Guide pratique d’analyse de sols pour cultiver en ville

Comment savoir si votre terrain est pollué ? C’est simple : suivez les 6 étapes du Guide pratique d’analyse de sols pour cultiver en ville !

Étape 1 : Collecte d’informations sur l’état du sol de votre terrain

Avant de vous lancer dans des analyses du sol, il est important de rassembler un maximum d’informations concernant votre terrain. Ceci vous permettra de déterminer les éventuels risques de pollution du sol, la nature de la pollution supposée et les zones où ce risque est accru. D’où l’importance d’évaluer ces risques au préalable.

La carte de l’état du sol et la carte PFAS sont les outils les plus simples et les plus importants pour savoir si un terrain est (potentiellement) pollué. Disponibles gratuitement sur le site de Bruxelles Environnement, elles vous aideront à déterminer la présence ou non de risques pour votre santé. Ces cartes sont mises à jour quotidiennement, en fonction des incidents signalés, des études et travaux effectués et enfin des activités démarrées, cédées ou cessées.

Carte de l’état du sol

  • Mon terrain n’est pas repris à l’inventaire de l’état du sol

Cela signifie que Bruxelles Environnement ne dispose pas d’informations laissant suspecter une pollution du sol. Dans ce cas, nous vous conseillons de prendre connaissances des informations dans ce guide afin de savoir si une analyse du sol est nécessaire : aller à l'étape 2 : observer et connaitre son terrain.

  • Mon terrain est repris à l’inventaire de l’état du sol

Bruxelles Environnement attribue une catégorie à chacune des parcelles inscrites à l’inventaire de l’état du sol.
Ces catégories n’ont pas été définies initialement en lien avec l’agriculture urbaine. Le tableau suivant donne pour chacun d’elles des indications concernant l’installation d’un potager.

Tableau : catégories inventaires de l'état du sol

Votre terrain est repris en catégorie:Que faire

0 (jaune)

Parcelles potentiellement polluées

Cette catégorie reprend les terrains sur lesquels pèsent une présomption de pollution. Il est donc recommandé de faire des analyses de sols avant de cultiver. En cas de vente du terrain (entre autres), une reconnaissance de l’état du sol sera obligatoire. Conformément à la législation en vigueur, un expert en pollution du sol se chargera de cette reconnaissance. Il pourra aussi vérifier si votre potager est pollué ou non.

Cette catégorie peut chevaucher une des autres catégories ci-dessous, ce qui veut alors dire que des études de sol sont déjà disponibles.

1 (vert)
Parcelles non polluées
Des études de sol sont déjà disponibles. Votre terrain n’est pas pollué. Si des forages ont été effectués au niveau du potager, verger ou du poulailler, vous pouvez les poursuivre ou les installer sans problème. Si leur emplacement n’a pas été investigué, nous vous conseillons de lire les informations de ce guide pour savoir si une analyse de sol est nécessaire : voir "Étape 2 : Observer et connaitre son terrain".
2 (bleu léger)
Parcelles légèrement polluées sans risque

Des études de sol sont disponibles : votre terrain est légèrement pollué. Si des forages ont été effectués au niveau du potager, verger ou du poulailler, vous pouvez les poursuivre ou les installer sans problème. Si ce n'est pas le cas, nous vous conseillons de lire les informations de ce guide pour savoir si une analyse de sol est nécessaire : voir "Étape 2 : observer et connaître son terrain".

Point d’attention : si vous êtes situé en zone industrielle* , les normes de pollution utilisées sont moins sévères. La pollution peut donc être importante mais le terrain se situera en catégorie 2. Il faut donc se procurer les résultats de l’étude et analyser les résultats.

Au contraire, si vous êtes en zone verte, les normes sont plus sévères.

3 (bleu foncé)
Parcelles polluées
Votre terrain est pollué. Une analyse des études de sol réalisées est nécessaire pour déterminer s’il existe des zones sur le site où il est possible de faire un potager, un verger ou du poulailler (zones où le sol n’est pas pollué). S’il s’agit d’une pollution en plomb, cadmium, PFAS, pesticides ou d’amiante dans les 60 cm supérieurs du sol,  il n’est pas autorisé de garder un potager, un verger ou un poulailler au niveau de la pollution. S’il s’agit d’une pollution par d’autres paramètres, les restrictions d’usage imposées dans l’étude de risque doivent être respectées. Sachez que le facilitateur sol peut vous aider à interpréter les études de sol.
4 (Pourpre)
Parcelles polluées en cours d’étude ou de traitement
Votre terrain est pollué et les études sont en cours. Aucun potager ni verger ni élevage n’est toléré sur un sol pollué en plomb, cadmium, PFAS, pesticides ou d’amiante dans les 60 cm supérieurs du sol. Sur un sol pollué par d’autres paramètres, les restrictions d’usage (imposées après la clôture de la procédure du sol) doivent être respectées. Consultez les études de sol réalisées pour identifier les zones où une telle activité est possible (= zones avec sol propre). Sachez que le facilitateur sol peut vous aider dans cette démarche.

*Les normes sont déterminées sur base du plan régional d’affectation du sol que vous pouvez consulter via le lien suivant.

Comment obtenir les résultats détaillés des études de sol réalisées ?

Moyennant l’accord écrit de la personne qui a fait réaliser l’étude (l’exploitant du terrain ou le propriétaire), il vous est possible de demander à Bruxelles Environnement une copie électronique du rapport de l’étude ou du résumé non technique. Cette demande est payante (résumé non technique gratuit) et se fait par moyen d’un formulaire disponible sur le site de Bruxelles Environnement ou via la plate-forme IRISBox, le guichet électronique des administrations de la Région bruxelloise.

Carte PFAS

Cela signifie que selon les informations dont dispose Bruxelles Environnement, il n’y a pas de risque théorique de contamination par les PFAS. Dans ce cas, nous vous conseillons de prendre connaissance des informations dans ce guide afin de savoir si une analyse du sol est nécessaire : aller à l'étape 2 : observer et connaitre son terrain.

Cela signifie que selon les informations dont dispose Bruxelles Environnement, il existe un risque théorique de contamination par les PFAS. Selon la couleur de votre site, ce risque est élevé ou très élevé. Il y a une présomption de pollution, dans ce cas, il est donc recommandé de faire des analyses de sols avant de cultiver.

Étape 2 : Observer et connaitre son terrain

L'observation systématique du site donne une bonne indication des éléments susceptibles de le contaminer ou de l'avoir contaminé.

Vous pouvez également vous renseigner sur l’historique du terrain auprès des voisins ou de la commune, par exemple.

Faites le test : si vous vous répondez OUI à une des questions suivantes, votre terrain pourrait présenter une pollution du sol :

  • Une citerne à mazout de chauffage est/était présente ?
  • Des bidons ou bouteilles contenant des (restes de) produits dangereux (huiles usées, solvants, etc.) sont-ils présents sur le terrain ?
  • Voyez-vous des cendres sur le sol (provenant par exemple d’un poêle brûle-tout) ?
  • Le sol est-il constitué de remblai (dans ce cas, le sol contient généralement des déchets de construction, des morceaux de briques ou même de petites quantités de déchets, morceaux de plastique…) ? N’hésitez pas à creuser un peu.
  • Existe-t-il des dépôts de déchets (comme des tôles, des métaux…) ?
  • Existe-t-il des matériaux suspects d’amiante ?
  • Le sol dégage-t-il une odeur suspecte d’huile ou de solvants, par exemple ? (Une odeur de décomposition de végétaux n’est pas une pollution !)
  • Est-ce que votre terrain avoisine un grand axe routier (voie de chemin de fer, autoroute, voirie fort fréquentée…) ?
  • D’autres riverains ou anciens occupants ont-ils connaissance d’un élément laissant suspecter une pollution du sol (utilisation précédente du terrain par exemple) ? N’hésitez pas à aller leur poser la question !
  • Y’a-t-il eu une intervention de pompiers suite à un incendie ? 

Que dois-je faire si un élément laisse suspecter une pollution du sol ?

Dans ce cas, il est utile de prélever et de faire analyser un échantillon dans la ou les zone(s) suspecte(s).

Étape 3 : Choisir un laboratoire

Avant de prélever l’échantillon, identifiez le laboratoire auquel vous souhaitez envoyer vos  échantillons de sol pour analyse.

Vous avez le choix entre :

Une fois le laboratoire identifié, renseignez-vous sur la procédure pour commander votre analyse (la plupart des laboratoires disposent de formulaires de demande d’analyse).

Si vous souhaitez faire analyser les PFAS, n'oubliez pas de demander si cela est possible au laboratoire que vous avez choisi ! Le site web de l'OVAM contient une liste de laboratoires qui analysent les PFAS dans le sol. L'OVAM n'est toutefois pas responsable de l'exhaustivité de cette liste. 

Envoyez votre échantillon le plus rapidement possible au laboratoire - via la poste ou par coursier - et commandez votre analyse (certains laboratoires disposent de leur propre coursier).

Pour rappel, en cas de pollution avérée (c’est-à-dire dépassant les normes d'intervention de la réglementation sur les sol pollués), il peut exister des obligations légales à respecter par le propriétaire et ou le responsable de la pollution. 

Il est donc recommandé d’informer le propriétaire du terrain lorsque vous effectuez une analyse de sol et de lui transmettre les résultats.

Étape 4 : Prélever un échantillon de sol de son potager

La méthode de prélèvement des échantillons  peut avoir un impact sur le résultat de l’analyse et peut même la fausser. Dès lors, il est très important que tout le matériel soit propre.  Pour cela, il faut bien nettoyer et rincer abondamment avec de l’eau pure le pot d’échantillonnage et la petite pelle (les autres produits de nettoyage ne sont pas autorisés). Il faut ensuite les faire sécher à l’air libre. La petite pelle doit être en acier inoxydable.

Sachez que la plupart des laboratoires disposent également de pots prêts à l’emploi pour y mettre les échantillons de sol sans nettoyage ni rinçage au préalable.

Quel équipement est nécessaire ?

  • Carnet et crayon (optionnel)
    • Attention : si vous souhaitez faire analyser les PFAS, n'utilisez pas de cahiers à couverture rigide ou de planchettes à pince en plastique.
  • Gants jetables neufs ou gants en nitrile dans le cas de PFAS
  • Un morceau de bâche plastique propre non endommagé (optionnel)
  • Pot en verre propre de minimum 400 ml
  • Petite pelle ou bêche
  • Étiquettes
  • Glacière ou accumulateurs (pour analyse des composés volatiles)
    • Attention : si vous souhaitez faire analyser les PFAS, les éléments de refroidissement flexibles avec du liquide de refroidissement ne sont pas autorisés. 

Si vous souhaitez analyser les PFAS, vous devez également tenir compte des points suivants :

  • Éviter tout contact direct entre les vêtements imperméables et l’échantillon que vous prélevez ;
  • Empêchez que l’eau de pluie ne s’écouler sur vos vêtement et contamine votre échantillon ;
  • N’utilisez pas de vêtements lavés avec un assouplissant ;
  • Les chaussures/bottes doivent être en polyuréthane (PU/PUR) ou PVC, elles ne doivent pas contenir de Gore-Tex ou avoir été traitées avec des produits déperlans ;
  • N’utilisez pas de crème hydratante, de crème pour les mains, de crème solaire, d’anti-moustique ou d’autres produits connexes avant de prélever l’échantillon

Combien d’échantillons et où les prélever ?

Avant de prélever l’échantillon de sol, il est utile de faire un petit croquis et d’indiquer l’endroit où vous allez le prélever. Ceci vous aidera à mieux retrouver l’endroit où vous avez réalisé votre prélèvement par la suite.

  • Pour les petits potagers (environ moins de 50 m²), un échantillon suffit.
  • Pour des grands potagers, il peut être utile de faire analyser plusieurs échantillons. Le tableau ci-dessous donne le nombre minimum recommandé d’échantillons à prélever en fonction de la surface du potager:
Surface du potager Nombre d’échantillons
Entre 50 et 250 m² 2 pots d’échantillonnages
Entre 250 et 500 m² 3 pots d’échantillonnages
Entre 500 et 1000 m² 4 pots d’échantillonnages

Pour une zone suspecte identifiée (par exemple là ou vous avez une odeur d’huile ou de solvants, un remblai, une zone où une intervention de pompiers a été effectuée suite à un incendie…), il est recommandé de prélever un échantillon de manière ciblée.

Si plusieurs zones suspectes sont présentes dans le potager, on peut aussi décider de prélever plusieurs échantillons. Par exemple, un échantillon dans une zone contenant des remblais et un échantillon à un endroit présentant une odeur d’huiles ou autres.

Comment prélever un échantillon de sol ?

Pour remplir un pot d’échantillonnage, choisissez 3 endroits dans votre potager et prenez une pelletée (avec une petite pelle ou une bêche) des premiers 20 cm de terre. Mélangez ces 3 prélèvements de terre  (vous pouvez éventuellement le faire sur un plastique propre et non endommagé) et remplissez le pot au maximum avec cette terre. Ne touchez pas la terre avec les mains nues ou avec des gants sales. 

Si vous souhaitez prélever un échantillon à l’endroit d’une zone suspecte, vous pouvez vous limiter à remplir le pot d’échantillonnage uniquement avec de la terre de cet endroit suspect (et pas en mélangeant plusieurs prélèvements). Sinon, vous risquez de diluer l’échantillon et d’obtenir des résultats moins précis. 

Fermez bien le pot.

Identifier les échantillons

Placez une étiquette sur le pot et indiquez votre nom et la date du prélèvement et, si vous avez plusieurs pots, l’endroit du prélèvement. C’est important pour pouvoir ensuite analyser les résultats! Le croquis que vous avez fait peut vous aider.

Comment conserver l’échantillon ?

Placez l’échantillon dans un endroit frais. Ne le mettez jamais au soleil ou proche d’un radiateur !
Sachez que si vous souhaitez analyser votre échantillon sur des paramètres volatiles comme des solvants ou certains carburants (p.ex. essence), le mieux est de le conserver, dans une glacière ou, si vous en avez la possibilité, au frigo.

Étape 5 : Faire analyser un échantillon de sol de son potager

Quelles substances chimiques faut-il faire analyser ?

L’analyse sur les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les métaux lourds et les huiles minérales forment une bonne base pour contrôler l’état de pollution de votre potager.
Si vous suspectez d’autres pollutions (des produits de dégraissage, de l’essence, amiante, PFAS, pesticides, etc.), vous pouvez commander l’analyse d’autres substances plus spécifiques. Votre laboratoire peut vous renseigner sur les différentes possibilités d’analyses.
Le délai d’envoi des résultats est, en général, d’un mois.

Combien ça coûte ?

Comptez entre 50 à 60 euros pour l’analyse d’un échantillon de sol sur les métaux lourds, HAP et huile minérale (mais il faut parfois plusieurs échantillons !). Le prix des autres paramètres peut fortement varier en fonction du paramètre analysé et peut monter jusqu’à quelques centaines d’euros. Une analyse des PFAS coûte en moyenne 200 euros. Votre laboratoire vous renseignera concernant les prix d’analyse de sol.

Étape 6 : Interpréter les résultats

Afin de savoir si vous devez prendre des précautions dans le cadre de votre potager, vous pouvez comparer les résultats d’analyse que vous avez reçus du laboratoire avec les valeurs du tableau ci-dessous. 

À quoi correspondent ces seuils ?

Le seuil 1 correspond à la norme d’intervention pour une zone d’habitat (selon le Plan Régional d’Affectation du Sol) tel que prévu par l’arrêté fixant les normes d’intervention et les normes d’assainissement. Ce sont donc les normes officiellement en vigueur au-delà desquelles votre terrain est considéré comme pollué s’il se trouve en zone d’habitat. Ces normes ont été déterminées, entre autre, sur base des analyses des risques pour la santé humaine et l’environnement. L’optique de scénarios défavorables a été retenue  car on tient compte de personnes qui sont exposées aux pollutions pendant toute leur vie.

Le seuil 2 est une concentration qui a été calculée par Bruxelles Environnement sur base d’un modèle d’évaluation des risques, pour une habitation avec un jardin potager. Au-delà de cette concentration calculée, il est nécessaire de prendre des mesures afin d’éviter un contact avec la pollution présente, et éviter des potentiels effets négatifs pour la santé humaine.

Substance (mg/kg)Seuil 1*Seuil 2* Substance (mg/kg)Seuil 1*Seuil 2*
Métaux lourdsHydrocarbures aromatiques policycliques
 Arsenic 103103Naphtalène55
Cadmium 6/Benzo(a)pyrène3,64,86
Chrome (III) 240240Phénanthrène65236
Cuivre 1972359Fluoranthène30195
Mercure 4,84,8Benzo(a)anthracène10,533
Plomb560/Chrysène180375
Nickel95151Benzo(b)fluoranthène737
Zinc3334099Benzo(k)fluoranthène11,537
 Benzo(ghi)pérylène39203920
Indeno(1,2,3-cd)pyrène2037
Substance (mg/kg)Seuil 1*Seuil 2* Anthracène7024420
Huile minéraleFluorène39503950
Huile Minérale (C10-C40)10001000Dibenz(a,h)anthracène2,94,45
 Acénaphtène1430
Acénaphtylène111
Pyrène3952387
Substance (µg/kg)Seuil 1*Seuil 2*    
PFASSubstance (mg/kg)Seuil 1*Seuil 2*
PFOA7,9/Amiante**100/
PFOS4,9/    
Somme PFAS TOTAUX8/    

** la somme de la concentration en amiante lié et de 10 fois la concentration en amiante non lié.

Disclaimer:  Bruxelles Environnement ne peut être tenu responsable, directement ou indirectement, sur la manière dont ces recommandations sont utilisées et interprétées. Il est de la seule responsabilité de l'individu de s'assurer que les conditions sont adaptées pour le jardinage à l'endroit choisi.

Que faire si la concentration mesurée dépasse ces valeurs ?

Aucun seuil n'est dépasséLow concern (pas préoccupant)

Votre terrain n'est pas considéré comme pollué et vous pouvez donc démarrer ou continuer votre potager sans vous faire de soucis.

 Actions recommandées niveau 0 

Le seuil 1 est dépassé pour au moins une substance (mais pas pour cadmium, plomb, PFAS, pesticides et amiante)Medium concern (peu préoccupant)

Le sol de votre potager est légèrement pollué. Cependant, vous pouvez cultiver sans craintes moyennant le respect des consignes suivantes :

les recommandations de niveau 0 ET les recommandations de niveau 1

Le seuil 1 est dépassé pour cadmium, plomb, PFAS, pesticides et/ou amiante

OU

le seuil 2 est dépassé pour au moins une autre substance 

High concern (très préoccupant)

Le terrain est pollué et des risques pour la santé ne peuvent pas être exclus. Il faut donc éviter de cultiver en pleine terre et éviter tout contact direct avec la pollution.

Respecter les recommandations de niveau 0, niveau 1 ET les recommandations de niveau 2.

Quelques exemples concrets :

  • Cas 1 : Pour le Zinc, le seuil 1 est de 333 mg/kg.
    Le résultat d’analyse que je reçois du laboratoire indique que mon sol contient une concentration de 100 mg/kg en Zinc. Aucun seuil n’est donc dépassé et je peux cultiver mes légumes.
  • Cas 2 : Le seuil 1 pour cuivre est de 197 mg/kg et le seuil 2 est de 2359 mg/kg.
    • Le résultat d’analyse que je reçois du laboratoire indique que mon sol contient une concentration de 1200 mg/kg en cuivre. Le seuil 1 est dépassé, mais pas le seuil 2. Je peux cultiver mes légumes mais je veille à respecter les recommandations du niveau 1.
  • Cas 3 : Pour le cadmium le seuil 1 est de 6 mg/kg.
    • Le résultat d’analyse que je reçois du laboratoire indique que mon sol contient une concentration de 8 mg/kg en cadmium. Comme il s’agit du cadmium et qu’il fait partie des exceptions avec le plomb, les PFAS, les pesticides et l’amiante, je ne dois plus comparer avec le seuil 2, mais je peux immédiatement décider que je ne cultiverai pas de légumes en pleine terre dans la zone polluée. Je cultive en bacs ou je déplace mon potager dans une zone non polluée.
  • Cas 4 : Pour le Benzo(a)pyrène le seuil 1 est de 3,6 mg/kg et le seuil 2 est de 4,86 mg/kg.
    Le résultat d’analyse que je reçois du laboratoire indique que mon sol contient une concentration de 5,9 mg/kg en Benzo(a)pyrène. Le seuil 2 est dépassé. Je ne cultive pas mes légumes en pleine terre dans la zone polluée, mais je cultive en bacs ou je déplace mon potager dans une zone non polluée.

Actions recommandées

Niveau 0

Votre terrain n’est pas considéré  comme  pollué et vous pouvez donc démarrer ou continuer votre potager sans vous faire de soucis. Néanmoins, nous vous recommandons de suivre les recommandations suivantes

  • Toujours laver ou éplucher vos fruits et légumes avant de les consommer.
  • Se laver les mains après le jardinage.
  • Il est également conseillé de travailler son potager selon les bonnes pratiques de jardinage pour éviter une future pollution du sol.

Niveau 1

Votre sol est légèrement pollué. Vous pouvez cependant cultiver sans craintes moyennant le respect des recommandations de niveau 0 et celles ci-dessous.

  • Peler les légumes-racines avant de les manger ou de les cuisiner.
  • Varier les fruits et légumes et alterner entre les fruits et légumes du propre jardin et du magasin.
  • Évitez d'introduire de la terre polluée dans votre maison
  • Les plantes n’ont pas toutes la même sensibilité par rapport aux pollutions du sol. Évitez de cultiver les plantes qui accumulent plus les polluants. Voir : Est-ce que le type de légume cultivé est important par rapport à la pollution du sol ?
  • Évitez de laisser le sol nu :
    • Couvrir ou végétaliser au maximum le sol pollué afin de minimiser le contact avec celui-ci et d’éviter une dispersion des particules de sols avec le vent ou la pluie. Vous pouvez couvrir les parterres avec du compost ou des déchets verts hachés. De manière générale, c’est également une bonne pratique pour protéger le sol et la vie qui s’y trouve
    • Couvrir le reste de la zone polluée qui ne sera pas cultivée, comme les allées. Par exemple, avec des copeaux de bois pour éviter que quiconque n'entre en contact avec la pollution du sol

Niveau 2

Votre sol est pollué et cela peut engendrer des risques. Respectez les recommandations des niveaux 0, 1 et celles-ci-dessous.

Cultivez vos légumes dans des bacs ou autres récipients que vous remplissez de terre propre et de compost, dont vous connaissez l'origine ;

Ou recouvrir le terrain d’une couche de sable de 10 cm d’épaisseur et rehausser le d'au moins 60 cm de terre végétale propre afin que les racines des plantes ne pénètrent pas dans la zone polluée ;

Vous pouvez aussi faire assainir la pollution du sol identifiée, par exemple par excavation. Toutefois, pour garantir le bon déroulement des travaux d'assainissement, ceux-ci doivent être obligatoirement contrôlés par un expert en pollution du sol et un entrepreneur en assainissement du sol. En outre, le sol pollué doit être évacué vers un centre de traitement agréé. Un assainissement du sol entraîne des coûts importants.

Pour plus d'informations, consultez nos pages web sur les techniques de traitement.

Circonscrire la pollution

Dans certains cas, l’observation de la nature du sol permet d’avoir des premières indications de l’étendue de la zone polluée. Par exemple, si vous avez sur votre terrain une zone dans laquelle vous ne constatez que des sables naturels et une autre zone qui a clairement été remblayée (terres hétérogènes contentant des morceaux de briques, etc), il y a forte chance que la pollution du sol se limite à cette zone.

Si une zone particulière ou un échantillon précis est pollué, vous pouvez également choisir de faire des analyses complémentaires pour délimiter de manière plus circonscrite la pollution.

Si vous avez fait analyser d’autres substances

Si vous avez des résultats d’analyses pour d’autres polluants que ceux mentionnés ci-dessus, vous pouvez en premier lieu comparer les résultats avec les normes d’intervention pour une zone d’habitat qui ont été fixées par l’arrêté déterminant les normes d'intervention et les normes d'assainissement
Si vous constatez une pollution du sol qui dépasse cette norme d’intervention, il vous est conseillé de contacter un expert en pollution afin d’évaluer les mesures spécifiques qui devront être prises pour éviter tout contact avec la pollution.
En effet, en fonction de la nature de la pollution constatée et des concentrations mesurées d’autres mesures peuvent s’avérer nécessaires.

Documentation

Leviers et freins au développement de magasins alimentaires alternatifs

Étude, IGEAT, 2024, 56 pages

La présente étude a été réalisée par 5 étudiants de l'Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire (IGEAT) de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Son titre complet est "Leviers et freins à la création et au développement de magasins alimentaires alternatifs et à l’accessibilité de certaines populations à l’alimentation Good Food en Région de Bruxelles-Capitale".

Cette étude répond à une demande de Bruxelles Environnement qui souhaitait faire une analyse des différents modèles de magasins alimentaires alternatifs qui existent, de leurs pratiques, des difficultés rencontrées, de leur réplicabilité…

Etudes

Aide à la recherche d'infrastructures

Vous êtes à la recherche d'une infrastructure pouvant héberger votre activité professionnelle dans le domaine de l'alimentation ?

Bruxelles Environnement a créé un document (.pdf) rassemblant :

  • Les acteurs qui proposent des infrastructures ;
  • Les acteurs qui aident à la recherche d'infrastructures.

Cette liste est non exhaustive. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez y apparaitre ou si vous connaissez une structure que nous pouvons contacter : info@goodfood.brussels

Photo © Serge Brison

Documentation

Les bénéfices sociaux de l’agriculture urbaine

Les bénéfices sociaux de l’agriculture urbaine : témoignages et visites de projets à vocation de cohésion sociale, réinsertion professionnelle et santé mentale (23 avril 2024)

Publics cibles : communes, CPAS, développeurs publics et privés

Qu’ils soient issus d’une dynamique citoyenne ou professionnelle, les projets d’agriculture urbaine remplissent des fonctions importantes pour le développement d’une ville résiliente. Le Facilitateur en Agriculture Urbaine (FAU) a fait le focus durant une journée sur les bénéfices sociaux de projets existants à Bruxelles et en Wallonie.

Cet évènement a permis aux développeurs privés et publics (communes, CPAS) d’être inspiré·e·s, mais également outillé·e·s par le témoignage des acteurs ayant développé les projets !

 

9h30 - 12h30 : Présentations et échanges

  • Introduction par le FAU (Groupe One et Green SURF) - Voir la présentation
  • La multi-fonctionnalité de l'AU bruxelloise - projet FEDER "LAGUM" (F. Da Vila, ULB) - Voir la présentation
  • Présentation de projets :
      • ASBL Nos Oignons : Elle s’adresse en priorité aux personnes que la vie a amenées à fréquenter des services actifs en matière de santé mentale, addiction et aide sociale. Elle les met en lien avec des professionnels de l’agriculture par des journées collectives en maraîchage et de l'accueil individuel en ferme ; voir la présentation d'Aurélie Claeys Bouuaert
      • CPAS Bruxelles-Ville a témoigné sur le développement récent du projet « Green up », projet de maraîchage à Uccle avec comme objectif la réinsertion professionnelle ; voir la présentation de Sophie Moens
        • ASBL Refresh : restaurant social et maraichage en toiture au-dessus du Colruyt à Ixelles (développé lors du projet FEDER "LAGUM", par la commune d’Ixelles). Le projet aborde également la formation proposée à des chercheur·se·s d’emploi en collaboration avec Bruxelles Formation; voir la présentation de Lena de Brabandere (et Amandine Vandoormael)
      • Skyfarms a fait un retour d’expérience sur des projets de jardins potagers au sein de résidences, entreprises ou hôpitaux en Wallonie et à Bruxelles. Quelles recettes pour une cohésion sociale réussie ? Voir la présentation d'Augustin Nourissier

Au-delà de présenter les résultats des projets, les témoins ont abordé les étapes et modalités de montage des projets, les freins rencontrés et les solutions mises en place.

 

12h30 - 13h30 : Lunch et networking

 

13h30 - 17h : Visites

Les visites ont été réalisées en 2 sous-groupes.

Groupe 1 : Maraichage (Anderlecht -Neerpede)

  • Le Champ du Chaudron : Établi sur un terrain de Bruxelles Environnement, ce projet structuré par l’asbl Commune Racine est un projet de maraîchage collectif, hybride et participatif, de la production et la récolte jusqu’à la vente et la consommation. Ils produisent principalement des légumes bios mais aussi de la tisane et du miel. Ils accueillent divers publics et mettent une attention particulière à rendre le lieu accessible et inclusif, notamment en partenariat avec Nos Oignons. Ils animent également des visites, ateliers ou team buildings autour du cycle alimentaire.
  • Biotiful : projet de vente de fruits et légumes biologiques et de formation des demandeurs d'emploi au métier de maraîcher bio, porté par la Mission Locale de Saint-Gilles, asbl d'insertion socio-professionnelle. Biotiful est reconnu comme acteur de l’économie sociale et étend par conséquent son action à la formation des demandeurs d’emploi et à la création d’emploi d’insertion pour le public local et régional le plus fragilisé.

Lire le compte-rendu

Groupe 2 : Potagers (Bruxelles et Anderlecht)

Il a pour objectif de permettre aux ergonomes et aux psychologues de l'hôpital d'offrir une pause nature et bien-être aux patients. Ils sont accompagnés d'un coach de Skyfarms qui anime les ateliers. Au programme : observation de la nature, jardinage, dégustation de tisanes et légumes cultivés sur place.

  • Jardin potager du Marquis jardin en intérieur d'îlot dans un bâtiment de 15 étages de bureaux près de la Cathédrale Sainte-Gudule (Bruxelles-Ville)

Skyfarms y cultive un grand jardin de biodiversité et un potager collectif en partenariat avec des entreprises du quartier. L'objectif est d'ouvrir le bâtiment aux habitants du quartier qui n'ont pas accès à la terre et d'y offrir des formations gratuites. C'est aussi un nouveau point du maillage vert de Bruxelles dans un quartier très dense. 

Lire le compte-rendu

Documentation

Appel à projets 2024 - Accessibilité de la Good Food

En lançant une nouvelle édition de l’appel à projet « Accessibilité de la Good Food », la Région de Bruxelles-Capitale (via un partenariat entre Bruxelles Environnement et la COCOF) souhaite soutenir l’émergence de projets développant des actions structurelles qui favorisent l’accessibilité de la Good Food, notamment au sein des quartiers peu approvisionnés en Good Food accessible.

Si vous travaillez dans le secteur associatif, que vous déployez vos actions et activités sur la Région bruxelloise et souhaitez développer un projet qui vise l’amélioration de l’accessibilité de la Good Food, et avez besoin d’un soutien financier pour accompagner sa mise en œuvre, participez à l’appel à projets Good Food 2024 !

Retrouvez toutes les modalités de l’appel dans le document de présentation.

Une note d’intention est attendue pour le 20 juin 2024 (étape obligatoire) et le dossier de candidature finalisé est attendu pour le dimanche 18 août 2024.

 

L’appel en un coup d’œil

  • Qui est concerné ? L'appel à projets s'adresse à toutes les associations actives en Région de Bruxelles-Capitale.
  • Objectif : Cet appel à projets a pour objectif de soutenir des projets qui permettent d’améliorer l’accessibilité de l’alimentation Good Food. Les projets répondront aux objectifs et principes de la stratégie Good Food.
  • Quoi ? Les projets sélectionnés peuvent demander un soutien financier de 50.000 € jusqu’à 75.000 €. Les projets peuvent s’étaler sur deux ans maximum (24 mois) après l’entrée en vigueur du subside.
  • Comment participer ?
    • Première étape (obligatoire) : Envoyez-nous une note d’intention de votre projet au moyen du formulaire prévu à cet effet pour le jeudi 20 juin 2024 à 12h, à info@goodfood.brussels. Un retour personnalisé aux porteurs de projet sera réalisé durant la première semaine de juillet.
    • Deuxième étape : Envoyez-nous votre candidature au moyen du formulaire prévu à cet effet. Le dossier de candidature doit être envoyé par e-mail pour le dimanche 18 août à minuit, à info@goodfood.brussels.
  • Des questions ? info@goodfood.brussels

Photo © Gaëlle Henkens

Soutiens publics

Attestation de contrôle cuisines centrales (pro)

L’attestation de contrôle Good Food pour les cuisines centrales s’adresse aux cuisines centrales qui produisent chaque jour un grand nombre de repas destinés aux cantines des écoles, crèches, maisons de soins, entreprises... dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Le label Good Food a entre autres pour objectif d’encourager les cantines publiques et privées à fonctionner de manière plus durable. Il n'existe pas de label de ce type pour les cuisines centrales, bien qu'elles soient souvent un fournisseur important de ces cantines.

Une attestation a donc été créée avec les objectifs suivants :

  • Indiquer qu'une cuisine centrale est en mesure d'offrir aux cantines qu'elle fournit une gamme répondant aux exigences du label Good Food ;
  • Faciliter l'accès au label pour les cantines.

Ainsi, contrairement au label cantine, l’attestation de contrôle ne compte pas plusieurs niveaux ("fourchettes"). Plus d'infos sur le label Good Food pour les cantines

 

Fonctionnement

Première condition d'accès

Être une cuisine centrale qui fournit une ou plusieurs cantines dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Avantages pour la cuisine centrale

Vous pouvez faire réaliser (partiellement) gratuitement un audit indépendant qui mène à un rapport complet énumérant tous les critères Good Food auxquels votre entreprise peut satisfaire.

Ce rapport peut s’avérer un outil de marketing intéressant. Il peut aider les cantines qui recherchent une cuisine centrale pouvant répondre aux critères Good Food.

Critères

Le système d’attestation de contrôle fait la distinction entre les critères pour les cuisines centrales et les critères pour les cantines livrées :

Conditions d'obtention de l’attestation de contrôle

La cuisine centrale doit prouver que son offre alimentaire peut répondre aux critères légaux du label cantines Good Food.

Pour être clair, il n'est pas obligatoire que toutes les cantines fournies par la cuisine centrale répondent aux critères Good Food.

Engagements

En tant que cuisine centrale, vous vous engagez à fournir à l'inspecteur tous les documents justificatifs qu'il vous demandera avant, pendant et après l'audit. Vous vous engagez également à rester disponible pendant toute la durée de l'attestation et à fournir tous les documents demandés par Bruxelles Environnement et/ou l'inspecteur.

Bruxelles Environnement et l'organisme de contrôle s'engagent à ne pas divulguer de données personnelles ou économiques.

Validité de l’attestation

  • 2 ans à compter de la date de délivrance pour les cuisines centrales n'ayant pas la même personnalité juridique que les implantations qu’elles livrent  : la cuisine centrale fournit plusieurs clients et exécute plusieurs contrats et/ou marchés publics.
  • 3 ans à compter de la date de délivrance pour les cuisines centrales ayant la même personnalité juridique que les implantations qu’elles livrent : la cuisine centrale fournir plusieurs cantines au sein d'une même entité (ex: une crèche communale livrant d'autres crèches de la même commune).

Renouvellement de l'attestation

Au moins trois mois avant la fin de la période de validité (voir point précédent), vous pouvez demander le renouvellement de l'attestation en introduisant à nouveau un dossier de candidature. Un nouvel audit complet est effectué, en partie administratif et en partie sur place.

Prix de l’attestation de contrôle

En 2024, l’attestation de contrôle était gratuite pour tout le monde. Il en est de même en 2025, sauf pour les cuisines centrales n'ayant pas la même personnalité juridique que les implantations qu’elles livrent.  Dans ce cas, les 13 premières heures de contrôle resteront gratuites mais dans le courant 2025, les heures de contrôle supplémentaires seront facturées au tarif horaire en vigueur à ce moment-là (sur demande). La date du changement de tarif sera communiquée ici.

 

Documents

Si le résultat de l'audit est positif, l'organisme de contrôle vous fournira les documents suivants :

1. L’attestation de contrôle

L'attestation résume les résultats pour chacun des critères Good Food sur lesquels la cuisine centrale a été contrôlée.

Elle est également publiée sur le portail Good Food.

2. Liste des cantines éligibles au label cantines Good Food

Cette liste précise, pour chaque cantine bruxelloise (ou groupe de cantines) fournie par votre cuisine centrale, si son offre répond ou non aux critères obligatoires du label Good Food. Les points d’amélioration sont spécifiés.

La liste permet d'identifier facilement les cantines qui pourraient demander le label Good Food par le biais du système de candidature simplifié. Elle n'est pas publiée et est disponible uniquement sur demande pour les cuisines centrales.

Facultatif : le rapport de contrôle

Si vous souhaitez obtenir plus de détails sur les résultats de l'audit de votre cuisine centrale, vous pouvez demander un rapport plus détaillé auprès du helpdesk.

Remarque

Sur demande, un dossier de candidature déjà en grande partie complété peut être remis aux cantines qui souhaitent obtenir le label Good Food et qui sont clientes auprès d'une cuisine centrale ayant obtenu une attestation de contrôle. Le dossier contient les résultats de l'audit de la cuisine centrale.

Ce document n’est pas publié et n’est pas transmis à la cuisine centrale. Il est transmis aux cantines décrites ci-dessus sur demande uniquement.

 

Communication au sujet de l’attestation de contrôle

L’attestation de contrôle n'est en aucun cas un label, mais un élément de preuve pouvant convaincre les cantines de travailler avec la cuisine centrale. Par conséquent, la cuisine centrale ne peut pas non plus faire référence à un label dans sa communication.

Une communication est toutefois possible à l’égard des cantines bruxelloises fournies par la cuisine centrale. Bruxelles Environnement met un template à votre disposition à cet effet et approchera elle-même les cantines éligibles au label Good Food de manière proactive.

Pour plus de détails sur les procédures et les conditions, voir le document "Dispositif d’attestation de contrôle des cuisines centrales – document explicatif".

 

Demander une attestation de contrôle

  • Pour soumettre votre candidature en tant que cuisine centrale, remplissez le dossier de candidature et l’annexe et envoyez-les par courrier électronique à l'adresse suivante : helpdeskcantine@environnement.brussels
  • Vous recevrez ensuite un lien vers un fichier partagé où vous pourrez rassembler toutes les pièces justificatives demandées. Vous pouvez également obtenir de l'aide à ce sujet auprès du helpdesk.
  • Une fois que Bruxelles Environnement aura reçu le dossier complet, un organisme de contrôle indépendant l'examinera et programmera un audit de la cuisine centrale.

Une description plus détaillée du dossier de candidature est disponible dans ce document.

Soutiens publics

Label Cantine Good Food (pro)

À Bruxelles, plus de 73 millions de repas sont servis chaque année dans les entreprises, administrations, écoles, universités, crèches, hôpitaux et maisons de repos. Autant de cantines qui peuvent solliciter le label Cantine Good Food. Découvrez comment l’obtenir.

Les restaurants de collectivité sont de plus en plus nombreux à prendre conscience de l’importance d’une alimentation durable. Ils proposent des produits locaux et de saison, concoctent des menus végétariens et mènent des actions pour limiter le gaspillage. Un engagement que Bruxelles Environnement souhaite encourager par l’octroi d’un label qui se veut évolutif. Le label permet de guider les cuisines collectives vers des pratiques plus durables.

 

Cantine ou resto ?

Le label Cantine Good Food concerne la restauration qui vise une collectivité, autrement dit une cantine. Elle se distingue des restaurants par 3 éléments :

Un service destiné à la collectivité 

La cantine fournit un service à une collectivité (école, entreprise, administration, hôpital, crèche, maisons de repos…), contrairement aux restaurants, qui proposent une offre aux particuliers. 

Un repas quotidien, généralement le midi

La plupart des cantines proposent exclusivement un repas à midi. Toutefois, dans certains secteurs (hôpitaux, maisons de repos, certaines entreprises), elles peuvent servir jusqu’à 3 repas/jour pour répondre aux besoins du personnel (l’offre n’étant pas destinée au grand public).

Une offre restreinte

La cantine gère d’importants volumes de repas, ce qui implique une offre restreinte. Les restaurants disposent d’une carte plus étendue.

 

Un label évolutif, de une à trois fourchettes

Le label octroyé aux cantines comprend une, deux ou trois fourchettes. Chaque niveau correspond à des critères de plus en plus diversifiés, pour une alimentation savoureuse, saine et respectueuse de l’environnement.

1ère fourchette : les critères obligatoires du Label Cantine Good Food

L’obtention de la 1ère fourchette est liée au respect des critères obligatoires, tels que :

  • Proposer une quantité minimale de produits biologiques, une offre végétarienne et des produits de saison.
  • Lutter contre le gaspillage alimentaire.
  • Informer et sensibiliser la clientèle à l’alimentation durable.

2e et 3e fourchette : des critères optionnels

Pour obtenir la 2e et 3e fourchette, la cantine doit répondre à des critères optionnels, démontrant un engagement plus approfondi. Par exemple : l’origine des œufs, la mise à disposition d’eau du robinet, l’offre de produits socialement responsables, etc.

 

Les étapes pour obtenir le label

Important : si une cantine fait appel à une cuisine centrale* pour la préparation et la livraison des repas servis à ses consommateurs, la procédure de candidature pour obtenir le label cantine Good Food est différente et simplifiée par rapport aux cantines qui produisent leurs repas sur place. La procédure spécifique est décrite dans le document 'Cantine Good Food livrée par une cuisine centrale – Procédure'.

* Une cuisine centrale est une cuisine produisant des repas à destination de cantines de collectivités qui se situent en dehors de son site de production. Cela implique donc la préparation d’un grand nombre de repas par jour qui sont majoritairement livrés dans des cantines (une partie des repas produits peut en effet être consommée dans la cantine de la cuisine centrale).

1. Le formulaire de participation

Ce formulaire reprend les coordonnées de l’organisation et est signé par la Direction. Si l’organisation est installée sur plusieurs sites, un dossier doit être introduit pour chacun d’entre eux. 

2. L’accompagnement gratuit

Des consultants spécialisés proposent un accompagnement gratuit aux organisations candidates, pour les aider à obtenir le label. Un cycle de formations gratuites est également proposé.

3. Le dossier de candidature

Au plus tard un an après l’envoi du formulaire de participation, le dossier complet de candidature doit être introduit. Les dossiers de candidatures peuvent être introduits deux fois par an (au plus tard les 2ème lundi du mois de mars et d'octobre). Les critères et les documents peuvent évoluer. La cantine candidate doit télécharger la dernière version avant le remplissage du dossier.

Pour faciliter la procédure, nous avons créé deux nouveaux documents:

  • un fichier de candidature simplifié que vous devez remplir et signer.
  • un document d'autocontrôle  que vous devez compléter en fonction des critères auxquels vous répondez

Ces documents remplacent l'ancien dossier de candidature. 

Les critères et les documents sont régulièrement mis à jour. Il est donc important de télécharger les dernières versions du vade-mecum, du document d'auto-contrôle et du dossier de candidature lors de la préparation de votre dossier. Vous les trouvez en bas de cette page.

Les adaptations du vade-mecum sont effectuées une fois par an et sont d'application à partir du 2ème lundi d'octobre.

4. Le contrôle

Un contrôle est effectué par un organisme de contrôle indépendant après analyse du dossier. Une visite est prévue pour vérifier le respect des critères, les menus, les factures fournisseurs et les certifications le cas échéant.

5. Un label pour 3 ans

Le label est valable pour une période de 3 ans. Des contrôles peuvent être organisés au cours de cette période. Après ce délai, une demande de renouvellement peut-être introduite. Une chance supplémentaire d’augmenter le nombre de fourchettes !

 

Les cantines labellisées

Pour découvrir la liste des cantines labellisées Good Food, c'est par ici !

 

Prochaine date limite dossiers de candidature:

Lundi 13 octobre 2025

 

Soutiens publics

Let's Food

Le projet Let’s Food Cities vise à encourager la transition des villes vers des systèmes alimentaires territoriaux durables en favorisant l’échange de bonnes pratiques entre territoires.

Dans le cadre d'une mission d'accompagnement de Grenoble Alpes Métropole dans la structuration de la gouvernance du projet alimentaire interterritorial de la grande région grenobloise, Let's Food a réalisé une vidéo mettant en avant les expériences innovantes de 4 territoires européens en matière de gouvernance alimentaire territoriale :

  • Le Conseil agricole et alimentaire, Bordeaux Métropole (France)
  • La Conseil participatif de la stratégie Good Food, Région de Bruxelles Capitale (Belgique)
  • Le Conseil métropolitain des acteurs de l'alimentation, Nantes Métropole (France)
  • Le Conseill alimentari municipal, Mairie de Valence (Espagne)

 

Let’s Food a également réalisé plusieurs fiches analysant les initiatives en matière de gouvernance alimentaire dans différentes villes : BruxellesBordeauxNantes...

Découvrez ces contenus et bien d'autres encore sur le site de Let's Food !

Documentation

Fiches outils pour créer un resto participatif et solidaire

KOM à la maison est le premier restaurant participatif de Belgique. Tous les jours, des habitants y cuisinent et mangent ensemble. Les repas sont végétariens, concoctés à partir de produits de la ferme et d'invendus bios. Par l'expérimentation et le faire-ensemble, les convives découvrent les grands principes de l'alimentation durable et anti-gaspi, ils compostent et trient leurs déchets, boivent l'eau du robinet etc...

Projets inspirants

Affichage de prix différenciés

Vous êtes commerçant et vous souhaitez vendre vos produits en suivant un système de prix différenciés ? C'est possible, à condition de respecter les quelques règles détaillées dans cet article !

Dans l'objectif de rendre leurs produits accessibles à toutes les bourses, certains commerces choisissent d'adopter un système de prix différenciés. C'est par exemple le cas de la boulangerie Le Pain Levé, à Schaerbeek, qui vend ses pains en suivant un système "tricolore" :

  • Le prix mauve, c’est le prix du milieu, le prix de base, celui qui permet de faire tourner la boulangerie ;
  • Le prix bleu, inférieur de 20 % au prix mauve, est plus accessible et est destiné aux personnes moins privilégiées ;
  • Le prix orange, supérieur de 10 % au prix mauve, est destiné aux gens ayant plus de moyens et permet à la boulangerie de proposer le prix bleu.

Attention cependant : si vous choisissez d'adopter un système similaire, il vous faudra être attentif à la manière de communiquer cette information à vos clients.

La règle centrale est la suivante : pour un produit spécifique, un seul prix peut (et doit) être affiché.

Si vous appliquez un système de prix différenciés, vous devrez dès lors le communiquer de manière globale, et non pas produit par produit.

 

Ce qui est interdit

  • Afficher plusieurs prix différents pour un même produit :
    • Par exemple, si vous vendez un pain, vous ne pouvez pas afficher devant celui-ci une étiquette où il serait inscrit "3,20 € / 4 € / 4,40 €".

 

Ce qui est autorisé

  • Afficher, dans le magasin, une communication expliquant le système de prix différenciés de manière globale :
    • Par exemple : "Prix mauve = prix de base ; prix bleu = - 20 % ; prix orange = + 10 %".
  • Afficher des exemples illustrant comment ce système s'applique, sans que ces exemples soient explicitement liés à un produit spécifique :
    • Par exemple : "Si le prix mauve est de 4 €, alors le prix bleu est de 3,20 €, et le prix orange est de 4,40 €."
Réglementation