Co-create SAULE : clôture et productions finales du projet

La recherche Innoviris Co-Create SAULE se clôture après 3,5 ans d’exploration et de travail en co-création autour de la question du devenir du site de la Ferme du Chant des Cailles.

Résultats : 3 scénarios de développements, avec du logement, de l’AU et des équipements pour le quartier.

Points de convergences : Préserver les terres; rénover et gérer le parc de logement social existant avant de l’agrandir; imaginer un projet à l’échelle du quartier (en incluant dans la réflexion les logements prévus sur le site Triton-Nymphes); valoriser l’apport pédagogique et de cohésion sociale de la FCC; s’inspirer de la trame de la cité-jardin Le Logis-Floréal pour développer les services nourriciers et répondre aux objectifs GoodFood.

Plus de détails sur les résultats, les productions et moments forts de la recherche (carnets, émission radio, conférences, photos) sur le web-doc du projet SAULE.

Etudes

Agropolis, d’un projet pilote à un réseau nourricier métropolitain

BoerenBruxselPaysans et Metrolab, deux projets soutenus par le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), ont organisé en 2020 un cycle de séminaires, nommé AGROPOLIS, né des cinq années d’expérimentations respectives et croisées des deux projets. L’objectif : mener une réflexion concrète sur le futur de l’agroécologie dans et pour la métropole bruxelloise.

De mars à septembre 2020, des rencontres avec des projets de référence et un travail d’analyse rétrospective ont permis de dégager les éléments d’une réflexion prospective. Ensuite, d’octobre à décembre 2020, cinq matinées de discussion ont réuni en ligne un peu plus de 200 personnes venues de l’administration, du gouvernement, de la recherche et du secteur alimentaire bien au-delà de Bruxelles.

Les séances ont successivement abordé l’agriculture comme projet de territoire, le futur du métier de paysan urbain, l’accès à la terre, les conditions de symbiose entre agriculture et biodiversité et finalement la gouvernance d’un réseau nourricier métropolitain. Elles ont été enrichies par l’animation d’experts scientifiques et la présence d’intervenants venus des métropoles de Genève, Rennes, Nantes, d’Ile de France et des Régions flamande et wallonne.

A l’issue de ce séminaire, un ouvrage a été rédigé et est maintenant disponible, tant en version papier que web.

Ce document, qui n’est pas à envisager comme un rapport d’expertise mais bien comme le résultat d’une dynamique collective d’anticipation, est destiné à toutes celles et ceux qui aménagent le territoire au quotidien, et notamment à l’action publique de la métropole bruxelloise. Il synthétise les échanges du cycle, dégage des pistes d’action concrètes et émet des recommandations pour le déploiement structurel de l’agroécologie à travers les territoires du bassin nourricier métropolitain.

Le livre est disponible en trois langues via le web (lien ci-dessous), et des versions papier (français-néerlandais) sont disponibles sur simple demande auprès de cfierens@environnement.brussels

Projets inspirants

Label Cantine Good Food : Première fourchette pour le SPF Affaires Étrangères

Après quelques semaines d’attente, la bonne nouvelle est arrivée : Michel Walgraef, responsable chez Compass Group, et son équipe obtiennent le label Cantine Good Food pour la cantine du SPF Affaires Etrangères. Avec une fourchette sur les trois que compte actuellement le label, leurs efforts pour devenir une cantine plus durable ont été récompensés. À Bruxelles, la restauration collective (entreprises, administrations, écoles et universités, crèches, hôpitaux…) sert chaque année plus de 73 millions de repas, et la liste des cantines labellisées Good Food ne cesse de s’allonger, avec 5 nouveaux entrants en 2023 sur un total de 60 établissements distingués.

Combien de repas sont servis chaque jour dans votre cantine ?

Nous distribuons chaque midi entre 150 et 250 repas chauds ou plats froids. Les mardis et jeudis sont les journées les plus chargées de la semaine pour nous.

Depuis quand êtes-vous labellisés Good Food ? Comment est née l’envie d’obtenir ce label et pourquoi ?

L'obtention du label faisait partie des attentes du SPF Affaires Étrangères et de notre contrat avec eux. Nous avons commencé à préparer notre candidature en septembre 2022, et nous l'avons soumise en septembre de cette année. Il y a quelques semaines, nous avons reçu la bonne nouvelle de l’obtention de notre première fourchette !

Est-ce que le label Good Food vous a aidé à penser vos pratiques différemment et proposer des menus plus responsables (plats végétariens, nouveaux produits cuisinés ou revalorisés, choix de fournisseurs locaux, lutte contre le gaspillage alimentaire…) ?

Cela nous a aidé à remettre en question notre manière de travailler et à voir où nous pourrions apporter des améliorations. Nous avions déjà un plat du jour et un plat végétarien au menu chaque jour, et depuis un certain temps, nous nous efforcions de réduire au maximum le gaspillage alimentaire, comme par exemple, en disposant de moins grandes quantités de nourriture sur le comptoir, en fin de service. Les légumes non-transformés peuvent alors être utilisés le lendemain pour le bar à salades, ou comme choix supplémentaire avec le plat du jour. Au sein de Compass Group, qui assure la restauration de la cantine du SPF Affaires Étrangères, nous disposons également d'un système appelé « Winnow » qui nous permet de mesurer et d´analyser nos déchets. Ils sont séparés : ceux issus de la préparation, ceux récupérés dans les assiettes des clients, et ceux issus de la gestion des stocks. Pour la préparation des menus (qui sont contrôlés par nos diététiciens), nous utilisons un système de planification de menus appelé « Youmeal », qui nous permet d'afficher immédiatement les allergènes, les calories et le Nutri-Score des repas.

Selon vous, pourquoi la restauration collective doit-elle réduire la quantité de viande servie ?

Cela est bénéfique pour notre empreinte écologique et pour la réduction des émissions de CO2. Au SPF Affaires Étrangères, nous avons réduit la quantité de viande proposée, en passant de 180 à 120 grammes.

Comment s’y prend-t-on pour convaincre les responsables des cantines et leurs équipes ? Y a-t-il une prise de conscience et une envie de faire bouger les lignes de leur côté, ou au contraire, une certaine résistance ? Comment avez-vous fait pour que la transition se fasse en douceur et fonctionne sur le long terme ?

Nous n’avons pas eu besoin de convaincre car l’équipe du SPF Affaires Étrangères nous soutenait dès le départ dans la démarche et les ajustements à mettre en place pour obtenir le label. En revanche, le consommateur avait lui besoin d'être un peu plus accompagné, c'est pourquoi nous avons réduit de manière progressive la quantité de viande : d’abord en passant de 180 à 150 grammes, puis de 150 à 120 grammes. À l’époque, cela a suscité une certaine crainte et réticence de la part de certains clients, mais grâce à l’inventivité de notre équipe, cela s’est vite estompé.

Que pense le personnel administratif du SPF Affaires Étrangères qui mange à la cantine d’une telle mesure ? Qu’en est-il du plaisir de manger ?

C’est vrai qu’au début, il y a eu des réticences surtout de la part des « mangeurs carnivores », mais avec le temps, de plus en plus de nos clients apprécient les repas végétariens, et cela est d’autant plus vrai une fois qu’ils ont découvert que ces plats sont tout à fait équilibrés.

Quelle(s) action(s) de communication avez-vous mis en place pour sensibiliser, expliquer, et convaincre tout le monde ?

La communication au label Good Food a été entièrement réalisée par le SPF Affaires Étrangères. Notre rôle a davantage été d’expliquer les différentes actions entreprises pour obtenir le label et leur lien direct avec une perspective de durabilité de la cantine.

À présent, souhaitez-vous obtenir une fourchette supplémentaire au label Good Food ? Qu’est-ce que cela impliquerait pour votre cantine et son engagement en faveur d’une alimentation plus durable ?

J'avais espoir d'obtenir deux fourchettes, mais je n'en ai obtenu qu'une seule pour le moment, ce qui ne fait que nous encourager à faire encore mieux pour obtenir dès que possible deux fourchettes ! Et pour notre cantine, cela signifierait encore plus de nourriture durable, saine et équilibrée.

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Bruxelles, à l’avant-garde de l’agriculture urbaine

Récemment élue deuxième ville la plus dynamique en matière d’agriculture urbaine derrière Montréal, Bruxelles-Capitale compte aujourd’hui 38 fermes urbaines, plus d’une cinquantaine de projets de production, et près de 150 initiatives visant à nourrir les citadins avec des produits qui ont poussé à deux pas de chez eux. Un modèle de cité fertile qui gagne du terrain à l’heure de l’adaptation au changement climatique et des risques liés à l’insécurité alimentaire.

C’est une très belle reconnaissance pour Bruxelles : selon l’étude comparative réalisée récemment par le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB) canadien, la capitale belge occupe la deuxième place du podium des métropoles pionnières dans l’agriculture urbaine. Devancée de peu par Montréal, elle se démarque de villes comme Chicago, New York, Londres, ou encore Paris. En une dizaine d’années, l’agriculture urbaine s’y est nettement développée, avec aujourd’hui 38 fermes urbaines, 50 projets de production en cours et plus de 150 initiatives destinées à nourrir localement les habitants.

« La politique régionale de soutien [ou stratégie Good Food 1, ndlr], déployée depuis 2015, a porté ses fruits, se félicite Gaëtane Charlier, coordinatrice de la Fédération bruxelloise des professionnels de l’agriculture urbaine (FedeAU). Aujourd'hui, de nombreux projets ont pu se lancer, et l'intérêt citoyen ne cesse d'augmenter. » En plus d’actions collectives et citoyennes, le développement de l’agriculture urbaine à Bruxelles-Capitale et dans sa périphérie continue d’être au cœur de la stratégie Good Food 2 (2022-2030), avec notamment des formations en maraîchage urbain et un soutien financier au secteur, combiné à un accompagnement des porteurs de projets (fermes urbaines, jardins partagés…) via notamment le Facilitateur Agriculture Urbaine (FAU).

 

Jusqu’à 20 kg produits au mètre carré

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’agriculture urbaine peut avoir des rendements jusqu’à 15 fois supérieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle pratiquée dans les zones rurales. À l’année, un mètre carré de surface cultivée peut produire près de 20 kg de nourriture. Des chiffres impressionnants qui ont été corroborés par la communauté scientifique (200 études menées dans 147 villes de 53 pays, et qui ont été passées au crible par une équipe multidisciplinaire emmenée par des chercheurs de l’université de Lancaster). En 2022, la FedeAU évalue à « plus de 470 tonnes de nourriture de qualité » la quantité produite par les agriculteurs professionnels de Bruxelles et une « production de fruits et légumes qui a doublé en 4 ans », permettant ainsi de « nourrir 0,3 % des habitants ».

Hissée au rang de « premier maillon du système alimentaire durable à Bruxelles » par la FedeAU, l’agriculture urbaine rassemble un large panel d’activités agricoles pratiquées en milieu urbain et qui permettent de produire des aliments et d’autres biens directement au cœur des villes ou en périphérie. Dans le cadre de la stratégie Good Food, les principes d’agroécologie sont encouragés pour « repenser le rapport entre producteurs et citadins » et « concilier activité humaine et préservation des écosystèmes ». Que ce soit sous serre, en plein champ, sur un toit d’immeuble, dans un parking souterrain, ou même dans un container, les espaces de production possibles pour l’agriculture urbaine sont multiples et majoritairement dédiés à des pratiques bio et circulaires. Les méthodes utilisées y sont également variées et, dans le cas de cultures hors sol, bien souvent liées à une technologie de pointe : cultures verticales, lumière artificielle, hydroponie, aquaponie… Pour se faire une idée de la belle diversité de l’agriculture urbaine à Bruxelles, Good Food a d’ailleurs établi une carte interactive. Y sont recensés 46 hectares alloués à l’agriculture urbaine et qui permettent de produire entre autres des fruits et légumes, champignons, œufs, produits laitiers, miel, fleurs comestibles et aromates.

 

Une ville qui ne manque pas d’atouts

« Quand on se balade dans certains coins d’Anderlecht par exemple et que l’on voit des champs, des vaches, des marchés de légumes, on ne s’imagine pas qu’on est encore en ville ! », s’amuse Brigitte Grandjean, fondatrice de la tisanerie Citysane. À Bruxelles, l’agriculture urbaine semble avoir trouvé un terreau particulièrement fertile pour se développer : la stratégie Good Food 2 ambitionne d’ailleurs le lancement de 30 nouveaux projets de production et la mobilisation de 50 hectares de terres supplémentaires dédiés à l’agroécologie d’ici à 2030.

Il faut dire que l’agriculture urbaine ne se résume pas juste à produire, mais c’est aussi transformer, distribuer, commercialiser et recycler ce qui a été produit localement. Pour cela, des filières « Good Food » ont vu le jour, valorisant ainsi la vente en circuits courts et les commerces de proximité. 

Dictés en partie par les contraintes qu’imposent l’architecture des villes, les autres atouts de l’agriculture urbaine sont la récupération de l’eau, la revalorisation des déchets organiques, la préservation de la biodiversité, et l’atténuation des impacts des périodes caniculaires. Sans oublier les habitants qui, in fine, y gagnent en qualité de vie et en lien social, tout en se reconnectant à la nature et au vivant. Selon la FedeAU, d’ici à 2030, l’agriculture urbaine bénéficierait ainsi à 10 à 13 % des habitants de la capitale belge, tout en occupant à peine 0,6 % du territoire. Le peu d’espace nécessaire est d’ailleurs l’un de ses gros avantages. « Pas besoin de grandes surfaces, si rares en ville, se réjouit Brigitte Grandjean. Il suffit d’un petit terrain, donc c’est exactement ce qu’il faut pour mon activité de tisanerie. » Autant d’avantages qui laissent à penser que l’agriculture urbaine a de beaux jours devant elle à Bruxelles, comme dans d’autres grandes villes.

 

Photo © Xavier Claes

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En Belgique, le bio gardera-t-il la pêche en 2024 ?

Après une croissance quasi-ininterrompue depuis une dizaine d’années et un engouement bienvenu lors du premier confinement liés à la crise sanitaire, le secteur du bio a connu en 2021 et 2022 une perte de vitesse inédite. Avec un trop-plein de production, une envolée des prix de l’énergie, et une inflation galopante (plus de 17 % pour les produits alimentaires en mars dernier selon Statbel), certains consommateurs se sont détournés du bio. Pourtant, après un rebond amorcé au printemps 2023, le marché belge a repris des couleurs. Hausse durable ou stabilisation passagère, de quoi sera faite la nouvelle année ?

Produire bio c’est bien, vendre bio c’est encore mieux ! Selon le baromètre 2023 de Biowallonie, structure qui encadre et accompagne la filière bio de la région, « en 2022, la Wallonie a vu ses dépenses en produits alimentaires bio chuter pour la première fois depuis 2006, atteignant 416 millions d’euros, soit une diminution de 5,8 %. » Son homologue flamande, BioForum, fait quasiment le même constat : « pour la première fois depuis des années, la croissance de la production biologique en Flandre semble ralentir. La croissance de la superficie consacrée à l'agriculture biologique stagne et le nombre d'agriculteurs biologiques reste pratiquement inchangé. […] Il y a moins d'exploitations actives dans la chaîne biologique qu'en 2021. »

Pour l’Union nationale des agrobiologistes belges (UNAB), cet essoufflement est à mettre sur le compte de « causes structurelles », avec des filières à développer, de nouveaux débouchés à trouver, une mise en avant des pratiques agricoles du secteur et de leur impact positif sur la biodiversité, mais aussi travailler à faire davantage connaître le bio auprès des consommateurs et lui donner une image plus dans l’air du temps. Autant de défis à relever pour le bio et qui font partie intégrante de la stratégie Good Food 2 (2022-2030), dont l’objectif est à la fois d’agir sur les choix de consommation des habitants de Bruxelles et sur les pratiques des professionnels qui interviennent à chaque étape de la chaîne de production et d’approvisionnement.

 

Mieux comprendre les consommateurs et leurs habitudes

En moyenne, pour l’année 2022, un Bruxellois a dépensé 121 € en produits bio, contre 84 pour un Belge (chiffres du bio 2022 de Biowallonie). Un sondage réalisé dans le cadre de la stratégie Good Food 2 vient compléter ces résultats : ainsi, s’ils sont 30 % à déclarer consommer beaucoup d’aliments bio (32 % affirment en consommer peu ou pas), ils sont aussi 40 % à penser qu’acheter bio ne coûte pas toujours plus cher. Enfin, pour plus de la moitié des personnes interrogées, le bio est meilleur pour la santé, en plus de préserver les écosystèmes via notamment l’interdiction des pesticides.

Mais où les Belges achètent-ils bio ? Selon le baromètre de la consommation de produits bio rendu public en mars dernier, les grandes surfaces occupent la première place des endroits où se font la plupart des achats de produits bio, suivies par les marchés et les magasins bio. C’est ce que confirme BioForum qui note qu’en Flandre, « le supermarché conventionnel reste le principal circuit de distribution des produits biologiques, devant le circuit de vente spécialisé. Les magasins d'agriculture et les marchés de producteurs sont des canaux plus petits, mais ils ont la plus grande part de produits biologiques dans leur assortiment. »

De son côté, Biowallonie pointe une diminution des volumes et produits bio référencés en grandes et moyennes surfaces, ainsi qu’une « intensification de la concurrence des pays étrangers ». D’une manière générale, dans la plupart des filières, le prix d’achat aux producteurs bio reste en deçà du coût de production. À noter qu’aujourd’hui, la rentabilité des exploitations qui travaillent en bio est devenue quasi-similaire à celles qui font de l’agriculture conventionnelle. Selon Biowallonie, la relance du secteur passe « davantage par le circuit court que par le circuit long », avec à la clé de plus petits volumes.

 

Du bio à toutes les sauces

Qu’est-ce que le bio ? Pas facile pour les consommateurs de répondre à cette question tant le terme est devenu galvaudé. Des focus groups réalisés dans le cadre de la stratégie Good Food 2 vont en ce sens : les participants pointent une sorte de « fourre-tout commercial et marketing » ou greenwashing, avec des expressions comme « respectueux de l’environnement », « produit localement » ou « naturel » qui brouillent le message aux yeux du consommateur. Ils doutent de la fiabilité du label bio car en magasin, on trouve des fruits et légumes estampillés bio qui viennent de l’autre bout du monde et sont emballés dans du plastique, et selon eux, se fier aux produits vendus en vrac n’apporte pas plus de garantie d’acheter du « vrai bio ». Pour relancer et consolider la consommation bio en Belgique en 2024, il faudra donc s’atteler à trouver une définition claire du concept et de son application.

En parallèle, la profusion de labels et certifications qui s’affichent sur les produits bio déroute plus d’un consommateur et mériterait d’être précisée : il serait plus de 200 labels environnementaux dans l’Union européenne et pas moins de 450 à l’échelle mondiale. Une enquête, menée ce mois-ci par Testachats et le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), révèle que trois Belges sur quatre se disent mal ou pas du tout informés sur les critères et exigences que doivent respecter les entreprises pour pouvoir utiliser les labels verts ; et ils sont autant à appeler à un cadre réglementaire plus strict. Une demande entendue par la Commission européenne qui propose d’y répondre grâce à une proposition visant à mieux encadrer les écolabels et lutter contre les allégations environnementales trompeuse. Pour le marché du bio belge, les bonnes résolutions ne manquent pas pour faire de 2024 une année capitale et rassembler toujours plus de consommateurs.

 

Photo © Xavier Claes

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Cycle d'initiation "Permaculture au jardin"

Les inscriptions sont ouvertes pour le cycle "Permaculture au jardin" de l'asbl Tournesol-Zonnbeloem ! Ce cycle d’initiation à la permaculture se compose de deux journées d’introduction à la permaculture suivies de journées mensuelles consacrées aux applications dans le domaine du jardinage et de la production alimentaire.

Et si cultiver son jardin ou son balcon était déjà un pas important pour changer son alimentation et son rapport à la nature ? Quel que soit l’espace disponible, nous tenterons de créer des systèmes nourriciers performants, qui n’occasionnent pas de nuisances à l’environnement et permettent parfois même de l’améliorer.

La permaculture nous propose de faire partie de la solution plutôt que du problème.

 

Objectifs et projet

Un des objectifs de ce cycle est d’apporter des pistes pour aider à construire ou améliorer un projet. Pour ce faire, nous demandons à chaque personne participante de choisir un projet en construction / en réflexion /… chez elle ou chez un·e proche, sur lequel elle peut réfléchir et appliquer les notions vues au cours. Du temps sera régulièrement consacré pour échanger autour des projets.

Une large place étant réservée à la pratique et l’expérimentation, plusieurs zones du potager de la Ferme d’Uccle sont mises à disposition des participant·e·s. Les récoltes seront partagées.

 

Au programme

  • Week-end d’introduction générale à la permaculture : Samedi 20/01 de 10h à 21h et dimanche 21/01 de 10h à 16h.

    Historique du mouvement, éthique, observation d’un lieu, méthodes de conception/design… Le samedi se clôturera par un repas et des films inspirants.

  • La permaculture appliquée au jardin : Les mercredis 21/02, 27/03, 24/04, 22/05, 12/06, 18/09, 16/10 de 10h à 16h30. Ces journées mélangeront théorie et pratique. Au programme : Sol vivant, préparation du sol, création et entretien de buttes et autres planches de culture, couverture du sol, mise en place de cultures et associations, utilisation des plantes vivaces, importance des arbres, récoltes, conservation, rôles des animaux dans le système… L’expérimentation est au rendez-vous !

    La dernière journée, du 16/10, se terminera par un petit drink de clôture.

  • Séances d’entretien et de récoltes estivales (facultatif) : Demi-journées proposées en semaine, le matin ou l’après-midi. À une fréquence d’environ 1 x/mois, entre 2 journées complètes et pendant l’été, nous vous proposons des demi-journées pour récolter les légumes à maturité et les remplacer par de nouvelles plantations. Ces séances permettent de mieux suivre les cultures tout en profitant des récoltes. Les dates seront discutées lors du week-end d’introduction.

 

Prix

200 € pour le cycle entier

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Retour sur la visite du marché matinal MABRU

Dans le cadre du réseau échange autour de la stratégie Good Food 2, une vingtaine d'acteurs des systèmes alimentaires bruxellois se sont levés de bon matin ce jeudi 7 décembre pour visiter le site de MABRU. Le marché matinal de Bruxelles est le premier marché de gros en Belgique et fournit chaque jour une clientèle de grossistes, commerces locaux…

Nous avons eu la chance de visiter les infrastructures du marché et d'y découvrir les détaillants et producteurs de fleurs, fruits et légumes, volailles, poissons, et autres produits de bouche. Le Directeur Général Laurent Nys nous a introduit à l'histoire du marché et à leurs défis contemporains. La demande pour de tels hubs logistiques et commerciaux est croissante chez les professionnels et MABRU est confronté à de vrais enjeux en termes de modèle commercial, de responsabilité et de durabilité. Nous avons ainsi appris que leurs bâtiments et carports sont entièrement recouverts de panneaux photovoltaïques, ce qui constitue le plus grand parc solaire de la Région de Bruxelles-Capitale.

Le groupe s'est ensuite arrêté pour une halte chez MABIO, une coopérative de commercialisation B2B de produits bio & wallons destinée à approvisionner les professionnels du secteur alimentaire bruxellois. Les acteurs wallons nous ont partagé leur expérience au sein de MABRU pour convaincre les acheteurs (comme les traiteurs, les cuisines de collectivité…)  de s'approvisionner progressivement en produits plus durables.

Nous avons notamment fait un focus sur le partenariat de MABRU pour valoriser les invendus. Le responsable du projet DREAM nous a présenté leur dispositif de récupération des invendus de fruits et légumes issus du marché matinal (et d'autres fournisseurs) pour les redistribuer vers le secteur de l'aide alimentaire dans les communes bruxelloises. Actuellement, on estime que près de 90 000 personnes bénéficient de l'aide alimentaire en Région bruxelloise, et le projet DREAM permet de distribuer près de 1200 t de produits frais par an aux associations du secteur.

Enfin, nous avons terminé notre visite par une clôture conviviale autour d'un petit déjeuner. Ce moment nous a permis d'échanger sur les liens entre le marché matinal et la stratégie Good Food 2 de la Région de Bruxelles-Capitale.

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Retour sur le webinaire « La Good Food wallonne »

Mise en contexte

Dans le cadre du réseau échange autour de la stratégie Good Food 2, un webinaire sur la Good Food wallonne a eu lieu le mardi 28 novembre. Le but était d’échanger sur la stratégie de la Région wallonne en matière de systèmes alimentaires durables, avec un focus particulier sur la collaboration avec la Région de Bruxelles-Capitale et les opportunités futures pour encourager davantage la Good Food wallonne à atterrir dans les assiettes des Bruxellois.

Une trentaine de participants ont assisté à ce webinaire et ont eu l’occasion d’entendre 3 acteurs impliqués dans la stratégie wallonne en matière d’alimentation.

 

Qu’avons-nous abordé ?

Pour commencer, Inès Sneessens du SPW Développement Durable a présenté le cadre général de la politique de transition alimentaire en Wallonie avec un focus sur la vision, le cadre stratégique et le cadre opérationnel de cette politique. Quelques projets phares ont été évoqués tels que le Green Deal Cantines Durables et les actions de gouvernance participative.

Ensuite, Geoffrey Ligot, également du SPW Développement Durable, s’est penché sur les résultats des appels à projets « Relocaliser l’alimentation en Wallonie » lancés en juillet 2022 par le Gouvernement wallon. 56 projets ont été sélectionnés avec un focus sur 4 filières émergentes : fruits, légumes, céréales et protéines végétales.

Pour finir, les participants ont eu l’occasion d’écouter Camille Joubert du Collège des Producteurs qui leur a présenté l’Interface Producteurs-Distributeurs, un autre axe de la stratégie alimentaire wallonne. L’intermédiation commerciale et le développement d’outils numériques sont les deux axes d’action principaux de cette Interface.

 

Quels échanges avec les participants ?

Après les présentations, une séance de questions-réponses a permis aux participants de partager deux réflexions principales :

  • Un souhait des participants pour un rapprochement des initiatives et une multiplication des passerelles entre les territoires bruxellois et wallon.
  • Un intérêt pour le développement de synergies concernant les marchés publics. Par exemple, il a été évoqué la centralisation des marchés publics pour l’approvisionnement dans le but de faciliter l’accès à de l’approvisionnement local et aux produits de circuits courts.

 

En savoir plus

Si vous souhaitez plus de détails sur les initiatives présentées durant le webinaire, vous pouvez consulter la présentation ici.

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Tamneere, produits 100 % naturels & équitables - Engagement

Le producteur respecte tous les critères ci-dessous:
Activé
  • Respect de la législation (AFSCA, tri des déchets, etc.).
  • L'exploitation du producteur est implanté soit :
    - Sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale et livre à Bruxelles ;
    - En Belgique et livre à Bruxelles
  • Utiliser des fertilisants naturels.
  • Éviter ou limiter autant que possible l'utilisation de pesticides synthètique, les exceptions autorisées étant définies dans le cahier des charges des méthodes de production biologique.
  • Ne pas utiliser d’OGM.
  • Ne pas utiliser de semences enrobées de produits phytopharmaceutiques de synthèse, à moins qu'ils ne soient introuvables sur le marché européen.
  • Favoriser une diversité de fruits, légumes, céréales rustiques, indigènes.
  • Eviter la production sous serres chauffées utilisant des combustibles fossiles.
  • Préserver et améliorer le capital sol, air, eau et biodiversités des écosystèmes.
     
Utiliser des semences ou des plants bios, à moins qu'ils ne soient introuvables sur le marché européen.
Désactivé
Production dans des serres chauffées à base d'énergie renouvelable (pompe à chaleur, panneaux solaires, etc).
Désactivé
Le producteur travaille en circuit court : il y a maximum 1 intermédiaire entre le producteur et le consommateur.
Activé
La production excédentaire est basée sur une cascade de conservation de la valeur avec une réutilisation maximale pour l'usage humain, mais aussi avec une attention à la réutilisation des flux résiduels dans l'exploitation.
Activé