À l'Athénée Royal de Bruxelles 2, situé à Laeken, un potager scolaire nommé "Le Jardin des Délices" a été lancé en novembre 2020. Son objectif : embellir l’école et lutter contre le décrochage scolaire.

Plus d'une vingtaine de professeurs et près de 200 élèves, depuis la maternelle jusqu’au secondaire, ont contribué avec enthousiasme et sérieux à la création de ce potager. Au progamme : débroussaillage du terrain, construction, décoration et remplissage de 30 bacs de culture, commande des graines et semis...

Aujourd'hui, le Jardin des Délices est composé de nombreux bacs de culture, de deux serres, d’un verger, de composts ainsi que de plantes ornementales et à parfum.

Le potager présente des intérêts multiples pour l'école. Il joue évidemment un rôle de production de légumes (qui sont parfois utilisés pour les repas servis à la cantine), mais aussi un rôle pédagogique, en servant de support d’apprentissage dans plusieurs disciplines : français, sciences, mathématiques, langues, cuisine, pharmacie, esthétique...

C’est également un lieu de rencontre et un vecteur de collaboration et de coopération entre les classes des différents niveaux de l'école. Enfin, le potager joue un rôle esthétique, contribuant à l’embellissement de l'établissement.

A l’origine de Cuisine voisine, il y a un groupe de femmes qui se réunit deux fois par semaine dans la serre de Parckfarm à Molenbeek pour préparer ensemble des repas issus de différentes traditions culinaires, à partager avec les habitants ou usagers du quartier. De cette dynamique gastronomique est née l’idée d’organiser des ateliers pour apprendre et diffuser des bonnes pratiques en matière d’alimentation...

Des ateliers

Le projet Cuisine voisine vise ainsi à sensibiliser à la consommation en circuit court, bio et zéro déchet à travers l’organisation d’ateliers de cuisine.

Dans le cadre de l’appel à projets Inspirons le quartier, le groupe a organisé 5 ateliers :

• Un atelier de préparation de pizzas avec des légumes bios et de saison, en partenariat avec le groupe qui gère le four à pain de Parckfarm ;
• Un atelier zéro déchet de cuisine avec les restes de légumes (fanes de carotte, zestes de citron et orange) et de fabrication d’épices avec les herbes du potager de Parckfarm ;
• Un atelier lactofermentation pour réaliser ses propres conserves avec des légumes locaux ;
• Un atelier détox de fabrication de jus de légumes et des fruits ;
• Un atelier pain, à nouveau en partenariat avec le groupe qui gère le four à pain de Parckfarm.

Une visite au marché bio de Be-Here a aussi été organisée avec un groupe de femmes qui ne s’y était jamais rendu malgré la proximité.

Et des activités à venir

Le groupe citoyen a déjà prévu plein d’activités pour l’année à venir : atelier de cuisine dans un home et avec des enfants, visite d’une zone de maraichage bio à Jette, visite du jardin de plantes (tisanière) près d’Erasme… La réalisation d'un livre de recettes doit aussi être  menée à bien.

Faire tomber les préjugés et renforcer les liens

Ces ateliers et activités ont rencontré un grand succès. Ils ont permis notamment parler de l’alimentation bio et de faire tomber certains préjugés, comme le coût des produits bio qui n’est pourtant pas excessif quand on choisit des légumes locaux et de saison par exemple.

Ils ont permis aussi de créer et de renforcer des liens, notamment avec le public qui bénéficie des colis alimentaires distribués à Parckfarm, ou celui de la Maison de la création à Bockstael, qui ont été invités à ces ateliers, ou encore avec le public néerlandophone, qui fréquentait le lieu mais entretenait peu de relations avec le groupe très multiculturel de Cuisine voisine.

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le quartier - volet Good Food en 2020.

Le projet Molleke, implanté rue de la Poudrière à Bruxelles, veut promouvoir le « bien manger » dans le quartier de la porte de Ninove et devenir un maillon du système alimentaire durable bruxellois. Pour cela, les citoyens porteurs du projet développent trois activités complémentaires et étroitement connectées : un marché de produit locaux, un café de quartier et des ateliers ou outils pédagogiques de sensibilisation du grand public à l’alimentation durable. En somme, Molleke, c’est un lieu à trois facettes.

Un marché de produits locaux

Les mangeurs ont la possibilité de commander des denrées dans un magasin coopératif en ligne ou de venir directement sur place pour faire leurs achats, ce qui permet la rencontre et l’échange. Sur place, quatre jours par semaine, le marché donne accès aux habitants du quartier (et au-delà) à un panel complet et de plus en plus étoffé de produits locaux. En ligne, mangeurs et artisans sont réunis dans la coopérative Linked.Farm où est abrité le webshop, qui est lui ouvert 7 jours sur 7.

L’ambition est de valoriser la totalité de la production des producteurs comme les fruits et légumes « moches » ou les carcasses et abats proposés au public à petit prix. Il est aussi question d’anticiper le gaspillage alimentaire en favorisant les commandes de denrées « fraiches » tel que la viande, le poisson ou les produits laitiers au maximum en ligne. Cela permet aux mangeurs d’anticiper, au producteur de ne préparer que le nécessaire et au marché sur place de ne pas devoir jeter des produits aux dates dépassées. Un système de livraison à vélo en partenariat avec la coopérative de livreurs Dioxyde de Gambettes est également organisé pour les commandes via le webshop, remettant au cœur du débat la folie de la nourriture rapide, livrée en 5 minutes par des personnes sous-payées.

Un café de quartier

Le café, situé au cœur du marché, est avant tout un lieu de rencontre qui se veut accueillant pour tous, et notamment pour ceux qui ne trouvent pas si facilement leur place dans l’HORECA « classique » : parents avec enfants, maitres de chiens, personnes âgées ou tout passant en quête d’un moment paisible. On y déguste une alimentation saine, de saison et locale, accessible à tous et cuisinée avec des ingrédients issus du marché fermier et/ou des invendus ou des produits « moches » des producteurs. Du café en direct-trade aux biscuits, tout y est traçable.

Un pôle formation

Des ateliers sur place ou en dehors des murs sont organisés afin de diffuser des savoirs et sensibiliser à une alimentation durable, végétale et la plus locale possible. Cuisiner (notamment du pain), faire pousser soi-même, réaliser ses propres conserves… autant de pratiques abordées dans ces moments de formation. On y parle aussi jardinage et faire pousser, partie intégrante du bien manger. Les ateliers sont organisés sur le modèle des cafés suspendus dans lequel les participants qui peuvent se le permettre payent un peu plus pour financer la participation de ceux qui ont moins de moyens.  Une place « libre » pour une personne dans le besoin est toujours réservée en échange d’un peu de temps ou de soutien au projet sous n’importe quelle forme.

Un bel exemple de projets interconnectés visant le « bien manger » à Bruxelles, mais aussi vecteurs d’inclusion sociale et de convivialité !

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le quartier - volet Good Food en 2020.

Le projet « Les Spores de Dailly » est une champignonnière implantée dans d'anciennes écuries situées à deux pas de la place Dailly à Schaerbeek. Le groupe de citoyens porteurs du projet a donné une nouvelle vie à ce lieu de 100m² environ, qui était désaffecté depuis des années, en y développant un projet de culture de pleurotes. Il collecte le marc de café dans des établissements HORECA du quartier et le transforme en substrat pour la culture de pleurotes. Les habitants intéressés peuvent récolter les champignons en échange de leur engagement dans la champignonnière.

L’aménagement de la champignonnière

La première année de projet a principalement été consacrée à l’aménagement des locaux, organisé sous forme de plusieurs chantiers participatifs sous la houlette du groupe porteur du projet : déblayement des déchets, réalisation de sols en béton, construction d'une structure en bois pour les différentes étapes de la culture des pleurotes (inoculation, incubation, fructification), renouvellement de l'électricité, etc. La culture des pleurotes a alors pu démarrer, avec plusieurs ateliers de préparation du substrat à base de marc de café et de paille, et les premières expériences de culture.

Des synergies

De manière générale, le projet ambitionne de créer des synergies entre les initiatives locales qui relèvent les défis de la sécurité alimentaire et la circularité. Le potager collectif DaillyPlein-Terre, juste voisin de la champignonnière, est le premier partenaire ; les jardiniers ont pris part activement aux chantiers et se montrent intéressés par le projet de culture de champignon. Cette proximité, en période de Covid, a été une vraie opportunité.

Une deuxième collaboration est prévue, dans un futur proche, avec les Bûûmplanters. L'herbe qu’ils coupent dans les espaces verts de Schaerbeek sera utilisée comme substrat pour la culture des pleurotes, et le champost produit par la champignonnière servira à fertiliser leur pépinière. Un premier échange a déjà eu lieu et des accords sont scellés pour la suite… 

En outre, des contacts intéressants ont été établis pour la collecte de marc de café avec des cafés et restaurant locaux. Pour que le projet prenne sa vitesse de croisière, reste encore à étoffer le groupe de citoyens qui s’impliquera au quotidien dans le projet… Avis aux amateurs !

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le quartier - volet Good Food en 2020.

Le Verger de l’Alliance est un verger participatif planté sur une parcelle communale dans un intérieur d’îlot ouvert au public, entre les rues Démosthène, du Potaerdenberg, Maurice Albert Raskin et le boulevard Prince de Liège à Anderlecht. Le verger se divise en deux parties : un ensemble d’arbres hautes tiges plantés sur une pelouse en face d’une école maternelle, et un jardin de petits fruits sur une bande de terrain comprise entre les terrains de tennis communaux et les fonds de parcelles de la rue Démosthène.

Un verger de quartier

Arbres et arbustes ont été plantés par le groupe de citoyens, principalement des riverains du verger, en automne 2020. Ils se retrouvent tous les troisièmes dimanches du mois pour prendre soin des arbres ensemble.

Parallèlement au verger, le groupe a installé des nichoirs et hôtels à insectes, et a mis en place, en concertation avec la commune, un plan de lutte contre la renouée du Japon qui envahissait une partie du terrain. Et le terrain engazonné, pauvre en biodiversité et peu utilisé par les habitants, est devenu un lieu vivant !

Respect et appropriation

Lorsque les frêles jeunes arbres fruitiers ont été plantés, plus d’un ne donnait pas cher de leur peau… Passants et voisins manifestaient généralement de l’enthousiasme pour le projet de verger, mais mettaient aussi le groupe en garde : « Les jeunes qui zonent ici vont tout détruire et vous verrez qu’en quelques mois, il ne restera plus rien du verger. » La réalité a démenti ces appréhensions. Lors de moments de travail sur le terrain, un dialogue s’est établi avec les jeunes qui se sont intéressés au projet…  et l’ont adopté ! Les plantations sont tout à fait respectées.

« Lors de la plantation en 2020, un père passait par hasard avec son fils. Comme ils observaient discrètement notre activité, nous avons proposé à l’enfant de planter lui-même un des arbres. Son père semblait ému et très fier. Ils reviennent régulièrement surveiller la croissance de 'leur' arbre. »

Et le futur ?

Les arbres et arbustes vivent actuellement leur deuxième printemps et se portent parfaitement bien ! Les premières récoltes sont à venir…  Les fruits sont attendus aussi par les institutrices et élèves de l’école maternelle qui jouxte le verger. Celui-ci est un atout pédagogique pour eux qui pourront voir et profiter du verger et de son développement pour parler d’écologie et d’alimentation.

Voilà un projet qui porte ses fruits !

Ce projet a été soutenu par Bruxelles Environnement dans le cadre de l’appel à projets citoyens Inspirons le quartier - volet Good Food en 2020.