État des lieux des cantines bruxelloises en matière d'alimentation durable et de l'impact de la stratégie Good Food

Étude, Sonecom, 2020, 35 p.

Cette étude, réalisée par Sonecom à l'intention de Bruxelles Environnement, porte sur les cantines bruxelloises. Elle vise à évaluer si, 5 ans après le lancement de la stratégie Good Food, celle-ci a donné les résultats escomptés au sujet des cantines sur le territoire bruxellois.

Objectifs et résumé

L’étude comporte 3 volets :

  • Volet 1 : Recensement des cantines présentes en Région de Bruxelles-Capitale et en quelle quantité ;
  • Volet 2 : Dans quelle mesure les cantines bruxelloises servent-elles de l’alimentation durable et comment se positionnent-elles à cet égard ? Cette évaluation englobe toutes les cantines bruxelloises, y compris les labellisées Good Food. L’étude compare la durabilité entre les cantines labellisées et non labellisées, et identifie l’impact de la stratégie qui, pour les cantines, se concentre sur le label ; 
  • Volet 3 : Quels sont les facteurs qui encouragent et freinent les écoles dans le développement d’une alimentation durable ? Focus sur les cantines scolaires étant donné qu'elles concernent les jeunes, qui sont le public prioritaire de la stratégie Good Food.

Résultats

Volet 1 : Recensement des cantines en Région bruxelloise

La base de données de l’AFSCA contient 1657 entrées, ce qui correspond au nombre total de cantines sur le territoire régional bruxellois. 40 % possèdent des gestionnaires multiples et 60 % ont un gestionnaire unique.

Près de 2/3 des cantines sont celles des crèches et des établissements scolaires bruxellois. La catégorie « autre » de l’AFSCA représente quant à elle près d’un quart de la population de cantines. Cette catégorie reprend des centres de soins, d'hébergement et d'accueil (centres de soins de jour, centres d’aide pour les sans-abris, Maisons de l’Aide à la jeunesse, etc.).

Les cantines des établissements scolaires sont significativement plus nombreuses à être gérées par un gestionnaire multiple (53 %), alors que les cantines des maisons de repos, des hôpitaux et des autres établissements sont gérées à entre 15 et 30 % par un gestionnaire multiple.

  • Un peu plus de la moitié des crèches gèrent au moins une cantine et un peu moins de la moitié des établissements scolaires en gèrent au moins une.
  • Plus de 80 % des maisons de repos organisent des repas.
  • Les prisons ont toutes une cantine, et les hôpitaux ont souvent plusieurs cantines sur un même site.

Volet 2 : Enquête quantitative

Durabilité

Les contrats pour la fourniture des repas prévoient dans 60 % des cas des clauses relatives aux différents critères de l’alimentation durable : utiliser des produits saisonniers, réduire la quantité de viande et proposer des alternatives végétariennes.

  • Ce sont les produits saisonniers et les plats végétariens qui sont les éléments les plus souvent renseignés comme étant proposés tous les jours : cela concerne en moyenne 25% des cantines bruxelloises.
  • Les crèches et les maisons de repos sont significativement plus nombreuses à faire attention aux produits de saison. Les crèches sont par contre significativement moins nombreuses à proposer un plat végétarien tous les jours.
  • 1/3 des cantines déclare travailler avec des producteurs belges, et 19% avec un producteur situé à moins de 50 km.
  • Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, 1 sur 2 agit sur les commandes et les achats de produits, 1/3 en réduisant la quantité de nourriture servie, et 1/4 en améliorant la qualité du goût.

Lorsqu’ils évoquent les obstacles rencontrés pour atteindre une alimentation plus durable, les répondants pointent :

  • Le fait que le fonctionnement leur est souvent imposé et qu’ils n’ont pas de réel pouvoir de décision ;
  • Le Décret gratuité qui les empêche d’initier des projets (pour les établissements scolaires) ;
  • L'infrastructure ne permettant pas d’installer une cuisine aux normes.

Notoriété et intérêt du label Cantine Good Food

Les positions sur le label Cantine Good Food sont partagées : une moitié semble intéressée par les propositions d’accompagnement Good Food, l’autre moitié non. Il n’y a pas de relation significative entre ces réponses et le type de public.

  • Seuls 5 établissements affirment avoir le label ou être en cours de procédure pour l’obtenir ; il s’agit d’écoles et de crèches. Plus de 90 % des répondants n’ont pas le label.
  • 2/3 des répondants ne connaissent pas bien le label Cantine Good Food.
  • Le label semble susciter un certain intérêt pour la moitié des établissements.

Lorsqu’ils évoquent les avantages et les inconvénients de la mise en place du label Cantine Good Food, les répondants identifient :

  • L’attractivité ;
  • Le caractère exemplaire qui pourrait bénéficier à l’école ;
  • La meilleure nourriture ;
  • Le partage de valeurs communes ;
  • La création de lien avec les parents ;
  • Etc.

Ils pointent en revanche le manque de moyens humains et financiers de ce genre d’initiative.

Volet 3 : Enquête qualitative écoles

Les acteurs clés

  • Dans le cadre d’une cantine fonctionnant avec des fournisseurs externes, le pouvoir organisateur des écoles est un levier déterminant dans la mise en place d’une offre de repas plus durable à la cantine. Puisqu’il est le gestionnaire des contrats avec les fournisseurs, lui seul a la mainmise sur les exigences en matière de durabilité dans le contenu des menus. Dans le contexte communal, ce levier est d’autant plus important que, généralement, le choix du fournisseur et les clauses du contrat sont les mêmes pour l’ensemble des écoles.
  • La direction et l’équipe administrative sont également deux acteurs essentiels dans l’organisation des cantines, surtout lorsque celle-ci se gère en interne et dans les établissements secondaires. Ce sont aussi les directions, parfois en concertation avec les équipes éducatives qui cadrent le contenu alimentaire que les élèves peuvent apporter.

Les motivations d'action

  • La question de l’alimentation saine et des ingrédients de qualité est omniprésente dans les établissements scolaires. Ceux-ci la définissent comme une alimentation équilibrée et utilisant des ingrédients frais.
  • L’un des premiers éléments, surtout dans les écoles fondamentales, est la question du goût, c’est-à-dire faire découvrir des saveurs et développer le goût des enfants.
  • Les écoles, aussi bien fondamentales que secondaires, sont très attentives aux questions de gaspillage, aussi bien dans la préparation des repas que pour le contenu des assiettes ; elles développent des trucs et astuces qui permettent de limiter ce fléau.

L'alimentation comme projet collectif

L’amélioration de l’alimentation dans une visée plus durable est d’autant plus efficace que tous les acteurs collaborent dans un projet commun lié à une thématique environnementale.

Le contrat avec les fournisseurs

  • Beaucoup d’établissements scolaires font appel à des fournisseurs externes pour les repas de la cantine.
  • Les écoles apprécient que certains fournisseurs proposent des activités et animations sur le thème de l’alimentation. 

Les aspects financiers et infrastructurels

  • Le manque de moyens financiers est présenté par les établissements comme un frein. Ils « décrient » le Décret gratuité de l’école, qui met à mal beaucoup de projet liés à l’alimentation. Sans remettre en cause la gratuité scolaire, c’est un aspect qui vient freiner les projets des écoles en terme d’alimentation durable, alors que la contrepartie financière est insuffisante.
  • Un autre frein dans l’amélioration de l’alimentation vers plus de durabilité est celui de garder l’équilibre financier dans la gestion d’une cantine, tout en continuant à propose des prix accessibles voire démocratiques aux élèves.

Le contexte familial

Les établissements remarquent que les règles et les comportements qu’ils essayent de faire adopter aux enfants se répercutent dans les familles : l’enfant est un porte-parole de l’école vers la famille pour changer les habitudes alimentaires. Ainsi, l’interdiction de collations sucrées peut avoir un impact sur les collations à domicile.

Etudes

Visons <1 % de gaspillage !

Roots Store a développé un tableau Excel qui aide à définir un budget par semaine pour les commandes de fruits et légumes dans un commerce alimentaire. Le but est d'analyser les ventes de l'année d'avant, et aussi de la semaine d'avant, pour établir un budget précis pour guider nos achats et éviter de trop commander.

Notre objectif était de remonter plus en amont sur la question du gaspillage alimentaire avec une meilleure gestion de nos commandes. En plus de trouver des solutions pour nos invendus dans le magasin, nous avions envie d'être plus proactifs et trouver une solution pour éviter d'avoir ces invendus !

Nous avons alors analysé nos statistiques pour développer une stratégie d'achat en adéquation avec la demande de nos clients

Comment ? En suivant ces étapes :

1. Créer un tableau par semaine pour les analyses

2. Chercher le chiffre d'affaires (CA) pour la semaine d'avant 

3. Noter le montant des ventes pour le rayon fruits et légumes

4.  Déduire notre marge de ce montant 

5. Enlever la TVA pour avoir un total HTVA. Ce montant représente ce que nous avons dépensé en fruits et légumes la semaine précédente.

Ensuite, il faut voir les changements d'une semaine à l'autre. On peut faire ceci en analysant les statistiques de l'année d'avant, pour la même période, pour comprendre comment les ventes ont évalué sur une période (vacances scolaires, fin du mois, temps plus chaud...). 

6. Chercher le CA pour la même semaine que nous préparerons et celle d'avant, mais de l'année d'avant (exemple : on veut un budget pour la première semaine de mai 2021, alors on cherche le CA pour la dernière semaine d'avril et la première semaine de mai 2020)

7. Calculer le pourcentage de différence entre ces 2 semaines

8. Appliquer ce pourcentage de différence à notre budget établi par le point 5 dans la liste.

9. Voilà le budget actualisé pour les achats de fruits et légumes pour cette semaine !

Projets inspirants

Modules de formations et d'accompagnement à l'entrepreneuriat Good Food (2021)

Entre mai et novembre 2021, Bruxelles Environnement proposait un cycle de formations et d’accompagnement à destination des entrepreneurs du secteur de l’alimentation. L’objectif de ce cycle était de vous permettre de réfléchir votre projet ou votre activité existante et de vous outiller dans votre démarche afin de pouvoir mener votre activité dans le respect des principes et de la philosophie Good Food.

Cette fiche reprend l'information et les documents liés aux différents modules de ce cycle.

  • Pour plus d'informations sur le cycle de formations et d'accompagnement en lui-même, rendez-vous ici.
  • Pour retrouver toute l'information et les documents liés aux différents modules du cycle 2022, rendez-vous ici.

Module 1 : Introduction

L'objectif de ce module est de définir le cadre de la formation et d'encourager les participants à réfléchir au positionnement de leur entreprise ou leur produit.

Module 2 : Hygiène et sécurité alimentaire

L'objectif de ce module est de permettre aux acteurs du secteur alimentaire d'appréhender certaines notions scientifiques et de comprendre les contraintes réglementaires qui leur sont imposées.

Module 3 : Emballages, déchets et autres réglementations

L'objectif de ce module est de définir le cadre juridique auquel les participants seront liés.

Module 4 : Labels bio et autres

L'objectif de ce module est de donner aux participants un aperçu des différents labels et certificats sur le marché et de leur présenter le label biologique (et la législation correspondante).

Module 5 : Approvisionnement et fournisseurs durables

L'objectif de ce module est de donner aux participants un aperçu des différents fournisseurs présents sur le marché bruxellois pour qu'ils sachent à qui faire appel pour le démarrage de leur projet.

Module 6 : Quelles aides disponibles ?

L'objectif de ce module est de présenter aux entrepreneurs les différents appels à projets et de leur apprendre comment commencer à rédiger une demande de subvention.

Module 7 : Étude de marché

L’objectif de ce module est de permettre aux participants de créer un prototype, de le tester à moindre coût et de se rendre compte rapidement si le produit ou le service se vendra, et ce, dès le début du projet.

Module 8 : Gestion de projet

L’objectif de ce module est d’outiller les participants pour aborder leur projet entrepreneurial de manière flexible et sans risque, en leur donnant des méthodes de projet Agile et Scrum.

Module 9 : Plan financier - Partie 1

Les différents éléments d’un plan financier. D'abord, nous introduisons quelques notions de base : plan financier, plan de financement, compte de résultat et trésorerie. Ensuite, nous explorons divers éléments clés : seuil de rentabilité, tva, cotisations sociales, système d’imposition, etc.

Module 10 : Plan financier - Partie 2

Comment construire ses prévisions financières ? Le porteur de projet acquiert les notions et outils concrets afin d’évaluer la viabilité et la faisabilité de son projet. Décomposition du chiffre d’affaires et méthodes de prévision. Équilibrage de ses sources de financement.

Module 11 : Plan financier - Partie 3

Statuts juridiques et obligations légales. Comprendre les implications financières d'un lancement en tant qu'indépendant : identifier les besoins et moyens financiers. Présentation des différentes formes juridiques dans le nouveau code des sociétés (IPP, SRL, SC, ASBL). Présentation des statuts « tests » et dispositifs de lancement à Bruxelles (Prime, Tremplin Couveuse, Smart, etc.). Fonctionnement de la protection sociale en Belgique, différence entre employés et indépendants. Démarches juridiques à entreprendre pour devenir indépendant en Belgique. Questions-réponses.

Module 12 : Plan financier - Partie 4

Synthèse et application pratique. Prise en main de l’outil « Plan Financier » (Excel) fourni par Crédal. Mise en pratique des modules 1-2-3.  Application aux projets des porteurs. Questions-réponses et clarifications.

Module 13 : Développer une stratégie marketing cohérente

L’objectif de ce module est de permettre aux entrepreneurs de découvrir les bons réflexes et de se sentir plus à l’aise face aux outils marketing.

Module 14 : Stratégie de communication

L'objectif de ce module est d’équiper les porteurs de projets de concepts de base pour concevoir et définir leur stratégie de communication (notamment digitale).

Module 15 : Le développement des activités dans le secteur de la transformation

L’objectif de ce module est de vous faire réfléchir à un changement d’échelle et vous donner quelques réflexes pour effectuer ce passage avec succès.

Module 16 : Logistique, défaire le nœud logistique

L’objectif est de vous donner une idée du monde complexe de la logistique : cartographie des problèmes logistiques et leur mise en relation avec d'autres problèmes (coût de la main-d'œuvre, stockage…), aperçu du fonctionnement de la logistique et des solutions qui peuvent être exploitées (backhauling, logistique inverse, distribution partagée...).

Module 17 : Se lancer dans la distribution (BtoC), quels sont les réflexes à avoir ?

Se lancer dans le monde de la vente au détail ou de la distribution est un défi supplémentaire pour un entrepreneur. Cette journée de formation veut familiariser les entrepreneurs avec 5 aspects fondamentaux :

  1. Les grandes différences par réseau de distribution
  2. Connaissance client : que faire concrètement avec ces infos ?
  3. Merchandising et parcours client : comment et pourquoi utiliser ces 2 outils ?
  4. Données clients : comment les collecter et les utiliser ?
  5. Les systèmes de fidélisation : lequel choisir ?
Documentation

Récup'Soup : une soupe pour les collectivités produite avec des invendus alimentaires

La Commune de Saint-Gilles, en collaboration avec Coduco et grâce à un subside de Bruxelles Environnement, a mené une expérience qui a conduit à la réalisation d'un business plan définissant différents scénarios possibles : le projet Récup’Soup.

Le business plan a été rédigé sur base de tests réalisés dans 2 écoles communales : une « soupe d’invendus » a été livrée en « liaison chaude » dans des containers isothermes, et distribuée aux +/- 700 élèves durant la récréation de 10h.  Elle était livrée et produite par L'Ilot, une entreprise d'économie sociale qui travaille à la lutte contre le sans-abrisme et fournit notamment des repas. 

Des enquêtes avant et après expérience ont été menées auprès des enfants et de leurs parents.

Pourquoi Récup'Soup ?

Pour :

  • Proposer des soupes de collectivité de meilleure qualité nutritionnelle que celles servies actuellement ;
  • Evaluer l'opportunité de création d'emploi ;
  • Lutter contre le gaspillage alimentaire. 

Objectif de l’étude

Réaliser un business plan établissant si la récupération de légumes en vue d’en faire de la soupe à distribuer dans des collectivités peut être rentable ou en tous cas viable :

  • Tester des recettes, le succès d’une distribution de soupe et les quantités à produire
  • Évaluer la quantité de légumes à collecter
  • Etablir les origines « efficaces » de collectes
  • Déterminer le matériel nécessaire
  • Eprouver les difficultés techniques de mise en place, notamment par rapport à la livraison, la température, la distribution…
  • Evaluer le temps de travail et la main-d’œuvre nécessaires (production – livraisons – …)
  • Définir les prix de vente et de production potentiels

Résultats

Les résultats obtenus sont plutôt encourageants : le prix de la soupe d’invendus est supérieur aux soupes actuellement proposées dans les collectivités, mais « raisonnablement », surtout si on considère les avantages annexes déjà présentés (qualité notamment nutritionnelle de la soupe, lutte contre le gaspillage, impact socio-économique du projet).

Un prix moyen de production de 1,42 €/L pour la distribution de la soupe a pu être déterminé, sur base de la production par une entreprise d’économie sociale qui travaille avec du personnel en Article 60 et de collecte d’invendus à la criée de Bel’orta, avec livraison en camionnette (« base case scénario »).

Sur le seul temps de l'expérience (2 écoles sur 1 mois), 504 kg de légumes ont pu être récupérés.

Le business plan détaillé peut être obtenu après du service Développement Durable de la commune de Saint-Gilles : maisonecohuis@stgilles.brussels.

Un résumé sous forme d’infographie a également été réalisé.

Projets inspirants

La stratégie Good Food : évaluation et prospection

Etude, AQ Rate, 2021

Dans le cadre de l’évaluation de la stratégie Good Food, Bruxelles Environnement avait mandaté AQ Rate pour mener un sondage quantitatif en septembre 2020. L'étude de marché qualitative présentée ci-dessous s’inscrit à la suite de ce sondage et a une visée prospective.

Objectifs

L’étude de marché qualitative poursuit 3 objectifs principaux :

  • Approfondir les connaissances et représentations des Bruxellois révélées lors de l’étude quantitative autour de l’alimentation durable ;
  • Identifier leurs besoins, freins et des leviers d’actions concrets ;
  • Approfondir les conditions d’accessibilité de tous les publics à une alimentation plus durable ;
  • Mettre en avant des recommandations concrètes en matière de stimulation des changements de comportements pour chaque groupe cible analysé.

Résumé

L'étude a été réalisée auprès de 6 focus groups, 3 Good Food et 3 non Good Food, qui ont été interrogés par vidéoconférence du 16 au 25 février 2021. L'organisation de ces focus groups avait pour objectif de récolter des informations au sujet des thématiques suivantes :

  • La notion d'alimentation
  • L'alimentation "Good Food" ou durable
  • La perception de l'offre en alimentation durable et le comportement d'achat
  • Les pistes de développement d'une alimentation durable
  • Les attentes de contenu et canaux en matière d'alimentation durable

Résultats

L'étude se clôt sur une série de conclusions et de recommandations en vue d'un développement futur de l'alimentation durable, en abordant 3 angles spécifiques :

  • Une approche globale
  • Une approche temporelle
  • Les relations entre les aspects qualitatifs et quantitatifs
Etudes

Facilitateur biodéchets professionnels

Vous êtes un·e acteur·rice professionnel·le qui produit des déchets alimentaires et vous souhaiteriez mieux les valoriser tout en réduisant vos coûts de collecte ? Le Facilitateur biodéchets professionnels initié par Bruxelles Environnement est là pour vous conseiller, vous offrir son expertise et répondre à vos questions !

À Bruxelles, l’immense majorité des déchets organiques alimentaires produits ne sont pas triés. Ils finissent ainsi dans l’incinérateur au lieu d’être orientés vers des filières de valorisation.

À partir de la fin 2022, une obligation de tri des biodéchets professionnels sera appliquée en RBC afin de les valoriser sur place ou de les faire collecter en vue de leur valorisation (compostage ou biométhanisation par exemple).

À destination de qui ?

Des acteur·rice·s professionnel·le·s au sens large qui désirent se préparer à mettre en œuvre, sur le terrain, cette obligation de tri : marchés, HoReCa, commerces, bureaux, soins de santé, producteurs alimentation, ASBL, administrations, communes, CPAS, espaces verts, écoles, etc.

L’objectif ?

Accompagner les acteur·rice·s, répondre à leurs questions, les former et diffuser les nouveaux standards en la matière.

Plus d’informations

Vous aimeriez améliorer votre gestion des biodéchets mais vous ne savez pas par quoi commencer ?

Photo © Unsplash

Soutiens publics

Coronavirus : Tous égaux face à la crise ? Regards croisés d’acteurs du secteur de l’alimentation durable bruxellois

Etude, RABAD, 2021, 20 pages

Cette étude vise à comprendre ce que les acteurs du secteur de l’alimentation durable ont vécu lors de la crise du coronavirus et les stratégies qu’ils ont mises en place pour survivre, se réinventer ou surfer sur les conséquences positives de cette crise. L’ambition de cette étude est de tirer des apprentissages et de formuler des recommandations qui permettent aux autorités publiques de soutenir les acteurs du secteur dans leur relance ou leur développement.

Objectifs

L’objectif central de cette étude était de confirmer ou infirmer deux hypothèses :

  • La première hypothèse suppose que pendant les périodes de confinement, les citoyens se sont tournés vers davantage de produits sains, durables et locaux.
  • La seconde hypothèse suppose qu’un acteur qui a pour base un modèle économique centré autour des valeurs de durabilité et qui a connu une hausse de ventes s’étant maintenue dans le temps a développé des stratégies particulières.

Résumé

L’étude se penche à tour de rôle sur différents secteurs de l’alimentation durable : la distribution, la production, les cuisines partagées professionnelles, les restaurants, le service aux entreprises et l’aide alimentaire. Un ou plusieurs représentant(s) de chaque secteur a (ont) été interviewé(s) dans le cadre de l’étude. Chaque chapitre résume le contenu de ces entretiens et se conclut par une liste d’apprentissages à retenir.

Résultats

Les résultats de l’étude pourraient être résumés en un schéma, celui d’une échelle, avec en haut les acteurs qui s’en sont le mieux sorti, et en bas ceux qui ont été le plus durement affectés par la crise :

  • Tout en haut de l’échelle, les acteurs de la distribution durable (notamment en e-commerce) existants ou presque prêts au début de la pandémie se retrouvent aujourd’hui la tête dans les étoiles.
  • Ensuite viennent les acteurs de la distribution durable physique, grossistes ou détaillants.
  • En troisième position, on retrouve les acteurs de la production possédant un portefeuille de clients diversifié.
  • Tout en bas de l’échelle se trouvent les acteurs qui ont été durement touchés par la crise, à savoir la production qui vendait uniquement à des clients horeca, la restauration, les cuisines partagées et le service aux entreprises.

Dans sa conclusion, l’étude revient sur les problèmes principaux auxquels les différents acteurs de l’alimentation durable ont été confrontés au cours de la crise du coronavirus. Enfin, l’étude se conclut par une série de recommandations à l’intention des acteurs eux-mêmes et des autorités publiques.

Les faits et les avis relatés dans le cadre de cette enquête illustrent des expériences vécues sur une période courant de mars 2020 à janvier 2021. L'information contenue dans ce document se rapporte donc à une période limitée dans le temps et est probablement vouée à évoluer.

Etudes

Cycle de formations et d'accompagnement à l'entrepreneuriat Good Food

Bruxelles Environnement propose un cycle de formations et d’accompagnement à destination des entrepreneurs du secteur de l’alimentation.

Ce trajet de formations et d’accompagnement s’adresse :

  • Aux entrepreneurs qui souhaitent lancer un projet entrepreneurial dans le secteur alimentaire à Bruxelles et qui souhaitent inscrire ce projet dans la philosophie Good Food ;

  • Aux entrepreneurs existants, dont le siège social est situé à Bruxelles, qui souhaitent faire évoluer leur entreprise vers un modèle Good Food et amorcer ainsi la transition écologique de leur entreprise.

Objectif

L’objectif de ce cycle est de vous permettre de réfléchir votre projet ou votre activité existante et de vous outiller dans votre démarche afin de pouvoir mener votre activité dans le respect des principes et de la philosophie Good Food.

L'idée Good Food ?

Développer et soutenir des initiatives pour une production locale respectueuse de l’environnement, valoriser les produits locaux et de saison, réduire le gaspillage et la consommation de viande.

Le trajet est constitué de :

  • 14 modules de formations collectives généraux et de 3 modules de formation sectoriels, dispensés en virtuel et en présentiel ;

  • Un accompagnement individuel sous forme de helpdesk via lequel les participants peuvent mobiliser les formateurs experts du domaine lié à la question posée.

Les entrepreneurs existants bénéficieront d’un trajet de formation adapté, qui ne comprendra pas les modules de formation liés à la création d’une activité entrepreneuriale, sauf si c’est leur souhait.

Un panel de formateurs experts

Les formations sont dispensées par des formateurs experts : la moitié est entrepreneur, presque l’ensemble opère quotidiennement sur le terrain de l’alimentation durable à Bruxelles. Porteurs d’une expertise pointue, leur objectif est d’apporter aux participants des compétences techniques avancées. Il s’agit notamment de Coduco, Ecovia, Foodcomm, Gingerly, BiowallonieBrufotec, Credal et Xerius.

Point d’attention : la participation au cycle de formations et d’accompagnement fait l’objet d’une caution de 200 € qui vous sera reversée à la fin de la première étape du parcours. La participation au cycle de formations et d'accompagnement est néanmoins gratuite.

Formations / Acc

Epi St.Gilles

Epi St.Gilles est une épicerie sociale (ASBL) articulant aide alimentaire, aide à la consommation et insertion socioprofessionnelle. Initiée au sein de la Coordination de l’action sociale du CPAS de Saint-Gilles, elle met en vente à prix réduits des produits de base d'alimentation, d'hygiène et d'entretien à des ménages avec des petits budgets et accompagnés par des services sociaux partenaires.

L'ASBL propose à ses clients un accompagnement individuel et personnalisé en matière de consommation : quels produits acheter, où les acheter, comment les consommer, le tout en fonction de la situation et l'envie de la personne. Le choix est laissé au client.

Budget et santé sont les deux portes d'entrée du projet, mais l'environnement est également visé indirectement. Sont ainsi promus la saisonnalité des produits locaux, l'achat de légumineuses plutôt que de la viande, la simplicité des produits autant que leur conditionnement, etc.

Ces trucs et astuces viennent compléter un spectre de 200 produits de base, dont une bonne partie sont des variantes d'un même produit : l'un davantage orienté budget que santé que l'autre et inversement ; voire un produit alternatif meilleur pour la santé, le budget et l’environnement.

Enfin, l'épicerie investit également le champ de l’insertion socio-professionnelle en mettant à l’emploi des travailleurs en insertion sur des postes de vendeur (métier en tension).

Illustration
Public cible
Langues
Français
Adresse

Belgique

Email
fmat@cpasstgilles.irisnet.be

Poulailler de quartier à Messidor

Ce poulailler de quartier est un projet du collectif citoyen Rêvons Messidor dans la cité-jardin Messidor à Forest-Uccle. Depuis 2000, les habitants de cette cité-jardin développent de nombreux projets qui animent la vie locale, favorisent les relations de bon voisinage et, depuis 2009, contribuent à diffuser de bonnes pratiques relatives au respect de l’environnement. Dans cet esprit, le poulailler vient enrichir la dynamique existante.

Le poulailler de quartier Messidor est porté par un groupe de voisins habitant à proximité de la plaine d’Anjou, où ils entretiennent déjà un rucher, un petit potager et une vigne.

Inclure tout.e.s les riverain.e.s a été une attention particulière : lors de réunions d’intelligence collective, toutes les questions à ce sujet ont été abordées et répondues. A l’entrée de la plaine, un panneau d’affichage présente le projet et permet à ses porteurs d’échanger des informations relatives à la gestion du site et aux animations qui s’y déroulent. D’autres valves répartis dans la cité et au pied des habitats verticaux dupliquent cette information.

Le poulailler, d’une superficie de 8m², a été construit au cours de cinq chantiers collectifs qui se sont déroulés entre février et mars 2020. Il a été conçu pour que les poules cohabitent confortablement dans un enclos protégé mais puissent aussi se balader et picorer dans la cour clôturée qui l’entoure - elles aident ainsi à contrôler naturellement la prolifération des limaces et autres insectes nuisibles au potager.

Dans un premier temps, le poulailler accueille six poules nourries en partie par les déchets de cuisine des 10 familles porteuses du projet. Ces familles se partagent aussi l’entretien quotidien du poulailler, sous le « pilotage » de Jean-Claude, voisin direct qui est en première ligne dans le suivi du bien-être des poules.

Les œufs sont partagés entre les familles qui participent à l’entretien journalier du poulailler. Ils seront aussi utilisés lors d’activités pédagogique et d’information organisées sur le site : accueil des classes de l’école voisine, réunion-goûter entre les membres du projets, portes ouvertes pour l’accueil de nouveaux participants, jeudi-club…

Le projet est ouvert à tous les habitants de la cité-jardin Messidor, mais aussi à d’autres bruxellois qui désirent partager des moments conviviaux et découvrir le quotidien, les secrets et les joies de la vie du poulailler.

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons Le Quartier - volet Good Food en 2019.

Projets inspirants