Interview de Sociaago - Pour plus d’inclusivité dans la distribution alimentaire

Donner accès au marché à de petits producteurs alimentaires tout en mettant à contribution des entreprises de travail adapté, c’est l’objectif d’Olivier van Cauwelaert, co-fondateur de la coopérative Sociaago. Découvrez ce projet de hubs logistiques durables, lauréat BeCircular 2020, et ses ambitions de taille pour un secteur alimentaire bruxellois plus inclusif, plus qualitatif, plus Good Food !

En quoi consiste le projet Sociaago ?

Sociaago est une coopérative axée sur la création de hubs logistiques pour les petits producteurs. Nous nous sommes rendu compte que, dans la chaîne de distribution des produits en Région bruxelloise, les grossistes se fournissent principalement chez les grands producteurs. Les petits producteurs travaillant le sol de manière vivante et étant plus respectueux de la biodiversité ont, pour leur part, beaucoup de difficultés à accéder au marché, à cause des trop petits volumes qu’ils proposent et du manque de temps et de capacités pour s’occuper de la logistique.

Sociaago propose donc d’intervenir dans cette problématique, en mettant en commun les produits de petits producteurs en périphérie de Bruxelles avec des acheteurs et consommateurs. Concrètement, le projet agit sur deux grands axes : d’une part, de la communication, en mettant en avant les petits producteurs auprès des points de vente, et, d’autre part, de la logistique pour rassembler les produits des différents producteurs et faire le suivi de chacune des commandes.

En plus de l’accès des petits producteurs à des flux commerciaux, Sociaago œuvre également pour l’insertion sociale grâce à Manufast, entreprise de travail adapté bruxelloise, qui est à l’initiative du projet.

En quoi est-ce que le projet Sociaago s'inscrit dans l'économie circulaire ?

Le fait que nous allons mettre en place une distribution vers un ensemble de points de vente implique des trajets « aller » pour les produits, mais il faudra aussi se charger du retour. Ces retours sont à envisager sur plusieurs plans. Il y a les contenants à nettoyer, qui pourront transiter par chez nous, et les invendus, que nous allons pouvoir réorienter pour essayer de les valoriser, de les remettre dans le circuit. Prenons l’exemple du pain. Nous pouvons nous charger d’en faire de la chapelure, ou les mettre à la disposition d'acteurs bruxellois qui utilisent les invendus de pain pour en faire de la bière, faire pousser des champignons… Nous voulons être, quelque part, l’acteur rassembleur, parce qu’on va aller voir un maximum de points de vente.

À quels défis sociétaux le projet cherche-t-il à répondre ? 

Durant la période du covid, nous nous sommes rendu compte de la dépendance alimentaire de la Région. Ce que nous voulons mettre en place avec les différentes instances bruxelloises, c'est un maillon plus étroit entre des producteurs qui sont en périphérie de Bruxelles et la ville. À Bruxelles-même, nous n'avons que peu de producteurs qui produisent sur « sol vivant », où la qualité du sol est riche et permet d’avoir des produits pleins de nutriments.

Nous voulons créer une ceinture alimentaire pour la Région bruxelloise, comme c’est le cas à Liège ou Namur. Bruxelles n'a actuellement pas cette ceinture alimentaire, ce qui fait qu’on alimente la ville uniquement par les grossistes qui travaillent avec de toutes grosses cultures. Il faut que nous puissions avoir nos maraîchers dédiés qui vont alimenter, avec des produits sains, les différents créneaux de la Région bruxelloise. 

Comment comptez-vous concrètement déployer ces hubs logistiques ?

Nos premiers développements sont pour des transformateurs de la Région bruxelloise qui sont à la recherche de solutions de logistique. Leur métier est de créer un produit, de le présenter et de le vendre, mais la logistique, pour une PME, est souvent très lourde. Très rapidement, nous avons reçu des demandes pour des produits frais, des fruits et légumes, des fromages, etc. Aujourd'hui, nous sommes en train d'introduire une demande auprès de Citydev afin de pouvoir construire un grand entrepôt à Berchem-Sainte-Agathe, pour accueillir toute cette logistique durable. Nous voulons avoir une réflexion globale, donc nous testons un premier concept pour le nord-ouest de Bruxelles, et si cela fonctionne bien, il faudra créer d'autres hubs, aux quatre coins de Bruxelles, et collaborer pour livrer en fonction des producteurs.

Est-ce qu’augmenter l'accès des petits producteurs au marché bruxellois peut être une solution pour permettre un approvisionnement alimentaire totalement local ?

Au niveau national, les producteurs bio représentent 3% de part de marché. Cela ne permet pas d’alimenter l’entièreté d’une ville, mais nous sommes sur du circuit court, avec de petits producteurs qui sont mis en avant, et, in fine, c'est cela le modèle. Je sais qu’on ne parviendra pas à alimenter tout Bruxelles, mais on parviendra à créer, en tous les cas, pour ceux qui le souhaitent, un accès à une alimentation saine, avec, normalement, des produits qui ont plus de micro et macro nutriments qu'un produit comparable venant d'un grand producteur.

Comment est-ce qu'un projet comme ceci participe à la transition de la Région ?

Nous voulons que notre projet devienne une référence, qu’elle prouve que la création de ceintures alimentaires par la collaboration avec les petits producteurs peut fonctionner, même dans une grande ville comme Bruxelles. Le dossier ambitieux que nous venons d’introduire auprès de Citydev.brussels devrait nous permettre de devenir la référence de la logistique durable pour la région bruxelloise. Nous proposerons aussi des mètres carrés à l'intérieur de ce de notre hub à d’autres entreprises, parce que ce hub doit être plus large que notre activité et créer un mouvement régional.

Quelles sont les prochaines étapes pour Sociaago ?

Aujourd’hui, Sociaago reçoit déjà ses premières commandes, qui proviennent de transformateurs. Pour les premiers petits producteurs, nous aimerions être prêts pour le 2e semestre de l'année prochaine.  Nous aurons bientôt l’accord pour notre bâtiment, nous effectuerons les travaux les premiers 6 mois et nous devrions pouvoir commencer à livrer au moment de la haute saison 2022.

Projets inspirants

ChanGo - contenants réutilisables pour les plats à emporter

ChanGo est né en 2020 de la volonté de deux entrepreneuses d'agir pour un monde plus durable.

Après un passage par un incubateur, le projet s'est développé et est opérationnel depuis septembre 2021.

Nous nous adressons à tous les professionnels proposant des plats dans des emballages jetables et ayant la volonté de réduire leur impact environnemental : restaurants, traiteurs, sociétés de livraison de plats à emporter, collectivités, événementiel, retail, etc.

Mais concrètement, c'est quoi ?

ChanGo est un service permettant de consommer des plats à emporter sans générer de déchets. Nous proposons :

  1. Des contenants en plastique durable et réutilisables (jusqu'à 200 fois) permettant de réduire la quantité de déchets générés par les plats à emporter, de présenter les plats de manière plus qualitative, et ce, avec des contenants adaptés à la réalité des professionnels (légers, étanches, emboitables, qui ne cassent pas, passent au lave-vaisselle et au micro-ondes).
  2. Sans caution pour les utilisateurs finaux, et sans investissement de départ pour nos partenaires : il suffit d'avoir un compte dans notre app.  Cela permet de ne pas alourdir l'addition pour les clients, et une gestion facilitée pour les professionnels, ainsi qu'un suivi du stock, des contenants et de votre impact.
  3. Un réseau d'établissements partenaires permettant de créer un écosystème circulaire, de mutualiser l'utilisation des contenants, de faciliter l'expérience consommateurs, et de donner de la visibilité à nos partenaires auprès de leur public cible.

Tout ceci est possible grâce à une interface digitale développée par nos soins, nous permettant de suivre toute l'activité, de fluidifier la logistique, de facturer le prix juste, et de motiver les différents utilisateurs dans leurs actions de réduction des déchets.

Quel est le coût ? Outre le fee d'adhésion au réseau qui couvre tous les services mis en place, ChanGo est basé sur l'économie de la fonctionnalité : nous facturons au professionnel un coût moyen environ équivalent à celui des contenants jetables, pour chaque utilisation de nos contenants. 

Comment ça fonctionne ?

  1. Le consomm'acteur commande/achète son plat à emporter chez l'un de nos partenaires en précisant qu'il souhaite un contenant ChanGo
  2. Le professionnel dresse son plat dans un contenant ChanGo et le vend, comme d'habitude, en scannant simplement le QR code du contenant et de son client
  3. Le consomm'acteur consomme son repas, rince le contenant, et le ramène dans l'un des établissements du réseau (celui où il a acheté son repas, ou chez un autre membre), dans les 14 jours.
  4. L'établissement le récupère, le lave par sécurité, et le remet en circulation.

C'est simple, durable, et moderne ! Des solutions sur mesure existent aussi. Contactez-nous pour discuter de votre projet !

Matériel

Visons <1 % de gaspillage !

Roots Store a développé un tableau Excel qui aide à définir un budget par semaine pour les commandes de fruits et légumes dans un commerce alimentaire. Le but est d'analyser les ventes de l'année d'avant, et aussi de la semaine d'avant, pour établir un budget précis pour guider nos achats et éviter de trop commander.

Notre objectif était de remonter plus en amont sur la question du gaspillage alimentaire avec une meilleure gestion de nos commandes. En plus de trouver des solutions pour nos invendus dans le magasin, nous avions envie d'être plus proactifs et trouver une solution pour éviter d'avoir ces invendus !

Nous avons alors analysé nos statistiques pour développer une stratégie d'achat en adéquation avec la demande de nos clients

Comment ? En suivant ces étapes :

1. Créer un tableau par semaine pour les analyses

2. Chercher le chiffre d'affaires (CA) pour la semaine d'avant 

3. Noter le montant des ventes pour le rayon fruits et légumes

4.  Déduire notre marge de ce montant 

5. Enlever la TVA pour avoir un total HTVA. Ce montant représente ce que nous avons dépensé en fruits et légumes la semaine précédente.

Ensuite, il faut voir les changements d'une semaine à l'autre. On peut faire ceci en analysant les statistiques de l'année d'avant, pour la même période, pour comprendre comment les ventes ont évalué sur une période (vacances scolaires, fin du mois, temps plus chaud...). 

6. Chercher le CA pour la même semaine que nous préparerons et celle d'avant, mais de l'année d'avant (exemple : on veut un budget pour la première semaine de mai 2021, alors on cherche le CA pour la dernière semaine d'avril et la première semaine de mai 2020)

7. Calculer le pourcentage de différence entre ces 2 semaines

8. Appliquer ce pourcentage de différence à notre budget établi par le point 5 dans la liste.

9. Voilà le budget actualisé pour les achats de fruits et légumes pour cette semaine !

Projets inspirants

Modules de formations et d'accompagnement à l'entrepreneuriat Good Food (2021)

Entre mai et novembre 2021, Bruxelles Environnement proposait un cycle de formations et d’accompagnement à destination des entrepreneurs du secteur de l’alimentation. L’objectif de ce cycle était de vous permettre de réfléchir votre projet ou votre activité existante et de vous outiller dans votre démarche afin de pouvoir mener votre activité dans le respect des principes et de la philosophie Good Food.

Cette fiche reprend l'information et les documents liés aux différents modules de ce cycle.

  • Pour plus d'informations sur le cycle de formations et d'accompagnement en lui-même, rendez-vous ici.
  • Pour retrouver toute l'information et les documents liés aux différents modules du cycle 2022, rendez-vous ici.

Module 1 : Introduction

L'objectif de ce module est de définir le cadre de la formation et d'encourager les participants à réfléchir au positionnement de leur entreprise ou leur produit.

Module 2 : Hygiène et sécurité alimentaire

L'objectif de ce module est de permettre aux acteurs du secteur alimentaire d'appréhender certaines notions scientifiques et de comprendre les contraintes réglementaires qui leur sont imposées.

Module 3 : Emballages, déchets et autres réglementations

L'objectif de ce module est de définir le cadre juridique auquel les participants seront liés.

Module 4 : Labels bio et autres

L'objectif de ce module est de donner aux participants un aperçu des différents labels et certificats sur le marché et de leur présenter le label biologique (et la législation correspondante).

Module 5 : Approvisionnement et fournisseurs durables

L'objectif de ce module est de donner aux participants un aperçu des différents fournisseurs présents sur le marché bruxellois pour qu'ils sachent à qui faire appel pour le démarrage de leur projet.

Module 6 : Quelles aides disponibles ?

L'objectif de ce module est de présenter aux entrepreneurs les différents appels à projets et de leur apprendre comment commencer à rédiger une demande de subvention.

Module 7 : Étude de marché

L’objectif de ce module est de permettre aux participants de créer un prototype, de le tester à moindre coût et de se rendre compte rapidement si le produit ou le service se vendra, et ce, dès le début du projet.

Module 8 : Gestion de projet

L’objectif de ce module est d’outiller les participants pour aborder leur projet entrepreneurial de manière flexible et sans risque, en leur donnant des méthodes de projet Agile et Scrum.

Module 9 : Plan financier - Partie 1

Les différents éléments d’un plan financier. D'abord, nous introduisons quelques notions de base : plan financier, plan de financement, compte de résultat et trésorerie. Ensuite, nous explorons divers éléments clés : seuil de rentabilité, tva, cotisations sociales, système d’imposition, etc.

Module 10 : Plan financier - Partie 2

Comment construire ses prévisions financières ? Le porteur de projet acquiert les notions et outils concrets afin d’évaluer la viabilité et la faisabilité de son projet. Décomposition du chiffre d’affaires et méthodes de prévision. Équilibrage de ses sources de financement.

Module 11 : Plan financier - Partie 3

Statuts juridiques et obligations légales. Comprendre les implications financières d'un lancement en tant qu'indépendant : identifier les besoins et moyens financiers. Présentation des différentes formes juridiques dans le nouveau code des sociétés (IPP, SRL, SC, ASBL). Présentation des statuts « tests » et dispositifs de lancement à Bruxelles (Prime, Tremplin Couveuse, Smart, etc.). Fonctionnement de la protection sociale en Belgique, différence entre employés et indépendants. Démarches juridiques à entreprendre pour devenir indépendant en Belgique. Questions-réponses.

Module 12 : Plan financier - Partie 4

Synthèse et application pratique. Prise en main de l’outil « Plan Financier » (Excel) fourni par Crédal. Mise en pratique des modules 1-2-3.  Application aux projets des porteurs. Questions-réponses et clarifications.

Module 13 : Développer une stratégie marketing cohérente

L’objectif de ce module est de permettre aux entrepreneurs de découvrir les bons réflexes et de se sentir plus à l’aise face aux outils marketing.

Module 14 : Stratégie de communication

L'objectif de ce module est d’équiper les porteurs de projets de concepts de base pour concevoir et définir leur stratégie de communication (notamment digitale).

Module 15 : Le développement des activités dans le secteur de la transformation

L’objectif de ce module est de vous faire réfléchir à un changement d’échelle et vous donner quelques réflexes pour effectuer ce passage avec succès.

Module 16 : Logistique, défaire le nœud logistique

L’objectif est de vous donner une idée du monde complexe de la logistique : cartographie des problèmes logistiques et leur mise en relation avec d'autres problèmes (coût de la main-d'œuvre, stockage…), aperçu du fonctionnement de la logistique et des solutions qui peuvent être exploitées (backhauling, logistique inverse, distribution partagée...).

Module 17 : Se lancer dans la distribution (BtoC), quels sont les réflexes à avoir ?

Se lancer dans le monde de la vente au détail ou de la distribution est un défi supplémentaire pour un entrepreneur. Cette journée de formation veut familiariser les entrepreneurs avec 5 aspects fondamentaux :

  1. Les grandes différences par réseau de distribution
  2. Connaissance client : que faire concrètement avec ces infos ?
  3. Merchandising et parcours client : comment et pourquoi utiliser ces 2 outils ?
  4. Données clients : comment les collecter et les utiliser ?
  5. Les systèmes de fidélisation : lequel choisir ?
Documentation

Good Food B2B: un service gratuit pour les professionnels

Le service Good Food B2B aide les professionnels bruxellois à trouver la meilleure solution pour se fournir en produits alimentaires locaux issus de filières privilégiant les modes de production et de distribution respectueux de l’environnement, de l’humain et des animaux. L’objectif visé est d’amener sur le marché bruxellois des produits alimentaires belges via une logistique optimale.

Good Food B2B est un service d’information et d’accompagnement GRATUIT.

Il s’adresse à :

  • Des commerçants, transformateurs, restaurants, cantines, hôtels, entrepreneurs, etc. bruxellois, et soucieux de s’approvisionner localement ;
  • Des transformateurs et producteurs belges (bruxellois, wallons et flamands) adoptant une approche durable et souhaitant commercialiser leurs produits sur le marché bruxellois.

Une équipe bilingue met à disposition son expertise pour trouver des solutions concrètes et adaptées. Le service peut entre autres :

  • Informer et accompagner des projet de circuits courts écologiques (diagnostic et identification des actions à mettre en œuvre, mise en relation avec des initiatives existantes…) ;
  • Mettre en contact les bons partenaires pour l’écoulement ou la livraison ;
  • Accompagner la concrétisation du projet et l’amélioration de pratiques ;
  • Créer des synergies entre acteurs et projets ;
  • Rechercher ou optimiser des solutions logistiques.

Concrètement, ce service peut :

  • Aider des acheteurs bruxellois dans leur recherche de fournisseurs et dans l’identification de leurs besoins ;
  • Trouver des solutions créatives pour mettre en place une logistique partagée avec des acteurs similaires ;
  • Aider les agriculteurs à trouver des solutions pour écouler leurs produits sur le marché bruxellois.

Ce service est amené à évoluer en fonction des besoins des acteurs. Les activités en réseau, les formations et événements dans le cadre de ce service, enrichiront celui-ci.

Le service Good Food B2B, initié par Bruxelles Environnement, est développé dans le cadre de la stratégie Good Food.

Ensemble, créons et encourageons les filières Good Food. Beaucoup d’acteurs ont déjà fait le pas et sont présents sur le bottin Good Food, dans la communauté resto et cantine Good Food, dans le Rabad… et respectent les critères Good Food.

Photo © Getty Images

Soutiens publics

Récup'Soup : une soupe pour les collectivités produite avec des invendus alimentaires

La Commune de Saint-Gilles, en collaboration avec Coduco et grâce à un subside de Bruxelles Environnement, a mené une expérience qui a conduit à la réalisation d'un business plan définissant différents scénarios possibles : le projet Récup’Soup.

Le business plan a été rédigé sur base de tests réalisés dans 2 écoles communales : une « soupe d’invendus » a été livrée en « liaison chaude » dans des containers isothermes, et distribuée aux +/- 700 élèves durant la récréation de 10h.  Elle était livrée et produite par L'Ilot, une entreprise d'économie sociale qui travaille à la lutte contre le sans-abrisme et fournit notamment des repas. 

Des enquêtes avant et après expérience ont été menées auprès des enfants et de leurs parents.

Pourquoi Récup'Soup ?

Pour :

  • Proposer des soupes de collectivité de meilleure qualité nutritionnelle que celles servies actuellement ;
  • Evaluer l'opportunité de création d'emploi ;
  • Lutter contre le gaspillage alimentaire. 

Objectif de l’étude

Réaliser un business plan établissant si la récupération de légumes en vue d’en faire de la soupe à distribuer dans des collectivités peut être rentable ou en tous cas viable :

  • Tester des recettes, le succès d’une distribution de soupe et les quantités à produire
  • Évaluer la quantité de légumes à collecter
  • Etablir les origines « efficaces » de collectes
  • Déterminer le matériel nécessaire
  • Eprouver les difficultés techniques de mise en place, notamment par rapport à la livraison, la température, la distribution…
  • Evaluer le temps de travail et la main-d’œuvre nécessaires (production – livraisons – …)
  • Définir les prix de vente et de production potentiels

Résultats

Les résultats obtenus sont plutôt encourageants : le prix de la soupe d’invendus est supérieur aux soupes actuellement proposées dans les collectivités, mais « raisonnablement », surtout si on considère les avantages annexes déjà présentés (qualité notamment nutritionnelle de la soupe, lutte contre le gaspillage, impact socio-économique du projet).

Un prix moyen de production de 1,42 €/L pour la distribution de la soupe a pu être déterminé, sur base de la production par une entreprise d’économie sociale qui travaille avec du personnel en Article 60 et de collecte d’invendus à la criée de Bel’orta, avec livraison en camionnette (« base case scénario »).

Sur le seul temps de l'expérience (2 écoles sur 1 mois), 504 kg de légumes ont pu être récupérés.

Le business plan détaillé peut être obtenu après du service Développement Durable de la commune de Saint-Gilles : maisonecohuis@stgilles.brussels.

Un résumé sous forme d’infographie a également été réalisé.

Projets inspirants

La stratégie Good Food : évaluation et prospection

Etude, AQ Rate, 2021

Dans le cadre de l’évaluation de la stratégie Good Food, Bruxelles Environnement avait mandaté AQ Rate pour mener un sondage quantitatif en septembre 2020. L'étude de marché qualitative présentée ci-dessous s’inscrit à la suite de ce sondage et a une visée prospective.

Objectifs

L’étude de marché qualitative poursuit 3 objectifs principaux :

  • Approfondir les connaissances et représentations des Bruxellois révélées lors de l’étude quantitative autour de l’alimentation durable ;
  • Identifier leurs besoins, freins et des leviers d’actions concrets ;
  • Approfondir les conditions d’accessibilité de tous les publics à une alimentation plus durable ;
  • Mettre en avant des recommandations concrètes en matière de stimulation des changements de comportements pour chaque groupe cible analysé.

Résumé

L'étude a été réalisée auprès de 6 focus groups, 3 Good Food et 3 non Good Food, qui ont été interrogés par vidéoconférence du 16 au 25 février 2021. L'organisation de ces focus groups avait pour objectif de récolter des informations au sujet des thématiques suivantes :

  • La notion d'alimentation
  • L'alimentation "Good Food" ou durable
  • La perception de l'offre en alimentation durable et le comportement d'achat
  • Les pistes de développement d'une alimentation durable
  • Les attentes de contenu et canaux en matière d'alimentation durable

Résultats

L'étude se clôt sur une série de conclusions et de recommandations en vue d'un développement futur de l'alimentation durable, en abordant 3 angles spécifiques :

  • Une approche globale
  • Une approche temporelle
  • Les relations entre les aspects qualitatifs et quantitatifs
Etudes

Facilitateur biodéchets professionnels

Vous êtes un·e acteur·rice professionnel·le qui produit des déchets alimentaires et vous souhaiteriez mieux les valoriser tout en réduisant vos coûts de collecte ? Le Facilitateur biodéchets professionnels initié par Bruxelles Environnement est là pour vous conseiller, vous offrir son expertise et répondre à vos questions !

À Bruxelles, l’immense majorité des déchets organiques alimentaires produits ne sont pas triés. Ils finissent ainsi dans l’incinérateur au lieu d’être orientés vers des filières de valorisation.

À partir de la fin 2022, une obligation de tri des biodéchets professionnels sera appliquée en RBC afin de les valoriser sur place ou de les faire collecter en vue de leur valorisation (compostage ou biométhanisation par exemple).

À destination de qui ?

Des acteur·rice·s professionnel·le·s au sens large qui désirent se préparer à mettre en œuvre, sur le terrain, cette obligation de tri : marchés, HoReCa, commerces, bureaux, soins de santé, producteurs alimentation, ASBL, administrations, communes, CPAS, espaces verts, écoles, etc.

L’objectif ?

Accompagner les acteur·rice·s, répondre à leurs questions, les former et diffuser les nouveaux standards en la matière.

Plus d’informations

Vous aimeriez améliorer votre gestion des biodéchets mais vous ne savez pas par quoi commencer ?

Photo © Unsplash

Soutiens publics

Coronavirus : Tous égaux face à la crise ? Regards croisés d’acteurs du secteur de l’alimentation durable bruxellois

Etude, RABAD, 2021, 20 pages

Cette étude vise à comprendre ce que les acteurs du secteur de l’alimentation durable ont vécu lors de la crise du coronavirus et les stratégies qu’ils ont mises en place pour survivre, se réinventer ou surfer sur les conséquences positives de cette crise. L’ambition de cette étude est de tirer des apprentissages et de formuler des recommandations qui permettent aux autorités publiques de soutenir les acteurs du secteur dans leur relance ou leur développement.

Objectifs

L’objectif central de cette étude était de confirmer ou infirmer deux hypothèses :

  • La première hypothèse suppose que pendant les périodes de confinement, les citoyens se sont tournés vers davantage de produits sains, durables et locaux.
  • La seconde hypothèse suppose qu’un acteur qui a pour base un modèle économique centré autour des valeurs de durabilité et qui a connu une hausse de ventes s’étant maintenue dans le temps a développé des stratégies particulières.

Résumé

L’étude se penche à tour de rôle sur différents secteurs de l’alimentation durable : la distribution, la production, les cuisines partagées professionnelles, les restaurants, le service aux entreprises et l’aide alimentaire. Un ou plusieurs représentant(s) de chaque secteur a (ont) été interviewé(s) dans le cadre de l’étude. Chaque chapitre résume le contenu de ces entretiens et se conclut par une liste d’apprentissages à retenir.

Résultats

Les résultats de l’étude pourraient être résumés en un schéma, celui d’une échelle, avec en haut les acteurs qui s’en sont le mieux sorti, et en bas ceux qui ont été le plus durement affectés par la crise :

  • Tout en haut de l’échelle, les acteurs de la distribution durable (notamment en e-commerce) existants ou presque prêts au début de la pandémie se retrouvent aujourd’hui la tête dans les étoiles.
  • Ensuite viennent les acteurs de la distribution durable physique, grossistes ou détaillants.
  • En troisième position, on retrouve les acteurs de la production possédant un portefeuille de clients diversifié.
  • Tout en bas de l’échelle se trouvent les acteurs qui ont été durement touchés par la crise, à savoir la production qui vendait uniquement à des clients horeca, la restauration, les cuisines partagées et le service aux entreprises.

Dans sa conclusion, l’étude revient sur les problèmes principaux auxquels les différents acteurs de l’alimentation durable ont été confrontés au cours de la crise du coronavirus. Enfin, l’étude se conclut par une série de recommandations à l’intention des acteurs eux-mêmes et des autorités publiques.

Les faits et les avis relatés dans le cadre de cette enquête illustrent des expériences vécues sur une période courant de mars 2020 à janvier 2021. L'information contenue dans ce document se rapporte donc à une période limitée dans le temps et est probablement vouée à évoluer.

Etudes

Cycle de formations et d'accompagnement à l'entrepreneuriat Good Food

Bruxelles Environnement propose un cycle de formations et d’accompagnement à destination des entrepreneurs du secteur de l’alimentation.

Ce trajet de formations et d’accompagnement s’adresse :

  • Aux entrepreneurs qui souhaitent lancer un projet entrepreneurial dans le secteur alimentaire à Bruxelles et qui souhaitent inscrire ce projet dans la philosophie Good Food ;

  • Aux entrepreneurs existants, dont le siège social est situé à Bruxelles, qui souhaitent faire évoluer leur entreprise vers un modèle Good Food et amorcer ainsi la transition écologique de leur entreprise.

Objectif

L’objectif de ce cycle est de vous permettre de réfléchir votre projet ou votre activité existante et de vous outiller dans votre démarche afin de pouvoir mener votre activité dans le respect des principes et de la philosophie Good Food.

L'idée Good Food ?

Développer et soutenir des initiatives pour une production locale respectueuse de l’environnement, valoriser les produits locaux et de saison, réduire le gaspillage et la consommation de viande.

Le trajet est constitué de :

  • 14 modules de formations collectives généraux et de 3 modules de formation sectoriels, dispensés en virtuel et en présentiel ;

  • Un accompagnement individuel sous forme de helpdesk via lequel les participants peuvent mobiliser les formateurs experts du domaine lié à la question posée.

Les entrepreneurs existants bénéficieront d’un trajet de formation adapté, qui ne comprendra pas les modules de formation liés à la création d’une activité entrepreneuriale, sauf si c’est leur souhait.

Un panel de formateurs experts

Les formations sont dispensées par des formateurs experts : la moitié est entrepreneur, presque l’ensemble opère quotidiennement sur le terrain de l’alimentation durable à Bruxelles. Porteurs d’une expertise pointue, leur objectif est d’apporter aux participants des compétences techniques avancées. Il s’agit notamment de Coduco, Ecovia, Foodcomm, Gingerly, BiowallonieBrufotec, Credal et Xerius.

Point d’attention : la participation au cycle de formations et d’accompagnement fait l’objet d’une caution de 200 € qui vous sera reversée à la fin de la première étape du parcours. La participation au cycle de formations et d'accompagnement est néanmoins gratuite.

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