Le Verger du trottoir d'en face

Le Verger du trottoir d’en face est un verger urbain participatif planté sur les trottoirs de la rue Vonck, située à cheval entre Saint-Josse et Schaerbeek. Au démarrage du projet : l’envie de transformer les initiatives spontanées de verdurisation de la rue par les habitants en aventure collective et faire des fruitiers un terrain d’expérimentation de gestion d’un bien commun. Comment prendre soin de notre verger, de notre rue, de l’espace public immédiat comme d’un commun ?

Bacs et pleine terre… tout bio !

Le verger est aujourd’hui composé de 11 fosses d'arbres fruitiers en pleine terre palissés contre les façades et 7 bacs de petits fruits et plantes comestibles. La commune de Schaerbeek a activement soutenu le projet par l’octroi d’une prime complétant le subside régional et l’éco-pédagogue a partagé son savoir-faire pour l’entretien des fruitiers.

Le verger, entièrement en culture biologique, est aussi de nature à sensibiliser chacun à la biodiversité, la pratique du jardinage biologique et la souveraineté alimentaire. Des techniques telles que l’amendement des sols avec compost, l’usage de jus de percolat bio ou de purins végétaux sont ainsi pratiquées et transmises.

Pour plus de convivialité

Si une certaine convivialité existait déjà dans la rue, la participation collective à la création et à l’entretien de ce verger urbain offre de nouvelles  occasions aux habitants du quartier de se rencontrer et d’enrichir leurs liens. Certains habitants se sont engagés à entretenir un arbre fruitier et devenir ainsi son « ambassadeur ». Mais le projet se veut le plus inclusif possible et tous les habitants du quartier peuvent s’impliquer en participant à l’arrosage, la taille, la récolte des fruits ou tout simplement en mangeant les fruits transformés lors d’un événement festif organisé dans la rue !

Le verger comme bien commun

L’ambition peut-être la plus profonde de ce projet citoyen est de réhabiliter la notion de bien commun : le verger n’appartient à personne mais appartient à tous. Il est géré de manière collective dès sa conception et les récoltes se font en commun. Aujourd’hui, le groupe aimerait expérimenter le bien commun en explorant de nouvelles formes de démocratie participative avec tous les voisins. Et, pourquoi  pas, faire des émules dans les rues avoisinantes…

Projet soutenu dans le cadre de l’appel à projets citoyens « Inspirons le quartier - Good Food » en 2019

Projets inspirants

"Les Pot'Agissent" - Potager collectif

L'association "Bollenplein - Place des Boules" a mis en place un potager collectif sous forme de bacs potagers, dans le quartier de la Rue Henri Chomé et de l'Avenue Fortin à Schaerbeek.

Niché entre 2 grandes voies urbaines, ce quartier était déjà sympa, avec son ambiance un peu "village" : son barbecue annuel, sa petite école primaire et ses papotes entre voisins sur les trottoirs, son vin chaud de Noël.

Mais on avait envie de plus d’encrage dans le quartier, de se retrouver autour d’un vrai projet commun. Plusieurs avaient vu le film "Demain", et les mains vertes se sentaient frémir. C’est comme cela qu'autour du barbecue annuel sur notre "Place des Boules" est né notre potager urbain, bientôt baptisé "Les Pot'Agissent".

Les potes qui ont initié l’aventure furent tenaces face aux démarches qui ont pris plus d’un an, avec nombreuses réunions, reports de décisions, etc. Heureusement que les réunions chez l'un ou l’autre de la Rue des Compagnons pour suivre le progrès de notre dossier étaient des moments si conviviaux (bien que pas toujours très structurés au goût de certains), pas question de les rater. Merci à tous ceux qui y ont cru depuis le début et qui ont tenu bon !

Finalement, le projet a pu démarrer concrètement pendant l’été 2019. Les bricoleurs se sont retroussé les manches pour construire les bacs avec des panneaux de récup, pendant que d’autres maniaient la machine à coudre pour faire des guirlandes de fanions, et les derniers préparaient les affiches. Dans un projet comme cela, il y a de la place pour tous les talents !

Les enfants du quartier sont de vrais moteurs pour le projet : quand il s’agit de planter, ils raffolent de triturer la terre, ils sont fascinés par les petites feuilles qui sortent de terre, ils ont plein de questions, de pourquoi ?, de comment ?. L'école de la Rue Henri Chomé s’est d’ailleurs impliquée aussi : les enfants ont planté des bulbes et fabriqueront des hôtels à insectes, une dimension pédagogique du projet à laquelle nous tenions dès le début.

Nous nous réunissons le premier dimanche de chaque mois, à 10h30 pour entretenir le potager et déguster une petite soupe à base de nos récoltes. Tous les habitants sont les bienvenus.

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le quartier - volet Good Food en 2019.

Projets inspirants

Légumes Bio d'Etterbeek

Dans la continuité du projet des Jardins Participatifs d'Etterbeek initié dès 2009 le long des voies de chemin de fer, où se déploient toujours aujourd'hui des potagers et un compost collectifs, un verger conservatoire, ou encore une mare et un rucher didactiques, la commune d’Etterbeek a souhaité aller encore plus loin en lançant un espace de maraîchage entièrement dédié à la production, la sensibilisation et l'insertion sociale.

Le point de départ du projet « Légumes Bio d'Etterbeek » est parti de l'envie de développer un potager écologique et productif sur petite surface et en pleine ville, en mettant plus particulièrement l'accent sur les dimensions sociales et professionnelles. C'est ainsi qu'une forte collaboration s'est instaurée entre la Commune et le CPAS d'Etterbeek, au fil des années et des adaptations apportées au projet. En effet, diverses formules de formation et partenariats se sont succédées, jusqu'à la formule actuelle qui vise les objectifs suivants :

  • Assurer la production de fruits et légumes de saison ainsi que leur écoulement au niveau local via l'épicerie sociale du CPAS ;
  • Encadrer les usagers du CPAS en projet de réinsertion ;
  • Développer les actions de sensibilisation « Good Food » via l'encadrement de jardiniers amateurs et l'organisation d'ateliers et visites à destination des écoles, associations et citoyens de la commune.

CONTEXTE

Le projet « Légumes Bio d'Etterbeek » et plus généralement des « Jardins Participatifs » s'inscrit pleinement dans l'Agenda 21 Local (fiche-actions n°15) lancé par la commune d’Etterbeek il y a quelques années. L’intention de celui-ci est de favoriser au sein de la commune un « mieux vivre ensemble », un « mieux vivre dans son environnement » et une « meilleure économie locale ».

Dans ce cadre, de nombreux projets ont déjà̀ vu le jour: la sensibilisation à l’alimentation durable via de nombreuses activités (ateliers cuisine, conférences, etc.), la promotion des langes lavables, la « verdurisation » de la commune, la promotion de la mobilité douce, etc.

UN BRIN DE METHODE

Comme déjà précisé, c'est grâce à la belle collaboration entre le service Développement durable-Environnement de la commune et le CPAS d'Etterbeek que ce projet est né, permettant ainsi de valoriser un espace de 1.000m2 laissé jusqu'ici en friche.

Le développement d'un espace de maraîchage entièrement dédié à la production a notamment mené à la création de l'épicerie sociale du CPAS, intégrée ensuite dans l'« Espace Libellule », qui rassemble également un vestiaire et une menuiserie sociale. La volonté d'écouler localement la production de fruits et légumes frais et de saison est en effet un élément central.

Ensuite, l'axe de formation et de réinsertion sociale a été développé au fil des années et est aujourd'hui adressé prioritairement aux usagers du CPAS d’Etterbeek. Ceux-ci peuvent s'initier, via la signature d'un contrat Article 60, au métier de maraîcher ainsi qu'acquérir les compétences nécessaires à la gestion d'une épicerie sociale : l'expérience permet ainsi de découvrir le cycle complet d'une alimentation de qualité, de la production à la vente, tout en visant à se réinsérer au sein de notre société (se fixer un objectif, retrouver un rythme, s’intéresser à une discipline parfois peu connue au départ, ou développer de nouveaux contacts au quotidien).

Par ailleurs, il ne faut pas non plus négliger l'importance des relations solidaires inhérentes à ce projet : de nombreux usagers et bénévoles viennent ainsi prêter main forte, que ce soit sur le terrain pour soutenir la maraîchère dans ses tâches quotidiennes ou au sein de l'épicerie sociale pour y écouler la production.

REALISATIONS

Le projet a permis la création d’un espace de maraîchage comportant une importante dimension sociale : que ce soit en termes d'insertion d'usagers du CPAS ou de liens solidaires entre citoyens afin d'offrir à tou.te.s l'opportunité de bénéficier d'une alimentation de qualité à petits prix. Ce potager productif vient ainsi compléter le projet des Jardins Participatifs, en tant que projet exemplaire et de démonstration en matière d'agriculture urbaine.

La promotion de la « Good Food » a également pris de l'ampleur au fur et à mesure des années via la mise en place de diverses actions de sensibilisation, à savoir :

  • L'organisation d'ateliers pratiques à destination des citoyens et des usagers du CPAS, notamment dans le cadre du programme d'activités annuel « Etterbeek, côté nature » ;
  • L'organisation, à la demande, de visites et animations diverses à destination des écoles, des associations et des citoyens ;
  • L'encadrement des jardiniers amateurs des potagers collectifs d'Etterbeek ;
  • La préparation d'un buffet du potager à partir des fruits et légumes produits sur le terrain et préparés par les membres de l'Espace Libellule, à l'occasion de la Fête des Jardins Participatifs (traditionnellement début septembre).
  • L'intégration d'un poulailler (poules et canes) collectif géré par des citoyens en collaboration avec la maraîchère.

BILAN

Après avoir testé différentes formules et collaborations  (notamment un volet professionnel à destination des demandeurs d'emploi qui n'a pas pu se maintenir faute de subsides), le projet « Légumes Bio d'Etterbeek » a aujourd'hui trouvé son rythme de croisière grâce la relation forte qui s'est instaurée entre la commune et son CPAS. Les objectifs de production locale et d'insertion sociale sont ainsi devenus les piliers fondamentaux du projet.

À cela s'ajoutent les nombreuses actions de sensibilisation à destination des citoyens, des jardiniers amateurs, des usagers du CPAS, des écoles ou encore des associations, qui continuent de se développer et de rencontrer un intérêt toujours plus marqué. Les ateliers pratiques au sein du CPAS rencontrent notamment un grand succès et permettent de faire connaître le projet auprès de nouvelles personnes.

CONSEIL POUR FAIRE PAREIL

Ce projet met en collaboration différents acteurs (Commune, CPAS, maraîcher-formateur, usagers, bénévoles), il est donc nécessaire de bien préciser le rôle et les limites de chacun pour un bon déroulement.

Il est indispensable que l’encadrement des stagiaires (usagers du CPAS, n’ayant à priori pas d’activité) se fasse dans les meilleures conditions, avec un formateur ayant une fibre sociale développée.

Il est important aussi pour les stagiaires de bien définir le travail qui doit être exécuté, en planifiant au mieux les tâches de chacun.

Enfin, pour mettre en valeur le potager et qu’il soit un lieu d’échanges, de rencontre et de découvertes, une présence sur le terrain ainsi que l'organisation des diverses activités tout au long de la saison potagère sont essentielles à la réussite du projet et à la valorisation de chaque intervenant.

LA SUITE

La commune et le CPAS sont toujours à la recherche de subsides pérennes afin de pouvoir maintenir ce beau projet à long terme.

L'insertion sociale des usagers représente également un challenge important tant pour recruter des usagers intéressés par cette formation que pour intégrer celle-ci auprès des travailleurs sociaux du CPAS.

Le souhait est également de continuer à développer les actions de sensibilisation, notamment auprès des usagers du CPAS, des écoles de la commune ou en termes de végétalisation de l'espace public.

L’ANECDOTE

« En 2013, l’hiver a été particulièrement long... et l’été particulièrement chaud. C’est une ambiance climatique assez atypique pour une première année de mise en culture et de formation. Mais les stagiaires ont tenu le coup, et c’est là le signe évident de leur intérêt pour le projet. »

« Le grand facteur de réussite de ce projet est la bonne entente au sein du groupe de travail (2 services communaux et le CPAS). Les acteurs du projet se sont très vite appelé la dream team tant leur collaboration était agréable et productive. »

PORTEURS DE PROJET

  • Commune d'Etterbeek : service Développement durable-Environnement – 02/627.27.85 – etterbeek.durable@etterbeek.be
  • CPAS d'Etterbeek : Espace Libellule
Projets inspirants

Les coaches "Jardins Collectifs" du Début des Haricots

L'ASBL Le Début des Haricots gère et soutient différents projets d'agriculture urbaine à Bruxelles.

Une des missions de l'ASBL consiste à soutenir la création de potagers collectifs citoyens en Région bruxelloise.

L'équipe du projet « Jardins Collectifs » est constituée de 2 personnes. 

Cette mission est menée en partenariat avec Bruxelles Environnement dans le cadre de l'appel à projets « Inspirons le quartier ».

Notre mission d'accompagnement des potagers collectifs vise à :

  • Favoriser la mise en place de nouveaux potagers collectifs en Région bruxelloise. Les projets soutenus dans le cadre de cette mission sont ceux portés par des groupes de citoyens au sein de leur quartier.
  • Rendre les projets autonomes d'un point de vue technique (méthodes de culture), organisationnel (fonctionnement du groupe, dynamique, répartition des tâches, charte...) et financier, et contribuer à leur pérennisation.
  • Sensibiliser la population à l'alimentation durable, au circuit court, au jardinage écologique, au maintien de la biodiversité en ville...
  • Créer du lien social & favoriser le “vivre ensemble” et la citoyenneté active au sein des quartiers bruxellois à travers ces projets de gestion collective d’un espace partagé et ouvert à tous.

Notre expérience en terme d’accompagnement de potagers urbains et notre statut de pionniers dans ce domaine ont permis d’assurer la pérennité de ce projet depuis plus de 10 ans.

Formations / Acc

Chantiers citoyens Good Food

Pour information, le projet des chantiers citoyens Good Food n'existe plus aujourd'hui. Tous les compte-rendus des chantiers ci-dessous restent cependant accessibles.

Les Chantiers citoyens Good Food sont des chantiers collectifs et pédagogiques organisés par un groupe de citoyens porteurs d’un projet Good Food, en étroite collaboration avec le Collectif ipé, chargé de la mise en réseau des projets citoyens Good Food à Bruxelles. Dans ce cadre, un groupe de porteurs de projets invite d’autres citoyens, membres du réseau (jardiniers et/ou porteurs d’un projet autour de l’alimentation durable) mais aussi des citoyens intéressés et/ou voisins pour développer ensemble un chantier ou un atelier avec l'aide d'un expert.

Cette activité permet aux groupes de citoyens qui accueillent le chantier de profiter d'une expertise et de main-d'œuvre pour la réalisation d'un projet qui correspond à un besoin. Les participants qui viennent donner un coup de main ont, quant à eux, l'occasion d'apprendre des techniques qu'ils pourront ensuite utiliser dans leur propre projet. Le Chantier citoyen Good Food permet ainsi l'échange et la diffusion des savoirs et savoir-faire tout en organisant des formes de solidarité. L'activité se termine toujours par une auberge espagnole, moment convivial qui permet le débriefing de l'activité et favorise les échanges informels.

Chaque année, six Chantiers citoyens sont programmés. 

Voici les comptes-rendus illustrés des chantiers organisés depuis 2015 :

  1. Les légumineuses salées et sucrées - Calico à Forest
  2. Construire une spirale aromatique - Potager Terranova à Bruxelles
  3. Aménager un mini-potager en bac - La Casa Planta à Ixelles
  4. Tailler les arbres fruitiers - Parcelle Fruits-Dupuis à Anderlecht
  5. Tailler les arbres fruitiers + Liens arboriculture - Verger de l'Alliance à Anderlecht
  6. Atelier cuisine Zéro Déchet - Nic Nac Solidair à Laeken
  7. Installation d'un potager en toiture et atelier cuisine zéro déchet - Food on the Roof à Schaerbeek
  8. Construire une spirale aromatique - Jardin de Tour & Taxis à Laeken
  9. Arroser au goutte-à-goutte + Dossier sur l'irrigation au goutte-à-goutte - Pot’ Albert à Anderlecht
  10. Tailler les arbres fruitiers - Verger collectif Humana Terre à Jette
  11. Atelier lacto-fermentation - Jette ta Recette à Jette
  12. La Bourse aux semences du Réseau des jardins semenciers bruxellois 2023
  13. Sécher ses fruits et légumes au soleil, même en hiver ! - Potager de quartier Oasis Heyvaert à Molenbeek-Saint-Jean
  14. Workshop "Une assiette équilibrée" - Bistrot Pianocktail à Bruxelles
  15. Tailler les arbres fruitiers - Verger Agathe the Fruits à Berchem-Sainte-Agathe
  16. Un jardin inclusif et accessible - Potager des Amis de Pinocchio à Berchem-Sainte-Agathe
  17. La Bourse aux semences du Réseau des jardins semenciers bruxellois 2022
  18. Planter une haie de petits fruits - Parc du Peterbos à Anderlecht
  19. Atelier lacto-fermentation - Ateliers de la rue Voot à Woluwe-Saint-Lambert
  20. Tailler les arbres fruitiers - Cité-jardin Messidor à Uccle
  21. La Bourse aux semences du Réseau des jardins semenciers bruxellois 2021
  22. Cultiver tout au long de l'année - Potager des Curieux à Woluwe-Saint-Lambert
  23. Construire des structures en saule vivant + Mode d'emploi pour construire des structures en saule vivant - Le verger de la Transition à Jette
  24. Élever des poules en ville + Mode d'emploi pour élaborer un poulailler familial - Poulailler de la Cité Messidor à Uccle
  25. Construire une spirale aromatique + Mode d'emploi pour construire une spirale aromatique - Jardin Ernesstuin à Schaerbeek
  26. Rénover une mare + Mode d'emploi pour rénover une mare - Gray-Couronne à Ixelles
  27. Construire une pergola pour soutenir un arbre à kiwis - Majorelle à Molenbeek-Saint-Jean
  28. Concevoir un jardin en permaculture - Trois-Ponts à Auderghem
  29. Améliorer naturellement le sol des potagers en bac - Casa Viva à Bruxelles
  30. Cuisiner avec des restes - La table verte à Anderlecht
  31. Construire un hôtel à insectes - Demain het is nu à Jette
  32. Construire un dispositif de récolte d'eau de pluie - Jardins participatifs d’Etterbeek
  33. Tailler des arbres fruitiers en espalier - Timmermans à Woluwé-Saint-Lambert
  34. Préparer son jardin pour l'hiver - Talus à Schaerbeek
  35. Conserver avec la lacto-fermentation - La bonne bouffe à Anderlecht
  36. Construire un poulailler - Georges Benoidt à Watermael-Boitsfort
  37. Aménager un potager accessible à tous + Mode d'emploi pour aménager un potager accessible à tous - Chant des Cailles à Watermael-Boitsfort
  38. Construire un dispositif de récolte d'eau de pluie - Baobab à Saint-Gilles
  39. Construire des bacs - Potageois à Auderghem
  40. Pratiquer l'agroforesterie - Ferme urbaine à Neder-over-Hembeek
  41. Produire ses semences - re :scept à Ixelles
  42. Faucher au potager - Humana terra à Jette
  43. Construire une "lasagne" - Pot’ Albert à Anderlecht
  44. Construire un hôtel à insectes - 8m² à Saint-Gilles
  45. Tailler les arbres fruitiers - Tour & Taxis à Molenbeek-Saint-Jean
  46. Construire des bacs en bois tressé - Jardin urbain à Molenbeek-Saint-Jean
  47. Découvrir les plantes sauvages comestibles - Cité modèle à Bruxelles
  48. Construire des serres sur bac - L'Imprimerie à Forest
  49. Construire une cabane-serre - Fruity Haren à Haren
  50. Construire une toiture verte sur une toilette sèche - Velt à Koekelberg
  51. Construire une "lasagne" - Skieveweg à Schaerbeek
  52. Construire une spirale aromatique - Neptune à Forest
  53. Tailler les arbres fruitiers - Gray à Ixelles
  54. Rénover une mare - Multivers Karrenberg à Watermael-Boitsfort
  55. Construire un dispositif de récolte d'eau de pluie - Molenbabbel à Molenbeek-Saint-Jean
Projets inspirants

Sondages d’évaluation de la stratégie Good Food auprès de la population en Région de Bruxelles-Capitale

Sondage, Bruxelles Environnement / Sonecom, 2016, 61 pages

Sondage, Bruxelles Environnement / Sonecom, 2018, 54 pages

Sondage, Bruxelles Envrionnement / AQRate, 2020

Sondage, Bruxelles Environnement / AQRate, 2023

Dans le cadre de la première stratégie Good Food, trois sondages sur les comportements des Bruxellois en matière d'alimentation durable ont été réalisés pour Bruxelles Environnement auprès du grand public Bruxellois. Le premier est paru en 2016, au moment du démarrage de la stratégie Good Food ; le second est paru en 2018 et consiste en une évaluation à mi-parcours de cette stratégie ; enfin, le troisième est paru en 2020, dans le cadre de l'évaluation de la stratégie.

Dans le cadre de la stratégie Good Food 2, une série similaire de trois nouveaux sondages est prévue. Le premier est paru en 2023, au début de la stratégie Good Food 2.

 

Stratégie Good Food 1 - Sondage "État initial" (2016)

Objectifs

  • Cerner la perception et les connaissances acquises du public en matière d’alimentation et plus spécifiquement d’alimentation durable ;
  • Cerner les comportements du public en matière d’alimentation durable y compris la production alimentaire ;
  • Cerner les différences entre les différents groupes-cibles en matière de perceptions et de comportements.

Résumé

Le rapport débute par la présentation de la méthodologie employée et des caractéristiques démographiques de l'échantillon auprès duquel le sondage a été réalisé.

Ensuite, le rapport présente les différents sujets sur lesquels cet échantillon a été interrogé :

  • Dispositions actuelles à adopter des comportements durables
  • État des connaissances concernant la Good Food
  • Pratiques et niveaux de pénétration de gestes quotidiens alternatifs
  • Pratiques des enfants au moment du lunch à l’école
  • Perceptions sur l’importance d’une alimentation durable
  • État actuel de l’autoproduction à Bruxelles

 

Stratégie Good Food 1 - Sondage à mi-parcours (2018)

Objectifs

  • Évaluer l’état des connaissances et de l’éducation alimentaire des Bruxellois ;
  • Évaluer la notoriété du projet Good Food et l’état des connaissances en matière d’alimentation durable ;
  • Cerner les pratiques des bruxellois en termes de gestes alternatifs et d’autoproduction.

Résumé

Ici aussi, le rapport débute par la présentation de la méthodologie employée et des caractéristiques démographiques de l'échantillon auprès duquel le sondage a été réalisé.

Ensuite, le rapport présente les différents sujets sur lesquels cet échantillon a été interrogé :

  • État des connaissances et éducation alimentaire
  • Notoriété
  • Actions Good Food
  • Pratiques durables
  • Impact sur le climat
  • Autoproduction

 

Stratégie Good Food 1 - Sondage d'évaluation (2020)

Objectifs

  • Mesurer les perceptions et les comportements en termes d'alimentation durable de la population de la Région de Bruxelles-Capitale ;
  • Évaluer les avancées par rapport aux objectifs de la stratégie et par rapport aux résultats des études précédentes ;
  • Cerner la perception et les connaissances acquises du public en matière d’alimentation et plus spécifiquement d’alimentation durable ;
  • Cerner les comportements du public en matière d’alimentation durable et de production alimentaire ;
  • Cerner les différences entre les différents groupes-cibles en matière de perception et de comportements.

Résumé

À nouveau, le rapport débute par la présentation de la méthodologie employée et du profil de l'échantillon auprès duquel le sondage a été réalisé.

Ensuite, le rapport présente les différents sujets sur lesquels cet échantillon a été interrogé :

  • Habitudes d'achat
  • Habitudes alimentaires
  • Alimentation durable
  • Autoproduction
  • Réseau des Guides Potager
  • Stratégie Good Food

 

Stratégie Good Food 2 - Sondage "baseline" (2023)

Résumé

Le rapport débute par la présentation de la méthodologie employée et du profil de l'échantillon auprès duquel le sondage a été réalisé.

Ensuite, le rapport présente les différents sujets sur lesquels cet échantillon a été interrogé :

  • Habitudes alimentaires
  • Achats et offre commerciale
  • Habitudes culinaires
  • Gaspillage alimentaire
  • Autoproduction de fruits et légumes
  • La stratégie Good Food
  • Choix alimentaires et réchauffement climatique
  • Impact de la crise financière sur les comportements alimentaires
Etudes

Est-il préférable de pratiquer la taille en hiver ?

L’hiver est la période de prédilection où chacun empoigne son sécateur. Mais est-ce bien le bon moment pour entreprendre la taille ? Cette tradition de tailler en hiver nous vient des paysans de jadis. Ils ne taillaient qu’en hiver parce que c’était le seul moment où ils avaient le temps, et non pas parce que c’était plus profitable pour l’arbre. Le moment idéal pour la taille des arbres variera en fonction du type de fruit et du but de la taille.

  • Les fruits à noyau (tels que les cerises, prunes et noix) se taillent en été, après la récolte. Ne jamais tailler ce type d’arbre en hiver, afin d’éviter la contamination par le parasite de la maladie du plomb (Chondrostereum purpureum).
  • Les fruits à pépins (tels que les pommes et poires) supportent aussi bien la taille d’été que la taille d’hiver. La période idéale pour la taille des pommiers et des poiriers dépendra du but de l’intervention, car votre arbre réagira différemment selon que vous taillerez en hiver ou en été. Chacune des périodes de taille a ses avantages spécifiques.

Taille hivernale

La taille d’hiver stimule la formation de pousses. En raccourcissant une branche, celle-ci va se ramifier et repousser vigoureusement. De plus, en supprimant les pousses autour du point de taille, on induira l’apparition de gourmands ou des pousses verticales vigoureuses. La formation de pousses est surtout intéressante dans le cas de sujets jeunes ou, justement, très âgés, dont on veut stimuler la croissance. Plus précoce sera la taille d’hiver, plus forte sera la repousse.

Une des raisons principales qui justifie le choix d’une taille d’hiver, est le fait qu’elle permet une bonne évaluation de la structure de l’arbre défeuillé. Cela permet une analyse précise de l’arbre et une taille judicieuse et ciblée. En été, le feuillage de l’arbre empêche toute bonne appréciation de la structure d’un arbre. En outre, l’absence de feuilles en hiver réduit le volume des déchets de taille.

La période de taille hivernale s’étend de décembre à mars, soit de chute de toutes les feuilles jusqu’au débourrage. Toutefois, il faut éviter de tailler pendant les périodes de gelées sévères.

Taille estivale

La taille d’été freine la formation de pousses. Les branches coupées en été ne repousseront pas et il n’y aura pas de formation de gourmands autour de la plaie de taille. Un des grands avantages de la taille estivale est une cicatrisation rapide de la plaie. Contrairement à la période d’hiver, les arbres fruitiers sont très actifs en été et pourront mieux isoler la plaie due à la taille.

Une autre raison d’opter pour une taille estivale est que la suppression de branches feuillées profite à la croissance des fruits en libérant un supplément d’éléments nutritifs. En outre, cela apporte plus de lumière aux fruits. En été, les endroits de la frondaison qui manquent de lumière se remarquent facilement, et l’on peut ainsi supprimer aisément les branches qui portent trop d’ombre.

La taille estivale peut se pratiquer environ de la mi-juillet à la mi-septembre : dès la fin de la croissance des pousses printanières (quand le bouton terminal est bien formé) jusqu’à la chute des feuilles.

Notez qu’il n’est pas impératif de se tenir à une seule période de taille. Les opérations de tailles importantes peuvent être étalées sur les périodes d’été et d’hiver. Autre élément important, quel que soit le moment de l’année où vous taillez : opérez par temps sec ! Lorsqu’il pleut, le risque d’infection de la plaie est plus grand.

Documentation

Quel fruitier convient à un petit jardin urbain ?

De plus en plus de gens vivent en ville, où les jardins sont généralement un peu plus petits qu’à la campagne. Qu’à cela ne tienne, vous pouvez avoir un fruitier même dans les tout petits jardins urbains, voire sur un balcon. Vous devez évidemment vous adapter à l’espace restreint, mais un environnement urbain a aussi ses avantages.

En ville, par exemple, la température est toujours plus élevée de quelques degrés qu’à la campagne. Les fleurs risquent donc moins de souffrir du gel, d'autant plus si le fruitier est bien protégé du vent froid par des murs. En ville, vous pouvez donc vous permettre de planter des variétés sensibles au gel, voire des fruitiers plus exotiques tels qu’un pêcher ou un abricotier.

Quelle forme d’arbre ?

Les fruitiers avec des porte-greffes faibles sont idéaux pour les petits jardins urbains. Les basses tiges (de 2 à 3 m de diamètre) se plantent seuls ou en petit groupes. Optez pour des fruitiers en espalier si vous voulez quelque chose de plus rigide (et si vous disposez des connaissances nécessaires en matière de taille) ou pour une haie de fruitiers (1 m de diamètre) si vous voulez combiner beaucoup de variétés sur une petite superficie. Vous avez un tout petit balcon ? Il existe aussi des arbres en colonne (0,3 m de diamètre).

Vous préférez avoir plusieurs niveaux de hauteur dans votre jardin ? Vous pouvez alors planter des demi-tiges et des hautes tiges. N’oubliez pas de tenir compte de la force de croissance du fruitier. Choisissez un fruitier qui aura suffisamment d'espace dans votre jardin pour se développer. S’il manque de place, vous devrez le tailler régulièrement. Non seulement cette opération prend du temps, mais elle ne plait pas nécessairement à l’arbre. 

La force de croissance d’un fruitier dépend du type de fruit. Parmi les demi-tiges et les hautes tiges, ce sont les cognassiers, les pruniers, les pêchers et les abricotiers qui prennent le moins d’espace (demi-tige : 5 m de diamètre, haute tige : 8 m de diamètre). Vous souhaitez un pommier, un poirier ou un cerisier demi-tige ou haute tige ? Renseignez-vous auprès de l’horticulteur car les variations sont assez importantes en fonction de la variété que vous choisissez. Le diamètre varie de 5 à 8 m pour un demi-tige, et de 8 à 12 m pour un haute tige. Un noisetier convient moins bien à un petit jardin urbain car il prend beaucoup d’espace (haute tige : jusqu’à 15 m de diamètre).

Pensez aussi aux voisins si vous plantez un haute tige. Est-ce qu’il ne va pas leur faire trop d'ombre ? Pouvez-vous éviter que des branches ne pendent chez eux ? Y a-t-il beaucoup de feuilles qui tombent de l’autre côté du mur ? Vous pouvez toujours partager la récolte, ce qui aide à apaiser les esprits !

Vous avez de la place pour un seul ou pour plusieurs arbres ?

Il n’y a de la place que pour un seul arbre dans votre jardin ou sur votre balcon? Optez alors pour un fruitier autopollinisateur. Ce type d’arbre peut former des fruits avec son propre pollen. Les cognassiers, griottiers, pêchers, abricotiers et néfliers sont des fruitiers qui pratiquent l’autopollinisation. D’autres fruitiers comptent aussi des variétés autopollinisatrices (Discovery ou Santana pour les pommes, Conférence ou Beurré Hardy pour les poires, Queen Victoria pour les prunes, Lapins pour les cerises). Ces variétés sont idéales pour un petit jardin urbain.

D’autres fruitiers font de la pollinisation croisée et ne forment des fruits que s’ils sont pollinisés par le pollen d’un même type de fruitier mais d'une autre variété. Pour un même type de fruitier, vous devez donc toujours prévoir dans votre jardin deux arbres de variété différente. Si vous avez par exemple un poirier Doyenné du Comice, il vous faudra une autre variété de poirier, tel qu’un Beurré Hardy pour la pollinisation. A défaut de quoi le Doyenné du Comice ne produira pas de poire.

Supposons que vous vouliez un fruitier à pollinisation croisée mais que vous n’avez la place que pour un arbre. Vous pouvez alors éventuellement convenir avec vos voisins de planter des variétés qui se pollinisent mutuellement. Vous pouvez aussi envisager d’acquérir un arbre duo, où deux variétés de fruits sont greffées sur un seul arbre. Les fleurs de ces deux variétés peuvent se polliniser mutuellement et former des fruits. Attention que ce type d'arbre duo demande beaucoup d’attention. Si l’une des deux variétés a une croissance très importante, elle peut dominer l’arbre. Tenez bien cela à l’œil et rectifiez le tir par une taille adaptée.

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Comment faut-il tailler un fruitier jeune, adulte ou vieux ?

Vous associez la taille essentiellement au raccourcissement des branches ? Ce n’est pas tout à fait exact, puisque souvent, certaines branches doivent être supprimées complètement. Raccourcir ou supprimer ? Le type de taille est étroitement lié à la phase de vie de votre fruitier.

Le raccourcissement des branches stimule la croissance. Vous appliquerez donc essentiellement ce type de taille à de jeunes arbres ou à de très vieux spécimens. Dans le cas d’arbres adultes, il s’agit souvent de supprimer purement et simplement des branches entières. En effet, à ce stade de sa vie, une croissance trop importante n’est pas souhaitable car l’essentiel est la production de fruits.

La philosophie de taille change donc en fonction de l’âge de vos fruitiers.

Pour de jeunes arbres, on applique une taille de formation

Durant ses premières années, la seule chose que doit faire un fruitier, c’est bien pousser. À ce stade, les fruits ne sont pas encore importants. L’arbre doit devenir grand et fort pour pouvoir porter de grandes quantités de fruits plus tard. Il convient donc de donner la priorité au développement de quelques branches charpentières robustes et judicieusement placées.

Vous pouvez stimuler la croissance de ces jeunes branches en les raccourcissant systématiquement durant les premiers hivers. Il ne faut donc pas croire qu’il faut d’abord bien laisser pousser un jeune arbre avant de pouvoir le tailler. Au contraire, il faut stimuler la croissance. La taille profite à la taille ! Pour un basse tige, la taille de formation dure de 1 à 4 ans, alors que pour un demi-tige elle s’étend de 3 à 7 ans et de 5 à 12 ans pour un haute tige.

Pour les arbres adultes, on applique une taille d’entretien

Une fois que votre arbre a acquis une solide charpente, il est prêt à porter de délicieux fruits. Le mieux est que la production soit abondante mais surtout que les fruits soient bons. A ce stade, on se concentre donc sur la production de fruits. Veillez à ce qu'il y ait suffisamment de lumière et de circulation d’air dans l’arbre, et cherchez le bon équilibre entre croissance et floraison.

Les vieilles branches fruitières ont déjà porté tellement de fruits qu’elles se recourbent vers le bas, densifiant la couronne de l’arbre. Ces branches fruitières tombantes doivent être éliminées en été et/ou en hiver. Il convient de les couper à la base. Suite à la suppression du vieux bois, il y a plus de lumière qui pénètre dans la couronne, permettant à de nouveaux rejets d’apparaître, qui porteront bientôt des fruits à leur tour.

La taille d’entretien est assez simple. Si vous la faites bien et régulièrement, cette période de taille assez simple pourra se prolonger assez longtemps.

Pour les vieux arbres, on applique une taille de rajeunissement

Quand on a un vieux fruitier, la couronne devient rigide, les branches fruitières sont courtes et ramifiées, et les nouveaux rejets sont rares. Votre arbre entre dans sa dernière phase de vie, mais pas de panique...

Avec une bonne taille de rajeunissement, vous pouvez donner une nouvelle impulsion de croissance à votre fruitier, ce qui permettra aux branches fruitières de se renouveler. Pour ce faire, éliminez toutes les branches mortes, malades et vieilles, et raccourcissez les grosses branches charpentières afin de stimuler la repousse.

Le raccourcissement de branches charpentières lors de la taille de rajeunissement est une intervention drastique, à laquelle toutes les variétés de fruitiers ne résisteront pas de la même façon. Les fruits à pépins ont une grande capacité de régénération, mais les fruits à noyau un peu moins. Faites donc preuve de circonspection lorsque vous pratiquez une taille de rajeunissement. Veillez à ne jamais supprimer plus de vingt pour cent de l’ensemble de la couronne.

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Mettre une couche de paillage au pied des fruitiers

L’élément clé d’une culture écologique de fruits est d’avoir un sol sain. Mais comment faire pour obtenir et garder un sol sain sous vos fruitiers ? Mettez du paillage de feuilles, de déchets de taille ou de compost au pied de vos arbres. 

En couvrant le sol d’une fine couche de matière organique, vous stimulez la vie dans le sol et vous améliorez l’apport en humidité. Un paillage est en outre une source idéale de nutriments pour vos fruitiers, qui leur permet par ailleurs d’éviter d’entrer en compétition avec la couche herbacée.

Quelle matière organique ?

Toute matière organique n’est pas bonne à être administrée à vos fruitiers. Il faut une bonne proportion entre matière brune et matière verte. La matière brune (sciure de bois, bois de taille, écorces, litière et feuilles sèches) contient assez bien de carbone. La matière verte (herbe, déchets de jardin frais et secs, déchets de cuisine et engrais de poules), quant à elle, contient assez bien d’azote. Un fruitier a besoin d’assez de carbone - matière brune.

Un bon compost pour les fruitiers est un compost qui contient par exemple deux fois plus de matière brune que le compost ‘classique’ pour le potager. Faites donc un tas de compost séparé, avec plus de matière brune telle que de la sciure de bois, du bois de taille, des écorces, de la litière et des feuilles sèches. Ou, au besoin, ajoutez de la matière brune au compost que vous utilisez pour votre potager.

Les feuilles et le jeune bois de taille sont aussi d’excellentes sources de nutriments pour vos fruitiers. En revanche, il vaut mieux garder le vieux bois de taille pour votre poêle car il contient trop de carbone. Votre jardin ne vous fournit pas assez de déchets de feuilles et de jeune bois de taille ? Vous pouvez toujours acheter des copeaux de bois. Privilégiez dans ce cas les copeaux de bois de feuillus, et évitez les écorces et les sciures dont la teneur en carbone est trop élevée.

Attention ! Veillez à ce que la base du tronc reste libre lorsque vous disposez le paillage. La couche de compost et de copeaux de bois ne doit donc pas toucher le tronc. Cela protègera l’arbre contre les risques d'infections aux moisissures et les dégâts occasionnés par les campagnols. Le nœud de greffe doit lui aussi toujours rester libre. Vous pouvez disperser le paillage sous toute la couronne de l’arbre.

Comment nourrir les fruitiers ?

Un fruitier n’a pas besoin qu’on le nourrisse beaucoup. Si vous laissez les déchets de feuilles et le bois de taille au pied de votre arbre, vous n’extrairez des nutriments qu’au moment de la récolte. La perte est donc limitée.

  • Pour un basse tige, donnez environ un petit seau de compost ou deux seaux de copeaux de bois.
  • Pour un demi-tige, il vous faudra prévoir une demi-brouette de compost ou une brouette et demie de copeaux de bois.
  • Pour un haute tige, une brouette et demie de compost ou quatre brouettes et demie de copeaux de bois.

Les jeunes fruitiers ayant un grand besoin d’azote pendant leur croissance, vous pouvez leur donner durant celle-ci (basse tige : de 1 à 4 ans, demi-tige : de 3 à 7 ans et haute tige : de 5 à 12 ans après la plantation) environ un tiers en plus.

Quel est le meilleur moment ?

Étalez la matière organique au début du printemps (mars). C’est le moment où le sol s’éveille doucement et où les mauvaises herbes concurrentes doivent être réprimées.

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