Conseil et ressources pour réduire le gaspillage alimentaire chez les professionnels

Déchets alimentaires

Que faire de vos déchets alimentaires organiques ?

Prévention : le bon réflexe

En Région bruxelloise, le gaspillage alimentaire dans les cantines collectives des entreprises et dans les PME est estimé à environ 10.000 tonnes par an ! Produits périmés non entamés, déchets de préparation et restes de plats non consommés composent ce gigantesque gaspillage, au coût financier et environnemental non négligeable. Il est pourtant possible de réduire le volume de biodéchets en agissant.

Une première étape consiste à conscientiser cette problématique et prendre des mesures afin d’éviter le gaspillage alimentaire. Pour plus d’informations, consultez notre fiche pratique sur le gaspillage alimentaire (.pdf)

Par ailleurs, il est également possible de réduire votre approvisionnement en produits alimentaires et les déchets liés à ceux-ci en utilisant les aliments dans leur intégralité. Dix restaurants motivés se sont lancé ce défi lors de l'accompagnement de 2014 : prenez connaissance de leurs bonnes pratiques dans les vidéos ou dans le document suivant.

 

 

Tri

À Bruxelles, la majorité des déchets organiques alimentaires produits ne sont pour l’instant pas triés. Ils finissent ainsi dans l'incinérateur au lieu d’être orientés vers des filières de valorisation. Ces déchets alimentaires représentent environ 50 % du volume de votre poubelle résiduelle.

Or, à partir de la fin 2022, le tri des biodéchets professionnels sera obligatoire en RBC. Il faudra donc séparer les biodéchets des déchets résiduels. Vous devrez ensuite les faire collecter séparément en vue de leur valorisation, ou les valoriser vous-même sur place (compostage en entreprise). 

Pour des conseils sur la mise en place du tri des biodéchets sur votre lieu de travail, consultez la fiche « Tri des biodéchets » (.pdf).

Collecte sélective de déchets alimentaires

Faites enlever les déchets alimentaires par un collecteur ou un transporteur enregistré en Région de Bruxelles-Capitale pour la catégorie de déchets animaux adéquate.

Ces déchets alimentaires collectés sélectivement par un collecteur ou un transporteur enregistré peuvent être utilisés pour alimenter une installation de compostage ou une unité de biométhanisation.  Dans le second cas, les déchets sont alors utilisés pour produire de l'énergie et du compost.

Compostage

Composter les déchets organiques vous-même permet d’éviter ou de diminuer les coûts de collecte de ces déchets. Cette technique simple n’est pas réservée aux particuliers dans leur jardin ! Votre entreprise peut également démarrer un compost uniquement pour ses propres déchets. 

Consultez nos pages sur le compostage ou notre guide Composter pour réduire ses déchets (.pdf).

Si vous voulez mettre votre compost sur le marché (don ou vente) ou si vous voulez collecter et/ou composter les déchets de plusieurs entreprises, alors un permis d'environnement est nécessaire. Pour plus d’information, contacter le Facilitateur permis pour le secteur de l’économie circulaire.

Pas de broyeur de déchets alimentaires !

Il est strictement interdit d'installer des broyeurs d'évier en Région de Bruxelles-Capitale.

Ces systèmes pulvérisent les restes alimentaires, les déchets de légumes et autres déchets pas trop durs, et les évacuent avec les eaux usées. Les conséquences sont toutefois néfastes, voire nocives : pourrissement dans les égouts, odeurs écœurantes, risques de développement de gaz inflammables et polluants, et obturation des conduites. À éviter donc !

Photo © Unsplash

Documentation

Pose de ruches en entreprise - Rucher du petit gris

L'asbl Rucher du petit gris vous propose de parrainer une ruche ou de placer une ruche directement sur votre lieu de travail.

 

Comment ça marche ?

 

Parrainage

  • 1/2 ruche : 300 € / an TVAC
  • 1 ruche : 500 € / an TVAC
  • Nous vous offrons une visibilité sur nos réseaux sociaux ainsi que lors de nos événements. 
  • Vous bénéficiez de la récolte de miel en recevant 10 x 250 g ou 20 x 250 g (le nombre de pots dépend du montant du parrainage).
  • Un étiquetage des pots aux couleurs de votre entreprise.
  • Votre logo sur le devant de la ruche.
  • Livraison à votre domicile.

 

Ruche sur site

  • 1 ruche : 1000 € / an TVAC
  • 2 ruches : 1500 € / an TVAC
  • 3 ruches : 2000 € / an TVAC
  • Nous vous offrons une visibilité sur nos réseaux sociaux ainsi que lors de nos évènements. 
  • Vous bénéficiez de la récolte du miel en recevant 20 x 500 g / 40 x 500 g / 60 x 500 g (Le nombre de pots peut augmenter en diminuant la quantité de miel selon le nombre d'employés).
  • Un étiquetage des pots aux couleurs de votre entreprise.
  • Votre logo sur le devant de la ruche.
  • Organisation d'une ou plusieurs visite(s) des ruches avec les employés.
  • Livraison sur votre lieu de travail.

Attention, pour tout placement de ruches, il est important de respecter certaines conditions (lois en vigueur sur le placement de ruches).

Formations / Acc

État des lieux des cantines bruxelloises en matière d'alimentation durable et de l'impact de la stratégie Good Food

Étude, Sonecom, 2020, 35 p.

Cette étude, réalisée par Sonecom à l'intention de Bruxelles Environnement, porte sur les cantines bruxelloises. Elle vise à évaluer si, 5 ans après le lancement de la stratégie Good Food, celle-ci a donné les résultats escomptés au sujet des cantines sur le territoire bruxellois.

Objectifs et résumé

L’étude comporte 3 volets :

  • Volet 1 : Recensement des cantines présentes en Région de Bruxelles-Capitale et en quelle quantité ;
  • Volet 2 : Dans quelle mesure les cantines bruxelloises servent-elles de l’alimentation durable et comment se positionnent-elles à cet égard ? Cette évaluation englobe toutes les cantines bruxelloises, y compris les labellisées Good Food. L’étude compare la durabilité entre les cantines labellisées et non labellisées, et identifie l’impact de la stratégie qui, pour les cantines, se concentre sur le label ; 
  • Volet 3 : Quels sont les facteurs qui encouragent et freinent les écoles dans le développement d’une alimentation durable ? Focus sur les cantines scolaires étant donné qu'elles concernent les jeunes, qui sont le public prioritaire de la stratégie Good Food.

Résultats

Volet 1 : Recensement des cantines en Région bruxelloise

La base de données de l’AFSCA contient 1657 entrées, ce qui correspond au nombre total de cantines sur le territoire régional bruxellois. 40 % possèdent des gestionnaires multiples et 60 % ont un gestionnaire unique.

Près de 2/3 des cantines sont celles des crèches et des établissements scolaires bruxellois. La catégorie « autre » de l’AFSCA représente quant à elle près d’un quart de la population de cantines. Cette catégorie reprend des centres de soins, d'hébergement et d'accueil (centres de soins de jour, centres d’aide pour les sans-abris, Maisons de l’Aide à la jeunesse, etc.).

Les cantines des établissements scolaires sont significativement plus nombreuses à être gérées par un gestionnaire multiple (53 %), alors que les cantines des maisons de repos, des hôpitaux et des autres établissements sont gérées à entre 15 et 30 % par un gestionnaire multiple.

  • Un peu plus de la moitié des crèches gèrent au moins une cantine et un peu moins de la moitié des établissements scolaires en gèrent au moins une.
  • Plus de 80 % des maisons de repos organisent des repas.
  • Les prisons ont toutes une cantine, et les hôpitaux ont souvent plusieurs cantines sur un même site.

Volet 2 : Enquête quantitative

Durabilité

Les contrats pour la fourniture des repas prévoient dans 60 % des cas des clauses relatives aux différents critères de l’alimentation durable : utiliser des produits saisonniers, réduire la quantité de viande et proposer des alternatives végétariennes.

  • Ce sont les produits saisonniers et les plats végétariens qui sont les éléments les plus souvent renseignés comme étant proposés tous les jours : cela concerne en moyenne 25% des cantines bruxelloises.
  • Les crèches et les maisons de repos sont significativement plus nombreuses à faire attention aux produits de saison. Les crèches sont par contre significativement moins nombreuses à proposer un plat végétarien tous les jours.
  • 1/3 des cantines déclare travailler avec des producteurs belges, et 19% avec un producteur situé à moins de 50 km.
  • Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, 1 sur 2 agit sur les commandes et les achats de produits, 1/3 en réduisant la quantité de nourriture servie, et 1/4 en améliorant la qualité du goût.

Lorsqu’ils évoquent les obstacles rencontrés pour atteindre une alimentation plus durable, les répondants pointent :

  • Le fait que le fonctionnement leur est souvent imposé et qu’ils n’ont pas de réel pouvoir de décision ;
  • Le Décret gratuité qui les empêche d’initier des projets (pour les établissements scolaires) ;
  • L'infrastructure ne permettant pas d’installer une cuisine aux normes.

Notoriété et intérêt du label Cantine Good Food

Les positions sur le label Cantine Good Food sont partagées : une moitié semble intéressée par les propositions d’accompagnement Good Food, l’autre moitié non. Il n’y a pas de relation significative entre ces réponses et le type de public.

  • Seuls 5 établissements affirment avoir le label ou être en cours de procédure pour l’obtenir ; il s’agit d’écoles et de crèches. Plus de 90 % des répondants n’ont pas le label.
  • 2/3 des répondants ne connaissent pas bien le label Cantine Good Food.
  • Le label semble susciter un certain intérêt pour la moitié des établissements.

Lorsqu’ils évoquent les avantages et les inconvénients de la mise en place du label Cantine Good Food, les répondants identifient :

  • L’attractivité ;
  • Le caractère exemplaire qui pourrait bénéficier à l’école ;
  • La meilleure nourriture ;
  • Le partage de valeurs communes ;
  • La création de lien avec les parents ;
  • Etc.

Ils pointent en revanche le manque de moyens humains et financiers de ce genre d’initiative.

Volet 3 : Enquête qualitative écoles

Les acteurs clés

  • Dans le cadre d’une cantine fonctionnant avec des fournisseurs externes, le pouvoir organisateur des écoles est un levier déterminant dans la mise en place d’une offre de repas plus durable à la cantine. Puisqu’il est le gestionnaire des contrats avec les fournisseurs, lui seul a la mainmise sur les exigences en matière de durabilité dans le contenu des menus. Dans le contexte communal, ce levier est d’autant plus important que, généralement, le choix du fournisseur et les clauses du contrat sont les mêmes pour l’ensemble des écoles.
  • La direction et l’équipe administrative sont également deux acteurs essentiels dans l’organisation des cantines, surtout lorsque celle-ci se gère en interne et dans les établissements secondaires. Ce sont aussi les directions, parfois en concertation avec les équipes éducatives qui cadrent le contenu alimentaire que les élèves peuvent apporter.

Les motivations d'action

  • La question de l’alimentation saine et des ingrédients de qualité est omniprésente dans les établissements scolaires. Ceux-ci la définissent comme une alimentation équilibrée et utilisant des ingrédients frais.
  • L’un des premiers éléments, surtout dans les écoles fondamentales, est la question du goût, c’est-à-dire faire découvrir des saveurs et développer le goût des enfants.
  • Les écoles, aussi bien fondamentales que secondaires, sont très attentives aux questions de gaspillage, aussi bien dans la préparation des repas que pour le contenu des assiettes ; elles développent des trucs et astuces qui permettent de limiter ce fléau.

L'alimentation comme projet collectif

L’amélioration de l’alimentation dans une visée plus durable est d’autant plus efficace que tous les acteurs collaborent dans un projet commun lié à une thématique environnementale.

Le contrat avec les fournisseurs

  • Beaucoup d’établissements scolaires font appel à des fournisseurs externes pour les repas de la cantine.
  • Les écoles apprécient que certains fournisseurs proposent des activités et animations sur le thème de l’alimentation. 

Les aspects financiers et infrastructurels

  • Le manque de moyens financiers est présenté par les établissements comme un frein. Ils « décrient » le Décret gratuité de l’école, qui met à mal beaucoup de projet liés à l’alimentation. Sans remettre en cause la gratuité scolaire, c’est un aspect qui vient freiner les projets des écoles en terme d’alimentation durable, alors que la contrepartie financière est insuffisante.
  • Un autre frein dans l’amélioration de l’alimentation vers plus de durabilité est celui de garder l’équilibre financier dans la gestion d’une cantine, tout en continuant à propose des prix accessibles voire démocratiques aux élèves.

Le contexte familial

Les établissements remarquent que les règles et les comportements qu’ils essayent de faire adopter aux enfants se répercutent dans les familles : l’enfant est un porte-parole de l’école vers la famille pour changer les habitudes alimentaires. Ainsi, l’interdiction de collations sucrées peut avoir un impact sur les collations à domicile.

Etudes

Interview de Sociaago - Pour plus d’inclusivité dans la distribution alimentaire

Donner accès au marché à de petits producteurs alimentaires tout en mettant à contribution des entreprises de travail adapté, c’est l’objectif d’Olivier van Cauwelaert, co-fondateur de la coopérative Sociaago. Découvrez ce projet de hubs logistiques durables, lauréat BeCircular 2020, et ses ambitions de taille pour un secteur alimentaire bruxellois plus inclusif, plus qualitatif, plus Good Food !

En quoi consiste le projet Sociaago ?

Sociaago est une coopérative axée sur la création de hubs logistiques pour les petits producteurs. Nous nous sommes rendu compte que, dans la chaîne de distribution des produits en Région bruxelloise, les grossistes se fournissent principalement chez les grands producteurs. Les petits producteurs travaillant le sol de manière vivante et étant plus respectueux de la biodiversité ont, pour leur part, beaucoup de difficultés à accéder au marché, à cause des trop petits volumes qu’ils proposent et du manque de temps et de capacités pour s’occuper de la logistique.

Sociaago propose donc d’intervenir dans cette problématique, en mettant en commun les produits de petits producteurs en périphérie de Bruxelles avec des acheteurs et consommateurs. Concrètement, le projet agit sur deux grands axes : d’une part, de la communication, en mettant en avant les petits producteurs auprès des points de vente, et, d’autre part, de la logistique pour rassembler les produits des différents producteurs et faire le suivi de chacune des commandes.

En plus de l’accès des petits producteurs à des flux commerciaux, Sociaago œuvre également pour l’insertion sociale grâce à Manufast, entreprise de travail adapté bruxelloise, qui est à l’initiative du projet.

En quoi est-ce que le projet Sociaago s'inscrit dans l'économie circulaire ?

Le fait que nous allons mettre en place une distribution vers un ensemble de points de vente implique des trajets « aller » pour les produits, mais il faudra aussi se charger du retour. Ces retours sont à envisager sur plusieurs plans. Il y a les contenants à nettoyer, qui pourront transiter par chez nous, et les invendus, que nous allons pouvoir réorienter pour essayer de les valoriser, de les remettre dans le circuit. Prenons l’exemple du pain. Nous pouvons nous charger d’en faire de la chapelure, ou les mettre à la disposition d'acteurs bruxellois qui utilisent les invendus de pain pour en faire de la bière, faire pousser des champignons… Nous voulons être, quelque part, l’acteur rassembleur, parce qu’on va aller voir un maximum de points de vente.

À quels défis sociétaux le projet cherche-t-il à répondre ? 

Durant la période du covid, nous nous sommes rendu compte de la dépendance alimentaire de la Région. Ce que nous voulons mettre en place avec les différentes instances bruxelloises, c'est un maillon plus étroit entre des producteurs qui sont en périphérie de Bruxelles et la ville. À Bruxelles-même, nous n'avons que peu de producteurs qui produisent sur « sol vivant », où la qualité du sol est riche et permet d’avoir des produits pleins de nutriments.

Nous voulons créer une ceinture alimentaire pour la Région bruxelloise, comme c’est le cas à Liège ou Namur. Bruxelles n'a actuellement pas cette ceinture alimentaire, ce qui fait qu’on alimente la ville uniquement par les grossistes qui travaillent avec de toutes grosses cultures. Il faut que nous puissions avoir nos maraîchers dédiés qui vont alimenter, avec des produits sains, les différents créneaux de la Région bruxelloise. 

Comment comptez-vous concrètement déployer ces hubs logistiques ?

Nos premiers développements sont pour des transformateurs de la Région bruxelloise qui sont à la recherche de solutions de logistique. Leur métier est de créer un produit, de le présenter et de le vendre, mais la logistique, pour une PME, est souvent très lourde. Très rapidement, nous avons reçu des demandes pour des produits frais, des fruits et légumes, des fromages, etc. Aujourd'hui, nous sommes en train d'introduire une demande auprès de Citydev afin de pouvoir construire un grand entrepôt à Berchem-Sainte-Agathe, pour accueillir toute cette logistique durable. Nous voulons avoir une réflexion globale, donc nous testons un premier concept pour le nord-ouest de Bruxelles, et si cela fonctionne bien, il faudra créer d'autres hubs, aux quatre coins de Bruxelles, et collaborer pour livrer en fonction des producteurs.

Est-ce qu’augmenter l'accès des petits producteurs au marché bruxellois peut être une solution pour permettre un approvisionnement alimentaire totalement local ?

Au niveau national, les producteurs bio représentent 3% de part de marché. Cela ne permet pas d’alimenter l’entièreté d’une ville, mais nous sommes sur du circuit court, avec de petits producteurs qui sont mis en avant, et, in fine, c'est cela le modèle. Je sais qu’on ne parviendra pas à alimenter tout Bruxelles, mais on parviendra à créer, en tous les cas, pour ceux qui le souhaitent, un accès à une alimentation saine, avec, normalement, des produits qui ont plus de micro et macro nutriments qu'un produit comparable venant d'un grand producteur.

Comment est-ce qu'un projet comme ceci participe à la transition de la Région ?

Nous voulons que notre projet devienne une référence, qu’elle prouve que la création de ceintures alimentaires par la collaboration avec les petits producteurs peut fonctionner, même dans une grande ville comme Bruxelles. Le dossier ambitieux que nous venons d’introduire auprès de Citydev.brussels devrait nous permettre de devenir la référence de la logistique durable pour la région bruxelloise. Nous proposerons aussi des mètres carrés à l'intérieur de ce de notre hub à d’autres entreprises, parce que ce hub doit être plus large que notre activité et créer un mouvement régional.

Quelles sont les prochaines étapes pour Sociaago ?

Aujourd’hui, Sociaago reçoit déjà ses premières commandes, qui proviennent de transformateurs. Pour les premiers petits producteurs, nous aimerions être prêts pour le 2e semestre de l'année prochaine.  Nous aurons bientôt l’accord pour notre bâtiment, nous effectuerons les travaux les premiers 6 mois et nous devrions pouvoir commencer à livrer au moment de la haute saison 2022.

Projets inspirants

Visons <1 % de gaspillage !

Roots Store a développé un tableau Excel qui aide à définir un budget par semaine pour les commandes de fruits et légumes dans un commerce alimentaire. Le but est d'analyser les ventes de l'année d'avant, et aussi de la semaine d'avant, pour établir un budget précis pour guider nos achats et éviter de trop commander.

Notre objectif était de remonter plus en amont sur la question du gaspillage alimentaire avec une meilleure gestion de nos commandes. En plus de trouver des solutions pour nos invendus dans le magasin, nous avions envie d'être plus proactifs et trouver une solution pour éviter d'avoir ces invendus !

Nous avons alors analysé nos statistiques pour développer une stratégie d'achat en adéquation avec la demande de nos clients

Comment ? En suivant ces étapes :

1. Créer un tableau par semaine pour les analyses

2. Chercher le chiffre d'affaires (CA) pour la semaine d'avant 

3. Noter le montant des ventes pour le rayon fruits et légumes

4.  Déduire notre marge de ce montant 

5. Enlever la TVA pour avoir un total HTVA. Ce montant représente ce que nous avons dépensé en fruits et légumes la semaine précédente.

Ensuite, il faut voir les changements d'une semaine à l'autre. On peut faire ceci en analysant les statistiques de l'année d'avant, pour la même période, pour comprendre comment les ventes ont évalué sur une période (vacances scolaires, fin du mois, temps plus chaud...). 

6. Chercher le CA pour la même semaine que nous préparerons et celle d'avant, mais de l'année d'avant (exemple : on veut un budget pour la première semaine de mai 2021, alors on cherche le CA pour la dernière semaine d'avril et la première semaine de mai 2020)

7. Calculer le pourcentage de différence entre ces 2 semaines

8. Appliquer ce pourcentage de différence à notre budget établi par le point 5 dans la liste.

9. Voilà le budget actualisé pour les achats de fruits et légumes pour cette semaine !

Projets inspirants

Modules de formations et d'accompagnement à l'entrepreneuriat Good Food (2021)

Entre mai et novembre 2021, Bruxelles Environnement proposait un cycle de formations et d’accompagnement à destination des entrepreneurs du secteur de l’alimentation. L’objectif de ce cycle était de vous permettre de réfléchir votre projet ou votre activité existante et de vous outiller dans votre démarche afin de pouvoir mener votre activité dans le respect des principes et de la philosophie Good Food.

Cette fiche reprend l'information et les documents liés aux différents modules de ce cycle.

  • Pour plus d'informations sur le cycle de formations et d'accompagnement en lui-même, rendez-vous ici.
  • Pour retrouver toute l'information et les documents liés aux différents modules du cycle 2022, rendez-vous ici.

Module 1 : Introduction

L'objectif de ce module est de définir le cadre de la formation et d'encourager les participants à réfléchir au positionnement de leur entreprise ou leur produit.

Module 2 : Hygiène et sécurité alimentaire

L'objectif de ce module est de permettre aux acteurs du secteur alimentaire d'appréhender certaines notions scientifiques et de comprendre les contraintes réglementaires qui leur sont imposées.

Module 3 : Emballages, déchets et autres réglementations

L'objectif de ce module est de définir le cadre juridique auquel les participants seront liés.

Module 4 : Labels bio et autres

L'objectif de ce module est de donner aux participants un aperçu des différents labels et certificats sur le marché et de leur présenter le label biologique (et la législation correspondante).

Module 5 : Approvisionnement et fournisseurs durables

L'objectif de ce module est de donner aux participants un aperçu des différents fournisseurs présents sur le marché bruxellois pour qu'ils sachent à qui faire appel pour le démarrage de leur projet.

Module 6 : Quelles aides disponibles ?

L'objectif de ce module est de présenter aux entrepreneurs les différents appels à projets et de leur apprendre comment commencer à rédiger une demande de subvention.

Module 7 : Étude de marché

L’objectif de ce module est de permettre aux participants de créer un prototype, de le tester à moindre coût et de se rendre compte rapidement si le produit ou le service se vendra, et ce, dès le début du projet.

Module 8 : Gestion de projet

L’objectif de ce module est d’outiller les participants pour aborder leur projet entrepreneurial de manière flexible et sans risque, en leur donnant des méthodes de projet Agile et Scrum.

Module 9 : Plan financier - Partie 1

Les différents éléments d’un plan financier. D'abord, nous introduisons quelques notions de base : plan financier, plan de financement, compte de résultat et trésorerie. Ensuite, nous explorons divers éléments clés : seuil de rentabilité, tva, cotisations sociales, système d’imposition, etc.

Module 10 : Plan financier - Partie 2

Comment construire ses prévisions financières ? Le porteur de projet acquiert les notions et outils concrets afin d’évaluer la viabilité et la faisabilité de son projet. Décomposition du chiffre d’affaires et méthodes de prévision. Équilibrage de ses sources de financement.

Module 11 : Plan financier - Partie 3

Statuts juridiques et obligations légales. Comprendre les implications financières d'un lancement en tant qu'indépendant : identifier les besoins et moyens financiers. Présentation des différentes formes juridiques dans le nouveau code des sociétés (IPP, SRL, SC, ASBL). Présentation des statuts « tests » et dispositifs de lancement à Bruxelles (Prime, Tremplin Couveuse, Smart, etc.). Fonctionnement de la protection sociale en Belgique, différence entre employés et indépendants. Démarches juridiques à entreprendre pour devenir indépendant en Belgique. Questions-réponses.

Module 12 : Plan financier - Partie 4

Synthèse et application pratique. Prise en main de l’outil « Plan Financier » (Excel) fourni par Crédal. Mise en pratique des modules 1-2-3.  Application aux projets des porteurs. Questions-réponses et clarifications.

Module 13 : Développer une stratégie marketing cohérente

L’objectif de ce module est de permettre aux entrepreneurs de découvrir les bons réflexes et de se sentir plus à l’aise face aux outils marketing.

Module 14 : Stratégie de communication

L'objectif de ce module est d’équiper les porteurs de projets de concepts de base pour concevoir et définir leur stratégie de communication (notamment digitale).

Module 15 : Le développement des activités dans le secteur de la transformation

L’objectif de ce module est de vous faire réfléchir à un changement d’échelle et vous donner quelques réflexes pour effectuer ce passage avec succès.

Module 16 : Logistique, défaire le nœud logistique

L’objectif est de vous donner une idée du monde complexe de la logistique : cartographie des problèmes logistiques et leur mise en relation avec d'autres problèmes (coût de la main-d'œuvre, stockage…), aperçu du fonctionnement de la logistique et des solutions qui peuvent être exploitées (backhauling, logistique inverse, distribution partagée...).

Module 17 : Se lancer dans la distribution (BtoC), quels sont les réflexes à avoir ?

Se lancer dans le monde de la vente au détail ou de la distribution est un défi supplémentaire pour un entrepreneur. Cette journée de formation veut familiariser les entrepreneurs avec 5 aspects fondamentaux :

  1. Les grandes différences par réseau de distribution
  2. Connaissance client : que faire concrètement avec ces infos ?
  3. Merchandising et parcours client : comment et pourquoi utiliser ces 2 outils ?
  4. Données clients : comment les collecter et les utiliser ?
  5. Les systèmes de fidélisation : lequel choisir ?
Documentation

Good Food B2B: un service gratuit pour les professionnels

Le service Good Food B2B aide les professionnels bruxellois à trouver la meilleure solution pour se fournir en produits alimentaires locaux issus de filières privilégiant les modes de production et de distribution respectueux de l’environnement, de l’humain et des animaux. L’objectif visé est d’amener sur le marché bruxellois des produits alimentaires belges via une logistique optimale.

Good Food B2B est un service d’information et d’accompagnement GRATUIT.

Il s’adresse à :

  • Des commerçants, transformateurs, restaurants, cantines, hôtels, entrepreneurs, etc. bruxellois, et soucieux de s’approvisionner localement ;
  • Des transformateurs et producteurs belges (bruxellois, wallons et flamands) adoptant une approche durable et souhaitant commercialiser leurs produits sur le marché bruxellois.

Une équipe bilingue met à disposition son expertise pour trouver des solutions concrètes et adaptées. Le service peut entre autres :

  • Informer et accompagner des projet de circuits courts écologiques (diagnostic et identification des actions à mettre en œuvre, mise en relation avec des initiatives existantes…) ;
  • Mettre en contact les bons partenaires pour l’écoulement ou la livraison ;
  • Accompagner la concrétisation du projet et l’amélioration de pratiques ;
  • Créer des synergies entre acteurs et projets ;
  • Rechercher ou optimiser des solutions logistiques.

Concrètement, ce service peut :

  • Aider des acheteurs bruxellois dans leur recherche de fournisseurs et dans l’identification de leurs besoins ;
  • Trouver des solutions créatives pour mettre en place une logistique partagée avec des acteurs similaires ;
  • Aider les agriculteurs à trouver des solutions pour écouler leurs produits sur le marché bruxellois.

Ce service est amené à évoluer en fonction des besoins des acteurs. Les activités en réseau, les formations et événements dans le cadre de ce service, enrichiront celui-ci.

Le service Good Food B2B, initié par Bruxelles Environnement, est développé dans le cadre de la stratégie Good Food.

Ensemble, créons et encourageons les filières Good Food. Beaucoup d’acteurs ont déjà fait le pas et sont présents sur le bottin Good Food, dans la communauté resto et cantine Good Food, dans le Rabad… et respectent les critères Good Food.

Photo © Getty Images

Soutiens publics

Récup'Soup : une soupe pour les collectivités produite avec des invendus alimentaires

La Commune de Saint-Gilles, en collaboration avec Coduco et grâce à un subside de Bruxelles Environnement, a mené une expérience qui a conduit à la réalisation d'un business plan définissant différents scénarios possibles : le projet Récup’Soup.

Le business plan a été rédigé sur base de tests réalisés dans 2 écoles communales : une « soupe d’invendus » a été livrée en « liaison chaude » dans des containers isothermes, et distribuée aux +/- 700 élèves durant la récréation de 10h.  Elle était livrée et produite par L'Ilot, une entreprise d'économie sociale qui travaille à la lutte contre le sans-abrisme et fournit notamment des repas. 

Des enquêtes avant et après expérience ont été menées auprès des enfants et de leurs parents.

Pourquoi Récup'Soup ?

Pour :

  • Proposer des soupes de collectivité de meilleure qualité nutritionnelle que celles servies actuellement ;
  • Evaluer l'opportunité de création d'emploi ;
  • Lutter contre le gaspillage alimentaire. 

Objectif de l’étude

Réaliser un business plan établissant si la récupération de légumes en vue d’en faire de la soupe à distribuer dans des collectivités peut être rentable ou en tous cas viable :

  • Tester des recettes, le succès d’une distribution de soupe et les quantités à produire
  • Évaluer la quantité de légumes à collecter
  • Etablir les origines « efficaces » de collectes
  • Déterminer le matériel nécessaire
  • Eprouver les difficultés techniques de mise en place, notamment par rapport à la livraison, la température, la distribution…
  • Evaluer le temps de travail et la main-d’œuvre nécessaires (production – livraisons – …)
  • Définir les prix de vente et de production potentiels

Résultats

Les résultats obtenus sont plutôt encourageants : le prix de la soupe d’invendus est supérieur aux soupes actuellement proposées dans les collectivités, mais « raisonnablement », surtout si on considère les avantages annexes déjà présentés (qualité notamment nutritionnelle de la soupe, lutte contre le gaspillage, impact socio-économique du projet).

Un prix moyen de production de 1,42 €/L pour la distribution de la soupe a pu être déterminé, sur base de la production par une entreprise d’économie sociale qui travaille avec du personnel en Article 60 et de collecte d’invendus à la criée de Bel’orta, avec livraison en camionnette (« base case scénario »).

Sur le seul temps de l'expérience (2 écoles sur 1 mois), 504 kg de légumes ont pu être récupérés.

Le business plan détaillé peut être obtenu après du service Développement Durable de la commune de Saint-Gilles : maisonecohuis@stgilles.brussels.

Un résumé sous forme d’infographie a également été réalisé.

Projets inspirants

La stratégie Good Food : évaluation et prospection

Etude, AQ Rate, 2021

Dans le cadre de l’évaluation de la stratégie Good Food, Bruxelles Environnement avait mandaté AQ Rate pour mener un sondage quantitatif en septembre 2020. L'étude de marché qualitative présentée ci-dessous s’inscrit à la suite de ce sondage et a une visée prospective.

Objectifs

L’étude de marché qualitative poursuit 3 objectifs principaux :

  • Approfondir les connaissances et représentations des Bruxellois révélées lors de l’étude quantitative autour de l’alimentation durable ;
  • Identifier leurs besoins, freins et des leviers d’actions concrets ;
  • Approfondir les conditions d’accessibilité de tous les publics à une alimentation plus durable ;
  • Mettre en avant des recommandations concrètes en matière de stimulation des changements de comportements pour chaque groupe cible analysé.

Résumé

L'étude a été réalisée auprès de 6 focus groups, 3 Good Food et 3 non Good Food, qui ont été interrogés par vidéoconférence du 16 au 25 février 2021. L'organisation de ces focus groups avait pour objectif de récolter des informations au sujet des thématiques suivantes :

  • La notion d'alimentation
  • L'alimentation "Good Food" ou durable
  • La perception de l'offre en alimentation durable et le comportement d'achat
  • Les pistes de développement d'une alimentation durable
  • Les attentes de contenu et canaux en matière d'alimentation durable

Résultats

L'étude se clôt sur une série de conclusions et de recommandations en vue d'un développement futur de l'alimentation durable, en abordant 3 angles spécifiques :

  • Une approche globale
  • Une approche temporelle
  • Les relations entre les aspects qualitatifs et quantitatifs
Etudes

Facilitateur biodéchets professionnels

Vous êtes un·e acteur·rice professionnel·le qui produit des déchets alimentaires et vous souhaiteriez mieux les valoriser tout en réduisant vos coûts de collecte ? Le Facilitateur biodéchets professionnels initié par Bruxelles Environnement est là pour vous conseiller, vous offrir son expertise et répondre à vos questions !

À Bruxelles, l’immense majorité des déchets organiques alimentaires produits ne sont pas triés. Ils finissent ainsi dans l’incinérateur au lieu d’être orientés vers des filières de valorisation.

À partir de la fin 2022, une obligation de tri des biodéchets professionnels sera appliquée en RBC afin de les valoriser sur place ou de les faire collecter en vue de leur valorisation (compostage ou biométhanisation par exemple).

À destination de qui ?

Des acteur·rice·s professionnel·le·s au sens large qui désirent se préparer à mettre en œuvre, sur le terrain, cette obligation de tri : marchés, HoReCa, commerces, bureaux, soins de santé, producteurs alimentation, ASBL, administrations, communes, CPAS, espaces verts, écoles, etc.

L’objectif ?

Accompagner les acteur·rice·s, répondre à leurs questions, les former et diffuser les nouveaux standards en la matière.

Plus d’informations

Vous aimeriez améliorer votre gestion des biodéchets mais vous ne savez pas par quoi commencer ?

Photo © Unsplash

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