Logistique Collaborative des organisations d’aide alimentaire en Région de Bruxelles-Capitale

Le Réseau LOCO vise à contribuer à l’amélioration de l’approvisionnement et de la logistique des organisations d’aide alimentaire en Région bruxelloise. LOCO est porté par des organisations actives dans l’aide alimentaire ainsi que par des communes et des CPAS, qui collaborent étroitement.

En 2016, la Concertation Aide alimentaire, animée par la Fédération des Services Sociaux Bicommunautaire (FdSS-FdSSB), a élaboré un diagnostic des contraintes logistiques qui pèsent sur l’approvisionnement des organisations d’aide alimentaire (groupe de travail « Logistique collaborative »). Ce diagnostic a mis en évidence que le don d’invendus alimentaires représentait une réelle opportunité d’amélioration en quantité, qualité et diversité des approvisionnements, mais qu’il engendrait de nouvelles contraintes logistiques pour les organisations, en particulier pour les plus petites d’entre elles. Pour ces organisations, la collecte et la gestion d’invendus mobilisent des moyens humains et matériels importants, éventuellement au détriment de l’accueil et de l’accompagnement social des bénéficiaires. 

C’est dans ce contexte que s’est développé le Réseau LOCO – pour Logistique Collaborative – un réseau d’organisations d’aide alimentaire qui se base sur le partage et la mutualisation des expertises, des contacts et des moyens. Celui-ci vient renforcer deux autres projets déjà existants, sur cette même thématique qu'est l'aide alimentaire et son approvisionnement : Soli-Food et la Bourse aux dons.

LOCO se structure en antennes logistiques animées par des acteurs concernés par l’aide alimentaire sur un même territoire, le plus souvent celui d’une commune ou celui de plusieurs communes voisines. Ces antennes identifient les besoins d’aide alimentaire de leur territoire ainsi que les moyens qui peuvent être mutualisés. Elles soutiennent la mise en œuvre des activités logistiques et d’approvisionnement en termes de collecte, stockage, transport et distribution des invendus.

Actuellement, ce réseau se compose des organisations suivantes : le projet HUB m brussels du CPAS d’Ixelles, le projet Invendus pas perdus de la commune de Schaerbeek, le projet CDAG du CPAS d’Uccle, la coordination Aide Alimentaire Jettoise porté par CABA Jette, l’équipe Bru-Cap de la Croix-Rouge de Belgique, le projet Dream du CPAS de Bruxelles, l'Ilot ASBL et l'ASBL Nojavel. Le réseau est appelé à se développer avec l’adhésion d’acteurs venant des autres communes de la Région de Bruxelles-Capitale.

Objectifs

  • La collaboration des acteurs qui s’y engagent ainsi que la mutualisation de leurs moyens, expériences, expertises ;
  • La facilitation de l’approvisionnement et la logistique des organisations d’aide alimentaire de la région de Bruxelles-Capitale, particulièrement en ce qui concerne la collecte et redistribution d’invendus alimentaires ;
  • L’amélioration de la qualité, quantité, diversité de l’approvisionnement pour répondre de manière plus adéquate aux besoins des organisations d’aide alimentaire.

En 2019, le réseau a récolté et redistribué 783 tonnes d’invendus alimentaires.

En 2020, le réseau a récolté et redistribué environ 1200 tonnes d’invendus alimentaires.

En 2021, le réseau a récolté et redistribué environ 1400 tonnes d’invendus alimentaires.

 

Projets inspirants

100% Home made à l'épicerie sociale Libellule et livre de recettes imagé

Le projet 100% Home made Libellule a été mené par la commune d'Etterbeek en collaboration avec le CPAS d'Etterbeek en 2019, avec le soutien de Bruxelles Environnement dans le cadre de la stratégie Good Food.

Les objectifs du projet étaient de :

  • Promouvoir et faire découvrir comment cuisiner les fruits et légumes locaux et de saison peu utilisés par les clients de l’épicerie sociale ;
  • Faire découvrir les produits présents à l’épicerie sociale et notamment ceux de l’aide alimentaire afin de les mettre en valeur et susciter une créativité auprès des usagers lors de la préparation de leurs repas ;
  • Transmettre des recettes simples, rapides, demandant peu de matériel, pour une alimentation plus saine et durable ;
  • Faire découvrir comment cuisiner un fruit ou un légume dans son entièreté et donner des astuces anti-gaspi ;
  • Donner des idées pour toute la famille, du petit-déjeuner, au repas de midi et du soir + collations avec des produits uniquement proposés par l'épicerie sociale.

Nous avons travaillé avec les clients de l’Espace Libellule du CPAS d’Etterbeek qui est composé d’un public très multiculturel et venant de tous les horizons. A l’origine du projet, les responsables de l’épicerie sociale ont constaté que beaucoup de fruits et légumes issus des invendus alimentaires et de la zone de maraîchage des jardins participatifs avaient des difficultés à partir générant ainsi un gaspillage alimentaire. En cause, une méconnaissance de certains de ces fruits et légumes et sur la manière de les cuisiner.

Afin de faire connaitre ces fruits et légumes, ainsi que l’ensemble des produits proposés, aux clients de l’épicerie, l’idée est apparue de proposer des ateliers hebdomadaires avec deux coaches en alimentation durable. L’objectif était que les coaches composent des recettes avec des produits uniquement proposés à l’épicerie sociale. Avant chaque atelier, elles recevaient donc la liste des fruits et légumes disponibles et prépaient ensuite leurs recettes en fonction.

L’accent a été mis sur la convivialité, la simplicité, la bienveillance et l’écoute. Les coaches ont sensibilisé les participant·e·s à une cuisine simple mais astucieuse, réalisée avec les produits disponibles à l’épicerie sociale. Les principes d’une alimentation locale et de saison étaient également véhiculés, ainsi que les aspects nutritionnels des produits utilisés et les astuces pour éviter le gaspillage alimentaire ou encore planifier des recettes pour une toute une famille.

Les résultats

Depuis la mise en place des ateliers cuisine, les responsables de l’épicerie sociale ont constaté que les fruits et légumes proposés partent plus facilement. Ce constat s’est confirmé auprès des partipant·e·s qui assistent régulièrement aux ateliers cuisine. En effet, grâce aux ateliers cuisine, elles ont pu découvrir des fruits et légumes de saisons parfois méconnus (panais, radis noir, choux…) et ont appris à les cuisiner. Parmi les autres changements de comportements, nous pouvons citer :

  • La découverte de nouveaux aliments et leurs bienfaits nutritionnels ;
  • La préparation de repas « fait maison » plutôt qu’en conserve (ex : les soupes ou les pestos);
  • La découverte de recettes simples à préparer rapidement (ex : quiche) ;
  • La découverte d’astuces anti-gaspi (ex : cuisiner avec des fanes de légumes, ou utiliser le vert de poireau dans la soupe) ;
  • La découverte de techniques culinaires plus saines (cuisson à la vapeur, huile d’olive…).

Un livret de recettes 100% imagé a également été créé à partir des recettes préparées lors des ateliers. L’objectif de ce livret est de permettre aux nombreuses nationalités qui fréquentent l’Espace Libellule de reproduire les recettes uniquement grâce à des images.

Ce livret est mis à disposition des clients de l’épicerie sociale et sera distribué lors des stands de sensibilisation que nous menons dans le cadre d’évènements communaux.

Les enseignements 

La réussite du projet résulte fortement de la récurrence des ateliers cuisine, organisés chaque semaine, qui a facilité la fidélisation du public de l’épicerie sociale. De plus, les ateliers se déroulaient à la maison de jeunes ‘Face B’ située juste en face du CPAS, ce qui a facilité la fidélisation du public du fait qu’ils connaissent le quartier.

De plus, nous avons également collaboré avec les deux mêmes coaches qui se partageaient l’organisation des ateliers en alternance. Elles ont pu ainsi instaurer une relation de confiance avec le public, ce qui a encouragé ces derniers à revenir chaque semaine.

Enfin, le rappel systématique des ateliers lors des jours d’ouverture de l’épicerie sociale, ainsi que la présence d’affiches dans les locaux, a également contribué à la présence familière de nombreux participant·e·s.

Projets inspirants

De la poubelle à la poche: le rentabilité de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les établissements de santé

L’enjeu

Depuis 2017, FoodWIN a mené à bien plusieurs mesures du gaspillage d’alimentation dans différents établissements de santé. Les moyennes suivantes confirment l’étendue du défi à relever dans le secteur : un hôpital gaspille en moyenne 28 % par an de leur nourriture (soit 150 000 kg), et une maison de retraite 38 % par an (soit 12 500 kg).

La réponse

Gaspiller de la nourriture, c’est gaspiller de l’argent. Pour les hôpitaux, la perte financière moyenne relative au gaspillage de nourriture s’élève à 140 000 € par an. Pour les maisons de retraite, cette perte atteint 20 000 € par an. La bonne nouvelle, c’est que passer à l’action sera couronné de succès. Nos interventions auprès des établissements de santé montrent que d'importants bénéfices sont à tirer de la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Pour chaque euro investi, dans les 3 ans :

  • les hôpitaux ont un retour sur investissement de 19 euros
  • les maisons de retraite ont un retour sur investissement de 1,5 euros

Vous souhaitez passer à l’action?

Rendez-vous sur foodwin.org pour savoir par où commencer.

Vous avez besoin d’aide? Contactez-nous à canteens@foodwin.org

Template de plan d'action pour la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les cuisines de collectivité

Évaluer les chiffres du gaspillage alimentaire dans votre organisation est primordial pour y mettre en place des actions. Vous pourrez utiliser vos résultats afin d’identifier les secteurs à problèmes dans votre organisation et rechercher des solutions à ces challenges.

Ensuite, il est important de formuler ensemble un plan d’action concret avec des cibles, un timing et des responsables.

Voici un template de plan d'action qui pourra vous inspirer. 

Formations / Acc

Plateforme de soutien à l'économie circulaire

Be Circular, le site recensant les actualités sur l’économie circulaire à Bruxelles et les informations sur la stratégie de la Région de Bruxelles-Capitale en matière d’économie circulaire, a mis sur pied une plateforme de soutien à l'économie circulaire.

Cette plateforme rassemble des informations, des projets inspirants, des accompagnements, des pistes de financement et des offres d'hébergement pour des démarches en économie circulaire.

Vous êtes porteur d'un projet Good Food qui s'inscrit dans une démarche de circuit court ? Alors cette plateforme pourra certainement vous être utile !

Soutiens publics

Autour de Marguerite

Dans la partie supérieure du square Marguerite, des fleurs, des fruits et des légumes voisinent désormais avec les hydrangeas qui occupaient tout l’espace précédemment. Cette végétation exubérante et variée égaie le square, surprend et ravit les passants.

La dynamique Autour de Marguerite a été lancée par 6 habitants du quartier des squares de Bruxelles-Ville, désirant travailler ensemble sur des projets de verdurisation et de valorisation des espaces publics locaux. En 2018, un subside des fonds européens Living Streets leur a permis de mener les premières actions: remplacement du lierre d’un côté du square par des framboisiers, installation de bacs et plantation d’herbes aromatiques et installation d’une boîte à livres et de deux hôtels à insectes. Chaque étape était marquée par une rencontre festive ouverte aux voisins et autres usagers du quartier.

Le projet a pris un nouvel élan en 2019, soutenu comme initiative Good Food dans le cadre de l’appel à projet Inspirons le quartier de Bruxelles Environnement. Les pratiques en cours ont été renforcées et des nouvelles plantations ont vu le jour. Le site est aujourd’hui un vrai potager et verger urbain, avec des haricots grimpants sur les grilles, des herbes aromatiques qui poussent entre les légumes, du kiwi en tonnelle, des petits fruits en arbustes et des fruitiers variés en espaliers, des capucines, des marguerites, des cosmos, des tournesols, des pois de senteurs…

Pour les habitants qui animent cette initiative, son objectif premier est la création de liens entre les occupants des immeubles à appartements à proximité, les enfants qui fréquentent la plaine de jeux, les jeunes habitués du terrain de sport et les autres usagers de la place, tous âges confondus. La nature, la pratique du jardinage et les moments festifs qui marquent le calendrier d’activités Autour de Marguerite sont autant de supports favorisant la participation de ce public.

Le groupe qui porte le projet se partage les tâches d’entretien des plantations, de communication, d’organisation des événements festifs et de contact avec les partenaires. Toute personne motivée peut participer aux activités proposées et le nombre de collaborateurs bénévoles augmente au fil des mois et des rencontres sur le terrain. Le projet est soutenu par Bruxelles Environnement, par la Ville de Bruxelles et par des commerçants du quartier. L’école fondamentale Émile Jacqmain est un partenaire privilégié, organisant sur le site des activités ludiques et pédagogiques destinées à ses élèves.

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons Le Quartier - volet Good Food en 2019.

Le potager et verger urbain Autour de Marguerite se trouve dans le haut du Square Marguerite, du côté des rues Jenneval, des Patriotes et Véronèse à 1000 Bruxelles.

Projets inspirants

Appel à projets "Opensoon"

La Région de Bruxelles-Capitale présente son appel à projets Opensoon, issu d'une collaboration entre Bruxelles Economie et Emploi et hub.brussels. Son objectif est de favoriser l’ouverture de nouveaux commerces, originaux, qualitatifs, mettant en place des pratiques durables (dont des pratiques Good Food) et générateurs de dynamique pour les quartiers commerçants de la Région de Bruxelles-Capitale.

 

Pour qui ?

Cet appel à projets est ouvert aux futurs commerçants désirant lancer leur activité commerciale sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.

 

Pour quoi ?

Tout projet de création de commerce, répondant à des critères de viabilité financière, d’originalité et de qualité mettant en place des pratiques durables ou circulaires.

L’appel à projets poursuit les objectifs suivants :

  • Renforcer l’appareil commercial bruxellois en facilitant l’apparition sur le marché de concepts nouveaux et solides ;
  • Soutenir et accompagner les commerces qui optent pour des modèles économiques innovants et exemplaires sur le plan social et environnemental ;
  • Offrir aux porteurs de projets qualitatifs et innovants un soutien financier, mais aussi un conseil et un support stratégique et opérationnel ;
  • Faciliter l’accompagnement des futurs commerçants en Région de Bruxelles-Capitale ;
  • Préparer aujourd’hui un tissu commercial ambitieux, orienté clients et résolument tourné vers l’avenir ;
  • Faciliter la rencontre entre les attentes des clients (tous usagers de la ville) et une offre commerciale neuve.

Pour recevoir quoi ?

  • Un accompagnement de hub.brussels sur demande consistant en :
    • (i) une phase de coaching pour extraire le meilleur projet et le positionner commercialement ; 
    • (ii) une phase de consultance afin de trouver le lieu le plus approprié pour l’exercice de l’activité projetée ; 
  • Un soutien financier de maximum 15.000 € de la Région de Bruxelles-Capitale.

Critères de sélection

Pour être éligibles, les commerces doivent répondre à un minimum de quatre bonnes pratiques durables, qui peuvent différer selon le secteur d’activité du commerce (HoReCa, détaillant alimentaire). Ces bonnes pratiques durables possibles sont réparties en différentes catégories, dont une dédiée à l'alimentation durable :

  • Zéro Déchet : favoriser l'utilisation de contenants réutilisables, proposer une offre en vrac, offrir de l'eau de distribution...
  • Good Food : lutter contre le gaspillage alimentaire, proposer une offre végétarienne, cuisiner des produits certifiés bio...
  • Entretien et fournitures : recourir à des ampoules écologiques, à des produits d'entretien naturels, à du papier recyclé...
  • Ancrage local : accepter une monnaie locale, rejoindre une association de commerçants, contribuer à une initiative citoyenne...
  • ...

Comment répondre à l'appel à projets ?

  • Consulter le règlement de l'appel à projets
  • Contacter hub.brussels et concevoir le projet
Soutiens publics

Tableau de mesure du gaspillage alimentaire pour les restaurants

Bruxelles Environnement a développé un outil permettant aux restaurateurs de mesurer la quantité de gaspillage alimentaire occasionné dans leur établissement. Celui-ci prend la forme d'un tableau Excel et se divise en quatre volets :

  • Pertes en cuisine
  • Retours assiettes
  • Pertes en stock
  • Buffet

Grâce à cet outil, les restaurateurs peuvent prendre conscience de la quantité de gaspillage alimentaire généré par leur activité. Cette prise de conscience est la première étape vers la réduction de ce gaspillage, qui est un des grands axes de la stratégie Good Food !

 

Documentation

Aides de Bruxelles Environnement - Marchés publics durables

Découvrez les multiples aides et outils proposés par Bruxelles Environnement pour vous aider à intégrer des critères durables à vos marchés publics.

Les marchés publics représentent en Belgique un enjeu économique de taille : 40 à 50 milliards d'euros, soit près de 20.000 marchés publics lancés chaque année. Ceci représente plus de 15 % du PIB belge ! 

L’introduction de critères relatifs au développement durable dans les marchés publics peut donc influencer de manière conséquente le marché.

C’est pourquoi, en Région de Bruxelles-Capitale, une circulaire ministérielle (.pdf) impose d’intégrer des critères écologiques, sociaux et éthiques aux marchés publics. Appliqués à chaque étape de la passation du marché public, ces critères visent à mieux prendre en compte l'environnement et les conditions de travail dans l’attribution d’un marché. Mais comment appliquer concrètement cette circulaire ?

Bruxelles Environnement propose, sur son site, de multiples outils pour vous aider à améliorer votre politique d’achat :

Soutiens publics

Le poulailler coopératif Destrier

Les coopérateurs-locataires de la Cité Destrier à Evere ont développé un projet de poulailler collectif au cœur de leur quartier. Initialement prévu dans une venelle se glissant entre les jardins et condamnée par la commune à cause d’un manque d’entretien et de vandalisme, le poulailler a finalement été construit dans le jardin de la Maison de quartier Destrier, bien commun géré par les coopérateurs-locataires situé au centre la Cité.

Plusieurs ménages se sont mobilisés pour mener à bien ce projet de poulailler et assurent la gestion de celui-ci. Le poulailler accueille actuellement 10 poules. Chaque jour, une famille différente prend en charge les tâches d'entretien et reçoit en échange des œufs. L’excédent d’œufs sera vendu à la future épicerie de la Maison Coopérative Destrier, ce qui garantira des petites rentrée financières pour l’achat de nourriture ou des médicaments nécessaires, permettant ainsi au projet de s’autofinancer.

Un atout pour la santé, l’environnement, le portefeuille… et la convivialité

Le poulailler rend possible l’autoproduction d’œufs frais et sains (sans dioxine ni pesticide) ; il apporte ainsi aux participants la grande satisfaction de produire eux-mêmes leur nourriture. Il permet aussi aux ménages impliqués dans le projet de réaliser une économie financière. L’environnement sort aussi gagnant de ce projet : l’empreinte écologique des œufs produits est faible (pas de transport ni de chambre froide). Par ailleurs, les habitants du quartier sont invités à déposer leurs restes bio-organiques pour nourrir les poules et délester ainsi leur poubelles, tandis que les fientes des gallinacées enrichissent le compost de quartier. Le projet poursuit en outre un objectif pédagogique. Les enfants sont invités à nourrir les poules et à ramasser les œufs, ce qui les sensibilise et les responsabilise. Enfin, le poulailler est un projet collectif qui favorise la rencontre et l’échange d’idées et de compétences entre les participants au projet. Tout le monde est bienvenu au poulailler et des journées festives sont organisées et permettent aux habitants de faire connaissance des poules et de savourer des plats préparés à base d’œufs !

Projet soutenu dans le cadre de l’appel à projets citoyens « Inspirons le quartier - Good Food » en 2019

Projets inspirants

KOM à la maison

KOM à la maison est né d’une initiative citoyenne. Ses bénévoles ont ouvert fin 2020 un restaurant participatif à prix libre à Etterbeek.

 

Cuisiner et manger ensemble des produits locaux et de saison 

Le groupe porteur du projet organisait à l'origine des banquets de quartier participatifs dans divers lieux à Etterbeek, afin de se faire connaître et de tester le projet. Le principe de ces banquets est simple : les participants sont invités à cuisiner ensemble, puis à partager le repas avec d’autres convives. Les menus sont élaborés à partir de produits de saison et issus du circuit court, ainsi que d’invendus récupérés dans des commerces etterbeekois. Les courses d’approvisionnement sont faites en mode zéro déchet (sachets en tissus, bocaux) et les déchets produits sont triés soigneusement par les participants et compostés pour la plupart. Ces banquets permettent ainsi de sensibiliser les participants, par le « faire ensemble », à une alimentation saine et anti-gaspi.

Un « maître kok » coordonne chaque banquet, mais l’ambition est de partager des façons de faire, certainement pas de donner un cours de cuisine. Chacun est donc libre d’apporter sa touche personnelle aux recettes proposées ; pour cela un large choix de matériel et d’épices est mis à disposition des cuistots.

Ces banquets amènent également les participants à assumer d’autres tâches comme mettre le couvert, servir son voisin, préparer le café ou encore faire la vaisselle. Et ça marche : les convives saisissent facilement le principe et remontent spontanément les manches, y compris pour débarrasser, faire la vaisselle ou encore ranger les tables en fin de repas. Ce travail en équipe est extrêmement stimulant pour les participants comme pour les organisateurs ; chacun s’implique et cela participe à la prise de conscience de notre capacité individuelle et collective d’agir en faveur d’une société plus durable et solidaire.

Un projet créateur de liens

Les banquets sont aussi des moments de convivialité et de plaisir partagé qui visent à lutter contre la solitude en ville. Des habitants de tous âges et tous horizons se mêlent pour préparer et partager les repas. Ce projet autour de l’alimentation durable favorise ainsi la mixité sociale, culturelle et générationnelle.

Tout le monde est bienvenu aux banquets, même si le nombre de cuisiniers (une dizaine) et de convives (jusqu’à 50) est limité pour des questions pratiques. Afin de garantir l’accessibilité des banquets à tous, chacun paie ce qu’il veut, en fonction de ses moyens (prix libre).

Un restaurant participatif et solidaire

KOM à la maison a organisé sept banquets de quartier entre mai 2019 et juillet 2020. L’occasion de tester à petite échelle un projet plus ambitieux de restaurant participatif et solidaire, sur le modèle français des Petites cantines. L’organisation des banquets de quartier a permis à l’association de s’assurer de l’engouement du public, de construire une expertise et de mobiliser un réseau de bénévoles motivés.

Fin 2020, KOM à la maison a franchi une nouvelle étape : l'ouverture de son restaurant ! Situé Rue des Champs 46 à Etterbeek, celui-ci est ouvert du mardi au vendredi (cuisine à partir de 9h, repas à 12h30), le jeudi soir (cuisine à partir de 17h30) et le dimanche (cuisine à partir de 9h30 et repas vers 13h). Il a obtenu le label Good Food Resto, le récompensant pour ses engagements Good Food.

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le quartier - volet Good Food en 2019.

Projets inspirants