Un diagnostic de votre activité en alimentation durable

Vous êtes responsable d’un commerce, resto, café ou bar bruxellois ? Vous voulez améliorer la durabilité de votre offre alimentaire ? Commencez par un diagnostic !

Au menu : un check-up en 10 questions et des conseils sur mesure pour adapter votre offre. 

Évaluez votre situation via le module “Alimentation durable” sur https://retail.brussels/modules/mon-alimentation-durable/

Photo © Shutterstock

Public Pro
Non
Public cible
Professionnels

Une formation Good Food pour le secteur Social-Santé

La question de l’alimentation intègre des enjeux sociaux, de santé et d’environnement. Cela impacte le quotidien de chacun, il est donc essentiel de sensibiliser la diversité des publics bruxellois, en tenant compte de leurs réalités. Des animations, des sessions d’information, des ateliers de cuisine ou encore des discussions thématiques avec des groupes de patients ou de bénéficiaires d’une organisation, sont autant de projets émergeants pour s’adresser à un large public. Comment s’y prendre ? Et quelles  ressources pour y arriver ? 

Pour guider le secteur social-santé dans le développement de ces projets, Bruxelles Environnement a mandaté l’asbl Rencontre des Continents pour développer une formation gratuite et spécifiquement adaptée. L’occasion de s’inspirer de projets existants et de découvrir des outils de sensibilisation et d’information. On en parle avec Louise de Coster, une des formatrices du programme. 

Pourquoi proposer une formation spécifiquement dédiée au secteur social-santé ? 

L.D. : Le processus d’évaluation de la stratégie a mis en évidence l’importance d’élargir le public sensibilisé aux questions de l’alimentation durable (au-delà des convaincus) pour être plus proche de la réalité bruxelloise. L’asbl Rencontre des Continents s’intéresse depuis de nombreuses années aux questions de diversité sociale et culturelle à Bruxelles. Dès lors, dans le cadre du déploiement de la stratégie Good Food, Bruxelles Environnement nous a mandaté pour mettre en place cette formation de 4 demi-journées, en proposant 4 cycles/an. Nous entamerons la 7ème édition en septembre prochain.

Quels sont les atouts de la formation pour ces secteurs ? 

L.D. : Rassembler les secteurs social et santé est un réel atout en termes d’échange d’expérience, pour créer le lien entre deux types de contexte et identifier l’interdépendance entre le social, la santé et l’alimentation. Cela permet parfois de déconstruire certaines idées reçues, et de tenir compte de situations complexes qui nécessitent une adaptation spécifique. Par exemple : que fait-on de l’incontournable nécessité d’une alimentation saine face à la réalité d’un public en précarité, qui ne dispose pas de l’infrastructure utile pour cuisiner sainement ? 

La formation suscite le partage d’expérience et la découverte de dispositifs et d’outils d’animations pour sensibiliser le public (comment animer et avec quels outils). Une partie de la formation est également consacrée à la visite de projets sur le terrain. 

Chacun évoque l’idée de projet pour sa structure, cela permet d’inspirer le groupe, d’échanger sur les difficultés rencontrées, de stimuler la mise en réseau et de susciter des partenariats. Quelle que soit la taille de la structure ou du projet mené, la participation de chacun permet de nourrir et d’enrichir la formation !

Par ailleurs, dans la continuité de la formation, il est prévu d’assurer un accompagnement dans le développement des projets (conseils, proposition d’outils et de méthodologie, ressources dans le réseau territorial, etc.). 

Quels sont les types de projets menés ? 

L.D. : Qu’il s’agisse de communes, de maisons médicales, de CPAS ou de petites asbl, chacun développera un projet de plus ou moins grande ampleur, selon les besoins et les ressources disponibles. Les projets peuvent être des ateliers de sensibilisation, de discussion ou d’échange d’expérience, abordant les préoccupations et les enjeux du quotidien autour de l’alimentation.

Certaines organisations, comme les maisons médicales ou les lieux d’accueil, proposent des ateliers de cuisine, parfois dans des contextes spécifiques comme la journée du diabète. 

Certains projets sont de plus grande ampleur, comme celui du CPAS de Boitsfort, qui a ouvert un resto participatif. 

La formation stimule le développement de projet, et pousse la réflexion par rapport à ce qui peut être mis en place selon les ressources, le réseau existant, les partenariats possibles… et suscite l’activation des premiers petits pas d’un projet. 

Selon votre expérience, quels sont les éléments-clés des projets menés dans le secteur social-santé, qui contribuent à remettre l’alimentation au cœur de nos quartiers ? 

L.D. : Il y a trois éléments essentiels pour rendre l’alimentation durable accessible à tous : veiller à une accessibilité géographique, financière et culturelle. Les défis sont parfois colossaux mais les choses évoluent grâce aux projets menés, et à leur capacité de s’adapter à la réalité des publics bruxellois. 

 

Quelques retours des participant·es à la formation 

  • “Cette formation m’a permis d’explorer beaucoup d’outils didactiques, pédagogiques, ludiques pour animer et sensibiliser un groupe sur le sujet de l’alimentation durable.”
  • “J’ai découvert les réseaux qui s’occupent de la bonne alimentation, une alimentation saine et équilibrée, en plus d’un bon carnet d’adresses pour mieux agir et aider les milieux précarisés à avoir une alimentation saine et à moindre coût.”
  • “J’ai rencontré de chouettes personnes, projets, associations, inspirantes : superbe état des lieux de projets Good Food !” 

Le prochain cycle de formation aura lieu en novembre-décembre (4 demi-journées). Plus d’info et formulaire d’inscription ici.

Public Pro
Non
Public cible
Professionnels

Good Food : quatre filières porteuses

La stratégie Good Food 2 vise à amener plus de produits locaux, durables et de saison dans les assiettes des Bruxellois.es. Comment atteindre cet objectif Good Food tout en dynamisant l’économie ? Une étude, réalisée par Sytra pour le compte de Bruxelles Environnement, recommande de renforcer le développement de quatre filières alimentaires porteuses : les légumes, les fruits, les céréales et les légumineuses.

Le soutien aux producteurs et transformateurs Good Food vise à avoir un impact positif sur l’économie et l’emploi bruxellois. En cela, les stratégies Good Food et Shifting Economy (transition économique de la Région) se rencontrent parfaitement. Il s’agit de renforcer les filières alimentaires locales et durables, tout en alignant l’offre Good Food avec la demande des consommateurs bruxellois.

La production et la transformation des produits Good Food génèrent un impact environnemental réduit. Il s’agit, notamment, de préserver la biodiversité et les sols et de réduire au maximum l’utilisation de produits chimiques dans la phase de production.

Pour identifier comment avancer concrètement, la Région a mandaté un bureau d’étude et de recherche afin d’identifier les filières alimentaires à soutenir en priorité. L’étude pointe quatre filières porteuses : les légumes, les fruits, les céréales et les légumineuses. 

 

Good Food et potentiel économique

Pour la réalisation de cette étude, différents critères d’évaluation des filières alimentaires existantes ont été utilisés : le TAA (ratio entre l’offre et la demande), la part de volume consommé en bio, le potentiel de croissance bio, la surproduction bio, les recommandations du Conseil supérieur de la santé (CSS), l’impact positif sur l’emploi et l’économie, les habitudes alimentaires et le soutien des autres régions du pays. 

Dans l’ordre, la filière “légumes” obtient le plus de points, suivie des “fruits”, des “céréales” et des “légumineuses”. 

La viande bovine obtient également un score élevé, équivalent à celui des céréales et des légumineuses grâce à l’importance de l’activité agricole en Belgique et l’activité économique qu’elle génère en Région bruxelloise. Cependant, la viande n’occupe pas une place prioritaire dans l’assiette Good Food. Le Conseil supérieur de la santé recommande d’ailleurs de limiter sa consommation. Aussi, la filière bovine n’a pas été identifiée comme prioritaire. 

Les quatre filières retenues - légumes, fruits, céréales et légumineuses - présentent, elles, des résultats intéressants, à la fois par la place qu’elles occupent dans l’assiette Good Food et par leur potentiel de développement économique. 

 

Des chiffres parlants

Le Taux d’approvisionnement théorique (TAA) est un indicateur important. Il montre la disponibilité d’un produit sur le sol national (100 % équivaut à l’équilibre parfait entre l’offre et la demande). Les quatre filières identifiées ont actuellement chacune un TAA inférieur à 100 % : 80% pour les légumes, 57 % pour les fruits, 39 % pour les céréales et 0 % pour les légumineuses (très peu de surface de production). Cela signifie que, pour chacune de ces filières, il est actuellement nécessaire de recourir à l’importation, et une marge de progression est possible. 

Les légumineuses, les œufs, les légumes et fruits frais et les pommes de terre sont actuellement les produits les plus consommés en bio. La Flandre et la Wallonie ont mis en place des plans de développement de la production biologique et l’Europe a fixé un objectif de 25% de production bio pour 2030. Selon les acteurs du secteur, toutes les filières ont dès lors un potentiel de développement important si la demande suit. Les quatre filières identifiées ont une part de production bio existante qui gagnerait à être soutenue et développée par des marchés plus importants et stables.

Pour chacune de ces filières, la Région bruxelloise devra à la fois soutenir les acteurs économiques existants et faciliter la transition d’acteurs traditionnels pour un meilleur approvisionnement de Bruxelles en produits durables et de qualité.

Un plan d’actions sera proposé prochainement pour aider ces secteurs à se développer et à se transformer en filières de qualité - à découvrir prochainement sur goodfood.brussels !

Plus d’infos sur l’étude réalisée par Sytra

Public Pro
Non
Public cible
Professionnels

La participation, au cœur du déploiement de la stratégie Good Food

La stratégie Good Food, lancée en 2016 par le Gouvernement bruxellois pour déployer un système alimentaire durable en Région de Bruxelles-Capitale, a été évaluée après 5 ans et adaptée en co-construction avec les acteurs de terrain. C’est ainsi que la stratégie Good Food 2 (2022-2030) est entrée en scène en 2022, avec l’ambition d’étendre l’accès à la Good Food à tous les Bruxellois·es, tout en respectant un prix juste pour les producteurs·rices. Mais comment cette stratégie est-elle déployée sur le terrain ? L’un de ses principes structurels est la gouvernance participative, décloisonnée et co-portée par divers acteur·rices… On vous explique !

 

Une diversité de points de vue

L’alimentation, depuis sa production jusqu’à sa consommation, concerne une diversité de secteurs : agricole, agro-alimentaire, horeca, social, santé, mobilité… chacun avec son expérience et son point de vue sur la question. Dès lors, pour déployer une stratégie de manière décloisonnée et établir des propositions politiques qui contribuent au développement d’un système alimentaire durable, tout en tenant compte des réalités de chaque secteur, la gouvernance s’appuie notamment sur un conseil participatif. Celui-ci est constitué de 3 piliers : l’économique, le social et l’environnemental. Il rassemble 21 représentants, issus de la chaîne alimentaire émergente et traditionnelle : réseau d’entrepreneurs, producteurs, distributeurs, Horeca, organisations de consommateurs, fédérations professionnelles, secteur de la santé et du social). Les membres se rassemblent au minimum 3 fois/an pour échanger sur les éléments-phare de la stratégie, et assurer une vision transversale en défendant les intérêts de leur secteur. 

 

Un processus consultatif et participatif novateur

Ce processus de gouvernance de la stratégie Good Food est novateur et témoigne d’une volonté des acteurs·rices de s’impliquer davantage et surtout, de faire entendre leur voix. Initialement constitué en conseil consultatif, il est devenu un conseil participatif, exprimant aux politiques un avis représentatif du secteur – soit sur demande, soit de sa propre initiative. La décision finale appartient au Ministre de l’Environnement, qui doit toutefois motiver sa décision sur base des informations transmises par le Conseil Participatif.

Par ailleurs des groupes de travail sont initiés pour approfondir certaines thématiques, selon les besoins, et faire émerger des projets. Ces groupes sont constitués notamment de membres du Conseil consultatif et peuvent être complétés par des experts externes. Ils abordent par exemple l’établissement d’un plan d’action pour augmenter la place du fruitier ou les processus de collaboration avec la grande distribution. 

 

Un engagement collectif pour faciliter la transition aux côtés des politiques

Fin 2023, un Memorandum adressé aux politiques a été rédigé par le Conseil. L’objectif ? Rappeler les défis à relever pour assurer la transition du système alimentaire bruxellois, notamment les questions de santé et de précarité alimentaire, l’impact des choix alimentaires sur les émissions de gaz à effet de serre, la dégradation de la biodiversité, les difficultés de rentabilité (pour les producteurs, pour l’Horeca…), la précarité sociale et foncière du secteur agricole, la difficulté d’approvisionnement en circuit court, le prix des matières premières issus de la production raisonnée et bio… Autant d’aspects abordés pour demander au nouveau gouvernement bruxellois de soutenir la stratégie alimentaire régionale.

En savoir plus et suivre l’actualité du Conseil participatif

Public Pro
Non
Public cible
Professionnels