Les Webin'AU du Facilitateur en Agriculture Urbaine

Créés à destination des acteurs de l’aménagement du territoire, les « Webin’AU », formations courtes en ligne, sont complémentaires aux évènements comprenant des visites de terrain. lls permettent de comprendre les cadres stratégique et réglementaire, de découvrir les techniques de production en pleine terre et hors sol, les typologies d’usage et leurs spécificités techniques. Les services proposés par le Facilitateur en Agriculture Urbaine et les expertises du consortium y sont également présentés. 

Cette page rassemble le contenu des Webin'AU déjà passés.

 

WEBIN'AU n°6 (07/12/2023) - Contrats de mise à disposition & L'eau, un enjeu à anticiper (projets citoyens)

L’objectif du Webin’AU du 7 décembre 2023 était de mieux comprendre les différentes options des contrats de mise à disposition d'un terrain pour un projet en agriculture urbaine, et également d'aborder la question de l'eau comme un enjeu à anticiper pour l'agriculture urbaine.  

  • Intervenant·e·s : Noémie Hisette (Green SURF),  François Lohest (ERU) et un témoignage de Pauline Lemaire du Début des Haricots. 
  • Modératrice et présentatrice du FAU : Caroline Bini (Groupe One)
  • Programme :
    • Accueil et présentation du FAU – Caroline Bini (Groupe One) - [Présentation (pdf)]
    • "Contrats de mise à disposition pour projets professionnels" - Présentation des différents types de contrats possibles par François Lohest (ERU) et un témoignage de Pauline Lemaire du Début des Haricots - [Présentation (pdf)]
    • "L'eau, un enjeu pour les projets d'agriculture urbaine : quels sont les besoins et comment les anticiper ?" - Présentation par Noémie Hisette (Green Surf) - [Présentation (pdf)]

 

 

 

WEBIN'AU n°5 (14/11/2023) - Contrats de mise à disposition & L'eau, un enjeu à anticiper (projets d'agriculture urbaine professionnels)

L’objectif du Webin’AU du 14 novembre 2023 était de mieux comprendre les différentes options des contrats de mise à disposition d'un terrain pour un projet en agriculture urbaine, et également d'aborder la question de l'eau comme un enjeu à anticiper pour l'agriculture urbaine.  

  • Intervenant·e·s : Noémie Hisette (Green SURF),  François Lohest (ERU) et un témoignage de Pauline Lemaire du Début des Haricots. 
  • Modératrice et présentatrice du FAU : Caroline Bini (Groupe One)
  • Programme :
    • Accueil et présentation du FAU – Caroline Bini (Groupe One) - [Présentation (pdf)]
    • "Contrats de mise à disposition pour projets professionnels" - Présentation des différents types de contrats possibles par François Lohest (ERU) et un témoignage de Pauline Lemaire (Début des Haricots) - [Présentation (pdf)]
    • "L'eau, un enjeu pour les projets d'agriculture urbaine : quels sont les besoins et comment les anticiper ?" - Présentation par Noémie Hisette (Green Surf) - [Présentation (pdf)]

 

 

 

WEBIN'AU n°4 (17/04/2023) - Comment mettre en place un projet d'AU  

L’objectif du Webin’AU du 17 avril 2023 était de donner les bases du « comment » aux aménageur·euse·s et développeur·euse·s (qu’ils ou elles soient privé·e·s ou public·que·s) n’ayant pas encore développé de projet concret en agriculture urbaine (propriétaires, communes, CPAS, gestionnaires immobiliers, développeur·euse·s privé·e·s, sociétés de logement…).

  • Intervenant·e·s : Candice Leloup (Green SURF) et Bastien Dullier (ERU)
  • Modératrice et présentatrice du FAU : Caroline Bini (Groupe One)
  • Programme :
    • Accueil et présentation du FAU
    • Agriculture Urbaine, de quoi parle-t-on ? Portrait de l’AU et raisons d’être – Caroline Bini (Groupe One)
    • Faisabilité et aspects techniques – Candice Leloup (Green SURF)
    • Aspects réglementaires et urbanistiques : application des règles existantes et retours d’expérience – Bastien Dullier (ERU)

Présentation de Caroline Bini (Groupe One) - FAU et portrait de l'AU

Présentation de Candice Leloup (Green SURF) - Faisabilité et aspects techniques

Présentation de Bastien Dullier (ERU) - Aspects réglementaires et urbanistiques

 

Webin'AU de 2021

  • Intervenant·e·s : Haissam Jijakli (Green SURF) et Catherine de Zuttere (ERU).
  • Modératrice et présentatrice du FAU : Caroline Bini (Groupe One).

 

Webin'AU n°1 (01/06/2023)

  • Stratégies bruxelloises pour une alimentation et villes durables et portrait de l’AU dans la RBC
  • Présentation générale des techniques de production agricole (de la pleine terre au hors sol) – Exemples en Belgique ainsi qu’à l’international
  • Typologies d’usage (types communautaires, commerciaux, résidentiels…)

Présentation de Catherine de Zuttere (ERU) - Stratégies AU en RBC

Présentation de Haïssam Jijakli (Green SURF) - Raison Techniques Typologies_AU

 

Webin'AU n°2 (15/06/2021)

  • Aspects réglementaires du bâtiment et de l’aménagement du territoire : application des règles existantes et perspectives d’évolution
  • Typologies techniques et exemples d’installation d’AU sur le bâtiment (parcelle, murs, indoor, toiture…)
  • Systèmes de production agricoles liés au bâtiment et leurs spécifications techniques (portance, besoin en eau, en énergie…) : indoor

Présentation de Catherine de Zuttere (ERU) - Aspects réglementaires du bâtiment et de l’aménagement du territoire

Présentation de Haïssam Jijakli (Green SURF) - Systèmes de production agricoles liés au bâtiment et leurs spécifications techniques

 

Webin'AU n°3 (29/06/2021)

  • Bruxelles agricole hier, aujourd’hui, demain ! Comment concilier l’AU, le logement, le développement de la ville ?
  • Typologies techniques et exemples d’installation d’AU sur le bâtiment (parcelle, murs, indoor, toiture…)
  • Systèmes de production agricoles liés au bâtiment et leurs spécifications techniques (portance, besoin en eau, en énergie…) : murs végétaux et toitures (techniques liée à la terre, à l’hydroponie et à l’aquaponie, que ce soit en plein air ou sous serre)

Présentation de Haïssam Jijakli (Green SURF) - Techniques de production en toiture

Présentation de Catherine de Zuttere (ERU) - Bruxelles agricole hier, aujourd’hui, demain ! Comment concilier l’agriculture urbaine, le logement et le développement de la ville ?

Documentation

Webin'AU du Facilitateur en Agriculture Urbaine

Créés à destination des acteurs de l’aménagement du territoire, les "Webin’AU", formations courtes en ligne, sont organisés durant l’hiver et sont complémentaires aux évènements comprenant des visites de terrain. lls permettent de comprendre les cadres stratégique et réglementaire, de découvrir les techniques de production en pleine terre et hors sol, les typologies d’usage et leurs spécificités techniques. Les services proposés par le Facilitateur en Agriculture Urbaine et les expertises du consortium y sont également présentés. 

 

Webin'AU passés

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Webin'AU à venir

Mardi 14/11/23 - Contrats de mise à disposition & L'eau, un enjeu à anticiper (projets d'agriculture urbaine professionnels)

  • 10h : Accueil et présentation du Facilitateur Agriculture Urbaine par Caroline Bini (Groupe One)
  • 10h10 : "Contrats de mise à disposition pour projets professionnels" - Présentation des différents types de contrats possibles, tels que :
    • Le commodat précaire
    • Le bail à ferme
    • La concession de services
    • L'emphytéose
    • Etc.

Les différentes options seront traitées en comparaison, en abordant les avantages et inconvénients, du point de vue des porteurs de projets mais aussi des propriétaires et développeurs. Présentation par François Lhoest (ERU) et témoignage du terrain.  

  • 11h : "L'eau, un enjeu pour les projets d'agriculture urbaine : quels sont les besoins et comment les anticiper ?" - Présentation qui portera sur les besoins en eau selon :
    • La technique d'agriculture choisie
    • Les sources d'eau pour l'irrigation (disponibilité, qualité, durabilité)
    • Les stratégies pour économiser les besoins en eau
    • Comment dimensionner sa citerne de pluie

Présentation par Noémie Hizette (Green SURF).

  • 11h45 - 12h15 : Échanges autour de vos projets

Inscrivez-vous ici !

 

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Formations / Acc

Quels accompagnements pour rendre vos marchés publics plus durables ?

Bruxelles Environnement

Quels accompagnements pour rendre vos marchés publics plus durables ? Témoignages et lancement du nouveau programme d’accompagnements pour les pouvoirs publics bruxellois

La commande publique, avec la mise en place de ses marchés publics, a un rôle important à jouer dans la transition économique. Votre administration souhaite rendre ses marchés publics plus durables ? Bruxelles Environnement vous soutient et vous présente son nouveau programme d’accompagnements pour la mise en place de stratégies internes, la dispense de formations sur mesure et le développement de centrales d’achats durables !

Venez participer au lancement de ce nouveau programme, le 17 octobre 2023, chez Bruxelles Environnement. L’ensemble de l’offre d’accompagnements « marchés publics durables » vous sera présentée ainsi que les modalités de candidature pour en bénéficier (l’appel à intérêt se clôture le 1 décembre 2023).

Découvrez les retours d’expériences des administrations ayant bénéficié de l’accompagnement pilote « stratégie interne » en 2023, ainsi que les autres outils mis à votre disposition tels que les formations internes et l’aide au lancement de centrales d’achats. Pour terminer en beauté, profitez d’un moment festif de networking !

 

Au programme

13:45 | Accueil café  

14:30 | Les marchés publics durables et innovants, dans le cadre de la stratégie régionale Shifting Economy – Estelle André (Coordinatrice de la stratégie des marchés publics durables) et Joséphine Henrion (Responsable du département Économie en transition) - Bruxelles Environnement

15:00 | Présentation des offres d’accompagnement « stratégie interne », « centrales d’achats » et « formations internes » - Estelle André (Coordinatrice de la stratégie des marchés publics durables) - Bruxelles Environnement 

15:40 | Témoignages d’administrations ayant bénéficié de l’accompagnement pilote « Stratégie interne »  

Intervenants :

- Laurent Briel (Coordinateur Dev stratégique et Durable) - Commune de Schaerbeek
- Gaëlle Rodriguez (Juriste Marché Public) - Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB)
- Visit.brussels (intervenant - à confirmer)
- Marie-Carmen Bex 
(directrice générale adjointe)- Innoviris

16:30 | Discours du Ministre du Gouvernement en charge de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative, Alain Maron

16:45 | Clôture festive : cocktail et networking.  

18:00 | Fin de l’évènement 

Inscrivez-vous dès maintenant à ce rendez-vous incontournable des marchés publics durables et innovants !

2023-10-17T13:45:002023-10-17T18:00:00

Avenue du Port 86C/3000
1000 Bruxelles
Belgique

Professionnels

Appel à candidatures - Espace-test agricole

Avez-vous envie de devenir agriculteur·rice ? Souhaitez-vous pouvoir vous tester dans un cadre réel mais sans pour autant prendre trop de risques (financiers) ? Avez-vous une bonne connaissance du métier mais souhaitez-vous passer par une phase de test avant de vous lancer dans une installation agricole ?

Cet appel à candidatures s’adresse aux personnes qui désirent se lancer dans le métier d’agriculteur·rice à titre professionnel en Région de Bruxelles-Capitale et qui souhaitent au préalable tester leur activité et acquérir des compétences supplémentaires au sein de l’Espace-test agricole d’Anderlecht.

Nous mettons à disposition les moyens de production (foncier, serres, containers, chambre froide, station lavage, outils, etc.) et un programme d’accompagnement sur une période de 3 ans.

À partir de janvier 2024, l’Espace-test pourra accueillir 1 porteur·se de projet en maraîchage.

 

Quand ?

Dates des visites (obligatoire) (Rue Chant d’Oiseaux 171, Anderlecht) :

  • Mercredi 18 octobre à 14h
  • Lundi 30 octobre à 10h
  • Samedi 4 novembre à 14h

Dates de la séance préparatoire (Rue Chant d’Oiseaux 195, Anderlecht) :

  • Mercredi 10 novembre à 10h

Remise des dossiers de candidature :

  • Lundi 27 novembre

Entretiens :

  • Lundi 4 et mardi 5 décembre 2023

 

Infos pratiques

Public Pro
Oui
Public cible
Professionnels

Appel à projets - Dames Blanches

Appel à porteurs de projets - Concession de services pour une partie du site des Dames Blanches (Woluwe-Saint-Pierre)

Une concession de 15 ans, sur 2,5 ha, pour y développer des projets. Une enveloppe de 100.000 € pour débuter. Une belle occasion pour proposer des projets agricoles/nourriciers !

  • Candidature pour le vendredi 22 décembre 2023 à 12 h au plus tard
  • Visite des lieux (obligatoire pour pouvoir déposer candidature) : mardi 17 octobre 2023 à 10h ou jeudi 9 novembre 2023 à 10h

Les activités viseront :

  • À encourager le développement de projets contribuant à l’implantation du nouveau quartier par la création de liens, de cohésion sociale, tant au sein du quartier qu’avec les quartiers avoisinants, dans une logique de mixité fonctionnelle complémentaire à la zone 1 ;
  • À contribuer à des modes de vie plus durables, de manière à être cohérent et à renforcer le projet de quartier durable à venir ;
  • À valoriser le site dans plusieurs de ses dimensions : sociales, nourricières, agricoles, pédagogiques, récréatives et environnementales.

L’ambition est d’en faire un lieu convivial, ouvert sur le quartier, investi et utilisé par et pour les citoyens, de tout âge ou niveau socio-économique, encourageant l’échange, l’accueil, le partage.

Cet objectif peut être atteint à travers différentes leviers et activités, pédagogiques, culturelles, sportives, ludiques, agricoles, etc. Une attention particulière sera portée à inclure les publics socioéconomiquement les plus fragilisés.

Public Pro
Oui
Public cible
Professionnels

Les Petites Cantines Bruxelles

Cuisiner et manger ensemble des produits locaux et de saison

Le projet Les Petites Cantines Bruxelles est porté par un groupe de citoyen·ne·s qui organisent des banquets de quartier participatifs dans divers lieux à Ixelles.

Le principe est simple : les participants sont invités à cuisiner ensemble, puis à partager le repas avec d’autres convives. Les menus sont principalement élaborés à partir d’invendus récupérés dans les commerces locaux (90 % des fruits et légumes) et, pour le reste, ils font appel à des produits de saison et issus du circuit court. Ces banquets permettent ainsi de sensibiliser les participants, par le "faire ensemble", à une alimentation saine et anti-gaspi.

Ces banquets amènent également les participants à assumer d’autres tâches comme mettre le couvert, faire la vaisselle… Ce travail en équipe est extrêmement stimulant pour les participants comme pour les organisateurs ; chacun s’implique et cela participe à la prise de conscience de notre capacité individuelle et collective d’agir en faveur d’une société plus durable et solidaire.

 

Un projet créateur de liens

Les banquets sont aussi des moments de convivialité et de plaisir partagé qui visent à lutter contre la solitude en ville. Des habitants de tous âges et tous horizons se mêlent pour préparer et partager les repas. Ce projet autour de l’alimentation durable favorise ainsi la mixité sociale, culturelle et générationnelle.

Tout le monde est bienvenu aux banquets, même si le nombre de cuisiniers (une dizaine) et de convives (jusqu’à 50) est limité pour des questions pratiques. Afin de garantir l’accessibilité des banquets à tous, chacun paie ce qu’il veut, en fonction de ses moyens (prix libre).

 

Un projet qui prend de l’ampleur…

Face à l’engouement des participant·e·s, outre cinq banquets, le groupe des Petites Cantines a entrepris d’organiser d’autres activités visant à tisser des liens autour de l’alimentation : apéros ou goûters participatifs, balades découvertes (notamment des plantes comestibles), thé dansant avec goûter…

 

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le Quartier - volet Good Food en 2021.

Projets inspirants

Le Pain des Trois Arbres

Un projet qui fédère autour de la Good Food

Le projet est né de la volonté de tisser des liens entre les résidents de la Maison de Soin Psychiatrique Epsylon et leurs voisins. Quoi de mieux que la nourriture (saine !) pour développer une aventure commune ?

C’est donc autour de l’alimentation qu’un petit groupe composé de résidents de la Maison de Soins et de voisins s’est fédéré pour organiser des ateliers de production de pain de qualité avec des produits bio dans la boulangerie super-équipée d’Espsylon.

Parallèlement à ces ateliers réguliers, le groupe a aussi mis sur pied des ateliers « Good Food » à l’occasion de divers plusieurs événements « grand public » dans le quartier: atelier pain au levain et pizza et atelier infusion, jus de fruits et de légumes à l’occasion des Journées vertes, atelier cougnou au moment des fêtes de fin d’année, barbecue Good Food lors de la Fête de la musique…

 

« Faire ensemble » comme moteur de lien

Voisins et résidents s’impliquent ensemble ; le maître-mot est de co-construire les objectifs et de porter les activités en commun.  Le choix de susciter la rencontre autour du « faire ensemble » est aussi une manière de partager l’approche singulière de la Maison de Soins Psychiatriques et de ses ateliers, axés sur le rétablissement par l’activité et le mouvement.

Ce projet permet ainsi de créer un lien social fort entre les résidents de la Maison de Soins Psychiatriques et les habitants du quartier et de démystifier le secteur de la maladie mentale, par la mise en place d’ateliers culinaires divers. Il favorise aussi le partage et la transmission des techniques et recettes de boulangerie notamment et l’expérience de la « Good Food ».

 

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le Quartier - volet Good Food en 2021.

Projets inspirants

Heyvaert au naturel

Le projet Heyvaert au Naturel est porté par un groupe de citoyennes qui se réunissent à la WAQ à Molenbeek et se mobilisent pour promouvoir une alimentation durable, saine et équilibrée. Convaincues que manger est un acte politique, elles se questionnent, discutent et réfléchissent à leurs modes de consommation. Bien manger, c’est en effet prendre soin de son corps, de la terre et des producteurs !

« Nous avons appris à manger autrement. » (Amina)

« Avec le groupe, nous avons appris à manger sainement, et on se rend compte que c’est bon. Chaque fois, on apprend énormément. » (Zahra)

À travers l’organisation de divers ateliers de cuisine, le groupe s'ouvre à de nouveaux horizons culinaires : cuisine végétarienne ou lacto-fermentation par exemple. Il se penche sur l’assiette quotidienne en se préoccupant de la provenance des produits consommés et de leur prix, mais aussi en veillant à éviter le gaspillage. Il organise également des visites (potagers collectifs, boulangerie artisanale) pour mettre en avant l’importance de se nourrir autrement et démontrer la possibilité de participer de manière active à la production des légumes et fruits.

« Le bio reste difficile d’accès pour les familles avec un petit budget, mais il y a des choses que maintenant j’ai achetées car elles sont au même prix qu’au marché et aussi meilleures pour la santé. » (Habiba)

« Avant, je pensais que sans viande ce n’était pas bon, et maintenant je suis contente de tester et faire différemment. » (Deya)

« Apprendre de nouvelles méthodes, de nouvelles techniques d’utiliser les épluchures est super intéressant et pratique pour le faire dans la vie quotidienne. » (Clémence)

 

Un potager en toiture

Heyvaert au Naturel, c’est aussi un potager sur la toiture de la WAQ. Le groupe a construit des bacs, les a plantés et les entretient soigneusement au fil de saisons. Cela permet de produire ses propres herbes aromatiques (surtout) mais aussi de s’essayer à des tâches inédites pour beaucoup…

« On a commencé avec presque rien… et maintenant on regarde le potager et on est fières. » (Amina)

« Faire les ateliers et participer au potager m’a donné beaucoup de courage et force. » (Deya)

 

Le désir de transmettre 

Le groupe veille aussi à transmettre ses apprentissages. Il partage notamment le savoir-faire acquis avec les enfants qui fréquentent la WAQ le mercredi après-midi.

La fête de quartier est aussi un moment important sur ce plan : lors de la dernière édition, les femmes du groupe ont organisé un atelier ouvert à tous et toutes pour la fabrication de citrons confits. Elles ont aussi pris en charge la préparation du buffet, entièrement cuisiné avec des produits bio, des invendus et des plantes aromatiques du potager. Cela donne aussi aux porteuses de projet un autre regard et un autre attachement au quartier.

 

Créer du lien

Heyvaert au Naturel, c’est encore partager des moments ensemble, en cuisinant, en travaillant dans le potager, en construisant des bacs ou en organisant des ateliers et événements.

« Nous sommes comme une grande famille dans laquelle on partage des savoir-faire, on papote, on s’encourage, on n’est pas d’accord parfois, mais c’est normal aussi, c’est ça la vie d'une famille. » (Zahra)

Le groupe devient ainsi un espace de découvertes, un espace ou l’on franchit ses propres limites, où l’on s’engage autrement et où l’on prend confiance... 

« Je ne savais pas que j’étais capable d’arriver à faire tout ça ! » (Hanan)

 

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le Quartier - volet Good Food en 2021.

Projets inspirants

Bee Tasty - # 7172 - Engagement

  • Le détaillant respecte la législation (AFSCA, tri des déchets, etc.)
  • Le détaillant est implanté sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.
  • Le détaillant privilégie et met en avant les produits de saison en provenance de Belgique. 60 % des fruits et légumes frais proposés sont des produits belges et de saison (moyenne sur l'ensemble de l'année, calculée sur base du nombre de références).
  • Le détaillant privilégie les aliments certifiés biologiques ou fabriqués selon les critères d’engagement Good Food pour les producteurs et les transformateurs. Les produits biologiques constituent 50 % de l’offre du détaillant (calculé sur base du nombre de références).
  • Le détaillant s'informe sur l'origine, le mode de production et la traçabilité des produits et les communique au client.
  • Le détaillant promeut les produits de 1ère gamme et les préparations faites maison, par exemple en distribuant des recettes.
     

VRAC, le réseau qui remet de l’ordre dans les assiettes

À l’occasion de la journée internationale de lutte contre la pauvreté le 17 octobre prochain, coup de projecteur sur VRAC (Vers un Réseau d’Achat en Commun), une association qui a fait de l’achat « en gros » son ADN. Le principe est simple : des habitants issus de quartiers défavorisés achètent en groupe des produits de consommation courante auprès de producteurs locaux, et bénéficient ainsi de prix avantageux. Soutenu par la stratégie Good Food, le réseau permet de lutter activement contre les inégalités d’accès à une alimentation de qualité. Rencontre avec Lino Paoletti, responsable opérationnel, et Laurence Van Malder, coordinatrice du réseau VRAC Bruxelles.

 

Quand et comment est né le réseau VRAC ?

L’association est née en 2013 dans la ville de Lyon (France). A l’époque, Boris Tavernier, son fondateur, tenait un restaurant et se fournissait directement auprès de producteurs de la région. Au fil des ans, il va se créer un solide réseau de producteurs, tout en devenant une figure locale auprès des habitants. De là va naître l’idée de mettre en relation des résidents des quartiers populaires qui n’ont ni les moyens financiers, ni la possibilité géographique d’accéder à une alimentation de qualité, avec des producteurs locaux.

VRAC repose sur le fait d’acheter ensemble « en gros », et donc de bénéficier de prix plus avantageux. La volonté de lutter contre la précarité des deux côtés du système alimentaire, grâce à des prix abordables et à une bonne rémunération des producteurs, est au cœur de l’association. En mai 2022, VRAC France « s’exporte » à Bruxelles.

 

Combien d’adhérents comptez-vous aujourd’hui ? Qui sont-ils et que cherchent-ils via le réseau VRAC ?

Nous comptons à peu près 200 adhérents à Bruxelles, répartis dans les 5 communes et quartiers où nous sommes présents : Schaerbeek, Ixelles, Evere, Anderlecht et Marolles. Le profil des adhérents est varié. Ils peuvent être des personnes qui ont besoin d’une aide alimentaire ou qui sont isolées (âgées, mais pas seulement), des mamans solos, des femmes qui apprennent le français, des étudiants, des travailleurs sociaux… Notre fonctionnement est très flexible de manière à répondre aux besoins de nos adhérents, et leur proposer avant tout des produits de qualité à un prix abordable : pas d’obligation de commander tous les mois, pas de quantités minimales imposées, pas de paiement à l’avance…

À travers le réseau VRAC, nous faisons aussi en sorte de participer à la cohésion sociale d’un quartier, avec des animations autour de l’alimentation et de ses enjeux, des activités liées à la cuisine, ou encore des visites à la ferme. Il y a des personnes qui ont des connaissances à transmettre, comme des recettes, des techniques de conservation des aliments, ou encore l’utilisation de plantes sauvages. Cette dimension de partage des savoirs plaît beaucoup aux gens.

 

Pourquoi est-il important d’accompagner et de sensibiliser les habitants des quartiers les plus défavorisés à mieux consommer ? Sont-ils réceptifs et voyez-vous des changements de comportements ?

Nous ne cherchons pas à « éduquer les pauvres », mais nous voulons leur donner les moyens d’agir selon leurs propres valeurs. Pour être un brin provocateur, nous pensons qu’il est même bien plus important d’accompagner et de sensibiliser les plus aisés à mieux consommer : beaucoup ont en effet les moyens de le faire, mais ne le font tout simplement pas ! Aujourd’hui, il y a de fausses croyances selon lesquelles les plus modestes ne savent pas se nourrir correctement, cuisiner, qu’ils ne connaissent pas la nutrition… Mais manger sain et consommer responsable n’est pas l’apanage des classes supérieures. Faute d’argent, les familles des quartiers plus défavorisés n’ont pas toujours la possibilité d’acheter ce qu’elles voudraient, et c’est là que VRAC entre en jeu. Nous leur donnons les moyens concrets pour mieux manger, selon leur budget et leurs envies, tout en leur fournissant du contenu qui donne à réfléchir. Que ce soit la santé, le plaisir du goût ou l’envie de donner de la qualité à ses enfants, les gens sont réceptifs à ces problématiques qui les touchent directement. Certains de nos adhérents sont très au courant des enjeux du système alimentaire alors que d’autres ne sont tout simplement pas intéressés. Mais le plus important, c’est de permettre le droit à l’alimentation pour tout le monde.

 

Lorsque l’on est en situation précaire, en quoi l’accès à une alimentation de qualité est fondamental ?

C’est tout simplement un droit humain. Quoi de plus nécessaire que manger ? C’est synonyme de partage, de nourriture bien sûr, mais aussi de bons moments. Quand, dès le 10 du mois, vous avez du mal à vous nourrir vous et vos enfants, c’est qu’il y a un grave problème sociétal. C’est extrêmement compliqué de sortir la tête de l’eau quand vous rajoutez à cela des difficultés financières, de logement et d’emploi. Vous pouvez alors rentrer dans une spirale négative. Avoir accès à des produits de qualité est un pas vers une vie humainement plus appréciable et plus digne.

 

En 2023, « être pauvre », qu’est-ce que cela veut dire à Bruxelles ?

Beaucoup (trop) de choses ! D’abord, l’aide alimentaire est un secteur qui explose en Belgique depuis une vingtaine d’années. La FdSS estime que 600 000 personnes y ont recours, dont 90 000 à Bruxelles. Pour en bénéficier, il faut justifier de sa situation économique et sociale précaire, à travers des démarches auprès des services sociaux qui peuvent paraître très intrusives. On estime que seulement une personne sur quatre ayant droit à l’aide alimentaire y a recours. L’aide alimentaire répond à des situations d’urgence et la qualité des produits distribués est bien souvent insuffisante. En effet, il s’agit à hauteur de 40 % d’invendus issus de la grande distribution ou de l’agro-alimentaire. Leur quantité n’est pas assurée et leur qualité reste très variable. En 2023, quand vous êtes un « pauvre alimentaire » à Bruxelles, vous êtes donc condamné à ne pas avoir le choix entre qualité et quantité, avec des produits sans goût et sans âme, tout en devant vous mettre à nu pour justifier de votre situation et gestion budgétaire.

 

Selon vous, quelles sont les actions prioritaires possibles pour en finir avec la pauvreté alimentaire à Bruxelles ?

Il faut commencer par lutter contre la pauvreté en général, notamment en relevant les minimas sociaux. Si vous laissez les gens avec plus d’argent une fois toutes les factures obligatoires payées (logement, énergie, éducation…), ils choisiront eux-mêmes ce qu’ils ont envie de manger. L’idée de la « Sécurité sociale de l’alimentation » est une bonne piste. L’idée est très simple : sur le modèle de la Sécurité sociale, chaque travailleur belge reçoit par exemple 150€ par mois à dépenser dans des endroits conventionnés. Ce projet pourrait permettre de faire se rencontrer et dialoguer « mangeurs » et « producteurs », afin que tous se rendent compte des réalités de chacun. Des emplois seraient créés et la souveraineté alimentaire remise sur la table. Néanmoins, et bien que cette mesure vise des changements en profondeur du système alimentaire, elle ne permettrait pas de lutter profondément contre la pauvreté.

 

En quoi la stratégie Good Food vous a-t-elle aidé à initier et à développer le réseau VRAC ?

Elle a été parmi nos premiers financeurs, avec 4Wings Foundation et la Commission communautaire française (COCOF). Son soutien nous a permis de bénéficier de bonnes conditions pour créer l’association et mettre en place une équipe de terrain, qui travaille à la fois auprès des habitants et des associations de quartier, mais aussi avec les producteurs pour la logistique et l’approvisionnement. Cela nous a permis de créer nos premiers groupements d’achats à Bruxelles. Dans notre modèle économique, nous pouvons offrir des prix accessibles à nos adhérents car nous ne répercutons pas le coût du travail sur les produits vendus. Tout cela ne serait pas possible sans l’appui à long terme des pouvoirs publics et des fondations. Grâce à la stratégie Good Food, nous avons pu intégrer un réseau de professionnels qui travaillent sur les mêmes enjeux et problématiques que nous.

 

Quel(le)s sont vos projets et actions pour cette année ?

Nous avons demandé à nos adhérents les nouveaux produits qu’ils aimeraient voir dans notre catalogue. Ils souhaiteraient voir davantage de produits fabriqués par des producteurs belges, ce qui veut dire développer la logistique pour le frais : beurre, fromage, yaourts… et ce n’est pas une mince affaire ! On va continuer à ouvrir des Groupements d’Achat Commun (GAC) dans de nouveaux quartiers, comme le quartier du Bempt à Forest, ainsi que les communes de Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Josse, Anderlecht et Schaerbeek. Nous souhaitons aussi accompagner nos groupements existants qui aimeraient des épiceries plus permanentes. Nous allons réfléchir à notre gouvernance pour mieux intégrer nos adhérents dans notre vie démocratique, et aussi, en vue des prochaines élections, encourager sérieusement à la Sécurité sociale de l’alimentation pour faire en sorte qu’elle soit à l’agenda politique. Et surtout, on va continuer à rassembler habitants, travailleurs sociaux, producteurs et décideurs autour de l’accès à une alimentation de qualité !

 

Public Pro
Oui
Public cible
Citoyens
Professionnels