Hydroponie, aéroponie, bioponie et aquaponie, des techniques utiles en RBC et dans un contexte de réchauffement climatique ?

Article rédigé par Green SURF, septembre 2022

C’est quoi tout ça ? encore du High Tech ?

L’hydroponie est la culture de plantes réalisée sur un substrat neutre et inerte (de type laine de roche) irrigué d’un courant de solution qui apporte les sels minéraux et nutriments essentiels à la plante. Elle existe depuis des siècles mais est devenue un mode de production intensive depuis la 2e moitié du XXème siècle et est couramment utilisée. Aujourd’hui, 75% de nos salades belges sont produites en hydroponie.

La bioponie est une forme d’hydroponie biologique car elle utilise des engrais biologiques, provenant de ressources organiques plutôt que chimiques. Ces ressources organiques sont multiples, il peut s’agir de déjections animales, de compost, de résidus de l’industrie agro-alimentaires, etc. Ces résidus organiques contiennent donc les nutriments essentiels à la plante mais sous une forme complexe, organique, qui ne peuvent pas être absorbée directement par les plantes. Ce sont alors les microorganismes, les bactéries, les champignons, etc. qui vont dégrader cette matière et la minéraliser, pour en libérer les nutriments sous forme minérale qui pourront alors être absorbés par la plante. Ce phénomène de dégradation et de minéralisation des résidus organiques se produit naturellement dans l’environnement, dans les sols, ce qu’on va tenter de reproduire avec la bioponie. La bioponie est donc plus complexe que l’hydroponie conventionnelle parce que les microorganismes y ont une importance et il y a un tout un travail de digestion de la matière, qui demande de trouver un moyen efficace pour dégrader et minéraliser les résidus organiques. Des recherches ont lieu actuellement à Gembloux, au C-RAU (Centre de Recherches en Agricultures Urbaines de l’ULiège), afin de valoriser des déchets organiques (tels que les fientes de poules) comme source de fertilisants pour la bioponie. L’objectif du C-RAU est de :

  • créer des procédés de création de solutions nutritives à partir de diverses matières organiques. A ce jour, les solutions nutritives étudiées sont à base de déjections animales et il est prévu de passer au recyclage de divers effluents agricoles, comme les reliquats de stations de biométhanisation. Ensuite, ces procédés pourront être adaptés pour les pays du Nord et du Sud.
  • simplifier les systèmes de production hydroponiques afin de les rendre plus accessibles, de diminuer la dépendance à l’électricité et de recycler divers matériaux locaux.

En France, l’Institut de Recherche national Astredhor réalise des expérimentations sur l’hydroponie en fertilisation organique afin de viser le « zéro intrant de synthèse ». L’enjeu est de transformer l’azote organique en azote minéral assimilable par les plantes.

L’aéroponie, enfin, est un système dans lequel les racines ne s’ancrent pas sur un substrat, les racines sont maintenues dans le vide, à l’intérieur d’une chambre d’aspersion. La solution nutritive est pulvérisée sur les racines à intervalles réguliers. Constamment exposées à l’oxygène et à l’humidité, ces dernières atteignent leur potentiel d’absorption maximal. La technique aéroponique se prête mieux en intérieure car les racines étant à l’air libre, elles sont beaucoup plus sensibles à des changements de température, qu’il faut dès lors maintenir à température constante pour un meilleur rendement.

Ces techniques ont plusieurs avantages :

  • Systèmes de production en recyclage total (aucun rejet vers le milieu extérieur, très faible consommation en eau et en engrais, apports d’eau et d’engrais optimisés au plus près des besoins de la plante)
  • Réalisable en low-tech (matériaux recyclés pour la fabrication des systèmes et valorisation de déchets organiques comme fertilisants)
  • Apporte un élément de réponse aux limitations en ressources en eau douce et à la dégradation des sols
  • Bioponie : contribution à l’atténuation des changements climatiques via un affranchissement des engrais chimiques et des pollutions générés par ceux-ci
  • Renforcement des capacités de production locales permettant d’améliorer la résilience alimentaire des populations impactées par les changements climatiques
  • Produire et distribuer dans la même ville permet une traçabilité totale tout au long du cycle de production
  • En intérieur, contrôle des paramètres de la culture (climat, fertilisation, etc.) et donc conditions optimales pour le développement de la plante : cela permet ainsi d’augmenter les rendements
  • En intérieur, protection contre les bioagresseurs sans recours à des intrants de synthèse.

Et à Bruxelles du coup ?

Ces techniques ont donc de nombreux atouts à partager, toutefois cela nécessite une réflexion et conception du projet en symbiose avec le bâti : si la structure demande une portance spécifique, elle est beaucoup plus facile et économique à intégrer dans un projet de construction neuve plutôt que de rénovation. Un système de récupération d’eau de pluie et une citerne à grande capacité sont nécessaires pour éviter de puiser dans les nappes phréatiques ou l’eau de ville. Une synergie avec une activité annexe dégageant de la chaleur et du CO2 pouvant être réinjectée dans des serres a plus de sens que de devoir fournir 100% de chaleur (voir projet Interreg GROOF). Dans le cadre d’activité professionnelle et à vocation nourricière, les espaces doivent être pensés avec des professionnels de l’hydroponie et pas uniquement des architectes (évitons, par exemple, les marches entre un lieu de production et le monte-charge, pensons aux largeurs des allées pouvant accueillir des euro-palettes, privilégions le pratique à l’esthétique, etc.).

Ces techniques de production sont donc particulièrement intéressantes dans des contextes urbains tels que Bruxelles où les zones de pleine terre sont réduites, les sols parfois pollués, une densification croissante, une abondance de déchets organiques, une chaine alimentaire mondiale de plus en plus fragilisée, mais également dans un contexte de vagues de chaleur et sécheresse (l’hydroponie et ses dérivés consomment en effet 80 à 90% moins d’eau que les techniques pleine terre).

De telles initiatives existent déjà à Bruxelles, ainsi que d’autres techniques visant à réutiliser de déchets organiques biologiques, tels que Permafungi, récupérant le marc de café bio de restaurateurs comme substrat pour sa culture de champignon.

Et on n’oubliera pas la magie de l’aquaponie !

L’aquaponie est une technique qui couple l’hydroponie à un bassin piscicole, récupérant les déjections des poissons comme nutriments pour les plantes. Il s’agit à nouveau de produire des végétaux mais également des protéines animales dans une logique d’économie circulaire et d’utilisation raisonnée de l’eau. Les villes sont des lieux de production intéressants mais peu adaptés à de l’élevage et du bétail, l’aquaponie permet ainsi d’introduire en ville dans des zones diverses (caves et toitures notamment) une production de protéines animales.

Mieux que la pleine terre ?

Evidemment, il faut maintenir le plus de terres non artificialisées possible en ville, notamment pour prévenir les îlots de chaleur et infiltrer l’eau dans le sol. Lorsqu’un terrain pleine terre est disponible, il faut privilégier des techniques de production alimentaire pleine terre ou simplement des aménagements favorisant l’infiltration de l’eau et préservant la biodiversité.

Toutefois, ces zones sont de plus en plus rares et il reste important de pouvoir produire une partie de son alimentation en ville et à proximité. Il existe aujourd’hui de nombreux espaces inusités : friches, parkings, toitures par exemple. L’hydroponie et ses dérivés ont l’avantage d’être des techniques de production plus légères que la culture en bac/terre et donc plus propice à s’installer en hors sol car demandant une portance moins élevée (400kg/m² en moyenne). Pensons aux grandes toitures de hangars et zones logistiques ou zoning semi-industriels, aux toitures de supermarchés, qui ont parfois plusieurs milliers de m² vides alors qu’il pourrait y pousser l’alimentation du quartier. Ces surfaces permettraient d’installer une activité supplémentaire et nécessaire à nos villes qui se densifient et de créer des emplois non délocalisables.

Et ça se vend en Europe ?

Aujourd’hui, ces techniques sont répandues dans le monde. En Europe, ce sont les Pays-Bas qui l’utilisent le plus (sur environ 4600 hectares), suivis de l’Espagne, l’Allemagne et la Belgique. En ce qui concerne l’espèce la plus cultivée en hydroponie, il s’agit de la tomate, suivie de la fraise, du concombre, du poivron et de la laitue (Gazeau, 2004). En Belgique, 75% des salades vendues en supermarché sont produites en hydroponie, mais malheureusement pas en bioponie (https://dailyscience.be/12/11/2018/a-gembloux-les-legumes-ont-les-pieds-dans-leau/).

Hydroponie va avec agro-écologie ?

Bruxelles s’est dotée d’une stratégie alimentaire qui vient d’être revue, Good Food 2.0, et qui pour atteindre un système alimentaire résilient suit la théorie et la pratique de l’agroécologie. Ce mouvement inclusif vise des pratiques créatives dans lesquelles une coopération optimale avec la nature est centrale. Le résultat est un modèle agricole innovant, dans lequel l’Homme et la Nature se renforcent mutuellement à partir de leurs liens étroits. Au sein d’un contexte urbain, l’agroécologie invite à repenser le rapport entre les producteur·rice·s, les citadin·e·s et leur contexte environnemental et social, et à concilier l’activité humaine et la préservation des écosystèmes naturels. Elle peut être définie par un certain nombre de principes qui guident un modèle économique écologique et résilient et mettent en avant les questions de souveraineté et de sécurité alimentaire, et d’autonomie des agricultrices et agriculteurs. Ceux-ci sont replacés au centre des systèmes alimentaires, non seulement comme fournisseurs, mais aussi comme décideurs de ces nouveaux systèmes alimentaires.

La bioponie permettra de placer l’hydroponie dans ce cadre agroécologique. En effet, un des enjeux est de pouvoir se détacher des engrais de synthèse pour se tourner vers des nutriments organiques, à base de déchets et matières organiques, justement abondantes en ville.

Enjeu climatique

Outre cet enjeu et l’importance d’une alimentation de proximité, il est important de se tourner vers une alimentation de saison. Des tomates cultivées en Belgique en hiver, sont certes locales, mais leur empreinte carbone reste élevée : pour les produire, les serres doivent être chauffées et illuminées par LEDs, deux éléments énergivores. Les ressources énergétiques nécessaires au chauffage et à l’éclairage des serres peuvent d’ailleurs représenter jusqu’à 40 % des coûts de production. En cette période de crise climatique et énergétique, impactant l’inflation actuelle, ces produits sont voués à renforcer la crise et à augmenter drastiquement leurs prix.

Finalement, en tant que consommateur, nous avons un grand rôle à jouer : acheter et manger mieux c’est renvoyer un signal, c’est augmenter la demande de produits en accord avec les principes agroécologiques et ainsi soutenir les agriculteurs dans leur transition.

Documentation

Soutien financier en agriculture urbaine

Vous souhaitez bénéficier d’un coup de pouce dans la mise en œuvre ou le lancement de votre projet en Agriculture Urbaine ? De nombreuses possibilités existent en Région bruxelloise !

 

Financer votre projet

Vous cherchez un soutien financier pour lancer votre projet d’agriculture urbaine ? Découvrez notre outil d’aide à la décision pour les financements. 

La recherche de financement n’est souvent pas simple pour les entrepreneurs. Cependant, plusieurs possibilités existent afin d’aider les agriculteurs à trouver plus facilement les aides financières adaptées à leur profil et leurs besoins : les aides publiques et les financements participatifs.

Aides publiques

Découvrez l'étude de Bruxelles Economie et Emploi décrivant les soutiens publics (financement et conseils/accompagnement) disponibles en 2019 pour les porteurs de projets en agriculture urbaine professionnelle. Cette analyse est présentée sous forme de rapport ainsi que sous forme d’un « arbre décisionnel » développé par la cellule agriculture.

Cet outil offre la possibilité de visualiser graphiquement les différentes solutions d’aides possibles pour chaque type d’acteur: chaque extrémité de l’arbre renvoyant vers un organisme public en charge d’un type de soutien particulier.

Cet outil a pour but de permettre à un porteur de projets (ou futur porteur de projets) en agriculture urbaine bruxellois de se repérer dans l’offre de soutien public proposée.

Financements participatifs

Différents types de « crowd-funding »  existent. Des plate-formes comme KissKissBankBank ouvrent le financement participatif à un public très large, alors que des plate-formes comme Miimosa ou GrowFunding ont des thématiques et publics plus spécifiques qui servent à obtenir des dons pour des projets spécifiques.  

Une autre manière qui permet de lever des fonds et de créer une communauté autour du projet consiste à mettre en place une structure juridique comme une coopérative (à finalité sociale). Une telle structure permet à des citoyens d’investir une partie de leur épargne dans un projet local qui fait sens pour eux. Ce type d’investissement leur permet aussi de retirer l’argent en cas de besoin et est donc plus flexible qu’un système de dons. Nous encourageons les porteurs de projets à prendre contact avec le GEL AU pour un accompagnement spécialisé dans ce domaine.  

 

Les appels à projets

  • Vous êtes un·e agriculteur·rice professionnel·le ou vous portez un projet avec une dimension de production agricole professionnelle (entreprise, association, autres) : consultez la page appel à projets d’agriculture professionnelle de Bruxelles Économie et Emploi (voir la liste des lauréats 2021).
  • Vous êtes une association, un collectif de citoyen·ne·s ou une école : prenez connaissance des appels à projets bruxellois.
  • Retrouvez nos conseils pour répondre à un appel à projet.
Documentation

Facilitateur Emballages

Comment mettre en place des systèmes d’emballage durables ? Le Facilitateur Emballages vous conseille et vous accompagne !

La production de déchets plastiques continue de battre tous les records et les coûts qu’engendrent leur gestion sont toujours plus importants, tant sur le plan économique qu’écologique. En mettant en place des systèmes d’emballage durables, vous aidez à lutter contre ce fléau et notre facilitateur est là pour vous y aider.

 

Un Helpdesk et des réponses à toutes vos questions

Commerces, entreprises, communes, écoles, clubs sportifs… Vous êtes nombreux à utiliser des emballages (alimentaires ou non) dans le cadre de vos activités. Via son service Helpdesk, notre facilitateur répond à toutes vos questions et vous accompagne dans la mise en place de systèmes d’emballage durables :

  • Services de vaisselle
  • Systèmes de consigne
  • Fournisseurs d’emballages réutilisables
  • Coût, procédures et logistique
  • Organisation pratique d’événements
  • Bonnes pratiques, contacts et outils

 

Un accompagnement personnalisé

Vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement individualisé ? Notre facilitateur vous propose de réaliser un diagnostic de la gestion des emballages au sein de votre organisation. Il formule ensuite des recommandations et vous propose des solutions personnalisées.

Soutiens publics

Les Webin'AU du Facilitateur en Agriculture Urbaine

Créés à destination des acteurs de l’aménagement du territoire, les « Webin’AU », formations courtes en ligne, sont complémentaires aux évènements comprenant des visites de terrain. lls permettent de comprendre les cadres stratégique et réglementaire, de découvrir les techniques de production en pleine terre et hors sol, les typologies d’usage et leurs spécificités techniques. Les services proposés par le Facilitateur en Agriculture Urbaine et les expertises du consortium y sont également présentés. 

Cette page rassemble le contenu des Webin'AU déjà passés.

 

WEBIN'AU n°6 (07/12/2023) - Contrats de mise à disposition & L'eau, un enjeu à anticiper (projets citoyens)

L’objectif du Webin’AU du 7 décembre 2023 était de mieux comprendre les différentes options des contrats de mise à disposition d'un terrain pour un projet en agriculture urbaine, et également d'aborder la question de l'eau comme un enjeu à anticiper pour l'agriculture urbaine.  

  • Intervenant·e·s : Noémie Hisette (Green SURF),  François Lohest (ERU) et un témoignage de Pauline Lemaire du Début des Haricots. 
  • Modératrice et présentatrice du FAU : Caroline Bini (Groupe One)
  • Programme :
    • Accueil et présentation du FAU – Caroline Bini (Groupe One) - [Présentation (pdf)]
    • "Contrats de mise à disposition pour projets professionnels" - Présentation des différents types de contrats possibles par François Lohest (ERU) et un témoignage de Pauline Lemaire du Début des Haricots - [Présentation (pdf)]
    • "L'eau, un enjeu pour les projets d'agriculture urbaine : quels sont les besoins et comment les anticiper ?" - Présentation par Noémie Hisette (Green Surf) - [Présentation (pdf)]

 

 

 

WEBIN'AU n°5 (14/11/2023) - Contrats de mise à disposition & L'eau, un enjeu à anticiper (projets d'agriculture urbaine professionnels)

L’objectif du Webin’AU du 14 novembre 2023 était de mieux comprendre les différentes options des contrats de mise à disposition d'un terrain pour un projet en agriculture urbaine, et également d'aborder la question de l'eau comme un enjeu à anticiper pour l'agriculture urbaine.  

  • Intervenant·e·s : Noémie Hisette (Green SURF),  François Lohest (ERU) et un témoignage de Pauline Lemaire du Début des Haricots. 
  • Modératrice et présentatrice du FAU : Caroline Bini (Groupe One)
  • Programme :
    • Accueil et présentation du FAU – Caroline Bini (Groupe One) - [Présentation (pdf)]
    • "Contrats de mise à disposition pour projets professionnels" - Présentation des différents types de contrats possibles par François Lohest (ERU) et un témoignage de Pauline Lemaire (Début des Haricots) - [Présentation (pdf)]
    • "L'eau, un enjeu pour les projets d'agriculture urbaine : quels sont les besoins et comment les anticiper ?" - Présentation par Noémie Hisette (Green Surf) - [Présentation (pdf)]

 

 

 

WEBIN'AU n°4 (17/04/2023) - Comment mettre en place un projet d'AU  

L’objectif du Webin’AU du 17 avril 2023 était de donner les bases du « comment » aux aménageur·euse·s et développeur·euse·s (qu’ils ou elles soient privé·e·s ou public·que·s) n’ayant pas encore développé de projet concret en agriculture urbaine (propriétaires, communes, CPAS, gestionnaires immobiliers, développeur·euse·s privé·e·s, sociétés de logement…).

  • Intervenant·e·s : Candice Leloup (Green SURF) et Bastien Dullier (ERU)
  • Modératrice et présentatrice du FAU : Caroline Bini (Groupe One)
  • Programme :
    • Accueil et présentation du FAU
    • Agriculture Urbaine, de quoi parle-t-on ? Portrait de l’AU et raisons d’être – Caroline Bini (Groupe One)
    • Faisabilité et aspects techniques – Candice Leloup (Green SURF)
    • Aspects réglementaires et urbanistiques : application des règles existantes et retours d’expérience – Bastien Dullier (ERU)

Présentation de Caroline Bini (Groupe One) - FAU et portrait de l'AU

Présentation de Candice Leloup (Green SURF) - Faisabilité et aspects techniques

Présentation de Bastien Dullier (ERU) - Aspects réglementaires et urbanistiques

 

Webin'AU de 2021

  • Intervenant·e·s : Haissam Jijakli (Green SURF) et Catherine de Zuttere (ERU).
  • Modératrice et présentatrice du FAU : Caroline Bini (Groupe One).

 

Webin'AU n°1 (01/06/2023)

  • Stratégies bruxelloises pour une alimentation et villes durables et portrait de l’AU dans la RBC
  • Présentation générale des techniques de production agricole (de la pleine terre au hors sol) – Exemples en Belgique ainsi qu’à l’international
  • Typologies d’usage (types communautaires, commerciaux, résidentiels…)

Présentation de Catherine de Zuttere (ERU) - Stratégies AU en RBC

Présentation de Haïssam Jijakli (Green SURF) - Raison Techniques Typologies_AU

 

Webin'AU n°2 (15/06/2021)

  • Aspects réglementaires du bâtiment et de l’aménagement du territoire : application des règles existantes et perspectives d’évolution
  • Typologies techniques et exemples d’installation d’AU sur le bâtiment (parcelle, murs, indoor, toiture…)
  • Systèmes de production agricoles liés au bâtiment et leurs spécifications techniques (portance, besoin en eau, en énergie…) : indoor

Présentation de Catherine de Zuttere (ERU) - Aspects réglementaires du bâtiment et de l’aménagement du territoire

Présentation de Haïssam Jijakli (Green SURF) - Systèmes de production agricoles liés au bâtiment et leurs spécifications techniques

 

Webin'AU n°3 (29/06/2021)

  • Bruxelles agricole hier, aujourd’hui, demain ! Comment concilier l’AU, le logement, le développement de la ville ?
  • Typologies techniques et exemples d’installation d’AU sur le bâtiment (parcelle, murs, indoor, toiture…)
  • Systèmes de production agricoles liés au bâtiment et leurs spécifications techniques (portance, besoin en eau, en énergie…) : murs végétaux et toitures (techniques liée à la terre, à l’hydroponie et à l’aquaponie, que ce soit en plein air ou sous serre)

Présentation de Haïssam Jijakli (Green SURF) - Techniques de production en toiture

Présentation de Catherine de Zuttere (ERU) - Bruxelles agricole hier, aujourd’hui, demain ! Comment concilier l’agriculture urbaine, le logement et le développement de la ville ?

Documentation

Webin'AU du Facilitateur en Agriculture Urbaine

Créés à destination des acteurs de l’aménagement du territoire, les "Webin’AU", formations courtes en ligne, sont organisés durant l’hiver et sont complémentaires aux évènements comprenant des visites de terrain. lls permettent de comprendre les cadres stratégique et réglementaire, de découvrir les techniques de production en pleine terre et hors sol, les typologies d’usage et leurs spécificités techniques. Les services proposés par le Facilitateur en Agriculture Urbaine et les expertises du consortium y sont également présentés. 

 

Webin'AU passés

Pour accéder au contenu des Webin'AU déjà passés, rendez-vous sur cette page.

 

Webin'AU à venir

Mardi 14/11/23 - Contrats de mise à disposition & L'eau, un enjeu à anticiper (projets d'agriculture urbaine professionnels)

  • 10h : Accueil et présentation du Facilitateur Agriculture Urbaine par Caroline Bini (Groupe One)
  • 10h10 : "Contrats de mise à disposition pour projets professionnels" - Présentation des différents types de contrats possibles, tels que :
    • Le commodat précaire
    • Le bail à ferme
    • La concession de services
    • L'emphytéose
    • Etc.

Les différentes options seront traitées en comparaison, en abordant les avantages et inconvénients, du point de vue des porteurs de projets mais aussi des propriétaires et développeurs. Présentation par François Lhoest (ERU) et témoignage du terrain.  

  • 11h : "L'eau, un enjeu pour les projets d'agriculture urbaine : quels sont les besoins et comment les anticiper ?" - Présentation qui portera sur les besoins en eau selon :
    • La technique d'agriculture choisie
    • Les sources d'eau pour l'irrigation (disponibilité, qualité, durabilité)
    • Les stratégies pour économiser les besoins en eau
    • Comment dimensionner sa citerne de pluie

Présentation par Noémie Hizette (Green SURF).

  • 11h45 - 12h15 : Échanges autour de vos projets

Inscrivez-vous ici !

 

Contactez-nous

Formations / Acc

Vidéos de producteurs bruxellois (Village Partenaire)

Vous voulez entreprendre en agriculture urbaine ? Laissez-vous inspirer par ces vidéos mettant en scène des producteur·rice·s bruxellois·es, réalisées par Village Partenaire !

 

Bluëtte, des légumes bruxellois cultivés par Fiona

Fiona a lâché sa carrière politique pour tenter l'expérience du maraîchage. Elle s'est faite accompagnée par Delphine, notre coach création d'entreprise en agriculture urbaine, et a lancé son projet de maraîchage à l'espace-test Graines de Paysans. Fiona a accès à un terrain gratuitement pour voir si le métier lui plaît, et pour elle, c'est un coup de coeur !

 

Citysane, des tisanes en agriculture urbaine

Après plusieurs années de carrière en entreprise, Brigitte a décidé de changer de vie et a créé Citysane, un projet de tisanerie à Bruxelles. Elle s'est faite accompagner par Delphine, notre coach en création d'entreprise en agriculture urbaine.

 

La gestion financière d'une petite exploitation agricole

David Errera, de CycleFarm, explique dans cette vidéo l'importance d'avoir une gestion commerciale simple et rigoureuse.

 

URBI Leaf, des micropousses bruxelloises

Anne Colonval, fondatrice d'URBI Leaf, raconte son parcours dans cette vidéo.

Projets inspirants

FAQ Agriculture urbaine - Informations réglementaires

Vous cherchez des informations sur les réglementations afin de lancer votre projet en agriculture urbaine ?

Retrouvez ici les réponses à vos questions grâce aux FAQ du Facilitateur en Agriculture Urbaine, tant pour l’agriculture en pleine terre que hors sol.

 

Pour quelles installations un permis d'environnement est-il nécessaire ?

Les activités, équipements ou produits qui peuvent avoir un impact sur l’environnement et le voisinage sont repris sur une liste établie par l’administration régionale et sont appelés, de façon générique, « installations classées ».

Si ces installations apparaissent dans la liste des installations classées, un permis d’environnement (ou une simple déclaration) est nécessaire, que ce soit pour exercer l’activité, pour stocker, ou encore pour utiliser les équipements et les produits concernés.

Il existe 6 classes de permis d’environnement (3, 2, 1D, 1C, 1B et 1A), présentant un impact croissant sur l’environnement.

La nécessité d’introduire une demande de permis d’environnement se manifeste essentiellement pour les projets d’agriculture urbaine impliquant l’élevage d’animaux, le stockage de produits phytopharmaceutiques, ou la diversification par l’intégration d’un procédé de transformation de produits végétaux ou animaux.

Ci-dessous, vous trouverez des exemples correspondant aux usages potentiels de l’agriculture urbaine.

  • Installation de classe 3
  • Installation de classe 2
  • Installation de classe 1B et 1A

Attention, les permis d’environnement ont une durée limitée. Ils peuvent évoluer avec le temps. Ceux-ci sont généralement délivrés pour une durée de 15 ans et peuvent faire l’objet d’une prolongation.

Le détenteur d’un permis d’environnement peut le transférer à un autre exploitant (reprise d’une activité, via une procédure de changement de titulaire). Celui-ci peut également introduire une demande pour en modifier le contenu (augmentation du volume d’activité ou diversification, nouveaux équipements ou utilisation de nouveaux produits entraînant des changements dans la gestion des risques…).

Liens et ressources :

Pour plus d’information :

Pour bénéficier d’un appui au montage de votre dossier pour les permis, n’hésitez pas à contacter :

  • En tant que particulier : votre commune.
  • Pour les entreprises : hub.brussels.

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Installations de classe 3

Vu l’impact limité sur l’environnement, il s’agit ici d’une simple obligation déclarative.

Cette déclaration peut – selon les cas – être soumise à paiement éventuel de frais administratifs à la commune.

Procédure

La réponse est délivrée dans un délai de 20 jours, et la déclaration a une durée généralement illimitée.

En pratique, les cas de figure nécessitant une déclaration de classe 3 pour un projet d’agriculture urbaine sont les suivants :

  • L’élevage, accueil, garde ou détention d’animaux (1 grand sujet ou 6 à 30 petits sujets), à l’exception de certains oiseaux (rubrique 115), de ruches (rubrique 133) et des poissons.
  • Les générateurs (sauf photovoltaïques) récepteurs d’une puissance comprise entre 100 et 250 kVA.
  • Les systèmes de réfrigération de plus de 10 kW mais inférieurs à 100 kW.

À titre d’exemple, cette déclaration peut concerner :

  • Des particuliers qui ont un poulailler dans leur jardin (6 à 30 poules).
  • Un maraîcher qui n’a d’autre choix que d’installer un générateur pour faire fonctionner ses pompes d’irrigation sur une parcelle éloignée de tout point de raccordement à l’électricité.
  • L’installation d’une petite chambre froide pour le stockage des denrées dans une microferme urbaine.

Installations de classe 2

Les installations de classe 2 ont un impact modéré sur l’environnement et le voisinage.

Concrètement, le permis d’environnement de classe 2 est requis pour des activités s’exerçant typiquement à l’échelle d’une PME artisanale, dans le cadre d’une diversification ou d’une intégration en aval des filières de produits agricoles urbains.

Remarquons qu’en ne stockant pas de quantités trop importantes de produits à risque et en limitant la puissance de ses équipements à 20 kW, ainsi que son personnel à moins de 7 personnes, l’agriculteur urbain pourra diversifier ses activités sans introduire une demande de permis de classe 1B ou 1A.

Procédure

Sauf exception (exploitation par une personne de droit public), le permis de classe 2 est délivré par les autorités communales.

Le dossier est constitué d’un formulaire spécifique auquel sont joints des plans et différents descriptifs des installations. Celui-ci est soumis à enquête publique de 15 jours.

Les frais s’élèvent à 125 euros, et le délai de délivrance indicatif est de 60 jours.

En pratique, les cas de figure nécessitant un permis d’environnement de classe 2 pour un projet d’agriculture urbaine (au sens large) pourraient être les suivants :

  • L’élevage, accueil, garde ou détention de 2 à 30 grands animaux ou 31 à 300 petits animaux (sauf poissons), l’élevage de 30 à 300 volailles, les ruchers de plus de 3 colonies d’abeilles, ainsi que les établissements destinés à la vente d’animaux (sauf poissons).
  • Les générateurs (sauf photovoltaïques) récepteurs d’une puissance comprise entre 250 et 1000 kVA.
  • Les systèmes de réfrigération de plus de 100 kW, ainsi que les systèmes de ventilation équipés d’un débit de 20 000 à 100 000m³/h (e.g. grande serre).
  • Les ateliers de transformation alimentaire équipés d’une force motrice comprise entre 2 et 20 kW et qui occupent moins de 7 personnes (préparation, formulation, conditionnement, mise en conserve de produits d’origine animale ou végétale, à l’exclusion des cuisines de restaurant) y compris boucherie, boulangerie, pâtisserie, laiterie, fromagerie, poissonnerie…
  • Les fours électriques d’une puissance nominale de 20 à 200 kW.
  • Les ateliers de confection à base de matières premières animales (peaux, crins, plumes…) ou végétales (vannerie, textile…).
  • Les centres de compostage d’une capacité de 10 à 1000 tonnes par an.
  • Le dépôt de matières premières végétales ou animales (sauf déchets) généralement compris entre 5 et 50 tonnes.
  • Le dépôt de fumier, lisier, engrais (y compris chimiques) de 300 kg à 50 tonnes.
  • Le dépôt de 100 à 1000 kg de produits phytopharmaceutiques (PPP) non professionnels ou tout dépôt de PPP professionnel inférieur à 100 kg.
  • Le dépôt d’os, cadavres et sous-produits d’abattage de 250 kg à 1 tonne (25 à 500 kg pour certaines catégories de déchets animaux).
  • Les magasins de vente au détail de plus de 1000m².

Pour les dépôts de matière végétale, d’huiles, cires et graisses animales (5 à 50 tonnes) ainsi que les magasins de vente au détail de plus de 1000m², l’avis favorable du SIAMU est un prérequis à la demande du permis d’environnement.

Installations de classe 1B et 1A

Les installations de classe 1 ont un impact important (1B) ou très important (1A) sur l’environnement et le voisinage. Pour ces installations, il faut obtenir un permis d’environnement délivré par Bruxelles Environnement.

Procédure

La demande inclut cette fois une étude détaillée de l’impact de ces installations : un rapport d’incidences réalisé par le demandeur (1B) ou une étude d’incidences réalisée par un bureau d’étude agréé (1A).

La demande est alors soumise à l’avis d’experts techniques et de la commission de concertation, après enquête publique.

En pratique, les cas de figure nécessitant un permis d’environnement de classe 1B pour un projet d’agriculture urbaine (au sens large) pourraient être les suivants :

  • Les activités listées parmi les installations de classe 2, mais pour lesquelles la limite maximale est dépassée (par exemple : force motrice supérieure à 20 kW, ou plus de 300 volailles).
  • Les abattoirs (privés et publics) pour volaille, petits animaux, animaux de boucherie et autres grands animaux.
  • Les jardins zoologiques, ménageries ouvertes au public (e.g. ferme pédagogique).
  • Les brasseries, malteries, distilleries et ateliers abritant des activités connexes.
  • Les centres de biométhanisation.
  • Les installations utilisant des organismes et micro-organismes génétiquement modifiés (OGM, MGM) ou pathogènes.
  • Râperie de betterave, fabrication et raffinage du sucre.
  • Ateliers de fabrication de vinaigre et produits dérivés.
  • Pisciculture intensive et aquaculture d’espèces exotiques ou localement absentes.
  • Usines de farines et huiles de poisson.

Les élevages de plus de 60 000 poules ou 85 000 poulets, ou plus de 3.000 emplacements pour porcs de production de plus de 30 kg et de 900 emplacements pour truies nécessitent quant à eux un permis d’environnement de classe 1A.

 

Utilisation des pesticides : liste de produits autorisés, distances d'épandage réglementaires, quantités

On parle de Produits PhytoPharmaceutiques (PPP) pour désigner les pesticides qui sont spécifiquement utilisés pour protéger les plantes contre les organismes nuisibles (les insecticides et les fongicides entre autres) ou lutter contre la flore spontanée indésirable (herbicides), que ce soit en agriculture ou au jardin. L’utilisation de ces produits est à envisager uniquement en dernier recours dans le cadre de la lutte intégrée, c’est-à-dire lorsque toutes les méthodes de substitution non chimiques (physiques, manuelles, mécaniques, culturales, thermiques ou biologiques) se révèlent inefficaces dans le contrôle d’un organisme nuisible sous un seuil acceptable.

Choix du produit

  • Il est interdit de détenir ou d’utiliser des PPP qui ne sont pas autorisés en Belgique. Vous trouverez tous les produits qui disposent d’une autorisation de mise sur le marché en Belgique en consultant le site web fédéral phytoweb.
    Les produits destinés à un usage amateur présentent dans leur numéro d'autorisation un « G » pour garden (par ex. 9524G/B), tandis que les produits réservés à un usage professionnel présentent un « P » pour professionnel (par ex. 1044P/B)Les pesticides autorisés ne le sont que pour certaines cultures et pour certaines organismes cibles. Les doses, les fréquences d’utilisation et les éventuelles mesures spécifiques de réduction du risque (par ex. zones tampons de 2 à 30m, pourcentage de réduction de dérive, etc.) reprises sur phytoweb et sur l’étiquette sont contraignantes.
  • Attentionla région de Bruxelles-Capitale interdit également l’usage de certains de ces produits sur son territoire, comme notamment les herbicides à base de glyphosate et les insecticides à base de néonicotinoïdes.
  • Si vous êtes certifiés en agriculture biologique ou en cours de certification, vous devrez en outre respecter la liste des substances actives autorisées en agriculture biologique, qu’on retrouve à l’annexe II du règlement (CE) d’application n°889/2008. Ce lien reprend la liste des produits qui sont homologués pour l’agriculture biologique en Belgique.

Phytolicence

Disposer d’une phytolicence de type P2 ou P3 (certificat délivré par le gouvernement fédéral) est obligatoire pour acheter, stocker et utiliser des produits phytopharmaceutiques à usage professionnel. Une phytolicence de type P1 peut suffire pour les assistants et les ouvriers qui utilisent des produits sans être amenés à les acheter, les choisir et gérer leur stockage et qui travaillent donc sous l’autorité d’un titulaire de phytolicence P2 ou P3.

Utilisation

L’utilisation des PPP est régie par une série de dispositions réglementaires régionales et fédérales, qui visent à limiter les effets néfastes des pesticides sur la santé humaine, animale et sur l'environnement. Attention, les produits utilisables en agriculture biologique, les biopesticides et autres produits certifiés écologiques sont également des produits phytopharmaceutiques et sont donc soumis à la même législation que les molécules de synthèse.

En plus de suivre scrupuleusement les instructions fournies sur l’étiquette de chaque produit, vous devrez dès lors respecter :

Attention, l’utilisation des pesticides n’est jamais sans risque ! Indépendamment de la nature du produit ou du  type de traitement, nous recommandons le port de gants en néoprène ou nitrile, de lunettes de protection (ou masque) et de bottes en caoutchouc. En cas d’accident avec un pesticide, appelez le centre antipoisons au n° 070 245 245 (appel gratuit 24/7). Les « indications pour le médecin » et les « indications de premiers soins » figurent sur l'étiquette de chaque produit phytopharmaceutique et doivent être transmises à la personne de contact.

Liens et ressources :

Législation :

 

Quelles sont les réglementations et informations relatives à la qualité des sols ?

Le territoire bruxellois, fortement urbanisé et au passé marqué par l’industrie, a accueilli – et accueille encore – des activités qui sont à l’origine de pollutions des sols et/ou des eaux souterraines. Ces pollutions présentent un risque pour la santé humaine et pour les écosystèmes, et doivent bien entendu impérativement être prises en compte dans tous projets d’agriculture en pleine terre.

Depuis plusieurs années, Bruxelles Environnement s’est attelé à la réalisation d’un inventaire des sols susceptibles d’être pollués. Cet inventaire se base sur les activités humaines présentes et passées qui se sont déroulées sur ces sites et qui sont considérées « à risque ». L’ordonnance du 5 mars 2009 relative à la gestion et à l’assainissement des sols pollués détermine 5 catégories de statut pour les parcelles reprises à l’« inventaire de l’état du sol ».

Une carte de l’inventaire de l’état du sol est consultable en ligne (http://geoportal.ibgebim.be/webgis/inventaire_sol.phtml) et reprend l’ensemble des parcelles connues concernées par des problèmes de pollution. D’autre part, si une attestation de sol est favorable pour l’exploitation projetée, le projet lui-même pourra engendrer une nouvelle étude de risque.

Attention : il existe d’autres parcelles, potentiellement polluées, polluées ou traitées qui ne sont pas reprises sur la carte car elles n’ont pas encore été validées !

Sous certaines conditions, il est également possible d’obtenir les études de sol existantes : https://environnement.brussels/thematiques/sols/formulaires-sol.

L’attestation du sol est un document légal, obligatoire et indispensable pour vendre un terrain à Bruxelles ou pour céder une activité à risque à un autre exploitant. Cette attestation peut être obtenue : http://www.environnement.brussels/thematiques/sols/lattestation-du-sol/comment-obtenir-mon-attestation.

Liens et ressources :

 

Est-ce que les OGM (organismes génétiquement modifiés) sont interdits à Bruxelles ?

L'article 5 de l'Ordonnance relative à la coexistence des cultures génétiquement modifiées avec les cultures conventionnelles et les cultures biologiques (3 avril 2014) stipule que « [t]oute mise en culture de plantes génétiquement modifiées en plein air est interdite » dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Cette interdiction ne vise pas les cultures en serre ou d’autres mises en culture confinées où « la dispersion involontaire du pollen ne joue aucun rôle ».

Liens et ressources :

 

Où et quel projet peut-on développer selon la planification bruxelloise ?

Dans la recherche d’un lieu d’exploitation agricole, le premier réflexe sera d’examiner quelles sont les opportunités encore disponibles : car le foncier est rare, recherché dans cette région de plus en plus dense et urbanisée. Quel terrain est encore en friche, utilisable ? Quel bâtiment désaffecté peut être reconverti ?

  • Les affectations selon la planification régionale : le PRAS
    Une affectation légale est attribuée à chaque parcelle du territoire, qui détermine les activités autorisables. À Bruxelles, c’est le Plan régional d’Affectation du Sol qui définit l’affectation de chacun de ces espaces (zones  vertes, zones agricoles, zones d’habitation…). Ce plan se situe au sommet de la hiérarchie, il a force obligatoire et valeur réglementaire.
  • La planification locale communale : le PPAS
    À l’échelle d’une portion du territoire, les communes peuvent adopter des Plans particuliers d’Affectation du Sol. Ces plans, à valeur réglementaire et force obligatoire, visent à encadrer le devenir d’un quartier ou d’un îlot (bâti ou non bâti), selon sa situation et ses besoins propres. Y sont définis : le détail des affectations, l’implantation et la volumétrie, le tracé des voiries et chemins…
  • La planification stratégique communale : le PCD
    Certaines communes disposent d’un Plan communal de Développement (PCD). De valeur indicative, ces plans fixent les lignes stratégiques en termes de développement et d’aménagement du territoire communal. Le développement durable, l’agriculture urbaine comme le soutien à une économie locale et intégrée sont des axes qui peuvent y être inscrits.
  • Un nouvel outil stratégique régional : Plan d’Aménagement directeur, le PAD
    La modification du CoBAT a introduit le PAD comme outil ayant l’avantage d’orienter à la fois les aspects stratégiques et réglementaires de l’organisation spatiale. Il permet, pour des territoires à enjeux spécifiques (e.a. où l’agriculture urbaine peut s’insérer), de fixer des grands principes d’aménagement et d’y associer une valeur réglementaire pour certaines dispositions. Il abroge les dispositions des autres plans qui lui sont contraires (PRAS, PPAS, RRU ou RCU, permis de lotir).
  • L’AU face à un certain vide juridique
    À savoir : il est important de préciser que la plupart de ces plans (à l’exception du PAD) ont été élaborés avant le redéploiement de l’agriculture urbaine, ce qui explique que leurs dispositions ne prennent pas du tout en compte cette fonction comme activité ayant sa place en ville.

Pour comprendre la hiérarchie des plans et les récentes évolutions réglementaires :

Vade-mecum de la réforme du CoBAT (13 décembre 2017)

Liens et ressources :

 

Quelles sont les obligations spécifiques en cas de site protégé ?

La qualité paysagère, historique, patrimoniale ou écologique de la Région bruxelloise tient à la préservation de certains sites ou immeubles, reconnus de valeur exceptionnelle ou remarquable. Si ces lieux paraissent à première vue propices à l’agriculture urbaine, ils sont néanmoins contraints par des exigences légales.

Souvent, les différents moyens de protection se combinent pour un même site.

  • Zones vertes de haute valeur biologique
    Le PRAS (voir fiche info « Où et quel projet peut-on développer selon la planification bruxelloise ? ») a affecté en zone verte de haute valeur biologique une trentaine de sites, souvent en bordure régionale, où se justifie un niveau important de conservation et de régénération du milieu naturel. Les actes et travaux y sont fortement limités, et toujours orientés vers  la protection du milieu ou des espèces.
  • Réserves naturelles
    La Région compte 14 réserves naturelles (130 ha), milieux plutôt rares à Bruxelles qui présentent des qualités en termes de paysage et de biodiversité : vallons, marais, prairies, bois, sources et cours d’eau… Si l’agriculture urbaine n’y est pas nécessairement exclue, tout projet agricole doit viser à préserver voire renforcer ces qualités naturelles. L’Ordonnance relative à la conservation de la nature y est d’application.
  • Zone Natura 2000
    Plusieurs sites et réserves naturelles font aussi partie du réseau européen Natura 2000. Trois zones sont concernées à Bruxelles. La protection y est renforcée, car la Région doit s’engager à garantir le maintien sur le long terme des habitats spécifiques et des espèces remarquables qu’on y trouve. Sans pour autant exclure toutes formes d’agriculture.
  • Bâtiments, sites ou monuments protégés
    Des sites (semi-)naturels, immeubles publics ou privés, monuments, arbres remarquables sont protégés en raison de leur intérêt patrimonial, du rôle-clé qu’ils jouent en tant que témoin et héritage d’une époque. La mesure de protection est l’inscription à l’inventaire, sur une liste de sauvegarde ou le classement. Les incidences sont différentes, mais tout projet fera l’objet d’un examen spécifique.

Liens et ressources :

 

Quelles législations concernent le développement d'activités en agriculture urbaine ?

Introduction

L’installation, tout comme le fonctionnement d’un projet agricole en milieu urbain, se doit de respecter l’ensemble des réglementations en vigueur. Ce qui n’est pas chose aisée, étant donné que le cadre juridique et réglementaire bruxellois a été rédigé avant que l’agriculture urbaine ne reprenne sa place en ville. Face à une pratique agricole croissante et multiforme, ce cadre présente plusieurs inadéquations, divergences d’interprétations et silences juridiques. Des réformes sont en cours, néanmoins à l’heure actuelle une approche au cas par cas et de bons conseils s’avèrent d’autant plus nécessaires.

Pour connaître les obligations du point de vue de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, il faut étudier les différents points mentionnés ci-dessous.

Les caractéristiques de son projet et ses implications

  • Utilisation du sol/d’un bâtiment, nouvelle construction éventuelle, agriculture en pleine terre, en bacs ou encore en toiture, type d’élevage, etc.

La localisation du projet

  • D’une part, où il est souhaitable d’installer le projet (en fonction de l’espace nécessaire, des facilités et caractéristiques du quartier, etc.) ; d’autre part, où il est possible, autorisable de s’implanter.

La législation en vigueur en matière d’aménagement du territoire

  • Celle-ci s’appuie à la fois sur différents plans, ordonnances, lois, applicables de l’échelle régionale à l’échelle communale, du quartier à la parcelle. En Région bruxelloise, c’est le Code Bruxellois de l’Aménagement du Territoire – CoBAT qui définit et régit l’ensemble du dispositif urbanistique et établit la hiérarchie entre les différentes règles d’aménagements. Le Code a été récemment amendé (réforme : ordonnance du 13/10/2017, suivie de plusieurs Arrêtés d’exécution, dont certains sont encore à adopter).

A.    Les plans en vigueur :

PRAS (Plan régional d’Affectation du Sol) – PPAS (Plan particulier d’Affectation du Sol) – PAD (Plan d’Aménagement directeur) : ces plans organisent le territoire à l’échelle de zones, de quartiers, d’îlots. Ils se composent de prescriptions graphiques (cartes) et littérales. Ils définissent les affectations par zones et les activités qui peuvent ou non s’y développer (voir fiche info « Où et quel projet peut-on développer selon la planification bruxelloise ? »).

B.    Les règlements d’urbanisme

RRU (Règlement régional d’Urbanisme) – RCU (Règlement communal d'Urbanisme) – RCUZ (Règlement communal d’Urbanisme zoné) : ces règlements définissent les conditions d’aménagement et de transformation à l’échelle de la parcelle, celle du bâtiment et par rapport à son environnement immédiat. Ils encadrent les caractéristiques d’un projet (implantation, gabarits et volumétrie, raccords techniques, accès PMR, publicités et enseignes ...) mais aussi l’intégration d’un projet dans le quartier et bâti qui l’entourent. Les règlements s’appliquent même aux actes et travaux dispensés de permis (voir fiches info « Quel permis et quelle réglementation pour l’installation d’infrastructures sur toiture ? » et « Quel permis et quelle réglementation pour l’agriculture intérieure ? », rubrique Hors sol – Informations réglementaires).

C.     Le permis d’urbanisme :

Il est souvent nécessaire pour la réalisation des projets d’agriculture urbaine. Que ce soit pour implanter des nouvelles infrastructures ou locaux techniques, ou simplement pour changer l’affectation – et l’utilisation – d’un lieu bâti ou non bâti (voir fiches info « Dans un projet d'agriculture urbaine, quelles autorisations sont nécessaires et quelles règles à suivre ?  », « Quel permis et quelle réglementation pour l’installation d’infrastructures sur toiture ? » et « Quel permis et quelle réglementation pour l’agriculture intérieure ? », rubrique Hors sol – Informations réglementaires).

D.    La protection du patrimoine et de la biodiversité

Notons également les mesures propres à la préservation de sites à haute valeur écologique, patrimoniale, historique. Des règles spécifiques visent leur protection et qui peuvent contraindre certains projets. Des bases de données et outils cartographiques vous permettront aisément d’identifier les sites et zones géographiques concernées (voir fiche info « Quelles sont les obligations spécifiques en cas de site protégé ? »).

Attention, selon les activités prévues et leurs spécificités techniques, les installations d’agriculture urbaine qui risquent d’avoir un impact sur l’environnement et le voisinage peuvent également nécessiter l’obtention d’un permis d’environnement (voir fiche info « Pour quelles installations un permis d’environnement est-il nécessaire ? »).

De même, les projets concernés doivent se conformer aux normes alimentaires de l’AFSCA et le cas échéant aux normes propres aux certifications et labellisations bio.

Informations générales

 

Comment trouver un site adéquat pour mon projet professionnel ?

Il s’agit d’évaluer d’abord les besoins inhérents à l’activité, en termes d’espace à l’air libre et d’espaces internes au bâti, en termes de surfaces minimales nécessaires, en termes d’accessibilité, de proximité ou au contraire de distance par rapport au tissu urbain dense.

Le territoire régional bruxellois propose des possibilités, certes restreintes mais à optimaliser au mieux :

  • Développer un projet d’agriculture urbaine en pleine terre, sur grande surface : Les quartiers périphériques, de seconde couronne et en bordure du ring, disposent encore de terrains disponibles, de plus ou moins grande dimension. Certains ont toujours été exploités par une activité agricole, d’autres ont été partiellement ou totalement réappropriés, d’autres encore sont en friche. Il est important de se référer d’une part à la situation existante, d’autre part à l’affectation autorisée selon les plans en vigueur (voir fiche info « Où et quel projet peut-on développer selon la planification bruxelloise ? »).
  • Développer un projet d’agriculture urbaine en pleine terre, sur petite surface : Partout dans la trame urbaine, de petits espaces peuvent être réinvestis par la culture, le maraîchage, l’élevage de (petits) animaux (voir fiche info « Comment adapter mon projet agricole aux surfaces limitées des sites de production à Bruxelles? », rubrique Informations techniques). À condition de réunir les conditions et autorisations nécessaires, et notamment d’avoir un accord avec le propriétaire des lieux (voir fiche info « Dans un projet d’agriculture urbaine, quelles autorisations sont nécessaires ? »).
  • Développer un projet d’agriculture urbaine hors sol : De nombreux espaces peuvent être investigués et sont encore disponibles dans la trame bâtie, étant actuellement inexploités, prêts à être reconvertis, réinvestis. La typologie est large : caves de plus ou moins grande ampleur, espaces industriels, anciens ateliers et entrepôts visibles depuis la rue ou en intérieur d’îlots, toitures, murs en attente…

Liens et ressources :

 

Quels types de contrats pour une mise à disposition d'un site de production ?

Du point de vue de l'agriculteur, l'accès à la terre est un élément essentiel pour la stabilité de son projet. L'idéal pour un porteur de projet est d'obtenir une mise à disposition du terrain qui corresponde à la durée de son projet. Le bail à ferme (de 9 ans renouvelable ou de carrière), contrat payant et inscrit dans la loi sur le bail à ferme, correspond souvent à cet objectif, mais est difficile à obtenir dans le contexte actuel (méfiance des propriétaires).

Un commodat, contrat gratuit et à durée déterminée établi entre le propriétaire et l’agriculteur, peut aussi donner des garanties de stabilité.

Enfin, une troisième possibilité est le contrat d’emphytéose de minimum 27 ans, lequel doit être signé devant notaire.

Du point de vue du propriétaire, il est important de se poser la question de la durée pendant laquelle il souhaite mettre son terrain à disposition. Étant donné qu'un projet agricole nécessite une vue à long terme pour pouvoir se développer de manière optimale, la durée du contrat est un aspect essentiel pour l'agriculteur.

Par ailleurs, il faut savoir qu’un propriétaire qui souhaite que ses terres soient occupées par une agriculture durable (i.e. qui respecte des principes tel que repris dans le cahier de charges BIO) ne pourra malheureusement pas intégrer cet aspect dans le cadre d’un bail à ferme, en raison du principe de liberté culturale qui est imposée par la loi. Par contre, il est possible d’insérer une telle clause dans le cadre d’un commodat ou d’une emphytéose qui sont plus libres.

Voici quelques exemples de contrats :

  1. Le bail à ferme
  2. Le commodat
  3. L'emphytéose

Le choix du type de contrat ainsi que son contenu spécifique sont le résultat d'une négociation entre propriétaire et occupant, en tenant compte des limites et possibilités imposées par la réglementation en vigueur.

  1. Le bail à ferme

Il est l'une des grandes catégories de baux organisés spécifiquement par la loi et inscrit dans le code civil. Ce contrat encadre de manière générale la mise à disposition de terres agricoles moyennant un loyer (appelé « fermage »), lorsque celles-ci sont affectées principalement à une exploitation agricole dont les produits sont principalement destinés à la vente.

  • Certains éléments du bail à ferme permettent de protéger l’agriculteur: très longues durées, fermages bas, liberté de culture, possibilité de transmission aux enfants, droit de préemption (priorité) en cas de vente.
  • Ce type de bail est souvent évité par les propriétaires de terres car en cas de vente, une terre occupée par un bail à ferme vaut généralement moins qu’une terre non occupée, du fait que l’éventuel acquéreur ne peut donner congé à l’occupant que sous certaines conditions strictes, dont par exemple pour exploitation personnelle pendant une durée minimale de 9 ans.

Base légale :

  • Le bail à ferme est inscrit dans le Code Civil. Livre III, Titre VIII, Chapitre II, Section 3 contient « Des règles particulières aux baux à ferme ». Cette loi peut être consultée au Moniteur Belge. Régionalisée depuis 2014 dans le cadre de la VIème réforme de l’État.
  1. La convention de commodat

Il s’agit d’un contrat qui organise la relation entre un propriétaire et un locataire, lorsque le propriétaire souhaite prêter gratuitement son bien – par exemple une terre – afin que le locataire s'en serve dans un but déterminé, à titre de service rendu.

  • Mode contractuel non spécifique à l'agriculture, ne peut être utilisé qu'à condition d'y inscrire la gratuité et la nature essentielle d'un service rendu (au risque, sinon, de requalification en bail à ferme par le juge en cas de conflit).
  • Peut être conclu pour une durée déterminée ou non, par exemple jusqu'à la fin du projet agricole, fin de l'usage pour lequel le bien a été emprunté.

Base légale :

  • Le commodat est inscrit dans le Code civil : article 1874 et suivants. Ceci offre l’avantage d'un cadre légal propre avec des principes clairs à suivre. Ce cadre permet de bien équilibrer les besoins de l’agriculteur et les souhaits du propriétaire.
  1. L’Emphytéose

Il s’agit d’un contrat qui confère à son titulaire, l'emphytéote, un droit réel temporaire allant de 27 à 99 ans : durant le bail et dans les limites de ses prescriptions, celui-ci a la pleine jouissance du bien et peut exercer tous les droits attachés à la propriété du bien, mais sans en être propriétaire d'un point de vue patrimonial. Ce contrat offre une très grande garantie à l’occupant, il est d’ailleurs souvent appelé « quasi propriété ».

  • Établi par acte notarié et à long terme, pour une période obligatoirement de 27 à 99 ans et moyennant redevance appelée « canon ».
  • Fondé sur la mise en valeur et l'amélioration du bien, possibilité de faire tous travaux, plantations, constructions, à condition de ne pas diminuer la valeur du fonds et de respecter le cadre légal (urbanistique et autre) en vigueur.

Base légale :

Liens et ressources :

 

Dans un projet d'agriculture urbaine, quelles autorisations sont nécessaires ?

Avant de s’installer et d’effectuer des actes et travaux, il est toujours plus prudent de vérifier si un permis d’urbanisme (PU) est nécessaire. Cette autorisation, accordée par la commune ou la Région dans certains cas, permet d’effectuer des actes ou travaux tels que la construction ou la rénovation d’un bâtiment, le changement de destination des lieux, la modification sensible du relief du sol, le déboisement, le placement d’enseigne, la modification de voirie, etc.

  • Procédure à suivre
    Entourez-vous de bons conseils. La commune concernée est un interlocuteur-clé  à consulter : sur base d’un descriptif et/ou d’un schéma, un service accessible au public pourra examiner les caractéristiques du projet et du site. Ils vous aiguilleront dans les modalités et démarches. Attention, le PU doit obligatoirement être délivré préalablement à l’exécution des travaux et sa délivrance prend quelques mois.
  • Les travaux dits de « minime importance »
    Avant de plonger dans les méandres de ces procédures, examinons d’abord les travaux dits de « minime importance ». Ils peuvent être dispensés de PU ou faire l’objet d’une procédure simplifiée, pour autant qu’ils respectent la législation en vigueur. Une liste exhaustive a été adoptée.
  • Lorsqu’un permis d’urbanisme est nécessaire
    Les PU doivent se conformer aux plans et règlements d’urbanisme en vigueur. Dans certains cas, des dérogations aux règlements peuvent être accordées, à condition d’être explicitement justifiées par le demandeur et validées par l’autorité qui délivre le permis.

Liens et ressources :

 

Quelles autorisations et règles sont applicables pour lancer mon projet d'agriculture urbaine ?

Introduction

Avant de s’installer et d’effectuer des actes et travaux, il est toujours plus prudent de vérifier si un permis d’urbanisme (PU) est nécessaire et quelles sont les règles urbanistiques à respecter, même sans qu’un permis ne soit demandé. Le permis est l’autorisation, délivrée par la commune ou par la Région dans certains cas, d’effectuer des actes ou travaux nécessaires pour l’aménagement des lieux et le déroulement de l’activité agricole.

Quels actes et travaux sont soumis à un permis ?

C’est le CoBAT (article 98 § 1er) qui définit les actes et travaux soumis à permis. L’objectif est de veiller à la conformité technique, la solidité, la sécurité, l’esthétique et l’intégration à l’environnement naturel et bâti. La liste prévue par le CoBAT n’est pas spécifiquement adaptée à l’activité agricole en ville (celle-ci était alors résiduaire au moment de la rédaction de la prescription). Cependant, on peut identifier les actes et travaux suivants (sans être exhaustifs) :

  • La construction ou la rénovation d’un bâtiment (agricole, de logement, de formation…) ;
  • L’installation d’infrastructures telles que serres agricoles, abris pour animaux, locaux de stockage, citernes ;
  • Le changement de destination des lieux (en particulier lors de productions indoor qui impliquent la reconversion d’un bâtiment non dédié à l’activité productive, ou pour L’agriculture en toiture) ;
  • La modification sensible du relief du sol, y compris le creusement d’une mare par exemple,
  • Le forage d’un puits ;
  • Le déboisement, l’abattage, le déplacement et toutes interventions mettant en péril les arbres à haute tige, mais aussi plus largement toute modification de la végétation dans les zones protégées ;
  • Le placement d’enseigne ;
  • La modification de voirie, les changements en termes d’accessibilité et chemins de desserte.

Les travaux dits de « minime » importance

Ces travaux dits de « minime importance » peuvent être dispensés de PU ou faire l’objet d’une procédure simplifiée (dispense d’avis de certaines instances, dispense de l’intervention d’un architecte), pour autant qu’ils respectent la législation en vigueur. Une liste exhaustive a été adoptée par Arrêté gouvernemental et le guide des principales réglementations urbanistiques et territoriales applicable aux projets d’AU a établi une sélection d’éléments susceptibles de concerner les projets d’AU (p. 28 du guide). A savoir, cette liste et son Arrêtés sont actuellement en cours de révision par la Région.

Quels plans et règlements sont applicables ?

Les PU doivent se conformer aux plans (voir fiche info « Où et quel projet peut-on développer selon la planification bruxelloise ? » et règlements d’urbanisme (règlements régionaux – RRU et communaux, spécifiques ou zonés – RCUS, RCUZ) en vigueur. Le RRU encore en vigueur actuellement est celui adopté en 2006 et ne comprend pas de règle spécifique relative à l’AU. Il est en cours de réforme actuellement. Dans certains cas, des dérogations aux règlements peuvent être accordées, à condition d’être explicitement justifiées par le demandeur, soumise aux mesures particulières de publicité et validées par l’autorité qui délivre le permis.

En pratique, les riverains sont souvent vigilants pour les projets de rehausse et/ou d’occupation des espaces en toiture et en intérieur d’îlot – surtout quand l’intervention est située dans les quartiers à dominance résidentielle.

Procédure à suivre

Il est utile de commencer par un descriptif et un schéma d’implantation de l’activité, qui servira de base à l’analyse des conditions, contraintes et implications réglementaires.  Entourez-vous de bons conseils. La commune concernée est un interlocuteur-clé à consulter : un service accessible au public pourra examiner les caractéristiques du projet et du site. Ils vous aiguilleront dans les modalités et démarches. Au niveau régional, hub.brussels dispose d’un service pour aider les porteurs de projets dans les démarches de demande de permis d’urbanisme et de permis d’environnement. Une demande de PU doit être introduite au moyen d’un formulaire de demande de PU (annexe 1) qui peut être téléchargé ici. Attention, le PU doit obligatoirement être délivré préalablement à l’exécution des travaux et sa délivrance prend quelques mois.

Quelles infrastructures sont soumises à quelle(s) autorisation(s) ?

Important : des règles spécifiques ou plus strictes sont prévues pour le patrimoine protégé (voir fiche info « Quelles sont les obligations spécifiques en cas de site protégé ? »).

Le tableau ci-dessous a vocation à donner un aperçu des autorisations le cas échéant nécessaires pour l’installation d’infrastructures agricoles. Comme dit précédemment, les infrastructures propres à l’agriculture urbaine étant apparues récemment, leurs implications urbanistiques n’ont pas encore été traduites dans les réglementations urbanistiques. Les informations reprises ci-dessous sont dès lors une interprétation libre des réglementations existantes et doivent impérativement être vérifiées avec le service d’urbanisme de votre commune.

Plus de détails sur les dispenses (de PU, de l’avis de la commune ou de la région, de l’intervention d’un architecte) sont à retrouver à la page 30 du Guide et Etat des lieux des principales réglementations urbanistiques et territoriales applicables aux projets d’agriculture urbaine.

InfrastructurePU?Dispense PU?Permis Environnement?
Construction bâtimentOui Non
Rénovation d’un bâtimentOuiSi la rénovation se limite au  placement ou à l’enlèvement d’équipements intérieurs tels que les équipements sanitaires, électriques, de chauffage, d’isolation, de ventilation ou de télécommunication.Non
SerresOui Non
Abris pour animaux, Espaces de stockage (cabanon, container, etc.)OuiUniquement si bâtiment accessoire de max. 9m², max. 3m de haut, isolé du bâtiment principal en zone de cours et jardins.Non
CiternesOuiSi emprise au sol <9m² ou si enfouie sous le niveau du sol.Non
MaresOuiSi mare décorative de max. 20m² située en zone de cours et jardins à min. 2 m des propriétés voisines.Non
ForageOui Oui
DéboisementOui

Elagage de branches vivantes d’une circonférence inférieure à 10 cm.

 

Éradication des espèces invasives.

Abattage arbres morts.

Non
Modification de voirieOui Non

Liens et ressources

 

Quels éléments contextuels du quartier faut-il prendre en compte dans son activité d'Agriculture Urbaine ?

Introduction

Comme tout écosystème, les éléments constitutifs d’un quartier interagissent entre eux. Nous attirons donc l’attention du porteur de projet sur l’importance de prendre en considération plusieurs caractéristiques socioéconomiques et socio-environnementales du quartier où il va implanter son projet.

Mieux vaut prendre conscience des avantages et obstacles avant le démarrage du projet afin de favoriser le développement de celui-ci sur du long terme.

Les éléments socio- économiques du quartier

CatégorieImplications pour le projetInformations et sources cartographiques/documentaires
Densité de population

Face à une densité forte de population, les besoins en espaces verts, espaces récréatifs et en moyens de mobilité sont plus importants.

 

à Votre projet sera-t-il concurrent à ces besoins ou apportera-t-il une part de réponse à ces besoins ?

Nombre d’habitants au km² par quartier, carte du monitoring des quartiers

Revenu des ménages

 

 

A ce jour, le choix d’une alimentation de qualité et durable reste majoritairement liée au pouvoir d’achat du consommateur.

 

à Votre clientèle sera-t-elle locale ?

Revenus imposables moyens par habitant en € par quartier  par quartier, carte du monitoring des quartiers

Dynamiques et initiatives citoyennes et professionnelles

 

 

Faire partie de réseaux est une grande force pour un projet d’ AU.

 

à  Qui sont les acteurs locaux de l’alimentation durable avec qui vous pourriez envisager un partenariat, une collaboration, une entre-aide?

 

à Qui sont vos ambassadeurs ?

(les acteurs associatifs, entrepreneurials ou citoyens implantés ou actifs dans le quartier qui pourraient parler de votre projet)

à Y-a-t-il des initiatives locale en lien avec l’alimentation durable ?

Nombre d’initiatives à proximité,  cartes de producteurs de BE ou subsidiées par BEmaîtres maraicherspotagersquartiers durablescomposts collectifs et maîtres composteursGASAP, carte du Réseau des Consommateurs Responsables,
Mixité urbaine et fonctionnelle

L’occupation du sol urbain est déterminée par des plans règlementaires afin que les différentes fonctions d’une ville cohabitent.

 

à Au moyen des cartes, quelles sont les différentes fonctions des îlots voisins de votre projets  (habitations, bureaux, commerces, équipements publics, les sites naturels et à valeur biologique)?

 

à Quelles adaptations et accords faudrait-il envisager pour que l’intégration de votre projet et la cohabitation avec ces fonctions voisines soient pérennes ?

Fonctions légales du site, de l’îlot, carte des affectations du Plan régional d’affectation du sol (PRAS) – carte bruGIS (sélectionner la couche Perspective.brussels, PRAS)
Noyaux commerçants

La distribution de votre production concerne une part non négligeable de votre temps et de votre budget.

 

à Envisagez-vous de distribuer votre production localement ?

 

à Où se trouve les lieux de concentration de commerces, restaurants, cantines, ou traiteurs potentiellement intéressés-ants pour l’écoulement de votre marchandise ?

 

à Pourriez-vous envisager un partenariat avec certains ?

Présence de liseré de noyau commercial et galeries commerçantes, carte des affectations du PRAS – carte bruGIS (sélectionner la couche Perspective.brussels, PRAS).

 

Restaurants/commerçants/cantines Good food

Les éléments spatio-environnementaux du quartier

CatégorieImplications pour le projetInformations et sources cartographiques/documentaires

Inscription dans les réseaux de mobilité douce

 

( piétons, cyclistes et transport en commun)  

La mobilité douce est en forte croissance à Bruxelles. Le développement du réseau des infrastructures également (Bus, tram, train, métro, pistes cyclables, voies pédestres). L’accessibilité de votre projet pour et par ce type de mobilité est à prendre en considération tant pour votre public cible que pour la distribution de votre production.

 

à Votre projet se situe-t-il à proximité d’un réseau de mobilités douces ?

 

à Votre public cible peut-il accéder facilement à votre site de production ?

 

à Est-il prévu un développement du réseau de mobilité douce à proximité de votre projet ? Si oui, est-ce un avantage ou une contrainte pour le développement de votre projet ?

Réseaux multimodaux, carte des réseaux – Plan Good Move (p. 79, 85, 87, 93)
Qualité du paysage bâti et naturel

L’esthétique dans un cadre urbain est un paramètre important. Mieux vaut réfléchir l’intégration visuelle de vos infrastructures techniques (serres, citernes, locaux, etc…) en amont pour minimiser les potentiels levées de boucliers dans le voisinage.

 

De plus, certains patrimoines urbains sont protégés. En découlent des règles dont vous devez tenir compte.

Zones à valeur patrimoniale, carte du PRDD (p. 13, ZEMVP)

Îlots de chaleur / fraîcheur

 

 

En ville, le bâti et le recouvrement du sol, comme des toitures par des matières minérales et pétrolières, créent des îlots de chaleur lors de période de hautes températures.

 

La présence d’une couverture végétale vivante permet de régulier ce phénomène en créant des îlots de fraicheur ambiante

Zones fraîches et zones à risque, carte des îlots de fraîcheur de BE
Perméabilité > < minéralisation du sol

Les risques d’inondations en ville sont étroitement liés à la minéralisation du sol (route, packing, toiture, terrasse, trottoir, pistes de mobilité douce..). Un projet d’agriculture urbaine déminéralise ces surfaces et peut présenter un avantage pour le quartier :

 

·        une toiture végétalisée retiendra davantage l’eau des précipitations par rapport à une toiture minérale et soulagera donc les réseaux de collecte d’eaux urbaines.

·        Lorsque le projet est en contact avec le sol, il permet à celui-ci d’absorber davantage d’eau de précipitation par rapport à une surface minéralisée où l’eau ruisselle en surface

Part (pourcentage) des surfaces imperméables par quartier, carte du monitoring des quartiers
Gestion de l’eau et risques d’inondation

L’inondation de votre parcelle peut se faire de trois manières :

 

1.      Par des eaux superficielles : le ruissellement des eaux de pluie sur les surfaces minéralisées impérméables qui convergent ou débordent sur la parcelle

2.      Par des eaux souterraines : votre parcelle se trouve au-dessus d’une nappe d’eau souterraine dont le niveau pourrait remonter à la surface après une accumulation de précipitations.

3.      Par la structure de votre sol qui ne permet pas un bon drainage à cause d’un tassement de sol ou de la présence de types argiles qui forment une couche imperméable à une certaine profondeur

Zones soumises à risque d’inondations, carte des inondations de BE

 

Compréhension de eaux souterraine de Bruxelles de BE

Inscription dans le réseau écologique

La santé de vos cultures est étroitement liée à la biodiversité que vous créerez sur votre site d’exploitation.

 

à Comment pouvez-vous renforcer la biodiversité sur votre parcelle ?

 

à Quels sont les maillages écologiques déjà en place ou récencés par Bruxelles Environnement à proximité de votre parcelle ?

 

à Votre projet est-il situé en zone d’intérêt écologique ?

Zones devant contribuer à la protection et la conservation de la biodiversité, carte du réseau écologique bruxellois  de BE (+ continuité verte du PRDD

 

Que faire en Zone Natura 2000 ?

Besoins en espaces verts ou récréatifs

Plus la densité de population est forte à proximité de votre implantation, plus le besoin en espaces verts récréatifs sera présent.

 

àVotre projet offrira-t-il une dimension «  récréative » pour votre quartier ou bien sera-t-il privatisé ? 

Zones de carences en espaces verts accessibles au public y compris le taux de verdurisation, carte de BE

 

Quelle est la sécurité sur un projet agricole en milieu urbain ?

  • Descriptif du contexte (enjeux de sécurité dans un milieu urbain pour les projets agricoles).

            Tout projet d’agriculture en milieu urbain risque d’avoir des ennuis en ce qui concerne la sécurité. On parle de vols ou des tentatives de vols de matériel ou des légumes, ou encore d’actes de vandalisme. La présence d’outils agricoles, d’outils de chantiers ou de machines agricoles (pour les projets professionnels) peut attirer l’attention et faire l’objet de vol ou tentative de vol.

            Avec l’augmentation de projets agricoles, on constate (malheureusement) que de nombreux projets agricoles sont victimes de vols, tentative de vol ou d’acte de vandalismes. Ces actes vise le vol du matériel agricole et plus particulièrement sur les outils de jardinage et de chantier. Mais cela peut toucher aussi la production de légumes. Les actes de vandalismes peuvent concerner des actes intentionnels de dégradation d’infrastructures telles que les serres, toilettes sèches, cabanes pour le stockage d’outils.

            Le besoin de sécurisation de tous projets, surtout professionnels, devient nécessaire à la pérennité du projet en lui-même et pour sa durabilité sur le plan purement économique.

  • Analyse des risques

            Tout projet agricole peut (devrait) faire l’objet d’une évaluation des risques par rapport aux caractéristiques d’emplacement et d’aménagement, mais aussi par rapport au contexte urbanistique et social de son propre site.

            Accès au site et emplacement : évaluer l’emplacement géographique, la présence de barrière physique (exemple : des clôtures) ou naturelles (exemple : haies), la clôture des accès, les barrières ou portiques cadenassés, et l’accès depuis les rues avoisinantes.

            Visibilité : évaluer la visibilité du site et des infrastructures depuis la voirie publique en tant que dissuasion indirecte (contrôle social par le voisinage), de possibles vols ou actes de vandalisme.

            Contrôle social : évaluer la présence (occasionnelle ou régulière) de promeneurs ou de voisins qui pourraient jouer un rôle de dissuasion d’actes de vol ou de dégradation, ou qui pourrait jouer même un rôle actif de surveillance dans la création d’un cadre de sécurité.

            Timing : il faut être conscient que certaines périodes sont plus touchées que d’autres. En ce qui concerne le vol de légumes et de la production en général ces sont les mois de mars – avril pour le contenu d’une pépinière, les mois d’août et septembre pour les légumes d’été (tels que les tomates, poivrons, aubergines) et d’octobre pour les courges. En ce qui concerne les infrastructures et le matériel agricole, les périodes concernées sont les mois froids et sombres, quand la présence sur le champ est moindre tout comme la luminosité naturelle (décembre-janvier-février).

            Évaluation de la valeur du matériel. Estimer la valeur du matériel stocké. Le matériel de chantier (disséqueuse, perceuse, etc.)  reste le plus recherché par les cambrioleurs, de même que le matériel de jardinage agricole mécanisés (débroussailleuses, tondeuses). Ce genre de matériel pourrait intéresser des voleurs professionnels. Les petits outils agricole à la main seraient ciblés pour des (fausses) reventes de deuxième main.

  • Conseils pour l’aménagement des infrastructures

            La première étape est dans la disposition de vos infrastructures. Idéalement elles ont été disposées afin de  garantir une bonne visibilité depuis les potentiels promeneurs des rues avoisinantes. En particulier les entrées des containers (pour le stockage du matériel) est bien visible et / ou dotée de lumières (qui s’allument à l’aide d’un capteur de mouvement) pendant la nuit. La visibilité de vos infrastructures et des lieux de stockage du matériel agricole est un excellent moyen de dissuasion contre le vol.

            En ce qui concerne le choix des lieux de stockage on conseille les containers (maritime, démontables, les constructions en dur, etc…), pour garantir une bonne sécurisation des outils. A éviter : les cabanes en bois (plus difficile à sécuriser et plus difficilement valorisable si on décide de faire appel à un assureur pour le matériel agricole).

  • Conseils pour la sécurisation mécanique

            Le site. Tout en restant conscient que sécuriser un site agricole n’est pas souvent une solution praticable ou envisageable, l’installation d’une clôture ou d’une haie peut représenter un moyen de dissuasion de possibles intrusions. Sécuriser les accès restent bien sûr un moyen d’éviter des possibles intrusions.

            Infrastructures. Privilégier des containers pour le stockage du matériel et si possible des containers maritimes. Munir les lieux de stockage de dispositif de sécurité mécanique (exemple : cadenas) suffisamment solides. Dans la mesure du possible et dans l’idéal, la zone dédiée à l’hébergement des infrastructures devrait être clôturé. L’objectif est d’empêcher, le plus possible, l’accès à des véhicules intrus avec ou sans remorques, afin de rendre le déplacement du matériel agricole ou de légumes volés, le plus long et le plus contraignant possible.

            Timing. En ce qui concerne le vol du matériel agricole prévoir, dans la mesure du possible, de déplacer le matériel agricole dans un lieu surveillé et/ou plus sécurisé pendant les mois d’hiver, quand la présence au champ est moins importante.

  • Conseils pour la sécurisation électronique

            Des dispositifs de prévention électronique tels que des alarmes, ou des alarmes via des systèmes d’abonnement avec des entreprises du secteur spécialisé dans la sécurité, peuvent s’avérer assez efficace, mais aussi économiquement onéreuse.

            Des systèmes de sécurité combinés à des applications via des smartphone avec des cameras ou des capteurs de mouvements qui peuvent vous prévenir « en direct » en cas d’intrusion pourraient ainsi se révéler efficace.

            L’efficacité de cameras (ou fausses cameras) de surveillance peut aussi représenter une solution selon les cas et les contextes.

  • Prévention et contrôle social

            Dans un contexte urbain la meilleure des stratégies pour sécuriser votre exploitation reste le « contrôle social ». Si les projets agricoles en milieu urbain semblent être à haut risque, la présence d’habitations dans les parages, ou de voisins, peut contribuer à créer une zone d’autosurveillance. Cela n’est cependant possible que quand les champs sont près des habitations. Si cela n’est pas le cas, l’installation de petits infrastructures au bénéfice de voisins, tels que une compost de quartier ou dédier une petite partie de son propre champ à héberger des petits parcelles pour des citoyen.ne.s, pourrait créer une « fenêtre » de surveillance quand le/la maraîcher.e n’est pas sur place (par exemple pendant les w-end).

  • Police d’assurance

            Si votre exploitation est située dans un zone à risque (très peu fréquentée, avec peu ou absence de contrôle sociale) et / ou a déjà fait l’objet de plusieurs tentatives de vol, il est alors judicieux d’étudier la possibilité de souscrire une police d’assurance et de faire assurer une partie ou la totalité du matériel agricole. Sur le marché, plusieurs compagnies d’assurance sont en mesure d’offrir ce service. Selon les prix présents aujourd’hui sur le marché, on peut estimer la prime annuelle à hauteur de 1 ou 2% de la valeur (à l’achat) des biens assurés. Attention : ceci ne vous exemptera pas de prendre des mesures de sécurisation de vos infrastructures et de votre matériel (souvent exigé par les organismes assureurs après plusieurs cambriolages ou tentatives de cambriolages).

  • Soutien économique. Prime sécurité de la région bruxelloise.

            Les coûts d’un systèmes de sécurité peuvent avoir un impact non négligeable sur les frais. Pour cela existe une prime sécurité adressée aux entreprises bruxelloises. Les conditions d’octroi, les plafonds, et les dépenses éligibles sont expliquées sur le site de Bruxelles Économie et Emploi (https://economie-emploi.brussels/prime-securisation )

  • Adresse utiles : service(s) prévention vols (diagnostic)

Les institutions bruxelloises mettent à disposition des expertises à titre gratuit pour une analyse et la rédaction d’un diagnostic pour la prévention des vols et des actes de vandalisme. On conseille de faire appel à ces services lorsque vous êtes en phase de conception ou d’aménagement, et avant même l’implantation de vos infrastructures, afin d’optimaliser la sécurisation de celles-ci. Ces démarches devant permettre de prévenir ou de réduire les vols, ou les tentatives d’effractions de vos installations, même si le risque zéro n’existe pas.

Ci-dessous la liste des services de prévention vol au niveau communal et régional (https://be.brussels/vivre-a-bruxelles/sante-securite/technoprevention/liste-des-conseillers-prevention-vol-de-votre-commune )

Communes

Anderlecht

Pascal Mélant

Rue du Chalepain, 2 à 1070 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 521 40 77
GSM : +32 (0)494 577 991
e-mail : technoprevention@anderlecht.brussels
Site web : www.anderlecht.be

Auderghem

Pas de CPV

Berchem-Sainte-Agathe

Sophie Bastiaens

Rue Docteur Charles Leemans, 8 à 1082 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 465 99 15
GSM : +32 (0)478 45 57 67
Fax : +32 (0)2 466 18 69
e-mail : sbastiaens@1082berchem.irisnet.be
Site web : www.1082berchem.brussels

Etterbeek

Nathalie D’Ambrosio

Rue Général Tombeur, 51 à 1040 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 737 02 01
GSM : +32 (0)497 59 98 33
Fax : +32 (0)2 737 02 08
e-mail : n.dambrosio@etterbeek-prevention.be
Site web : www.etterbeek.irisnet.be

Evere

Pas de CPV

Forest

Ahmed Yahyaoui

Rue de Mérode, 331-333 à 1190 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 536 86 26
e-mail : ayahyaoui@forest.brussels
Site web : www.forest.irisnet.be/fr/services communaux/securite/prevention-vol

Ganshoren

Sandra Sybers

Rue François Beeckmans, 48 à 1083 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 424 02 22
e-mail : ssybers@ganshoren.irisnet.be
Site web : www.ganshoren.be

Ixelles

Guillaume Counson

Rue Gray, 221 à 1050 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 643 65 56
GSM : +32 (0)498 58 82 11
Fax : +32 (0)2 643 65 78
e-mail : technoprevention@ixelles.be
Site web : www.ixelles.irisnet.be

Jette

Salvatore Sillitto

Rue Vandenschrieck, 77 à 1090 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 423 11 56
e-mail : ssillitto@jette.irisnet.be
Site web : www.jette.irisnet.be

Koekelberg

Place Henri Van Huffel, 6 à 1081 Bruxelles
Fax : +32 (0)2 414 10 71
Site web : www.koekelberg.be

Molenbeek-Saint-Jean

Achraf Et-Takny

Bâtiment AJJA
Rue du Comte de Flandre, 15 à 1080 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 422 06 04
e-mail : aeltakny@molenbeek.irisnet.be
Site web : www.molenbeek.be

Saint-Gilles

André Selschotter

Rue Vanderschrick, 71 à 1060 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 542 62 40
Fax : +32 (0)2 542 62 48
e-mail : prevention.1060@stgilles.irisnet.be
Site web : www.stgilles.irisnet.be

Saint-Josse-ten-Noode

Pas de CPV

Schaerbeek

Benjamin Goltzberg

Place Colignon, 1 à 1030 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 244 73 02
GSM : +32 (0)497 89 51 65
e-mail : bgoltzberg@schaerbeek.irisnet.be
Site web : www.schaerbeek.be

Uccle

Rue Victor Gambier, 21 à 1180 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 348 67 90
Site web : www.uccle.be/fr/services-communaux

Ville de Bruxelles

Sara Visée

Rue de la Caserne, 37 à 1000 Bruxelles
Tél./Fax : +32 (0)2 279 65 13
e-mail : sara.visee@brucity.be
Site web : www.bravvo.be

Watermael-Boitsfort

Pas de CPV

Woluwe-Saint-Lambert

Bertrand Dewez
Lionel Demunter

Avenue Paul Hymans, 2 à 1200 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 761 29 77
e-mail : prev@woluwe1200.be
Site web : www.woluwe1200.be

Woluwe-Saint-Pierre

Manuela Ergen

Rue François Gay, 74 à 1150 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 773 07 25
GSM : +32 (0)474 74 22 60
e-mail : mergen@woluwe1150.irisnet.be
Sites web : www.asbl-paj.com – www.woluwe1150.irisnet.be

Zones de police

ZP 5339 Bruxelles CAPITALE Ixelles

Bruxelles/Ixelles

  • Bruxelles
    Madame Meyers
    Rue de l’Hectolitre, 15 à 1000 Bruxelles
    Tél. : +32 (0)2 279 85 18
    Fax : +32 (0)2 279 74 09
  • Laeken
    Monsieur Mauzen
    Avenue Emile Bockstael, 246 à 1020 Bruxelles
    Tél. : +32 (0)2 279 88 47
    Fax : +32 (0)2 279 82 09
  • Ixelles
    Madame N’Berri
    Rue du Collège, 1 à 1050 Bruxelles
    Tél. : +32 (0)2 279 84 84
    Fax : +32 (0)2 279 84 20

e-mail : prev@polbru.be
Site web : www.polbru.be

ZP 5340 Bruxelles-Ouest

Berchem-Sainte-Agathe/Ganshoren/Jette/Koekelberg/Molenbeek-Saint-Jean

Nicolas Dewaele
Ledri Rexho

Chaussée de Gand, 535 à 1080 Bruxelles
Tél. :+32 (0)2 412 64 00
Fax : +32 (0)2 412 64 29
e-mail : nicolas.dewaele@police.belgium.eu
e-mail : ledri.rexho@police.belgium.eu
Site web : www.police.be/5340

ZP 5341 Midi

Anderlecht/Forest/Saint-Gilles

Freddy Demesmaeker

Rue du Patinage, 44 à 1190 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 559 89 04
e-mail : prox@polbrumidi.be
Site web : www.polbrumidi.be

ZP 5342 Uccle W-B Auderghem

Auderghem/Uccle/Watermael-Boitsfort

Luc Storms
Inspecteur de Police – Conseiller en Prévention Vol

Rue des Tritomas, 7 à 1170 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 563 98 28
GSM : +32 (0)474 89 17 95
Fax : +32 (0)2  563 99 49
e-mail : dpaprev@police5342.irisnet.be
Site web : www.police.be/5342

ZP 5343 Montgomery

Etterbeek/Woluwe-Saint-Lambert/Woluwe-Saint-Pierre

Marleen Coppens

Rue François Gay, 100 à 1150 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 788 95 35
Fax : +32 (0)2 788 95 25
e-mail : prevent.montgomery@mail.be
Site web :www.policemontgomery.irisnet.be

ZP 5344 POLBRUNO

Evere/Schaerbeek/Saint-Josse-ten-Noode

Service prévention

Rue Colonel Bourg, 124 à 1140 Bruxelles
Tél. : +32 (0)2 249 21 69
e-mail : ZPZ.Bruno.TechPrev@police.belgium.eu
Site web : www.polbruno.irisnet.be

 

Quelles sont les réglementations appliquées à l'apiculture ?

L’implantation de ruchers en ville doit être réalisée avec vigilance. En effet, l’introduction d’abeilles domestiques peut avoir un impact non négligeable sur les espèces sauvages déjà présentes : compétition pour la nourriture (pollen et nectar), transmission de maladies contagieuses et modification de la composition de la flore. Avant d’installer une ruche, il faudra donc évaluer la quantité de nourriture à proximité, la présence d’espèces domestiques et celle des pollinisateurs sauvages, indispensables à la reproduction de nombreuses espèces.

Il est donc indispensable de se former auprès de professionnels avant de se lancer dans l’apiculture. Plusieurs formations existent en Région de Bruxelles-Capitale, notamment auprès du SRABE (Société royale d’Apiculture de Bruxelles et ses environs), du CARI et d’Apis Bruoc Sella (voir la liste des références).

En Région de Bruxelles-Capitale, l’installation de ruchers est régie par plusieurs règles.

Implantation et construction : les ruches doivent être établies à une distance d’au moins 20 mètres des habitations ou de la voie publique. Cette distance peut être réduite à 10 mètres s’il y a entre les ruches et l’habitation ou la voie publique, un obstacle plein de deux mètres de hauteur (Code rural, art. 88, 7°).
Par ailleurs, certaines zones sont soumises à des réglementations spécifiques. C’est notamment le cas des potagers mis à disposition par la Région où les ruches ne sont pas autorisées. De même, dans les espaces verts régionaux, une révision des conditions d’autorisation est en cours pour limiter l’introduction de ruches aux projets à vocation de pédagogie et de sensibilisation.

Permis d’environnement : au-delà de 3 ruches, un permis d’environnement de classe 2 est nécessaire. Un permis d’urbanisme peut être également nécessaire en cas de construction d’un abri. Dans les deux cas, la prise d’informations et les démarches doivent être effectuées auprès de l’administration de la commune où prend place l’activité.
Les informations relatives aux permis d’environnement sont reprises en détail dans la fiche info « Pour quelles installations un permis d’environnement est-il nécessaire ? »

Enregistrement et contribution : tout apiculteur doit s’enregistrer auprès de l’AFSCA via un formulaire à remettre à l’Unité locale de Contrôle (ULC) dont dépend l’apiculteur. Ce formulaire est disponible via le lien suivant : http://www.afsca.be/agrements/modeleduformulairededemande.asp
Une contribution est également demandée par l’AFSCA pour tout rucher comptant plus de 24 colonies[1] productives.

Santé animale : en apiculture, un suivi vétérinaire et la déclaration de certaines maladies et certains organismes nuisibles sont obligatoires. Si l’AFSCA ordonne la destruction de colonies pour raison de maladies, une indemnité peut être perçue par l’apiculteur.

Production de miel : l’étiquetage, l’autocontrôle et la traçabilité du miel sont réglementés.

Registre : toutes les informations concernant les traitements vétérinaires, la nature et l’origine du miel, les contrôles… doivent être repris dans des registres qui seront conservés pendant 5 ans.
Le site de l’AFSCA donne plus d’informations sur l’enregistrement et la contribution ; la production de miel, la santé animale et les registres : http://www.afsca.be/apiculture/

Assurance : Une assurance responsabilité civile adaptée à la pratique de l’apiculture est nécessaire. Elle est généralement comprise dans l’adhésion aux associations sectorielles (SRABE, CARI, etc.).

Liens et ressources :

[1] Colonie : tout groupe d’abeilles muni d’une reine, d’environ 15.000 individus ou 1,5 kg.

 

Quel permis et quelle réglementation pour l'agriculture intérieure ?

Les bâtiments agricoles étant rares à Bruxelles, un projet indoor impliquera nécessairement une reconversion ou une nouvelle construction. Que ce soit pour la culture hydroponique, de champignons, chicons ou toute production, se pose la question des permis nécessaires, des plans d’affectation et règlements applicables.

La matière est très complexe, n’hésitez pas à poursuivre vos investigations en consultant les professionnels spécialisés. Vous pouvez aussi consulter le service de l’Urbanisme de votre commune, celui-ci organise des permanences régulières à l’attention de ses citoyens. Voici une base de réflexion, en 3 étapes :

  • Quel bâtiment, quelle affectation ?
    Les activités productives sont admises de façon plus ou moins restreinte dans les bâtiments, selon les zones du PRAS (voir fiche info « Où et quel projet peut-on développer selon la planification bruxelloise ? »). Des seuils sont établis : en zone à prédominance résidentielle 250m² d’activités productives sont admis, tandis que si l’on est en zone d’industrie urbaine, l’activité productive est l’activité première de la zone. Certaines zones disposent également d’un Plan particulier d’Affectation du Sol (PPAS), qui peut compléter en précisant les utilisations futures admises.Autres questions importantes : bien vérifier la stabilité du bien, sa qualité patrimoniale, les mesures de protection. D’autre part, la suppression de logement est interdite ou fortement contrainte, selon le PRAS (prescription 0.12).
  • Comment introduire une demande de permis d’urbanisme ?
    S’agissant d’un changement de destination ou d’une construction neuve, un permis d’urbanisme sera toujours nécessaire. Un projet impliquant des modifications structurelles demandera l’intervention d’un architecte. De manière générale, celui-ci sera toujours de bon conseil, il pourra anticiper les questions techniques et aider pour les démarches administratives.À savoir, il s’agira également de vérifier si un permis d’environnement est demandé (voir fiche info « Pour quelles installations un permis d’environnement est-il nécessaire ? »).
  • Quelles sont les règles d’application ?
    Le Règlement régional d’Urbanisme (RRU) est aussi d’application dans tout projet de modification d’un bâtiment, dont ceux d’AU. Il s’applique tant pour la construction neuve que pour une transformation. Le titre 1 du RRU est principalement concerné. Il n’a cependant pas été rédigé en tenant compte de ces fonctions ré-émergentes en ville. Certaines communes disposent d’un Règlement communal d’Urbanisme (RCU) ou de Règlements zonés (RCUZ).

Liens et ressources :

 

Comment assurer l'accessibilité et la sécurité sur un projet d'Agriculture Urbaine en toiture ?

Introduction

Voici les points d’attention à prendre en considération lors de votre visite de repérage et de la construction de votre avant-projet.

Un projet en toiture est moins résilient qu’un projet pleine terre : la conduite d’une production hors sol est davantage tributaire de l’intervention humaine car nous sommes en situation artificielle.

Lien : Vademecum de la culture surélevée 

La Portance de la toiture

La toiture pourrait-elle supporter la charge supplémentaire que représente le projet potager ?

C’est un Ingénieur en construction (en techniques spéciales) qui calculera la «  capacité de portance » de la structure du bâtiment et celle de l’isolant.

Préalablement, vous devrez rassembler les documents pour effectuer ces calculs :

  • Les plans du bâtiment reprenant les caractéristiques de la structure du bâtiment et de l’isolant;
  • Le DIU (Dossier d’Interventions Ultérieures) si c’est un nouveau bâtiment

Où trouver ces documents ?

  • Maître d’ouvrage, propriétaire ou locataire actuel du bâtiment
  • Service d’urbanisme de la commune (archives)
  • Architecte qui a réalisé les travaux

En règle générale, les structures portantes (poutres, colonnes et voiles) supportent davantage de charge. C’est pourquoi, certains jardins potagers placent leurs bacs sur le périmètre extérieur du toit

Consultez également  la FAQ : ‘Quel est le poids de jardins potagers ?’

Quelle typologie de potager envisagez-vous ?

Selon l’épaisseur de substrat, trois typologies de toiture se distinguent :

Typologie toitureEpaisseur de substrat
extensive10-12 cm
semi-intensive15-30 cm
intensiveà partir de 30 cm

 

Figure 1. Source : https://www.guidebatimentdurable.brussels/fr/3-composition.html?IDC=7441

Ce choix dépend :

  • Des retours de l’Ingénieur en construction
  • Des obligations/ recommandations des pompiers
  • Des objectifs du projet potager (une culture en bac se prête bien pour un projet social, une toiture intensive pour un projet de production professionnelle, etc…)
  • De la configuration du site

=> Fiche info « Où et comment peut-on produire des plantes alimentaires dans un projet immobilier ? »

Le choix de la hauteur du substrat dépend du type de végétaux qui seront plantés. Par exemple,

  • 10 -15 cm : herbes aromatiques
  • 15-20 cm : légumes feuilles et autres petits légumes tels qu’oignons, ail, radis, …
  • 20-30 cm : légumes racines, cucurbitacées et petits fruitiers
  • 50-60 cm : arbustes fruitiers de petite taille

Accessibilité au toit

  • Comment accéder à la toiture ?
  • Qui doit avoir accès à la toiture ?
  • Quels matériels doit y être amené et à quelle fréquence ?

Les pompiers

Ce sont eux qui vous renseigneront sur les exigences de sécurité pour l’accès à la toiture. (SIAMU à Bruxelles)

Visite in situ

Lors de votre visite avant-projet, vous pouvez déjà relever plusieurs points.

  1. Pour accéder au toit, faut-il :
  • Emprunter un escalier extérieur du bâtiment ?
  • Passer par l’intérieur du bâtiment ?
  • Traverser des locaux utilisés par d’autres activités indépendantes du potager ?
  • Envisager des aménagements pour assurer la sécurité de ces autres locaux indépendants ?
  1. Comment acheminer le matériel manuel et mécanique, les intrants pour la culture, le substrat, etc ….
  2. Quel circuit suivront les récoltes du potager entre le toit et le client ?
  3. Comment évacuer les déchets liés à l’activité et qui ne sont pas valorisable sur place (résidus de cultures malades, emballages d’intrants non compostables, etc.) ?
  4. Faut-il envisager un monte-charge, de quelles dimensions et où ?

Sécurité et législation

Dans la création de projets sur toiture, il est indispensable de passer au préalable par une analyse urbanistique et réglementaire. Veillez à vous informer de la conformité de votre toiture aux règlementations de sécurité, normes incendies et règlements urbanistiques.

Vous retrouverez les démarches à suivre dans les

A.    Prévention Incendie

Est- ce que votre projet potager rajoute un risque d’incendie pour le bâtiment ?

Chaque année, le SIAMU contrôle la sécurité contre l’incendie et vérifie le respect de la réglementation en la matière (prévention contre les incendies).

Tél. : +32 (0)2 208 81 11

e-mail : info@firebru.brussels

Site web : https://pompiers.brussels/fr ou https://pompiers.brussels/nl

Plusieurs points seront abordés :

  • L’évacuation des personnes ;
  • La découpe de la zone de culture en compartiment pour limiter la propagation du feu ;
  • La réaction au feu des matériaux de l’enveloppe du bâtiment (certifications Brooth exigées) ;
  • L’accessibilité des pompiers ;
  • Les moyens d’extinction à disposition ou à installer (extincteur mobile, dévidoir incendie, etc.) ;
  • Les méthodes ou engins liés à l’activité du potager à risque (stockage de matières sèches, l’entreposage de combustibles, etc…).

B.    Prévention sécurité : garde-corps

Autant la zone d’accès officielle que la toiture doivent être aménagés.

Pour autoriser la circulation sur une toiture, il faut un garde-corps d’une hauteur de minimum 1067mm, sur tout le périmètre de la toiture.

Le règlement de zonage donne les obligations au niveau de :

  • La marge de recul d’un garde- corps par rapport au bord de toiture ;
  • L’utilisation des espaces ;
  • La hauteur maximale du bâtiment.

Certains projets utilisent un cordon continu de bacs potager pour former ce cadre-corps

Gestion de l’EAU

En amont du projet, l’approvisionnement en eau et l’écoulement de celle-ci sont incontournables.

La charge d’eau nécessaire aux cultures sera également incluse dans les calculs de « capacité portante ».

A) Approvisionnement

Quelle sera la source d’approvisionnement en eau pour l’irrigation des cultures ? :

  • Eau de distribution (accès à une canalisation d’eau) ;
  • Système de récupération des eaux de pluie (privilégier le gravitaire).

Pour la récupération d’eau de pluie

  • Par gravitation au départ de toitures mitoyennes et gouttières ;
  • Des systèmes de voiles.

B) Stockage de l’eau

Contenants :

  • Citernes disposées sur le toit, type IBC, ou plus bas (besoin de pompes) ;
  • En plastique ou béton ;
  • Y-a-t-il des citernes d’eau de pluies déjà présentes dans le bâtiment ?

La qualité de l’eau stockée sera influencée par l’exposition au soleil de la cuve et l’enveloppe intérieure au contact de l’eau.

C) Distribution de l’eau

Voir FAQ ‘Comment irriguer mon projet d’AU

D) Qualité de l’eau d’irrigation

Y-a-t-il un risque de pollution des cultures par l’eau d’irrigation ?

       I.          Eau de distribution de la Ville

A Bruxelles, l’eau de distribution ne pose pas de problème grâce aux contrôles sanitaires

     II.          L’eau de pluie

L’eau de pluie n’est pas potable pour la consommation humaine

Par contre elle peut être utilisée pour l’arrosage de culture alimentaire sauf si cette eau entre en contact avec des revêtements de toiture ou gouttière en zinc, amiante ou bitume

Vérifier les conditions de stockage de l’eau pour éviter les contaminations bactériennes :

  • Mieux vaut enterrer la citerne ;
  • Préférer une citerne béton plutôt qu’en plastique (colonisation bactérienne).

E) Besoin en eau des plantes

Un bon plan de plantation permet de limiter les apports en eau nécessaires.

Plusieurs techniques de paillage et de travail du sol permettent de réduire les déperditions d’eau par le sol.

Plus d’informations sont disponibles dans la fiche « Irrigation – techniques d’économies d’eau »

F) Evacuation de l’eau excédentaire

Une membrane drainante (matelas drainant) doit être prévu afin d’évacuer l’eau en cas de forte pluie.

Il faut maintenir l’accès au trou d’évacuation d’eau pour éviter que les conduites de descente d’eau ne se remplissent (ex : crépine).

Exposition au soleil

L’exposition est un paramètre déterminant pour la croissance des végétaux. Elle conditionne également l’apport en eau nécessaire à la bonne croissance des plantes. Une toiture ombragée aura tendance à rester humide et sera favorable au développement de mousse. Au contraire, une toiture bien exposée au soleil devra en fonction des végétaux choisis être arrosée régulièrement.

Un conseil : pour choisir l’emplacement idéal où installer vos cultures, une observation des zones d’ombre et de soleil à plusieurs moments de la journée est primordiale, ainsi que la connaissance du temps d’ensoleillement.

Type de substrat

Le substrat est le support racinaire des plantes.

Il en existe plusieurs types : terre végétale, terreau, terre reconstituée, billes d’argile, etc.

Le contenant de votre substrat peut varier en fonction des objectifs de production, de la portance de la structure d’accueil : en bacs, en pots, dans des sacs géotextiles, sur des couches de substrat en continu, dans des objets de récupération (bouteilles, gouttières…).

Un des grands défis de la culture sur toit est de parvenir à recréer un sol vivant.

Les couches structurelles du bâtiment

Pour assurer l’étanchéité du bâtiment et éviter que le développement racinaire des végétaux n’altère la structure du bâtiment, plusieurs couches doivent être placées entre le substrat de culture et le recouvrement initial de la toiture.

Les document technique unifié ( DTU) pour toiture verte existe et sont disponibles auprès du CSTC.

Pour une toiture  extensive

Pour une toiture Intensive ou semi-intensive

Prise au vent

Le vent est un paramètre souvent négligé dans le développement d’un potager en toiture. Pourtant, l’ancrage des végétaux est indispensable pour assurer la sécurité des personnes sur le site

L’exposition au vent influence

  • Le besoin en eau des végétaux ;
  • Leur enracinement ;
  • Leur croissance.

Des protections artificielles doivent être prévues pour permettre au végétal de bénéficier d’une circulation d’air la plus homogène possible.

Les Serres

Nous vous transférons vers le guide du bâtiment durable : Les serres sur un toit

 

Quelles autorisations et règles sont applicables pour lancer mon projet en agriculture urbaine ?

De nombreux projets agricoles naissent en région bruxelloise. Ceux-ci s’implantent en fonction de la disponibilité des terrains, voire des toitures, sans tenir compte de l’affectation des sols. Ces aménagements nécessitent des infrastructures impactant le paysage. Elles doivent donc faire l’objet d’une approbation au niveau communal et/ou régional avant leur mise en œuvre. 

Partant de ce constat, quels sont les points d’attention réglementaires à prendre en compte pour votre projet d’agriculture urbaine ? 

1. L’affectation du sol 

En Belgique, le sol est affecté à une fonction. Ce statut est accompagné d’un texte de loi qui définit ce qu’un occupant est en droit d’y faire. Si une autre fonction que celle inscrite au plan est souhaitée, celle-ci peut déroger à l’affectation en accord avec les instances communales et/ou régionales. 

A Bruxelles, principalement, c’est le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) qui fait loi. 

Dans ce PRAS, les terrains destinés à l’agriculture sont repris en vert clair dans le document

Voici ce que dit la loi sur les zones agricole : 

« Ces zones sont destinées à l’agriculture, au sens général du terme en ce compris l’horticulture, la sylviculture et le pâturage. Ces zones peuvent comporter les constructions indispensables à l’exploitation et au logement des exploitants. 

En cas d’inexploitation, les actes et travaux admissibles en zone verte sont autorisés après que ceux-ci auront été soumis aux mesures particulières de publicité. 
Lorsque des raisons sociales, écologiques ou économiques le justifient et moyennant un plan particulier d’affectation du sol, ces zones peuvent, en cas d’inexploitation, bénéficier des prescriptions applicables dans les autres zones d’espaces verts, à l’exclusion des zones de cimetières et des zones de sports ou de loisirs de plein air. » 

Toutefois, ces terrains sont peu nombreux en région bruxelloise et s’installer à Bruxelles en agriculture se fera probablement sur un terrain qui a une autre affectation qu’agricole. Cela n’empêche bien sûr pas la mise en œuvre de projets agricoles, toutefois les démarches administratives seront plus conséquentes et votre projet aura besoin d’être défendu auprès des instances communales et à la région. Dans certains cas, il sera plus intéressant de modifier une partie du projet en fonction de l’affectation. 

Selon les communes, il existe également différents plans abrogeant localement le PRAS, comme le sont les Plans Particuliers d’Affectation des Sols (PPAS), les Plans Communaux de Développement (PCD) ou les Plans d’Aménagement Directeur (PAD) au niveau régional. 

La plupart de ces plans (à l’exception des PAD) ont été élaborés avant le redéploiement de l’agriculture urbaine, ce qui explique que leurs dispositions ne prennent pas du tout en compte cette fonction comme activité ayant sa place en ville. Il faudra donc présenter votre projet et le défendre du mieux possible face aux différentes instances communales et/ou régionales. 

2. Les permis d’urbanisme et d’environnement 

Avant de s’installer et d’effectuer des actes et travaux, il est toujours plus prudent de vérifier si un permis d’urbanisme (PU) est nécessaire et quelles sont les règles urbanistiques à respecter, même sans qu’un permis ne soit demandé. Pour cela, vous rendre au service urbanisme de la commune est un point de passage obligé. Le permis est l’autorisation délivrée par la commune ou par la Région (dans certains cas) permettant d’effectuer des actes ou travaux nécessaires pour l’aménagement des lieux et le déroulement de l’activité agricole. Celui-ci doit respecter les règles d’urbanisme en vigueur inscrites dans le Règlement Régional d’Urbanisme (RRU) ou les règlements communaux (RCUS, RCUZ). Le RRU encore en vigueur actuellement est celui adopté en 2006 et ne comprend pas de règle spécifique relative à l’AU. Il est en cours de réforme actuellement. Dans certains cas, des dérogations aux règlements peuvent être accordées, à condition d’être explicitement justifiées par le demandeur, soumise aux mesures particulières de publicité et validées par l’autorité qui délivre le permis. 

Quels actes et travaux sont soumis à un permis ? 

C’est le CoBAT (article 98 § 1er) qui définit les actes et travaux soumis à permis. L’objectif est de veiller à la conformité technique, la solidité, la sécurité, l’esthétique et l’intégration à l’environnement naturel et bâti. La liste prévue par le CoBAT n’est pas spécifiquement adaptée à l’activité agricole en ville (celle-ci était alors résiduaire au moment de la rédaction de la prescription). Cependant, on peut identifier les actes et travaux suivants (sans être exhaustifs) : 

  • La construction ou la rénovation d’un bâtiment (agricole, de logement, de formation…) ; 
  • L’installation d’infrastructures telles que serres agricoles, abris pour animaux, locaux de stockage, citernes ; 
  • Le changement de destination des lieux (en particulier lors de productions indoor qui impliquent la reconversion d’un bâtiment non dédié à l’activité productive ou pour l’agriculture en toiture) ; 
  • La modification sensible du relief du sol, y compris le creusement d’une mare par exemple, 
  • Le forage d’un puits ; 
  • Le déboisement, l’abattage, le déplacement et toutes interventions mettant en péril les arbres à haute tige, mais aussi plus largement toute modification de la végétation dans les zones protégées ; 
  • Le placement d’enseigne ; 
  • La modification de voirie, les changements en termes d’accessibilité et chemins de desserte. 

Des travaux dits de « minime » importance 

Des travaux dits de « minime importance » peuvent être dispensés de PU ou faire l’objet d’une procédure simplifiée (dispense d’avis de certaines instances, dispense de l’intervention d’un architecte), pour autant qu’ils respectent la législation en vigueur. Une liste exhaustive a été adoptée par arrêté gouvernemental et le guide des principales réglementations urbanistiques et territoriales applicables aux projets d’AU a établi une sélection d’éléments susceptibles de concerner les projets d’AU. A savoir, cette liste et son arrêté sont actuellement en cours de révision par la Région. 

Les travaux avec permis d’urbanisme et sans architecte 

Certains travaux nécessitant un permis d’urbanisme peuvent être réalisés sans l’intervention d’un architecte. Il s’agit principalement de l’installation de serres tunnels et d’équipements de rangement sans fondation. Ces aménagements sont peu ancrés au sol et donc aisément réversibles. Pour les démarches à effectuer vous-même pour ces aménagements, voir FAQ « Comment rendre un permis d’urbanisme pour les aménagements dont le permis d’urbanisme ne nécessite pas l’intervention d’un architecte ? ». 

Les travaux nécessitant un permis d’environnement 

La nécessité d’introduire une demande de permis d’environnement se manifeste essentiellement pour les projets d’agriculture urbaine impliquant l’élevage d’animaux, le stockage de produits phytopharmaceutiques, ou la diversification par l’intégration d’un procédé de transformation de produits végétaux ou animaux. 

Pour de plus amples informations, consultez la FAQ « Pour quelles installations un permis d’environnement est-il nécessaire ? » 

Quelles infrastructures sont soumises à quelle(s) autorisation(s) ? 

Le tableau ci-dessous a vocation à donner un aperçu des autorisations le cas échéant nécessaires pour l’installation d’infrastructures agricoles. Comme dit précédemment, les infrastructures propres à l’agriculture urbaine étant apparues récemment, leurs implications urbanistiques n’ont pas encore été traduites dans les réglementations urbanistiques. Les informations reprises ci-dessous sont dès lors une interprétation libre des réglementations existantes et doivent impérativement être vérifiées avec le service d’urbanisme de votre commune. 

Notons également des mesures propres à la préservation de sites à haute valeur écologique, patrimoniale et/ou historique. Des règles spécifiques visent leur protection et peuvent contraindre votre projet. Vous trouverez de plus amples informations sur ce sujet dans la FAQ « Comment savoir si mon projet se situe en zone protégée ? Quelles sont les obligations spécifiques en cas de site protégé ? » 

Plus de détails sur les dispenses (de PU, de l’avis de la commune ou de la région, de l’intervention d’un architecte) sont à retrouver à la page 30 du Guide et Etat des lieux des principales réglementations urbanistiques et territoriales applicables aux projets d’agriculture urbaine. 

Infrastructure PU? Dispense PU? Permis Environnement? 
Construction bâtiment Oui  Non 
Rénovation d’un bâtiment Oui Si la rénovation se limite au placement ou à l’enlèvement d’équipements intérieurs tels que les équipements sanitaires, électriques, de chauffage, d’isolation, de ventilation ou de télécommunication. Non 
Serres Oui  Non 
Abris pour animaux, Espaces de stockage (cabanon, container, etc.) Oui Uniquement si bâtiment accessoire de max. 9m², max. 3m de haut, isolé du bâtiment principal en zone de cours et jardins. Non 
Citernes Oui Si emprise au sol <9m² ou si enfouie sous le niveau du sol. Non 
Mares Oui Si mare décorative de max. 20m² située en zone de cours et jardins à min. 2 m des propriétés voisines. Non 
Forage Oui  Oui 
Déboisement Oui 

Elagage de branches vivantes d’une circonférence inférieure à 10 cm. 

Éradication des espèces invasives. 

Abattage arbres morts. 

Non 
Modification de voirie Oui  Non 

Liens et ressources 

 

Pour quelles installations un permis d'environnement est-il nécessaire ?

Les activités, équipements ou produits qui peuvent avoir un impact sur l’environnement et le voisinage sont repris sur une liste établie par l’administration régionale et sont appelés, de façon générique, « installations classées ». 

Si ces installations apparaissent dans la liste des installations classées, un permis d’environnement (ou une simple déclaration) est nécessaire, que ce soit pour exercer l’activité, pour stocker, ou encore pour utiliser les équipements et les produits concernés. 

Il existe 6 classes de permis d’environnement (3, 2, 1D, 1C, 1B et 1A), présentant un impact croissant sur l’environnement. 

La nécessité d’introduire une demande de permis d’environnement se manifeste essentiellement pour les projets d’agriculture urbaine impliquant l’élevage d’animaux, le stockage de produits phytopharmaceutiques, ou la diversification par l’intégration d’un procédé de transformation de produits végétaux ou animaux. 

Ci-dessous, vous trouverez des exemples correspondant aux usages potentiels de l’agriculture urbaine. 

  • Installation de classe 3 
  • Installation de classe 2 
  • Installation de classe 1B et 1A 

Attention, les permis d’environnement ont une durée limitée. Ils peuvent évoluer avec le temps. Ceux-ci sont généralement délivrés pour une durée de 15 ans et peuvent faire l’objet d’une prolongation. 

Le détenteur d’un permis d’environnement peut le transférer à un autre exploitant (reprise d’une activité, via une procédure de changement de titulaire). Celui-ci peut également introduire une demande pour en modifier le contenu (augmentation du volume d’activité ou diversification, nouveaux équipements ou utilisation de nouveaux produits entraînant des changements dans la gestion des risques…). 

Liens et ressources 

Pour plus d’information : 

Pour bénéficier d’un appui au montage de votre dossier pour les permis, n’hésitez pas à contacter : 

  • En tant que particulier : votre commune 
  • Pour les entreprises : hub.brussels 

—————————— 

Installations de classe 3 

Vu l’impact limité sur l’environnement, il s’agit ici d’une simple obligation déclarative. 

Cette déclaration peut – selon les cas – être soumise à paiement éventuel de frais administratifs à la commune. 

Procédure 

La réponse est délivrée dans un délai de 20 jours, et la déclaration a une durée généralement illimitée. 

En pratique, les cas de figure nécessitant une déclaration de classe 3 pour un projet d’agriculture urbaine sont les suivants : 

  • L’élevage, accueil, garde ou détention d’animaux (1 grand sujet ou 6 à 30 petits sujets), à l’exception de certains oiseaux (rubrique 115), de ruches (rubrique 133) et des poissons. 
  • Les générateurs (sauf photovoltaïques) récepteurs d’une puissance comprise entre 100 et 250 kVA. 
  • Les systèmes de réfrigération de plus de 10 kW mais inférieurs à 100 kW. 

À titre d’exemple, cette déclaration peut concerner : 

  • Des particuliers qui ont un poulailler dans leur jardin (6 à 30 poules). 
  • Un maraîcher ou une maraîchère qui n’a d’autre choix que d’installer un générateur pour faire fonctionner ses pompes d’irrigation sur une parcelle éloignée de tout point de raccordement à l’électricité. 
  • L’installation d’une petite chambre froide pour le stockage des denrées dans une microferme urbaine. 

Installations de classe 2 

Les installations de classe 2 ont un impact modéré sur l’environnement et le voisinage. 

Concrètement, le permis d’environnement de classe 2 est requis pour des activités s’exerçant typiquement à l’échelle d’une PME artisanale, dans le cadre d’une diversification ou d’une intégration en aval des filières de produits agricoles urbains. 

Remarquons qu’en ne stockant pas de quantités trop importantes de produits à risque et en limitant la puissance de ses équipements à 20 kW, ainsi que son personnel à moins de 7 personnes, l’agricultrice ou agriculteur urbain.e pourra diversifier ses activités sans introduire une demande de permis de classe 1B ou 1A. 

Procédure

Sauf exception (exploitation par une personne de droit public), le permis de classe 2 est délivré par les autorités communales. 

Le dossier est constitué d’un formulaire spécifique auquel sont joints des plans et différents descriptifs des installations. Celui-ci est soumis à enquête publique de 15 jours. 

Les frais s’élèvent à 125 euros et le délai de délivrance indicatif est de 60 jours. 

En pratique, les cas de figure nécessitant un permis d’environnement de classe 2 pour un projet d’agriculture urbaine (au sens large) pourraient être les suivants : 

  • L’élevage, accueil, garde ou détention de 2 à 30 grands animaux ou 31 à 300 petits animaux (sauf poissons), l’élevage de 30 à 300 volailles, les ruchers de plus de 3 colonies d’abeilles, ainsi que les établissements destinés à la vente d’animaux (sauf poissons). 
  • Les générateurs (sauf photovoltaïques) récepteurs d’une puissance comprise entre 250 et 1000 kVA. 
  • Les systèmes de réfrigération de plus de 100 kW, ainsi que les systèmes de ventilation équipés d’un débit de 20 000 à 100 000m³/h (e.g. grande serre). 
  • Les ateliers de transformation alimentaire équipés d’une force motrice comprise entre 2 et 20 kW et qui occupent moins de 7 personnes (préparation, formulation, conditionnement, mise en conserve de produits d’origine animale ou végétale, à l’exclusion des cuisines de restaurant) y compris boucherie, boulangerie, pâtisserie, laiterie, fromagerie, poissonnerie… 
  • Les fours électriques d’une puissance nominale de 20 à 200 kW. 
  • Les ateliers de confection à base de matières premières animales (peaux, crins, plumes…) ou végétales (vannerie, textile…). 
  • Les centres de compostage d’une capacité de 10 à 1000 tonnes par an. 
  • Le dépôt de matières premières végétales ou animales (sauf déchets) généralement compris entre 5 et 50 tonnes. 
  • Le dépôt de fumier, lisier, engrais (y compris chimiques) de 300 kg à 50 tonnes. 
  • Le dépôt de 100 à 1000 kg de produits phytopharmaceutiques (PPP) non professionnels ou tout dépôt de PPP professionnel inférieur à 100 kg. 
  • Le dépôt d’os, cadavres et sous-produits d’abattage de 250 kg à 1 tonne (25 à 500 kg pour certaines catégories de déchets animaux). 
  • Les magasins de vente au détail de plus de 1000m². 

Pour les dépôts de matière végétale, d’huiles, cires et graisses animales (5 à 50 tonnes) ainsi que les magasins de vente au détail de plus de 1000m², l’avis favorable du SIAMU est un prérequis à la demande du permis d’environnement. 

Installations de classe 1B et 1A 

Les installations de classe 1 ont un impact important (1B) ou très important (1A) sur l’environnement et le voisinage. Pour ces installations, il faut obtenir un permis d’environnement délivré par Bruxelles Environnement. 

Procédure 

La demande inclut cette fois une étude détaillée de l’impact de ces installations : un rapport d’incidences réalisé par le demandeur (1B) ou une étude d’incidences réalisée par un bureau d’étude agréé (1A). 

La demande est alors soumise à l’avis d’experts techniques et de la commission de concertation, après enquête publique. 

En pratique, les cas de figure nécessitant un permis d’environnement de classe 1B pour un projet d’agriculture urbaine (au sens large) pourraient être les suivants : 

  • Les activités listées parmi les installations de classe 2, mais pour lesquelles la limite maximale est dépassée (par exemple : force motrice supérieure à 20 kW, ou plus de 300 volailles). 
  • Les abattoirs (privés et publics) pour volaille, petits animaux, animaux de boucherie et autres grands animaux. 
  • Les jardins zoologiques, ménageries ouvertes au public (ex : ferme pédagogique). 
  • Les brasseries, malteries, distilleries et ateliers abritant des activités connexes. 
  • Les centres de biométhanisation. 
  • Les installations utilisant des organismes et micro-organismes génétiquement modifiés (OGM, MGM) ou pathogènes. 
  • Râperie de betterave, fabrication et raffinage du sucre. 
  • Ateliers de fabrication de vinaigre et produits dérivés. 
  • Pisciculture intensive et aquaculture d’espèces exotiques ou localement absentes. 
  • Usines de farines et huiles de poisson. 

Les élevages de plus de 60 000 poules ou 85 000 poulets, ou plus de 3.000 emplacements pour porcs de production de plus de 30 kg et de 900 emplacements pour truies nécessitent quant à eux un permis d’environnement de classe 1A. 

 

Comment rendre un permis d'urbanisme pour les aménagements dont le permis d'urbanisme ne nécessite pas l'intervention d'un·e architecte ?

Pour rendre un permis d’urbanisme sans architecte, une rencontre avec le service urbanisme de la commune est un prérequis. 

Une fois le projet présenté, il vous sera demandé, au minimum, de déposer au service urbanisme de la commune les documents suivants : 

  • La demande de permis d’urbanisme (annexe 1) précisant les types d’actes et travaux envisagés, signée par le demandeur, 
  • La note explicative  détaillant les principales options du projet. Dans la mesure où les actes et travaux projetés comportent des éléments susceptibles de nuire au voisinage, la note reprendra les dispositions prévues pour y remédier ; 
  • Les photos significatives  du bien et du voisinage, permettant à l’autorité d’évaluer correctement la situation ; 
  • Les plans  (plans de localisation, d’implantation, de réalisation, de détails, de synthèse) ; 
  • Les renseignements relatifs au titre de propriété  du bien ; 
  • Le cas échéant, la preuve du paiement des frais de dossier
  • Lorsque le demandeur ou la demandeuse n’est pas propriétaire du bien ou lorsqu’il.elle est copropriétaire, l’avertissement au(x) (co)propriétaire(s)

La note explicative 

La note explicative a pour ambition de communiquer largement sur les intentions du projet. Elle permet d’en visualiser son ampleur et par là, les impacts que le projet va générer sur différents aspects : sociaux, économiques, paysagers, de mobilité, environnementaux… Il est bien de quantifier ce qui peut l’être. Il n’y a pas d’information inutile pour autant qu’elle soit bien structurée. 

Les photos significatives 

Les photos aident à comprendre le contexte dans lequel le projet souhaite se mettre en place. Les photos sont larges. Elles sont accompagnées d’un plan de prise de vue. 

Le plan de masse 

Le plan de masse est la principale information graphique de cette demande urbanistique. Il est réalisé à une échelle de 1 pour 500 ou 1 pour 1000. Il permet d’en saisir le rapport à l’environnement extérieur du terrain et son organisation globale. 

De manière générale, l’environnement extérieur est renseigné sur 50 mètres autour des limites de la parcelle concernée. Les voiries sont dessinées et nommées. Ainsi que les accès depuis l’espace public.  Le nord y est renseigné ainsi que l’échelle du dessin. Les volumes des constructions environnantes sont dessinés avec, soit le nombre d’étage en cas d’habitation, soit une hauteur approximative. 

Plus particulièrement, la circulation sur la parcelle et l’éventuelle zone de stationnement sont à communiquer. L’implantation des serres, l’équipement de stockage et le plan des surfaces de culture peut être renseignés afin que le projet puisse être compris par les lecteurs. Le dessin présente aussi l’implantation les arbres existants avec une approximation de leur circonférence, ainsi que les plantations projetées. 

Plan de détails 

Les plans des infrastructures renseignent sur les ouvrages plus particulièrement. Ces documents graphiques sont réalisés à l’échelle 1 pour 50. Il s’agira du plan des serres en renseignant les dimensions vues en plan et en élévations. Ils doivent être situés afin qu’au plan de masse, le lecteur ou la lectrice puisse voir l’orientation dans lequel ces infrastructures sont installées. 

Le(s) titre(s) de propriété(s) 

L’information est à prendre sur le site du Service Public Fédéral Finances (ici).  

La preuve de paiement  

Lors d’un dépôt de demande de permis d’urbanisme, des frais administratifs sont sollicités en fonction des communes. La preuve de paiement de ces frais fait partie des documents à renseigner pour qu’une demande de permis d’urbanisme soit recevable. 

L’avertissement au(x) propriétaire(s) 

Ce document n’a pas lieu si la demandeuse ou le demandeur est aussi propriétaire du terrain. Si ce n’est le cas, il est nécessaire d’informer la ou le propriétaire qu’une demande de permis d’urbanisme est déposée sur un bien lui appartenant. 

Lorsque des documents sont produits, ils doivent être accompagnés d’une « cartouche », élément qui reprend le nom de la demandeuse ou du demandeur, l’adresse de la demande, l’objet de la demande la date et le cas échéant, une signature du demandeur ou de la demandeuse.

Les documents finalisés, ils sont à déposer au service urbanisme de la commune en nombre d’exemplaires renseigné par le service. 

Au niveau régional, hub.brussels dispose d’un service pour aider les porteurs de projets dans les démarches de demande de permis d’urbanisme et de permis d’environnement.  

Communes 

Chaque commune possède un service d’urbanisme et d’environnement. Vous trouverez leurs coordonnées sur le site internet de chaque commune. 

Liens utiles 

 

Comment savoir si mon projet se situe en zone protégée ? Quelles sont les obligations spécifiques en cas de site protégé ?

Dans la recherche d’implantation d’un projet, il est primordial de vérifier, le plus en amont, si la parcelle et/ou le bâtiment se situe en zone protégée ou sur une liste de classement. 

Si votre projet s’implante dans un bâtiment, vous devez vérifier si ce dernier n’est pas classé comme Monument ou Site, inscrit sur la liste de sauvegarde ou en voie de classement ou d’inscription. Pour cela, rendez-vous sur le site de l’inventaire du patrimoine architectural bruxellois

La protection d’un bien remarquable implique sa conservation et impose des mesures spécifiques comme la collaboration étroite avec les acteurs et actrices du patrimoine, ainsi que la délivrance d’un permis unique pour lequel le Fonctionnaire délégué est compétent. 

Il vous faudra également vérifier si votre projet ne prend pas place en zone verte de haute valeur biologique (PRAS), en zone Natura 2000, en réserve naturelle ou en zone forestière. 

Zones vertes de haute valeur biologique 

  • Le PRAS (voir FAQ « Quelles autorisations et règles sont applicables pour lancer mon projet d’agriculture urbaine ? ») a affecté en zone verte de haute valeur biologique une trentaine de sites, souvent en bordure régionale, où se justifie un niveau important de conservation et de régénération du milieu naturel. Les actes et travaux y sont fortement limités et toujours orientés vers la protection du milieu ou des espèces. 

Les zones vertes de haute valeur biologique 

Les zones Natura 2000 

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      • Plusieurs sites et réserves naturelles font partie du réseau européen Natura 2000. Trois zones sont concernées à Bruxelles. La protection y est renforcée, car la Région doit s’engager à garantir le maintien sur le long terme des habitats spécifiques et des espèces remarquables qu’on y trouve. Sans pour autant exclure toutes formes d’agriculture. 
      • Les activités agricoles désirant prendre place en zone Natura 2000 doivent être soumises à une évaluation appropriée des incidences Natura 2000. Cette étude évaluera si le projet donne lieu à des pertes de biotopes, une diminution de la qualité des habitats, etc. Le cas échéant elle formulera des mesures d’atténuation pour éliminer ou réduire l’impact du projet. 
      • Vous trouverez la liste des bureaux d’étude d’incidence agréés par la région sur https://app.bruxellesenvironnement.be/listes/?nr_list=BET0003 

Les réserves naturelles et forestières 

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    • La Région compte 14 réserves naturelles (130 ha), milieux plutôt rares à Bruxelles qui présentent des qualités en termes de paysage et de biodiversité : vallons, marais, prairies, bois, sources et cours d’eau, etc. et 2 réserves forestières couvrant 112ha. Ces réserves sont majoritairement situées en bordure de ville et la plupart des sites désignés font aujourd’hui partie du réseau Natura 2000.  
    • Si l’agriculture urbaine n’y est pas nécessairement exclue, tout projet agricole doit viser à préserver voire renforcer ces qualités naturelles. L’Ordonnance relative à la conservation de la nature y est d’application.  
    • De même, il faudra veiller à ce que les aménagement et installations soient compatibles avec les objectifs de conservation de la zone. 
    • Pour savoir si votre projet se situe en zone forestière, consultez la carte d’affectation des sols via l’application BruGis 
    • Pour savoir si votre projet se situe en zone naturelle, consultez le site de Bruxelles Environnement ou la carte « Site – Classement – Arrêté définitif » dans l’application BruGis.

 

Quel permis et quelle réglementation pour l'installation d'infrastructures sur toiture ?

Il est tentant de profiter des nombreux toits plats inutilisés pour développer l’agriculture en ville. Dans ces projets innovants, une analyse technique, urbanistique et réglementaire est indispensable, comme étape avant toute autre investigation et montage de projet. 

La matière est très complexe, n’hésitez pas à poursuivre vos investigations en consultant les professionnels spécialisés. Vous pouvez aussi consulter le service de l’Urbanisme de votre commune, celui-ci organise des permanences régulières à l’attention de ses citoyens. Voici une base de réflexion, en 3 étapes : 

  • Vérifier l’affectation légale de la zone concernée 

Les activités productives sont admises de façon plus ou moins restreinte selon les zones du PRAS Des seuils sont établis : en zone à prédominance résidentielle, 250m² d’activités productives sont admis, tandis que si l’on est en zone d’industrie urbaine, l’activité productive est l’activité première de la zone. 

  • Le bâtiment convient-il ? 

Questions techniques importantes : la toiture peut-elle supporter une charge, non envisagée lors de la construction de l’immeuble ? Comment la toiture est-elle actuellement accessible, quelles transformations sont nécessaires pour rendre effective son utilisation ? Il est essentiel de s’associer à un bon architecte pour ces questions. Et quelles sont la qualité patrimoniale du bien, les mesures de protection ? Des spécialistes en patrimoine peuvent vous orienter. 

Voir également la FAQ technique « Comment assurer l’accessibilité et la sécurité sur un projet d’agriculture urbaine en toiture ? » 

  • Comment introduire une demande de permis d’urbanisme ? 

L’intervention d’un.e architecte est requise, l’agriculture sur toit ayant des incidences sur la structure de l’immeuble. Il ou elle pourra faire des propositions quant aux adaptations nécessaires au bâtiment existant (accessibilité, cabanon, garde-corps…), il pourra anticiper les questions techniques et aider pour les démarches administratives. À savoir, il s’agira également de vérifier si un permis d’environnement est demandé (voir FAQ « Pour quelles installations un permis d’environnement est-il nécessaire ? »). 

  • Quelles sont les règles d’application ? 

Le Règlement régional d’Urbanisme est d’application : En titre 1, il comprend des prescriptions relatives aux toitures. Ce règlement n’a cependant pas été rédigé en tenant compte de ces fonctions ré-émergentes en ville. Certaines communes disposent d’un Règlement communal d’Urbanisme (RCU) ou de Règlements zonés (RCUZ). 

Liens et ressources : 

 

Quel permis et quelle réglementation pour l'agriculture intérieure ?

Les bâtiments agricoles étant rares à Bruxelles, un projet indoor impliquera nécessairement une reconversion ou une nouvelle construction. Que ce soit pour la culture hydroponique, de champignons, chicons ou toute production, se pose la question des permis nécessaires, des plans d’affectation et règlements applicables. 

La matière est très complexe, n’hésitez pas à poursuivre vos investigations en consultant les professionnels spécialisés. Vous pouvez aussi consulter le service de l’Urbanisme de votre commune, celui-ci organise des permanences régulières à l’attention de ses citoyens. Voici une base de réflexion, en 3 étapes : 

  • Quel bâtiment, quelle affectation ? 

Les activités productives sont admises de façon plus ou moins restreinte dans les bâtiments, selon les zones du PRAS. Des seuils sont établis : en zone à prédominance résidentielle 250m² d’activités productives sont admis, tandis que si l’on est en zone d’industrie urbaine, l’activité productive est l’activité première de la zone. Certaines zones disposent également d’un Plan particulier d’Affectation du Sol (PPAS), qui peut compléter en précisant les utilisations futures admises. Autres questions importantes : bien vérifier la stabilité du bien, sa qualité patrimoniale, les mesures de protection. D’autre part, la suppression de logement est interdite ou fortement contrainte, selon le PRAS (prescription 0.12). 

  • Comment introduire une demande de permis d’urbanisme ? 

S’agissant d’un changement de destination ou d’une construction neuve, un permis d’urbanisme sera toujours nécessaire. Un projet impliquant des modifications structurelles demandera l’intervention d’un.e architecte. De manière générale, il ou elle sera toujours de bon conseil, elle ou il pourra anticiper les questions techniques et aider pour les démarches administratives. À savoir, il s’agira également de vérifier si un permis d’environnement est demandé (voir FAQ « Pour quelles installations un permis d’environnement est-il nécessaire ? »). 

  • Quelles sont les règles d’application ? 

Le Règlement régional d’Urbanisme (RRU) est aussi d’application dans tout projet de modification d’un bâtiment, dont ceux d’AU. Il s’applique tant pour la construction neuve que pour une transformation. Le titre 1 du RRU est principalement concerné. Il n’a cependant pas été rédigé en tenant compte de ces fonctions ré-émergentes en ville. Certaines communes disposent d’un Règlement communal d’Urbanisme (RCU) ou de Règlements zonés (RCUZ). 

Liens et ressources : 

 

Quelles sont les réglementations et informations relatives à la qualité des sols ?

Le territoire bruxellois, fortement urbanisé et au passé marqué par l’industrie, a accueilli – et accueille encore – des activités qui sont à l’origine de pollutions des sols et/ou des eaux souterraines. Ces pollutions présentent un risque pour la santé humaine et pour les écosystèmes, et doivent bien entendu impérativement être prises en compte dans tous projets d’agriculture en pleine terre. 

Depuis plusieurs années, Bruxelles Environnement s’est attelé à la réalisation d’un inventaire des sols susceptibles d’être pollués. Cet inventaire se base sur les activités humaines présentes et passées qui se sont déroulées sur ces sites et qui sont considérées « à risque ». L’ordonnance du 5 mars 2009 relative à la gestion et à l’assainissement des sols pollués détermine 5 catégories de statut pour les parcelles reprises à l’« inventaire de l’état du sol ». 

Une carte de l’inventaire de l’état du sol, réalisé dans le cadre de la stratégie Good Soil bruxelloise, est consultable en ligne (ici) et reprend l’ensemble des parcelles connues concernées par des problèmes de pollution.  

Attention : il existe d’autres parcelles, potentiellement polluées, polluées ou traitées qui ne sont pas reprises sur la carte car elles n’ont pas encore été validées ! 

Sous certaines conditions, il est également possible d’obtenir une copie électronique du rapport de l’étude d’un sol bruxellois (ici).

L’attestation du sol est un document légal, obligatoire et indispensable pour vendre un terrain à Bruxelles ou pour céder une activité à risque à un autre exploitant. Cette attestation peut être obtenue ici. 

D’autre part, si une attestation de sol est favorable pour l’exploitation projetée, le projet lui-même pourra engendrer l’établissement d’un rapport d’incidence dans certains cas précis (voir Annexe B du COBAT).

Liens et ressources : 

 

Pour quels usages les pesticides sont-ils autorisés à Bruxelles - Liste des produits autorisés, distance d'épandage réglementaire, quantités ?

On parle de Produits PhytoPharmaceutiques (PPP) pour désigner les pesticides qui sont spécifiquement utilisés pour protéger les plantes contre les organismes nuisibles (les insecticides et les fongicides entre autres) ou lutter contre la flore spontanée indésirable (herbicides), que ce soit en agriculture ou au jardin. L’utilisation de ces produits est à envisager uniquement en dernier recours dans le cadre de la lutte intégrée, c’est-à-dire lorsque toutes les méthodes de substitution non chimiques (physiques, manuelles, mécaniques, culturales, thermiques ou biologiques) se révèlent inefficaces dans le contrôle d’un organisme nuisible et que ce dernier nuit à la qualité et au rendement des cultures. Les PPP autorisés en agriculture biologique seraient à privilégier dans un premier temps. 

Avant d’utiliser ces produits, soyez certains que vous vous situez dans une zone ou leur épandage est autorités. L’utilisation des PPP est par exemple interdite dans des zones à risques pour le milieu aquatique. 

Produits autorisés 

  • Il est interdit de détenir ou d’utiliser des PPP qui ne sont pas autorisés en Belgique. Vous trouverez tous les produits qui disposent d’une autorisation de mise sur le marché en Belgique en consultant le site web fédéral phytoweb.  
    Les produits destinés à un usage amateur présentent dans leur numéro d’autorisation un « G » pour garden (par ex. 9524G/B), tandis que les produits réservés à un usage professionnel présentent un « P » pour professionnel (par ex. 1044P/B). Les pesticides autorisés ne le sont que pour certaines cultures et pour certaines organismes cibles. Les doses, les fréquences d’utilisation et les éventuelles mesures spécifiques de réduction du risque (par ex. zones tampons de 2 à 30m, pourcentage de réduction de dérive, etc.) reprises sur phytoweb et sur l’étiquette sont contraignantes. 
  • Attentionla région de Bruxelles-Capitale interdit également l’usage de certains de ces produits sur son territoire, comme notamment les herbicides à base de glyphosate et les insecticides à base de néonicotinoïdes. 
  • Si vous êtes certifiés en agriculture biologique ou en cours de certification, vous devrez en outre respecter la liste des substances actives autorisées en agriculture biologique, qu’on retrouve à l’annexe II du règlement (CE) d’application n°889/2008. Ce lien reprend la liste des produits qui sont homologués pour l’agriculture biologique en Belgique. 

Phytolicence 

Disposer d’une phytolicence de type P2 ou P3 (certificat délivré par le gouvernement fédéral) est obligatoire pour acheter, stocker et utiliser des produits phytopharmaceutiques à usage professionnel. Une phytolicence de type P1 peut suffire pour les assistants et les ouvriers qui utilisent des produits sans être amenés à les acheter, les choisir et gérer leur stockage et qui travaillent donc sous l’autorité d’un titulaire de phytolicence P2 ou P3.  

Utilisation 

L’utilisation des PPP est régie par une série de dispositions réglementaires régionales et fédérales, qui visent à limiter les effets néfastes des pesticides sur la santé humaine, animale et sur l’environnement. Attention, les produits utilisables en agriculture biologique, les biopesticides et autres produits certifiés écologiques sont également des produits phytopharmaceutiques et sont donc soumis à la même législation que les molécules de synthèse. 

En plus de suivre scrupuleusement les instructions fournies sur l’étiquette de chaque produit, vous devrez dès lors respecter : 

Attention, l’utilisation des pesticides n’est jamais sans risque ! Indépendamment de la nature du produit ou du type de traitement, nous recommandons le port de gants en néoprène ou nitrile, de lunettes de protection (ou masque) et de bottes en caoutchouc. En cas d’accident avec un pesticide, appelez le centre anti-poisons au n° 070 245 245 (appel gratuit 24/7). Les « indications pour le médecin » et les « indications de premiers soins » figurent sur l’étiquette de chaque produit phytopharmaceutique et doivent être transmises à la personne de contact.  

Liens et ressources : 

Législation : 

 

Quels types de contrats pour une mise à disposition d'un site de production ?

Du point de vue de l’agriculteur ou du maraicher, l’accès à la terre ou à une parcelle cultivable (Hors-sol) est un élément essentiel pour la stabilité de son projet. 

Dans le contexte de l’agriculture urbaine, où les méthodes culturales sont diverses et variées et les sites de production parfois des plus insolites, il peut être compliqué de savoir comment s’assurer un accès pérenne à son lieu de production. En outre, l’existence d’un contrat d’occupation, même précaire, et la possession d’un droit personnel ou réel, vous facilitera certaines démarches ainsi que la collecte d’informations. 

De nombreux contrats sont possibles et il s’agira, au cas par cas, en accord avec le propriétaire et vos besoins de choisir celui qui vous conviendrait le mieux. 

Pour vous aider, l’asbl Terre-en-Vue a rédigé un guide pour la rédaction de contrat de mise à disposition de terres agricoles à Bruxelles, proposant plusieurs formules. Le guide présente la base légale, les avantages et inconvénients de chaque type de contrat, ainsi que des profils-types de contractant. Des contrats-types y sont également téléchargeables

Du point de vue du propriétaire, il est important de se poser la question de la durée pendant laquelle il souhaite mettre son terrain à disposition. Étant donné qu’un projet agricole nécessite une vue à long terme pour pouvoir se développer de manière optimale, la durée du contrat est un aspect essentiel pour l’agriculteur. 

Par ailleurs, il faut savoir qu’un propriétaire qui souhaite que ses terres soient occupées par une agriculture durable (i.e. qui respecte des principes tel que repris dans le cahier de charges BIO) ne pourra malheureusement pas intégrer cet aspect dans le cadre d’un bail à ferme, en raison du principe de liberté culturale qui est imposée par la loi. Par contre, il est possible d’insérer une telle clause dans le cadre d’un commodat ou d’une emphytéose qui sont plus libres. 

Voici quelques exemples de contrats : 

  1. Le bail à ferme  
  2. Le commodat 
  3. L’emphytéose 

Le choix du type de contrat ainsi que son contenu spécifique sont le résultat d’une négociation entre propriétaire et occupant, en tenant compte des limites et possibilités imposées par la réglementation en vigueur. 

  1. Le bail à ferme (en cours de réforme) 

Il est l’une des grandes catégories de baux organisés spécifiquement par la loi et inscrit dans le code civil. Ce contrat encadre de manière générale la mise à disposition de terres agricoles moyennant un loyer (appelé « fermage »), lorsque celles-ci sont affectées principalement à une exploitation agricole dont les produits sont principalement destinés à la vente. 

  • Certains éléments du bail à ferme permettent de protéger l’agriculteur ou l’agricultrice : très longues durées, fermages bas, liberté de culture, possibilité de transmission aux enfants, droit de préemption (priorité) en cas de vente. 
  • Ce type de bail est souvent évité par les propriétaires de terres car en cas de vente, une terre occupée par un bail à ferme vaut généralement moins qu’une terre non occupée, du fait que l’éventuel acquéreur ne peut donner congé à l’occupant que sous certaines conditions strictes, dont par exemple pour exploitation personnelle pendant une durée minimale de 9 ans. 

Base légale : 

  • Le bail à ferme est inscrit dans le Code Civil. Livre III, Titre VIII, Chapitre II, Section 3 contient « Des règles particulières aux baux à ferme ». Cette loi peut être consultée au Moniteur Belge. Régionalisée depuis 2014 dans le cadre de la VIème réforme de l’État. 

2. La convention de commodat 

Il s’agit d’un contrat qui organise la relation entre un.e propriétaire et un.e locataire, lorsque le ou la propriétaire souhaite prêter gratuitement son bien – par exemple une terre – afin que le locataire s’en serve dans un but déterminé, à titre de service rendu. 

  • Mode contractuel non spécifique à l’agriculture, ne peut être utilisé qu’à condition d’y inscrire la gratuité et la nature essentielle d’un service rendu (au risque, sinon, de requalification en bail à ferme par le juge en cas de conflit). 
  • Peut être conclu pour une durée déterminée ou non, par exemple jusqu’à la fin du projet agricole, fin de l’usage pour lequel le bien a été emprunté. 

Base légale : 

  • Le commodat est inscrit dans le Code civil : article 1874 et suivants. Ceci offre l’avantage d’un cadre légal propre avec des principes clairs à suivre. Ce cadre permet de bien équilibrer les besoins de l’agriculteur et les souhaits du propriétaire. 

3. L’Emphytéose 

Il s’agit d’un contrat qui confère à son titulaire, l’emphytéote, un droit réel temporaire allant de 15 à 99 ans : durant le bail et dans les limites de ses prescriptions, celui-ci a la pleine jouissance du bien et peut exercer tous les droits attachés à la propriété du bien, mais sans en être propriétaire d’un point de vue patrimonial. Ce contrat offre une très grande garantie à l’occupant, il est d’ailleurs souvent appelé « quasi propriété ». 

  • Établi par acte notarié et à long terme, pour une période obligatoirement de 27 à 99 ans et moyennant redevance appelée « canon ». 
  • Fondé sur la mise en valeur et l’amélioration du bien, possibilité de faire tous travaux, plantations, constructions, à condition de ne pas diminuer la valeur du fonds et de respecter le cadre légal (urbanistique et autre) en vigueur. 

Base légale : 

Liens et ressources : 

 

Quels enjeux de sécurité (contre le vol, dégradation, vandalisme) pour un projet agricole en milieu urbain ?

  • Descriptif du contexte (enjeux de sécurité dans un milieu urbain pour les projets agricoles). 

           Tout projet d’agriculture en milieu urbain risque d’avoir des ennuis en ce qui concerne la sécurité. On parle de vols ou des tentatives de vols de matériel ou des légumes, ou encore d’actes de vandalisme. La présence d’outils agricoles, d’outils de chantiers ou de machines agricoles (pour les projets professionnels) peut attirer l’attention et faire l’objet de vol ou tentative de vol. 

            Avec l’augmentation de projets agricoles, on constate (malheureusement) que de nombreux projets agricoles sont victimes de vols, tentative de vol ou d’acte de vandalismes. Ces actes visent le vol du matériel agricole et plus particulièrement les outils de jardinage et de chantier. Mais cela peut toucher aussi la production de légumes. Les actes de vandalismes peuvent concerner des actes intentionnels de dégradation d’infrastructures telles que les serres, toilettes sèches, cabanes pour le stockage d’outils. 

            Le besoin de sécurisation de tous projets, surtout professionnels, devient nécessaire à la pérennité du projet en lui-même et pour sa durabilité sur le plan purement économique. 

  • Analyse des risques 

            Tout projet agricole peut (devrait) faire l’objet d’une évaluation des risques par rapport aux caractéristiques d’emplacement et d’aménagement, mais aussi par rapport au contexte urbanistique et social de son propre site.  

            Accès au site et emplacement : évaluer l’emplacement géographique, la présence de barrière physique (exemple : des clôtures) ou naturelles (exemple : haies), la clôture des accès, les barrières ou portiques cadenassés, et l’accès depuis les rues avoisinantes. 

            Visibilité : évaluer la visibilité du site et des infrastructures depuis la voirie publique en tant que dissuasion indirecte (contrôle social par le voisinage), de possibles vols ou actes de vandalisme. 

            Contrôle social : évaluer la présence (occasionnelle ou régulière) de promeneurs ou de voisins qui pourraient jouer un rôle de dissuasion d’actes de vol ou de dégradation, ou qui pourrait jouer même un rôle actif de surveillance dans la création d’un cadre de sécurité. 

            Timing : il faut être conscient que certaines périodes sont plus touchées que d’autres. En ce qui concerne le vol de légumes et de la production en général ces sont les mois de mars – avril pour le contenu d’une pépinière, les mois d’août et septembre pour les légumes d’été (tels que les tomates, poivrons, aubergines) et d’octobre pour les courges. En ce qui concerne les infrastructures et le matériel agricole, les périodes concernées sont les mois froids et sombres, quand la présence sur le champ est moindre tout comme la luminosité naturelle (décembre-janvier-février). 

            Évaluation de la valeur du matériel. Estimer la valeur du matériel stocké. Le matériel de chantier (disséqueuse, perceuse, etc.) reste le plus recherché par les cambrioleurs, de même que le matériel de jardinage agricole mécanisés (débroussailleuses, tondeuses). Ce genre de matériel pourrait intéresser des voleurs professionnels. Les petits outils agricoles à la main seraient ciblés pour des (fausses) reventes de deuxième main. 

  • Conseils pour l’aménagement des infrastructures 

            La première étape est dans la disposition de vos infrastructures. Idéalement elles ont été disposées afin de garantir une bonne visibilité depuis les potentiels promeneurs des rues avoisinantes. En particulier les entrées des containers (pour le stockage du matériel) est bien visible et / ou dotée de lumières (qui s’allument à l’aide d’un capteur de mouvement) pendant la nuit. La visibilité de vos infrastructures et des lieux de stockage du matériel agricole est un excellent moyen de dissuasion contre le vol. 

            En ce qui concerne le choix des lieux de stockage, nous conseillons des containers (maritime, démontables, les constructions en dur, etc…), pour garantir une bonne sécurisation des outils. A éviter : les cabanes en bois (plus difficile à sécuriser et plus difficilement valorisable si on décide de faire appel à un assureur pour le matériel agricole). 

  • Conseils pour la sécurisation mécanique 

            Le site. Tout en restant conscient que sécuriser un site agricole n’est pas souvent une solution praticable ou envisageable, l’installation d’une clôture ou d’une haie peut représenter un moyen de dissuasion de possibles intrusions. Sécuriser les accès reste bien sûr un moyen d’éviter des possibles intrusions. 

            Infrastructures. Privilégier des containers pour le stockage du matériel et si possible des containers maritimes. Munir les lieux de stockage de dispositif de sécurité mécanique (exemple : cadenas) suffisamment solides. Dans la mesure du possible et dans l’idéal, la zone dédiée à l’hébergement des infrastructures devrait être clôturé. L’objectif est d’empêcher, le plus possible, l’accès à des véhicules intrus avec ou sans remorques, afin de rendre le déplacement du matériel agricole ou de légumes volés, le plus long et le plus contraignant possible. 

            Timing. En ce qui concerne le vol du matériel agricole prévoir, dans la mesure du possible, de déplacer le matériel agricole dans un lieu surveillé et/ou plus sécurisé pendant les mois d’hiver, quand la présence au champ est moins importante. 

  • Conseils pour la sécurisation électronique 

            Des dispositifs de prévention électronique tels que des alarmes, ou des alarmes via des systèmes d’abonnement avec des entreprises du secteur spécialisé dans la sécurité, peuvent s’avérer assez efficace, mais aussi économiquement onéreuse. 

            Des systèmes de sécurité combinés à des applications via des smartphone avec des cameras ou des capteurs de mouvements qui peuvent vous prévenir « en direct » en cas d’intrusion pourraient ainsi se révéler efficace. 

            L’efficacité de cameras (ou fausses cameras) de surveillance peut aussi représenter une solution selon les cas et les contextes. 

  • Prévention et contrôle social 

            Dans un contexte urbain la meilleure des stratégies pour sécuriser votre exploitation reste le « contrôle social ». Si les projets agricoles en milieu urbain semblent être à haut risque, la présence d’habitations dans les parages, ou de voisins, peut contribuer à créer une zone d’autosurveillance. Cela n’est cependant possible que quand les champs sont près des habitations. Si cela n’est pas le cas, l’installation de petits infrastructures au bénéfice de voisins, tels que une compost de quartier ou dédier une petite partie de son propre champ à héberger des petits parcelles pour des citoyen.ne.s, pourrait créer une « fenêtre » de surveillance quand le/la maraîcher.e n’est pas sur place (par exemple pendant les w-end). 

  • Police d’assurance 

            Si votre exploitation est située dans une zone à risque (très peu fréquentée, avec peu ou absence de contrôle sociale) et / ou a déjà fait l’objet de plusieurs tentatives de vol, il est alors judicieux d’étudier la possibilité de souscrire une police d’assurance et de faire assurer une partie ou la totalité du matériel agricole. Sur le marché, plusieurs compagnies d’assurance sont en mesure d’offrir ce service. Selon les prix présents aujourd’hui sur le marché, on peut estimer la prime annuelle à hauteur de 1 ou 2% de la valeur (à l’achat) des biens assurés. Attention : ceci ne vous exemptera pas de prendre des mesures de sécurisation de vos infrastructures et de votre matériel (souvent exigé par les organismes assureurs après plusieurs cambriolages ou tentatives de cambriolages). 

  • Soutien économique. Prime sécurité de la région bruxelloise. 

            Les coûts d’un système de sécurité peuvent avoir un impact non négligeable sur les frais. Pour cela existe une prime sécurité adressée aux entreprises bruxelloises. Les conditions d’octroi, les plafonds, et les dépenses éligibles sont expliquées sur le site de Bruxelles Économie et Emploi (https://economie-emploi.brussels/prime-securisation ) 

  • Adresses utiles : service(s) prévention vols (diagnostic) 

Les institutions bruxelloises mettent à disposition des expertises à titre gratuit pour une analyse et la rédaction d’un diagnostic pour la prévention des vols et des actes de vandalisme. On conseille de faire appel à ces services lorsque vous êtes en phase de conception ou d’aménagement, et avant même l’implantation de vos infrastructures, afin d’optimaliser la sécurisation de celles-ci. Ces démarches devant permettre de prévenir ou de réduire les vols, ou les tentatives d’effractions de vos installations, même si le risque zéro n’existe pas. 

Ci-dessous la liste des services de prévention vol au niveau communal et régional (https://be.brussels/vivre-a-bruxelles/sante-securite/technoprevention/liste-des-conseillers-prevention-vol-de-votre-commune ) 

 

Quelles sont les réglementations appliquées à l'apiculture ?

A la suite de certains travaux portant sur la concurrence entre les abeilles domestiques (Apis mellifera) et les abeilles sauvages bruxelloises, la région de Bruxelles-Capitale a choisi, sans l’interdire néanmoins, de ne plus financer l’installation de ruchers, ni d’en faire la promotion. 

Pour plus d’informations concernant cette concurrence : 

– Bruxelles Environnement : Abeilles et pollinisateurs 

– Avis d’initiative du Conseil supérieur de la conservation de la nature 

– Sur la coexistence entre l’abeille domestique et les abeilles sauvages 

 

Est-ce que les OGM (organismes génétiquement modifiés) sont interdits à Bruxelles ?

L’article 5 de l’Ordonnance relative à la coexistence des cultures génétiquement modifiées avec les cultures conventionnelles et les cultures biologiques (3 avril 2014) stipule que « [t]oute mise en culture de plantes génétiquement modifiées en plein air est interdite » dans la Région de Bruxelles-Capitale. 

Cette interdiction ne vise pas les cultures en serre ou d’autres mises en culture confinées où « la dispersion involontaire du pollen ne joue aucun rôle ». 

Liens et ressources : 

  • Ordonnance relative à la coexistence des cultures génétiquement modifiées avec les cultures conventionnelles et les cultures biologiques [3 avril 2014 publié le 13 mai 2014] p. 38776. 
  • Directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement et abrogeant la Directive 90/220/CEE du Conseil, JO L 106 du 17 avril 2001 (art. 26bis de la directive 2001/18). 
  • Directive (UE) 2018/350 de la Commission du 8 mars 2018 modifiant la Directive 2001/18 en ce qui concerne l’évaluation des risques pour l’environnement des organismes génétiquement modifiés (OGM). 
  • Arrêté royal du 21 février 2005 réglementant la dissémination volontaire dans l’environnement ainsi que la mise sur le marché d’organismes génétiquement modifiés ou de produits en contenant, M.B. du 24 février 2005. 
  • Projet d’ordonnance relative à la coexistence des cultures génétiquement modifiées avec les cultures conventionnelles et les cultures biologiques, Parl. R.B.C., doc. parl., Exposé des motifs, n° 499/1, p. 6; et Rapport, n °499/2, p. 6. 
  • Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 8 novembre 2001 relatif à l’utilisation confinée d’organismes génétiquement modifiés et/ou pathogènes et au classement des installations concernées (MB: 26-02-02). 
Documentation

FAQ Agriculture urbaine - Informations techniques

Vous cherchez des informations techniques afin de lancer votre projet en agriculture urbaine ?

Retrouvez ici les réponses à vos questions grâce aux FAQ du Facilitateur en Agriculture Urbaine, tant pour l’agriculture en pleine terre que hors sol.

 

Où et comment peut-on produire des plantes alimentaires dans un projet immobilier ?

Les possibilités d’implantation de plantes comestibles dans un projet immobilier sont nombreuses. Il est possible d’exploiter les toitures plates, les murs, les cours, les jardins, les intérieurs d’îlots, les caves, les terrasses, les espaces indoor, les abords de fenêtres… Le choix de l’emplacement et du type de technique utilisée doit prendre en compte les besoins spécifiques des plantes en lumière, en température, en eau, en nutriments et en renouvellement d’air (équilibre en O2 et CO2). Les risques de contamination liée aux agents polluants doivent être également pris en considération. En effet, pour que ces plantes puissent être consommées, elles doivent croître dans un environnement préservé des polluants toxiques pour l’alimentation humaine. Des informations sur les différentes sources de pollution sont disponibles dans la fiche info « Comment évaluer la pollution potentielle du sol lorsque l’on veut cultiver en pleine terre ? » et dans la fiche thématique « Y a-t-il des risques pour ma santé à cultiver en ville ? »

En dehors de ces besoins fondamentaux, les plantes ont également besoin :

  • d’espace pour se développer, que ce soient les parties aériennes ou souterraines ;
  • de fixations autres que l’ancrage racinaire pour certaines plantes comme les plantes grimpantes par exemple ;
  • de protection contre les ravageurs, des pathogènes et des polluants phytotoxiques.

De nombreuses techniques de production agricole peuvent être adaptées à un projet immobilier, en prenant en compte le contexte, les objectifs du projet et les dimensions de l’espace à disposition.

En fonction de l’endroit exploité dans le bâtiment, certaines techniques de production seront à privilégier par rapport à d’autres.

Pleine terre

Green SURF – Potager de l’asbl Tremplin (Charleroi)

Dans les intérieurs d’îlots, les jardins et aux pieds des immeubles, le plus facile sera de cultiver en pleine terre si l’état du sol le permet. Il faudra alors veiller à prévoir un système de compost qui vous permettra d’obtenir facilement un engrais naturel. Il peut également être intéressant de prévoir un système de récupération des eaux pour irriguer les cultures. Soyez toutefois attentifs au type de revêtement sur lequel l’eau est récoltée, car il pourrait potentiellement être source de pollution.

Dans les espaces valorisables qui ne sont pas directement en contact avec la terre (toitures plates, balcons, terrasses…), ou qui présentent des sols pollués, des techniques dites hors sol sont à envisager. Les végétaux y sont cultivés dans un milieu reconstitué et isolé du sol. Ces techniques ne prennent donc pas en compte le sol et peuvent être installées partout.

Bac potager

Bac Potager – Xavier Claes

La culture en bacs permet de surélever les plants de légumes. Ces derniers ne sont ainsi plus en contact direct avec le sol. La terre contenue dans ces bacs est constituée de terre arable et d’éléments organiques indispensables à la croissance des végétaux. Ils peuvent être installés aussi bien en toiture qu’en terrasse ou même en pleine terre. La culture en bacs potagers peut autant être utilisée à des fins professionnelles qu’à des fins d’autoproduction. Pour les particuliers et les projets collectifs, les bacs peuvent prendre la forme de sacs géotextiles, de contenants de récupération… Plus d’informations sont disponibles dans la fiche « Cultiver en bacs ou en pots »

Toitures potagères

Les toitures peuvent être exploitées comme potagers sans utiliser de bacs. De la terre est alors directement répandue sur le toit du bâtiment, moyennant une couche protectrice qui garantit l’étanchéité de la toiture. Cette couche protectrice peut être réalisée à partir de divers matériaux : géotextile, béton, plaques de PVC…

Les toitures potagères sont encore relativement peu répandues, contrairement aux toitures végétalisées de type non comestible qui se développent de plus en plus sur les projets immobiliers.

Aquaponie

Aquaponie – Université Gembloux Agro-Biotech

En aquaponie, culture de plantes (hydroponie) et élevage de poissons (pisciculture) sont combinés. Les déjections des poissons sont transformées via des bactéries en éléments nutritifs assimilables par les plantes.

Hydroponie

Hydroponie – Aquaponie – Université Gembloux Agro-Biotech

Cette technique permet de cultiver des plantes sur un substrat neutre et inerte. Ces plantes sont alimentées par une solution enrichie en nutriments et éléments nutritifs. Un circuit fermé permet d’optimiser l’utilisation de l’eau et des éléments nutritifs. L’hydroponie peut être pratiquée autant en intérieur qu’en extérieur.

À ces différentes techniques hors sol s’ajoutent les cultures dites indoor, consistant en la production d’espèces animales ou végétales à l’intérieur des bâtiments. Différents types de productions sont envisageables : culture de champignons, d’insectes, petits systèmes aquaponiques, murs végétalisés…

Enfin, il est possible d’exploiter les murs d’un bâtiment en intégrant des systèmes grimpants, des arbres palissés ou des systèmes suspendus. Ces deux premiers systèmes peuvent être mis en place en pleine terre ou de manière déconnectée du sol, via l’utilisation de bacs. Pour plus d’informations sur la valorisation des murs verticaux, consultez la fiche info « Les murs verticaux sont-ils aussi des lieux de production alimentaire ? »

Plus d’informations sur les conditions liées au bâtiment sont disponibles dans le Guide bâtiment durable.

 

Pollution de l'air, de l'eau et de la terre : comment l'identifier et que faire ?

En ville, les sources potentielles de pollution pour la culture des fruits et légumes sont multiples : voie aérienne, eaux et sols. Les principaux polluants auxquels les cultures urbaines sont confrontées sont de type métaux lourds, HAPs, COV et pesticides.  

Les impacts de ceux-ci sur les cultures sont variables : diminution des rendements, altération de la qualité par certains polluants tels que les HAPs persistants qui peuvent s’accumuler dans les tissus végétaux, altération de la qualité des sols… Parallèlement à cela, la réponse des végétaux aux différents types et sources de pollution variera d’une espèce à l’autre mais également au sein même d’une espèce. 

Pollution de l’air 

Les quelques études actuelles confirment que la proximité d’un trafic important augmente la concentration en métaux lourds dans les productions.  Mais l’on note une diminution de certains polluants (HAP et métaux lourds) avec une distance croissante des voiries. Cependant, il n’existe pas encore de consensus sur la distance idéale à observer avec les voiries. En effet, cela dépend du type de polluant, du vent, des obstacles présents ou non, de l’interaction avec les différents types de légumes, de la hauteur des potagers, … 

Il apparait également que la présence d’obstacles (bâtiments, arbres, haies, palissades) entre le potager et la rue diminue la présence de pollution. La présence d’arbres en voirie ou à proximité est également bénéfique. La première recommandation est donc de bien laver ses fruits et légumes et de s’éloigner ou de créer des obstacles entre la voirie et l’espace cultivé. 

Pollution de l’eau 

Les sources principales d’eau sont l’eau de pluie, qui peut être stockée en citerne, l’eau de puits et l’eau de ville.  

L’eau de pluie ne présente pas de risque de contamination de la production. Par contre, il est nécessaire d’être attentif au type de revêtement sur lequel l’eau est récoltée. Le zinc et l'amiante sont totalement proscrits. Il est utile d’utiliser une citerne pour permettre une décantation de l’eau de pluie. Un filtre (pour les feuilles et débris) à l’entrée de la citerne peut être envisagé (même de facture très simple, via un récipient percé empli de paille par exemple). 

L’eau d’un puits ou d’un forage provenant d’une nappe souterraine peut potentiellement être contaminée par la percolation des polluants à travers le sol, il s’agit donc d’identifier si le sol est pollué. 

Pollution du sol 

De par la diversité de leurs activités industrielles entre autres, actuelles et passées, les villes présentent des sols souvent plus pollués qu’en milieu rural. 

Ces sols seront dits pollués s’ils contiennent des concentrations anormales de composés chimiques tels que des pesticides, des hydrocarbures, des métaux lourds et les composés organiques volatils potentiellement dangereux pour la santé des plantes, des animaux ou de l’homme. Les plantes ne réagiront pas toutes de la même manière à la pollution. Ainsi, les fruits et légumes-fruits seront moins sensibles aux contaminants que les légumes racines. Les légumes feuilles et herbes aromatiques sont quant à eux très sensibles à la pollution et l’accumulent de façon importante. 

Les risques pour la santé liés à la pollution sont explicités dans l’étude suivante L’incidence des pollutions urbaines sur les productions alimentaires en ville (2013, Greenloop). 

À Bruxelles, un système est mis en place pour identifier et offrir un suivi adéquat des parcelles polluées. Ce système s’organise en 6 étapes : 

  • Étape 1 : consulter la carte de l’état du sol. Cette carte est mise à jour régulièrement et reprend l’ensemble des parcelles cadastrales validées et celles pour lesquelles Bruxelles Environnement possède des informations vérifiées en lien avec la qualité du sol. Les parcelles y sont catégorisées en fonction de leur état de pollution. 
  • Étape 2 : observer et connaître son terrain 
  • Étape 3 : choisir un laboratoire 
  • Étape 4 : prélever un échantillon de sol de son potager 
  • Étape 5 : faire analyser l’échantillon de sol de son potager 
  • Étape 6 : interpréter les résultats 

Ce processus en 6 étapes est explicité dans le Guide pratique d’analyse de sol mis en place par Bruxelles Environnement. 

Il faut cependant rester vigilant·e lorsqu’une parcelle n’est pas recensée comme polluée et il est conseillé de procéder à une analyse de sol. Cette carte n’est en effet pas exhaustive car l’état de pollution d’un sol doit être validé avant d’être repris dans l’inventaire de l’état du sol. Un bon indicateur de l’état de pollution d’un sol est son historique. Ainsi, mieux vaut éviter d’installer son espace de culture en pleine terre sur un terrain qui a été remblayé avec des déchets de construction, des cendres… La connaissance de l’historique de la parcelle permet d’identifier les potentiels risques de pollution et d’orienter son utilisation en fonction des analyses. 

En parallèle, le service Facilitateur sol de Bruxelles Environnement peut être contacté pour tous types de questions liées au sol (en savoir plus ici). 

Lorsqu’une parcelle s’avère être polluée, deux options sont envisageables. La première consiste à traiter son sol par des méthodes de dépollution telles que l’excavation ou la bioremédiation stimulée. La seconde à se tourner vers des techniques de culture indépendantes du sol et pouvant être installées partout (sol, toitures, caves, serres…). La culture en bac potager s’y prête parfaitement. Il faut toutefois veiller à ne pas utiliser de la terre contaminée. 

Vous trouverez de plus larges informations à propos des types de pollution, leur origine, les risques qui y sont liés et les manières de s’en prémunir dans les documents suivants : 

 

À quoi penser pour ancrer son projet dans son contexte et son environnement ?

L’agriculture en ville apporte une réelle plus-value : sociale, économique, environnementale. Elle peut également participer à la qualité des paysages, lorsqu’elle se développe en site naturel que l’activité contribuera à préserver. Elle est aussi gage d’un bon équilibre dans la fonctionnalité de la ville et la préservation d’une urbanisation et d'une densité raisonnées.

Quelques questions à se poser, pour un aménagement de qualité et une bonne intégration au lieu :

  • Penser à la nature du site et ses caractéristiques végétales : Le projet demande-t-il une modification sensible du relief du sol ? Un changement de l’aspect ? La végétation existante est-elle maintenue ? Ces interventions demandent l’introduction d’une demande de permis d’urbanisme (voir fiche info « Dans un projet d’agriculture urbaine, quelles autorisations sont nécessaires ? », rubrique Informations réglementaires), où les questions de l’aspect paysager, esthétique (bâti – non bâti) et de biodiversité seront entre autres étudiées. Ce permis est appelé permis unique lorsqu’il concerne un bien ou un site classé (car il comprend un volet patrimonial – voir fiche info « Quelles sont les obligations spécifiques en cas de site protégé ? », rubrique Informations réglementaires).
  • Intégrer au mieux les installations nécessaires : Les installations nécessaires à l’activité sont-elles présentes sur le site ou celui-ci offre-t-il la possibilité de construction ou de réaffectation harmonieuse du bâti ? Quels sont les besoins de placement d’équipements, clôtures, modules et ouvrages divers ? Comment se compose l’environnement direct du site, quelles mitoyennetés ? Ces installations seront également soumises à permis d’urbanisme, sauf dans les cas très précis et limitatifs des actes et travaux dits de « minime importance » (voir fiche info « Dans un projet d’agriculture urbaine, quelles autorisations sont nécessaires ? », rubrique Informations réglementaires).

    Selon l’activité qui sera entreprise, un permis d’environnement pourra le cas échéant être nécessaire (voir fiche info « Dans un projet d’agriculture urbaine, quelles autorisations sont nécessaires ? », rubrique Informations réglementaires). 

  • Favoriser l’accessibilité et de bonnes relations au voisinage : Le site est-il actuellement desservi par une voirie ou un chemin, et pour quels usager·ère·s ? Quel charroi projeté ? Celui-ci implique-t-il des aménagements spécifiques ? Des quartiers résidentiels, où la quiétude est en général recherchée, sont-ils à traverser ? Le site est-il enclavé et le passage sur terrain d’un tiers est-il nécessaire, ce qui impliquerait une servitude ? Des machines bruyantes vont-elles être utilisées ? Si oui quels horaires d’utilisation proposer ?

Afin d’apporter les meilleures réponses à ces quelques questions et toutes celles que pose le projet, un schéma d’aménagement, comprenant le site et ses environs immédiats, ainsi qu’un plan de gestion, sont indispensables.

 

Les murs verticaux sont-ils aussi des lieux de production alimentaire ?

Les murs végétaux sont des écosystèmes à part entière qui, selon leur orientation et leur composition, servent d’écran à la pollution, aux intempéries, au bruit, à l’ensoleillement. En ville, ils jouent le rôle de corridors verts qui assainissent et embellissent le tissu urbain. Au-delà de l’aspect esthétique et environnemental, les murs végétaux peuvent être productifs. En effet, ces systèmes offrent la possibilité de cultiver fruits et légumes dans des lieux où l’espace au sol vient à manquer. Il s’agit d’une vraie alternative à l’appauvrissement du végétal en ville.

La productivité alimentaire de ces murs dépendra entre autres des espèces sélectionnées. Les possibilités de culture sont nombreuses : légumes feuilles (épinards, mâche, bettes), aromatiques, légumes-fruits (poivrons, tomates…).

Il en existe trois types :

  • Les systèmes grimpants :
    Il s’agit de systèmes traditionnels, conçus à partir de végétaux que l’on plante dans le sol et qu’on laisse se développer contre un mur, un treillis métallique ou un grillage. Ainsi, peuvent se développer des plantes grimpantes (vigne, houblon, kiwi…), des arbres fruitiers palissés ou des légumes grimpants (haricots, petits pois, concombre…).
  • Les systèmes suspendus :
    La technique consiste à placer directement les plantes dans le mur. Concrètement, il s’agit de tapisser la façade de divers supports en vinyle, en feutre ou en toile. Les plantes sont ensuite installées à différentes hauteurs, tandis qu’un circuit de plomberie assure l’arrivée et l’évacuation de l’eau. Cette technique est plus adaptée à des systèmes ornementaux. Ce système peut être également utilisé pour des plantes productives dont le cycle de croissance est assez long comme les fraises par exemple.
  • Les potagers verticaux : 
    Pour les plantes à cycle court (par ex. laitues, plantes aromatiques…) il est préférable d’adopter un système de type « étagère ». Il est alors facile de récolter et replanter de nouvelles plantes sur la surface plane de chaque étage.

En dehors de leur capacité de production, les murs végétaux présentent les avantages suivants :

  • Esthétisme : ils apportent une touche verte indéniablement agréable à la vue et permettent en outre de dissimuler un mur disgracieux.
  • Isolation : sonore.
  • Augmentation de la durée de vie d’une façade en la protégeant face aux conditions météorologiques (vent, pluie, changements de température) et au feu.

Cependant, ils présentent également certaines contraintes :

  • L’entretien : le mur nécessite un suivi, tout comme un jardin (taille des plantes, nettoyage des gouttières…).
  • Le prix : les jardins verticaux peuvent être onéreux en fonction des techniques utilisées. Ils peuvent varier de 500€/m² pour des systèmes simples à 5000€/m² pour des systèmes à irrigation contrôlée par ordinateur.
  • La lumière : il faut maîtriser les plantes afin qu’elles n’entravent pas la luminosité en se développant devant les fenêtres, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.

 

Comment trouver un terrain adéquat et disponible pour mon projet d'agriculture professionnelle ?

Il faut avoir défini clairement ses critères de recherche pour savoir ce que l’on cherche. Par ailleurs, il n’existe pas de site web qui recense les terrains vacants.

L’accès à un terrain peut se faire soit par l’acquisition (achat) soit par la mise à disposition du bien par un·e propriétaire (location) ou un·e locataire (sous-location). Dans le cas d’une mise à disposition, il existe une diversité de modes contractuels, du bail à ferme au contrat précaire et gratuit en passant par le commodat.

Notre proposition sera de suivre les trois étapes suivantes pour la recherche d’un terrain adéquat et disponible à Bruxelles :

  • Définissez précisément vos critères de recherche et identifiez-la ou les zone(s) où vous souhaiteriez démarrer votre projet.
  • Obtenez une idée des potentialités dans la ou les zone(s) sélectionnée(s) par une approche cartographique du territoire.
  • Rendez-vous sur place et rencontrez : des agriculteur·rice·s, des riverain·ne·s, des notaires, les élu·e·s communaux·ales, le CPAS, la Fabrique d’église, les ambassadeur·rice·s de Terre-en-vue, des propriétaires privé·e·s.

1.    Définissez précisément vos critères de recherche

Pour définir vos critères de recherche, vous devez clairement définir votre projet. Pour définir votre projet, vous pouvez vous aider des questions de base, résumées avec le moyen mnémotechnique « QQCOQP » : Quoi ? Qui ? Comment ? Où ? Quand ? Pourquoi ?

  • Le quoivous permet de bien définir les objectifs de votre projet ;
  • Le qui définit le ou les porteur·euse·s de projet ;
  • Le commentparle de comment vous obtenez vos objectifs et quelles méthodes seront appliquées. Il faudra déterminer les méthodes de production, récolte, distribution, éventuellement transformation, etc. ;
  • Le quand vous oblige à déterminer un calendrier ;
  • Le pourquoi de clarifier votre motivation.
  • Pour la question du , il faudra donc chaque fois vérifier si les zones sont adaptées aux réponses que vous avez données aux questions précédentes.

2.    Les potentialités dans les zones sélectionnées

Parmi les terrains potentiellement intéressants pour y implanter des projets d’agriculture urbaine en RBC (voir étude de Terre-en-vue sur le portail Good Food), la moitié sont des propriétés d’institutions publiques.

Si vous cherchez un terrain à cultiver, vous pouvez trouver une large gamme d’informations sur le portail géographique de la Région de Bruxelles-Capitale (www.brugis.be). Plusieurs infos importantes peuvent être obtenues à travers ce site : l’affectation des terrains dans le Plan régional d’Affectation du Sol (PRAS) et les prescriptions qui viennent avec, la situation réelle, et les cartes historiques. Ces informations permettent de déjà faire une analyse de départ.

3.    Rendez-vous sur place

Un premier contact par téléphone ou mail et ensuite potentiellement un rendez-vous sur place avec la·le(s) propriétaire(s) permettent de mieux comprendre si le terrain que vous avez repéré est adéquat et s’il est réellement disponible. Il vous permet également d’identifier les obstacles et de comprendre quels sont les leviers qui peuvent être mis en place pour les lever.

Pour obtenir les coordonnées du propriétaire d’un terrain au sujet duquel vous vous posez une question, introduisez une demande auprès du cadastre de la Région de Bruxelles-Capitale.

Dans tous les cas veillez à respecter la propriété privée en contactant toujours le·la propriétaire avant d’entreprendre une quelconque action.

Le SPIN-Farming, ou l’agriculture sur petite surface

Le S(mall) P(lots) IN(ntensive)-farming consiste à cultiver une ou plusieurs petites parcelles relativement proches les unes des autres et d’y pratiquer une agriculture bio-intensive et ainsi en faire un tout économiquement viable. Cette approche permet de prendre de plus petites parcelles en considération, à condition d’en identifier plusieurs dans un rayon limité, et d’ainsi revoir vos critères de recherches. Voir l’étude SPINCOOP et le SPIN Farming pour plus d’informations.

Expertise foncière

La recherche de terres agricoles est une affaire assez complexe qui demande de multiples compétences. Actuellement un seul acteur s’est spécialisé dans ce domaine à Bruxelles, à savoir Terre-en-vue. Vous pouvez vous appuyer sur leurs expériences et le cas échéant répondre à leurs appels à candidatures pour des terres qu’ils ont en propriété ou qu’ils mettent à disposition pour un·e autre propriétaire. Si d’autres acteurs se présentent dans ce domaine, ils se manifesteront sur le portail Good Food.

Liens et ressources

 

Vers qui me tourner pour un accompagnement ou une formation technique ?

Les techniques de production végétale en ville sont multiples : production en pleine terre, production hors sol en bacs, production hydroponique ou encore production aquaponique… La mise en place des différentes techniques requiert une expertise et un savoir-faire pour lesquels l’appui de professionnel·le·s peut s’avérer utile.

Les facteurs à prendre en compte dans une telle entreprise sont d’une part les besoins des végétaux, et d’autre part les contraintes de l’environnement du projet, qu’elles soient légales, urbanistiques ou liées aux infrastructures d’accueil du projet. Les objectifs du projet seront également déterminants.

Les plantes ont besoin de lumière, d’eau, de nutriments et d’un support pour assurer leur croissance. Ces besoins doivent être évalués dans le contexte dans lequel le projet prend place. Les personnes les plus à même de vous aiguiller dans le choix de la technique et des pratiques culturales sont les personnes aillant une formation agricole (ingénieur·e·s agronomes, herboristes, horticulteur·rice·s, maraîcher·ère·s, pépiniéristes…). Grâce à leurs connaissances, ils pourront vous guider dans le choix des espèces à cultiver, leur saisonnalité, les combinaisons de cultures à exploiter, les rotations à effectuer, les pathogènes contre lesquels se défendre et les techniques de lutte les plus appropriées tout en respectant l’environnement. Vous pouvez également retrouver un certain nombre d’informations via les fiches infos disponibles sur le site de Bruxelles Environnement :

https://environnement.brussels/thematiques/alimentation/produire-mes-aliments/des-conseils-pour-produire-en-ville/infos-fiches-pour

Avant de lancer sa propre exploitation, professionnelle ou à des fins d’autoproduction, se former aux différents aspects de l’agriculture urbaine peut se révéler bien utile. Plusieurs associations proposent des formations professionnalisantes ou des ateliers d’apprentissage.

De nombreux acteurs de la formation et de l’aménagement comestible sont repris sur le portail de Good Food (rubrique « Acteurs ») :

https://goodfood.brussels/fr/ressources

Parallèlement à l’expertise technique liée à la production même de végétaux, une approche paysagiste et urbanistique peut être complémentaire, aidant à l’intégration de projets agricoles dans l’environnement et la législation urbains.

Concernant les exigences liées au bâtiment à savoir la portance, l’arrivée en eau, le recyclage de l’eau et la gestion des déchets, les personnes qualifiées pour répondre à ces questions sont les architectes, les ingénieur·e·s en bâtiment et techniques spéciales et les fournisseur·euse·s de matériel.

Outre les professionnel·le·s spécialisé·e·s dans la technique, des professionnel·le·s de l’accompagnement entrepreneurial, ainsi que des entreprises spécialisées dans le conseil et l’accompagnement d’installation de systèmes de production agricole urbaine, sont présents en Région de Bruxelles-Capitale et sont là pour donner les clés permettant de lancer et de faire fonctionner un projet.

Quelques acteurs sont également repris sur le portail de Good Food.

 

Pourquoi la conception d'un projet immobilier doit se faire avec la collaboration des agriculteurs urbains dès le départ ?

Lorsqu’un projet immobilier intégrant de l’agriculture urbaine est bien conçu, les bénéfices sont à la fois écologiques, économiques et sociaux. Promoteur·rice·s immobiliers et occupant·e·s des immeubles (voir fiches info « Quels sont les avantages pour le promoteur·rice· immobilier  de l’intégration d’installations d’agriculture urbaine au bâtiment ? » et « Quels sont les avantages de l'agriculture urbaine pour les occupant·e·s des immeubles ? », rubrique Conseils sur les Business Modèles) sont directement touchés par ces avantages. L’agriculture urbaine peut donc mettre en valeur un projet immobilier qu’il soit de logements ou de bureaux. Cela apporte une forte valeur ajoutée dans le cadre de vie quotidien des habitant·e·s et des travailleur·euse·s. Aujourd’hui, de nombreuses techniques sont disponibles pour pouvoir profiter des espaces sous-utilisés comme les toitures, les caves, ou les friches polluées (voir à ce sujet les fiches info « Où et comment peut-on produire des plantes alimentaires dans un projet immobilier ? » et « Quel est le poids de jardins potagers ? », rubrique Hors sol – Informations techniques).

Plusieurs exemples de réalisations associant bâti et agriculture sont déjà visibles à Bruxelles et à l’étranger pour des projets de résidences immobilières, de bâtiments industriels, d’hôpitaux.

Neobuild Innovation Living Lab

Conception d’une serre sur le toit d’un bâtiment au Luxembourg.

Xavier Claes

Poulailler de quartier dans le Logis-Floréal.

Green SURF

Réalisation de verger, de toiture et jardin potager pour l’hôpital Chirec à Bruxelles.

Quartier durable citoyen Cité modèle

Cité modèle de Laeken – cité de logements sociaux réaménagée avec intégration d’un potager, d’un verger, de ruches et d’un compost.

GoodPlanet Belgium – projet de Jardin intergénérationnel au CPAS de Saint-Josse

Jardin des délices – Potager intergénérationnel dans une maison de repos. CPAS de Saint-Josse.

 

Comment analyser le potentiel productif d'un terrain ?

Pour analyser le potentiel productif d'un terrain, il faut prendre essentiellement en considération le sol, les accès aux ressources de base (soleil et eau), et les éventuelles restrictions administratives et/ou juridiques limitant l'utilisation.

Le sol

Le sol est le support de la vie terrestre. Il résulte principalement de l'altération de la roche-mère sous l'effet de processus chimiques, physiques et biologiques. Il est constitué d'une fraction minérale (les produits de la dégradation physico-chimique de la roche en place) et d'une fraction organique, ou matière carbonée, qui constitue l'humus (les produits de la décomposition et du métabolisme d'êtres vivants). L'analyse de ces constituants vous permettra de saisir, en partie, le niveau de fertilité de votre sol. Ceci étant dit, la pédologie est une science très complexe à l'image de la vie qui anime votre sol et les actes à poser qui modifient la texture, la structure ou la composition du sol doivent se faire avec une grande prudence.

Une analyse de sol peut être réalisée en prélevant des échantillons à transmettre au laboratoire. Le labo peut analyser les principaux paramètres physico-chimiques du sol, sa texture, sa granulométrie, son niveau d'acidité, sa capacité d'échange cationique, les traces de métaux... Le labo le plus proche de Bruxelles est le Centre provincial de l'agriculture et de la ruralité (CPAR) à La Hulpe. D’autres laboratoires existent. Une interprétation des résultats avec acte à poser est proposée. Elle doit être prise avec de grandes précautions car encore une fois, le sol peut être considéré comme un organisme vivant extrêmement complexe duquel toute votre activité va dépendre.

Pour compléter l'analyse de laboratoire, diverses manipulations sont possibles afin d'estimer la santé de votre sol. Le test de la bêche est le plus simple à réaliser bien qu'à nouveau, son interprétation nécessite une connaissance fine des processus vivants et non vivants qui animent un sol. Ce test consiste à analyser le profil de sol. Le profil de sol est l'ensemble des horizons d'un sol donné ; chaque horizon étant une couche repérable et distincte de ce sol. On parle aussi de solum ou des horizons du sol. L’analyse du profil permet entre autres d'avoir une idée des couches qui composent le sol et en particulier de la profondeur de la couche cultivable. Plusieurs guides pédologiques peuvent aider à lire un profil de sol.

Soleil, eau et autres ressources

Ensuite, plusieurs éléments physiques du terrain sont à prendre en considération : l'orientation, l'inclinaison, l'exposition au soleil et les ombres projetées sur le terrain, la profondeur de la nappe aquifère si un forage est à faire, etc.

Pour vous faire une idée de ces éléments, le géo-portail de Bruxelles est très utile, mais une ou plusieurs visites de terrain sont indispensables.

Elles vous permettront d'évaluer d'autres éléments contextuels, tels que l'accès à la voirie, l'accès à l'eau et l'électricité, le voisinage, etc.

Les éventuelles restrictions

Finalement, des éléments liés aux aspects juridiques et administratifs peuvent influencer la faisabilité de votre projet : le statut du terrain au PRAS (Plan régional d'Affectation du Sol), son éventuel statut de site classé (e.g. Monuments & Sites), une éventuelle mesure de protection de la nature (e.g. Natura 2000), etc.

Liens et ressources :

 

Quels éléments contextuels d'un terrain à prendre en compte ?

Deux questions à se poser pour la réussite d’un projet d’agriculture urbaine : est-ce que le projet sera accepté par les riverain·ne·s et participeront-ils à sa dynamique ? Ces questions sont importantes dans plusieurs types de projets avec une haute visibilité extérieure, mais il est à noter que certains projets d’agriculture urbaine réussissent aussi très bien sans que le quartier y participe.

La dimension sociale du contexte : acceptabilité

L’acceptation du projet par les riverain·ne·s dépendra de la compatibilité entre les besoins de ces derniers et ce que le projet leur propose. Une analyse des besoins du voisinage est donc judicieuse avant le lancement d’un projet. Une première approche est de parler avec les riverain·ne·s et les éventuels comités de quartier ou d’autres organisations qui représentent les riverain·ne·s. Les élu·e·s locaux·ales peuvent aussi offrir des réponses pertinentes.

Au-delà des besoins, il est pertinent aussi de mettre en carte les dynamiques sociales dans le quartier : les quartiers durables, les potagers et sites de compostage collectifs, les comités de quartier, les maisons de quartier, les initiatives de transition, les cafés citoyens… sont tous des composantes du contexte social intéressantes à répertorier.

Dans le design du projet, les dynamiques sociales peuvent être intégrées de différentes manières : dédier de la place pour des potagers et/ou composts collectifs, créer des synergies avec des initiatives existantes, proposer des visites, animations et/ou formations, etc.

La dimension économique : participation de la clientèle

Le fait qu’un quartier démontre un grand potentiel d’acceptation du projet n’est pas une garantie de sa participation. Une adéquation entre les conditions de participation et les capacités du quartier est nécessaire (par exemple entre le prix des produits et le revenu moyen du quartier).

Une estimation plus objective du potentiel se construit également en analysant les données disponibles à l’Institut national des Statistiques et l’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles par exemple. Ces données vous permettent d’identifier le revenu moyen par quartier, le taux de chômage, le taux de pauvreté, le taux de logements sociaux qui sont autant d’indicateurs socioéconomiques intéressants. Ces recherches restent néanmoins théoriques, mais elles peuvent être intéressantes pour ajuster la communication et le plan d’entreprise au contexte du projet.

Des réunions d’information dans le quartier permettent de vous donner une idée plus claire des capacités économiques et du contexte de votre quartier d’implantation.

 

Quel soutien pour dialoguer avec des propriétaires publics de terrains à Bruxelles ?

Introduction

Trouver une terre à cultiver dans la Région de Bruxelles-Capitale n’est pas évident. Les opportunités se présentent là où les contrats d’occupation arrivent à leur terme, soit que les occupant·e·s partent à la retraite sans avoir un·e successeur·e en vue ou soit dans les cas où le·la propriétaire souhaite changer d’occupant·e et que le contrat en place le lui permet.

Les terres libres sont en outre souvent en attente d’une nouvelle affectation (réserve foncière). Cette situation est donc rarement compatible avec une mise à disposition longue à un projet agricole.

Quels acteurs puis-je contacter pour m’aider ?

Le défi est typiquement de trouver un équilibre entre ce qui est envisageable pour un·e propriétaire de terres et ce qui est indispensable pour un·e occupant·e. Différent·e·s acteur·rice·s peuvent soutenir les professionnel·le·s qui sont à la recherche de terres.

  • À Bruxelles, BoerenBruxselPaysans rassemble un groupe d’acteur·rice·s avec des compétences et ressources complémentaires pour le développement de l’agriculture urbaine, avec notamment un pôle recherche de terres mené par Terre-en-vue ASBL.
  • Le Facilitateur Agriculture Urbaine peut également soutenir le dialogue avec des propriétaires public·que·s en répondant à leurs questions, par exemple sur la durabilité d’un projet agricole ou encore son impact sur le quartier en terme de mobilité.
  • Les élu·e·s et leurs administrations sont également en position de soutenir l’installation de projets agricoles pour peu que leur commune soit propriétaire de terres. Contacter votre commune dans le cadre d’une recherche foncière est donc une option intéressante. Si votre projet correspond à la politique agricole de la commune, vous aurez son soutien.

 

Comment évaluer la pollution potentielle du sol lorsqu'on veut cultiver en pleine terre ?

De par la diversité de leurs activités industrielles entre autres, actuelles et passées, les villes présentent des sols souvent plus pollués qu’en milieu rural.

Ces sols seront dits pollués s’ils contiennent des concentrations anormales de composés chimiques tels que des pesticides, des hydrocarbures, des métaux lourds et les composés organiques volatils potentiellement dangereux pour la santé des plantes, des animaux ou de l’homme. Les plantes ne réagiront pas toutes de la même manière à la pollution. Ainsi, les fruits et légumes fruits seront moins sensibles aux contaminants que les légumes racines. Les légumes feuilles et herbes aromatiques sont quant à eux très sensibles à la pollution et l’accumulent de façon importante.

Les risques pour la santé liés à la pollution sont explicités dans l’étude suivante L’incidence des pollutions urbaines sur les productions alimentaires en ville (2013, Greenloop).

À Bruxelles, un système est mis en place pour identifier et offrir un suivi adéquat des parcelles polluées. Ce système s’organise en 6 étapes :

  • Étape 1 : Consulter la carte de l’état du solCette carte est mise à jour régulièrement et reprend l’ensemble des parcelles cadastrales validées et celles pour lesquelles Bruxelles Environnement possède des informations vérifiées en lien avec la qualité du sol. Les parcelles y sont catégorisées en fonction de leur état de pollution. La carte de l’état du sol est disponible via le lien suivant : http://geoportal.ibgebim.be/webgis/inventaire_sol.phtml
  • Étape 2 : Observer et connaître son terrain
  • Étape 3 : Choisir un laboratoire
  • Étape 4 : Prélever un échantillon de sol de son potager
  • Étape 5 : Faire analyser l’échantillon de sol de son potager
  • Étape 6 : Interpréter les résultats

Ce processus en 6 étapes est explicité dans le Guide pratique d’analyse de sol mis en place par Bruxelles Environnement.

En parallèle, le service Facilitateur sol de Bruxelles Environnement peut être contacté pour tous types de questions liées au sol :

http://www.environnement.brussels/thematiques/sols/facilitateur-sol-et-commission-sol/facilitateur-sol

Il faut cependant rester vigilant lorsqu’une parcelle n’est pas recensée comme polluée et il est conseillé de procéder à une analyse de sol. Cette carte n’est en effet pas exhaustive car l’état de pollution d’un sol doit être validé avant d’être repris dans l’inventaire de l’état du sol. Un bon indicateur de l’état de pollution d’un sol est son historique. Ainsi, mieux vaut éviter d’installer son espace de culture en pleine terre sur un terrain qui a été remblayé avec des déchets de construction, des cendres… La connaissance de l’historique de la parcelle permet d’identifier les potentiels risques de pollution et d’orienter son utilisation en fonction des analyses.

Lorsqu’une parcelle s’avère être polluée, deux options sont envisageables. La première consiste à traiter son sol par des méthodes de dépollution telles que l’excavation ou la bioremédiation stimulée. La seconde à se tourner vers des techniques de culture indépendantes du sol et pouvant être installées partout (sol, toitures, caves, serres…). La culture en bac potager s’y prête parfaitement. Il faut toutefois veiller à ne pas utiliser de la terre contaminée.

 

Comment irriguer mon projet d'agriculture urbaine ?

Introduction

L’accès à l’eau est un facteur de production important pour la production agricole. En effet, un excès ou un manque d’eau peut faire baisser de manière considérable les rendements et la qualité de la production. Son rôle est de mettre les éléments nutritifs en solution. La plante va alors par capillarité faire remonter en elle l’eau remplie de nutriments élémentaires. Un excès d’eau quant à lui aura comme effet de limiter l’accès à l’oxygène des racines et celles-ci s’asphyxieront. Cette FAQ a pour objectif de présenter différentes sources pour l’irrigation de vos cultures et différents systèmes pour les cultures pleines terres et hors-sol.

Les sources d’approvisionnement en eau

Il existe 3 principales sources d’approvisionnement en eau pour votre projet d’agriculture urbaine.

  • L’eau de distribution de la ville ;
  • L’eau de la nappe phréatique au moyen de l’installation d’un puit ;
  • L’eau de pluie.

L’eau de distribution est la plus facile d’accès. Elle a cependant un coût assez élevé et peut représenter l’un des coûts les plus importants de votre projet.

Une manière de pallier à ces coûts est d’investir dans un puit de forage afin d’irriguer vos cultures avec l’eau de la nappe phréatique sous-terraine à votre projet. Le forage d’un puit est cependant soumis à un permis et représente un coût d’installation de plusieurs milliers d’euros. Vous trouverez plus d’information à ce sujet sur la page du site de Bruxelles-Environnement relative aux eaux sous-terraines.

La troisième source est la moins chère car elle est gratuite. Elle représente donc la source à privilégier un maximum. Son utilisation se fait de deux manières soit directement lors des pluies qui irriguent les cultures ou en récupérant les eaux de pluie qui ruissellent en toiture dans des citernes. Il faut donc avoir des surfaces de récupération importantes (selon la taille de votre projet) et investir dans des citernes de récupération pour pouvoir utiliser l’eau de pluie.

Les systèmes d’irrigation pour les cultures de pleine terre

A.    Irrigation par aspersion

L’irrigation par aspersion est principalement recommandée pour l’irrigation des semis en place pour une bonne germination.

Figure 1. source: https://pxhere.com/es/photo/765816

Ses avantages :

  • Facile à déplace d’une culture à l’autre ;
  • Économique à long terme (pas de tuyaux à acheter fréquemment) ;
  • Permet l’irrigation sur de grandes surfaces ;
  • Utile pour la protection contre le gel (ce n’est pas la glace qui protège contre le gel, mais bien l’eau qui dégage de la chaleur en gelant).

Ses inconvénients :

  • Utilise plus d’eau que l’irrigation par goutte-à-goutte ;
  • Favorise les mauvaises herbes car arrose également les espaces entre les végétaux et les lignes de production ;
  • Investissement de départ important (env. 1200 €/ha) ;
  • Asperge les feuilles des végétaux (risque accru de contamination) :
  • Irrigation moins précise (effet du vent).

B.    Irrigation par goutte-à-goutte

L’irrigation par goutte-à-goutte est un système qui permet d’apporter de l’eau en faible quantité mais de manière continue au pied de chaque plante.

Figure 2. source: https://vikaspedia.in/agriculture/agri-inputs/farm-machinary/drip-irrigation-system

Ses avantages :

  • Irrigation précise, utilise moins d’eau que le système par aspersion ;
  • N’irrigue pas les mauvaises herbes entre les rangs de cultures ;
  • Arrosage uniforme ;
  • Basse pression donc économie d’énergie ;
  • Permet la fertigation (= application des éléments fertilisants solubles dans l’eau par l’intermédiaire d’un système d’irrigation) ;
  • Peut s’associer avec l’utilisation de bâches couve sols.

Ses inconvénients :

  • Installation du dispositif est plus longue que pour un système par aspersion ;
  • Rend plus compliqué le sarclage des cultures (risque d’abimer les tuyaux) ;
  • Requiert un système de filtration efficace de l’eau. Les filtres sont importants pour éviter les usures excessives des pompes et le colmatage des goutteurs et gicleurs ;
  • Le remplacement annuel des tuyaux consitue un côut important (environ 500€/ha au départ mais compter le même coût par an pour remplacer les tuyaux).

C.     Remarques

Il est important de comprendre que la différence d’efficience (quantité d’eau stockée par les racines pendant l’irrigation sur la quantité totale d’eau apportée) entre ces systèmes dépend du type de sol et de la topographie du terrain sur laquelle la culture est implantée.

Avant de choisir son système d’irrigation il est conseillé de se renseigner auprès de professionnel·le·s, comparer les coûts, et bien connaître ses parcelles et variétés de cultures.

Pour aller plus loin : formation en ligne gratuite MOOC Ulg « les techniques d’irrigation » dans lequel trois professeurs vous présentent les concepts de base de l’irrigation à travers des vidéos et des exercices, ainsi que des interviews d’acteur·rice·s de terrain qui permettent de remettre ces concepts dans un cadre pratique.

Les systèmes d’irrigation pour les cultures hors-sol

Le système de culture en eau profonde

Le système de culture en eau profonde (deep water culture) : consiste à immerger les racines des plantes dans un bac de culture assez profond rempli d’une lame d’eau d’au moins 10 cm contenant une solution nutritive. Une pompe à air permet d’assurer une bonne oxygénation de la solution. La plante peut alors prélever ce dont elle a besoin. Si ce système est simple à mettre en œuvre, il a comme inconvénient d’avoir une variabilité importante au niveau de la concentration en éléments nutritifs nécessitant un ajustement régulier.

 
Figure 3. Source : www.thehydroponicum.com

D.    Le système de tables à marées

Le système de tables à marée (ebb and flow) : ce système est composé d’un plateau de culture avec les plantes dans un substrat et d’un réservoir. Ici, la lame d’eau de 5 cm fait également office de solution nutritive. Le principe est une alternance du remplissage et du drainage du plateau de culture. L’eau est apportée du réservoir au plateau de culture grâce à une pompe et les substrats de culture sont immergés par le bas afin de chasser l’air appauvri en oxygène. Le substrat de culture est alors immergé et le système racinaire des plantes peut alors prélever les éléments nutritifs nécessaires. Lorsque la vidange de la table s’effectue, l’eau créé un appel d’air riche en oxygène au sein du substrat et entre en contact avec les racines.

 
Figure 4. Source: www.hydrobuilder.com

E.     Le système Nutrient Film Technique (NFT)

Le système Nutrient Film Technique (NFT) : ce système est basé sur le principe de la gouttière. Grâce à une faible pente et suite à l’action de la gravité, la solution nutritive s’écoule lentement le long d’une gouttière à fond plat ou d’un plateau au-dessus desquels reposent les plantes. Le système racinaire des plantes baigne dans ce filet d’eau, ce qui permet aux plantes de prélever les éléments nutritifs tout en apportant l’oxygène nécessaire. Le système NFT est très efficace et offre une croissance rapide des plantes mais est fortement sensible en cas de panne d’électricité ou de la pompe. Les racines n’étant plus en contact avec la solution nutritive, celles-ci peuvent s’assécher très vite et provoquer des pertes importantes au niveau de la culture. Le système est par contre très économe en eau et léger. Il peut donc s’installer là où la portance serait limitée.

 
Figure 5. Source: www.thehydroponicum.com

F.     Le Système de goutte-à-goutte

Le système de goutte à goutte : À partir d’un anneau percé ou d’un fin tuyau, la solution nutritive est apportée au pied de chaque plante. Cette dernière est insérée sur un substrat (bien souvent des billes d’argile, de la laine de roche, de la perlite ou encore de la fibre de coco). La solution est alors drainée vers le bas et recueillie dans un réservoir. La solution est ensuite ré-oxygénée à l’aide d’une pompe à air et ré-envoyée pour un nouveau cycle.

 
Figure 6. Source: www.hydroponie.fr

G.    Le système aéroponique

Le système aéroponique : est un système dérivé de la culture NFT dans lequel, les racines des plantes sont suspendues dans une chambre noire de culture à travers laquelle passe une rampe d’irrigation distribuant la solution nutritive par aspersion sur les racines de façon à maintenir une humidité relative proche de 100%. Les systèmes aéroponiques ne contiennent aucun support de culture et possèdent une efficacité remarquable. Les racines étant constamment en présence d’oxygène, celles-ci ont leur potentiel d’absorption au maximum. Les dynamiques de croissance sont les plus impressionnantes en ayant recours à ce système hydroponique. Cependant, comme pour le système NFT, celui-ci est fortement sensible en cas de panne.

 
Figure 7. Source: www.aerofarms.com

 

Comment démarrer un élevage de moutons en Région de Bruxelles-Capitale ?

Introduction

Vous voulez devenir berger·ère à Bruxelles ? Voici quelques informations qui vous aideront dans les premiers pas de votre projet :

En agriculture, les équilibres de vie et économiques sont souvent difficiles à trouver. C’est pourquoi il faut d’abord s’assurer d’avoir un modèle d’entreprise solide qui génère suffisamment de valeur.

L’élevage de mouton peut prioritairement reposer sur la valorisation de la viande, du lait ou de services d’éco-pâturage, voir une combinaison de ces activités. En ayant une approche multifonctionnelle de l’élevage, on peut également y associer des activités à caractère pédagogiques et sociaux pour les habitant·e·s du quartier (animations, ateliers, transhumances dans les rues, médiation animale, ect.). Ces services sont indéniablement une plus-value en milieu urbain et peuvent être valorisés financièrement.

Quels type d’élevage ?

Voici quelques caractéristiques des trois types d’élevage possibles :

A.    Elevage de brebis laitières

  • Minimum 30 brebis laitières pour être viable ;
  • Production annuelle de 200 à 350 litres par brebis valorisé à entre 5 et 10 € / litre grâce à la transformation du lait en fromages/yaourts/crèmes glacées (produits à haute valeur ajoutée) → nécessaire pour les petits troupeaux ;
  • Aménagement d’une fromagerie aux normes ;
  • Valorisation des agneaux pour la viande ;
  • Des prairies attenantes à la bergerie sont très utiles.

B.    Elevage de brebis viandeuses (vente d’agneaux de boucherie)

  • Minimum 150 brebis pour être viable ;
  • 225 agneaux de boucherie chaque année ;
  • Minimum 8 ha pour nourrir partiellement les brebis et les agneaux pendant la belle saison ;
  • Bergerie de 400 m², dalle de compostage pour le fumier, espace de stockage des aliments, etc.

C.     Eco-pâturage

  • L’éco-pâturage est l’entretien des espaces verts par le pâturage des animaux. Une belle solution écologique et silencieuse pour tondre les pelouses de la Région Bruxelloise ;
  • L’éco-pâturage peut être une activité en soi ou une activité complémentaire d’un élevage viandeux ;
  • Les professionnel·le·s de l’éco-pâturage utilisent souvent des races légères et rustiques (Ouessant, Soay, etc.) ;
  • Le nombre d’animaux dépend du modèle développé (entretien de pelouses vs activités pédagogiques et sociales) : entre 10 et 30 moutons minimum.

Critères à prendre en compte dans le choix de l’activité et du type d’élevage

Voici quelques critères à prendre en compte dans le choix d’activité :

  • Être conscient·e des astreintes pour la traite et pour la vente en circuits courts. Porter le projet à plusieurs peut apporter une solution de confort ;
  • L’accès au parcellaire: un élevage laitier nécessite idéalement des parcelles de pâturage proches du lieu de traite et de transformation avec des accès faciles pour déplacer le troupeau quotidiennement ;
  • Le foncier disponible (surface de pâturage et bergerie) : en fonction du nombre d’animaux, vous devrez obtenir des espaces de pâturage et des abris adaptés. Le foncier étant limité en Région bruxelloise, vous n’arriverez peut-être pas à avoir suffisamment de surface pour atteindre l’autonomie fourragère (entre 5 et 10 moutons par hectare). En agriculture biologique, un minimum de 1 ha pour 40 moutons (6 UGB / ha) est néanmoins indispensable pour le pâturage. Le reste pourra être fourni par un apport en foin et en céréales acheté ou récolté sur une autre parcelle ;
  • Le bâti: si l’activité d’élevage viandeux est envisagée à temps plein, la taille du troupeau devra être conséquente et nécessitera des infrastructures de stockage (des animaux, de la nourriture, des effluents). L’élevage viandeux à titre complémentaire ou l’élevage laitier réalisable avec des troupeaux de plus petites tailles n’ont pas de tels besoins ;
  • La fromagerie (élevage laitier) : il s’agit d’un point important pour le bâtiment au vue des contraintes sanitaires, mais également un poste clé de la viabilité économique du projet. La fabrication et l’affinage sont des métiers supplémentaires à bien maîtriser pour assurer une valorisation optimale du lait via des produits de qualité et à haute valeurs ajoutées (glaces, yaourt, fromages frais) ;
  • L’alimentation: l’élevage viandeux s’accommode mieux de rations plus pauvres. Dès lors en fonction des fourrages et pâtures disponibles, il peut être plus adapté et moins coûteux en achat d’alimentation (fourrages riches en protéines et compléments) ;
  • Communication avec le voisinage: le bruit et les odeurs peuvent perturber les citoyen·ne·s alentours. Les intégrer dans le projet et avoir une bonne stratégie de communication peuvent contribuer à une meilleure intégration de l’activité.

Points d’attention et réglementation

  • Nombreuses démarches administratives pour détenir des ovins : inscription à l’ARSIA/DGZ et à l’AFSCA pour recenser et assurer la traçabilité de votre troupeau
  • Au-delà de 5 moutons (agneaux inclus), vous aurez besoin d’un permis d’environnement de classe 3. Au-delà de 30 moutons (agneaux inclus), vous devrez demander un permis d’environnement de classe 2.
  • Un permis d’environnement de classe 2 est nécessaire pour stocker + de 300 kg de fumier
  • En Région Bruxelloise, de nombreux terrains sont classés aux Monuments et Sites, en réserve naturelle ou Natura 2000: vérifiez bien les mesures contraignantes de ces sites avant de vous lancer.

Pour aller plus loin

Quelques contacts :

 

Quels éléments contextuels du quartier faut-il prendre en compte dans son activité d'Agriculture Urbaine ?

Introduction

Comme tout écosystème, les éléments constitutifs d’un quartier interagissent entre eux. Nous attirons donc l’attention du porteur de projet sur l’importance de prendre en considération plusieurs caractéristiques socioéconomiques et socio-environnementales du quartier où il va implanter son projet.

Mieux vaut prendre conscience des avantages et obstacles avant le démarrage du projet afin de favoriser le développement de celui-ci sur du long terme.

Les éléments socio- économiques du quartier

CatégorieImplications pour le projetInformations et sources cartographiques/documentaires
Densité de population

Face à une densité forte de population, les besoins en espaces verts, espaces récréatifs et en moyens de mobilité sont plus importants.

à Votre projet sera-t-il concurrent à ces besoins ou apportera-t-il une part de réponse à ces besoins ?

Nombre d’habitants au km² par quartier, carte du monitoring des quartiers

Revenu des ménages

 

A ce jour, le choix d’une alimentation de qualité et durable reste majoritairement liée au pouvoir d’achat du consommateur.

à Votre clientèle sera-t-elle locale ?

Revenus imposables moyens par habitant en € par quartier  par quartier, carte du monitoring des quartiers

Dynamiques et initiatives citoyennes et professionnelles

 

Faire partie de réseaux est une grande force pour un projet d’ AU.

à  Qui sont les acteurs locaux de l’alimentation durable avec qui vous pourriez envisager un partenariat, une collaboration, une entre-aide?

 

à Qui sont vos ambassadeurs ?

(les acteurs associatifs, entrepreneurials ou citoyens implantés ou actifs dans le quartier qui pourraient parler de votre projet)

à Y-a-t-il des initiatives locale en lien avec l’alimentation durable ?

Nombre d’initiatives à proximité,  cartes de producteurs de BE ou subsidiées par BEmaîtres maraicherspotagersquartiers durablescomposts collectifs et maîtres composteursGASAP, carte du Réseau des Consommateurs Responsables,
Mixité urbaine et fonctionnelle

L’occupation du sol urbain est déterminée par des plans règlementaires afin que les différentes fonctions d’une ville cohabitent.

à Au moyen des cartes, quelles sont les différentes fonctions des îlots voisins de votre projets  (habitations, bureaux, commerces, équipements publics, les sites naturels et à valeur biologique)?

 

à Quelles adaptations et accords faudrait-il envisager pour que l’intégration de votre projet et la cohabitation avec ces fonctions voisines soient pérennes ?

Fonctions légales du site, de l’îlot, carte des affectations du Plan régional d’affectation du sol (PRAS) – carte bruGIS (sélectionner la couche Perspective.brussels, PRAS)
Noyaux commerçants

La distribution de votre production concerne une part non négligeable de votre temps et de votre budget.

à Envisagez-vous de distribuer votre production localement ?

 

à Où se trouve les lieux de concentration de commerces, restaurants, cantines, ou traiteurs potentiellement intéressés-ants pour l’écoulement de votre marchandise ?

 

à Pourriez-vous envisager un partenariat avec certains ?

Présence de liseré de noyau commercial et galeries commerçantes, carte des affectations du PRAS – carte bruGIS (sélectionner la couche Perspective.brussels, PRAS).

Restaurants/commerçants/cantines Good food

Les éléments spatio-environnementaux du quartier

CatégorieImplications pour le projetInformations et sources cartographiques/documentaires

Inscription dans les réseaux de mobilité douce

( piétons, cyclistes et transport en commun)  

La mobilité douce est en forte croissance à Bruxelles. Le développement du réseau des infrastructures également (Bus, tram, train, métro, pistes cyclables, voies pédestres). L’accessibilité de votre projet pour et par ce type de mobilité est à prendre en considération tant pour votre public cible que pour la distribution de votre production.

à Votre projet se situe-t-il à proximité d’un réseau de mobilités douces ?

 

à Votre public cible peut-il accéder facilement à votre site de production ?

 

à Est-il prévu un développement du réseau de mobilité douce à proximité de votre projet ? Si oui, est-ce un avantage ou une contrainte pour le développement de votre projet ?

Réseaux multimodaux, carte des réseaux – Plan Good Move (p. 79, 85, 87, 93)
Qualité du paysage bâti et naturel

L’esthétique dans un cadre urbain est un paramètre important. Mieux vaut réfléchir l’intégration visuelle de vos infrastructures techniques (serres, citernes, locaux, etc…) en amont pour minimiser les potentiels levées de boucliers dans le voisinage.

De plus, certains patrimoines urbains sont protégés. En découlent des règles dont vous devez tenir compte.

Zones à valeur patrimoniale, carte du PRDD (p. 13, ZEMVP)

Îlots de chaleur / fraîcheur

 

En ville, le bâti et le recouvrement du sol, comme des toitures par des matières minérales et pétrolières, créent des îlots de chaleur lors de période de hautes températures.

La présence d’une couverture végétale vivante permet de régulier ce phénomène en créant des îlots de fraicheur ambiante

Zones fraîches et zones à risque, carte des îlots de fraîcheur de BE
Perméabilité > < minéralisation du sol

Les risques d’inondations en ville sont étroitement liés à la minéralisation du sol (route, packing, toiture, terrasse, trottoir, pistes de mobilité douce..). Un projet d’agriculture urbaine déminéralise ces surfaces et peut présenter un avantage pour le quartier :

·        une toiture végétalisée retiendra davantage l’eau des précipitations par rapport à une toiture minérale et soulagera donc les réseaux de collecte d’eaux urbaines.

·        Lorsque le projet est en contact avec le sol, il permet à celui-ci d’absorber davantage d’eau de précipitation par rapport à une surface minéralisée où l’eau ruisselle en surface

Part (pourcentage) des surfaces imperméables par quartier, carte du monitoring des quartiers
Gestion de l’eau et risques d’inondation

L’inondation de votre parcelle peut se faire de trois manières :

1.      Par des eaux superficielles : le ruissellement des eaux de pluie sur les surfaces minéralisées impérméables qui convergent ou débordent sur la parcelle

2.      Par des eaux souterraines : votre parcelle se trouve au-dessus d’une nappe d’eau souterraine dont le niveau pourrait remonter à la surface après une accumulation de précipitations.

3.      Par la structure de votre sol qui ne permet pas un bon drainage à cause d’un tassement de sol ou de la présence de types argiles qui forment une couche imperméable à une certaine profondeur

Zones soumises à risque d’inondations, carte des inondations de BE

Compréhension de eaux souterraine de Bruxelles de BE

Inscription dans le réseau écologique

La santé de vos cultures est étroitement liée à la biodiversité que vous créerez sur votre site d’exploitation.

à Comment pouvez-vous renforcer la biodiversité sur votre parcelle ?

 

à Quels sont les maillages écologiques déjà en place ou récencés par Bruxelles Environnement à proximité de votre parcelle ?

 

à Votre projet est-il situé en zone d’intérêt écologique ?

Zones devant contribuer à la protection et la conservation de la biodiversité, carte du réseau écologique bruxellois  de BE (+ continuité verte du PRDD

Que faire en Zone Natura 2000 ?

Besoins en espaces verts ou récréatifs

Plus la densité de population est forte à proximité de votre implantation, plus le besoin en espaces verts récréatifs sera présent.

àVotre projet offrira-t-il une dimension «  récréative » pour votre quartier ou bien sera-t-il privatisé ? 

Zones de carences en espaces verts accessibles au public y compris le taux de verdurisation, carte de BE

 

Quels fournisseurs d'intrants et de matériel agricole pour mon projet en agriculture urbaine ?

SEMENCES

  • SEMAILLES SPRL Rue du Sabotier 16B B-5340 Faulx-Les-Tombes +32 (0)81 57 02 97 contact@semaille.com 
  • CYCLE EN TERRE SCRL 131, rue de la Station B-5370 Havelange +32 (0)488 93 59 30 info@cycle-en-terre.be 
  • SARL ESSEM’BIO Lieu-dit « La Revanche » F-32700 Lectoure +33 (0)5.62.28.55.14 contact@essembio.com 
  • SATIVA RHEINAU AG Chorbstrasse 43 CH-8462 Rheinau +41 52 544 06 00
  • AGROSEMENS Z.A. du Verdalaï 105 rue du chemin de fer – Peynier F-13790 ROUSSET +33 (0)4 42 667 822
  • BINGENHEIMER +49 (0) 6035 1899-0 info@bingenheimersaatgut.de
  • GERMINANCE 1, chemin de la Rougerie F-49140 Soucelles +33 (0)2 41 82 73 23 contact@germinance.com 
  • BEJO Berkenhoekstraat 6 B-2861 OLV WAVER +32 (0)15 20 77 71 koen.verbruggen@bejo.be 
  • VITALIS 23, route de la Gravelle F-49650 Allonnes +33 (0)2 41 52 21 77 vitalis@enzazaden.fr 
  • ASSOCIATION KOKOPELLI Forêt de Castagnès route de Sabarat F-09290 Le Mas d’Azil +33 (0)5 61 67 69 87
  • GAEC LA GRAINE DE VIE chemin de Razeyre la roque 344 F-34700 Lodève +33 (0)4 67 88 73 38 lepotagerdevie@gmail.com

PLANTS

FOURNITURES & PETITS OUTILLAGES 

MATERIEL AGRICOLE

  • KEMPENEER NV Ninoofsesteenweg 657 B-1700 Dilbeek +32 (0)2 569 42 54 info@kempeneer.be 
  • GARAGE HERION Chée de Nivelles 164 B-7181 Arquennes +32 (0)477 26 30 24 +32 (0)67 87 70 53 garageherion@hotmail.com 
  • V.&S. Nijvelsesteenweg 373 B-1500 Halle +32 (0)2 445 77 45
  • DURANT SPRL Rue de la Gendarmerie 48, B-5600 Philippeville +32 (0)71 66 74 92 sprldurant@sprldurant.be 
  • INDUMA Albert Dehemlaan 5b B-8900 Ieper +32 (0)57 20 77 56 info@induma.be 
  • KEYMOLEN A&C Route de Bruxelles 51 B-1430 Rebecq +32 (0)67 67 00 09 info@keymolen-ac.be 
  • V-PRO Nijvelsebaan 115 B-3090 Overijse +32 (0)2 687 89 34 info@v-pro.be 
  • DEBRUYNE AGRI BV Heernisse 12a B-8600 Diksmuide +32 (0)51 50 21 34 info@debruyneagri.be 
  • BAEKELANDT JAN Tieltstraat 247 B-8760 Meulebeke +32 (0)51 40 73 71 info@baekelandt.eu 

SERRE

IRRIGATION

  • SAELENS BV Provinciebaan 79 B-8840 Staden +32 (0)51 70 18 29
  • DEMA Ovenstraat 11 B-8800 Roeselare +32 (0)51 20 51 41 info@demashop.be 
  • INTERGROW Hondzoeksesteenweg 155 B-1502 Lembeek +32 (0)2 365 06 70 contact@intergrow.be 
  • BOSTA NV Kortrijksesteenweg 204 B-9830 Sint-Martens-Latem +32 (0)9 216 28 28 info@be.bosta.com 
  • AUBIA Chemin Malplaquet 8 B-7822 Ghislenghien +32 (0) 68 55 13 28 info@aubia.be 
  • SANAC NV Menensesteenweg 305 B-8940 Wervik +32 (0) 56 300 311 info@sanac.be 

BACHES, FILETS & VOILES

  • SANAC NV Menensesteenweg 305 B-8940 Wervik +32 (0) 56 300 311 info@sanac.be 
  • INTERGROW Hondzoeksesteenweg 155 B-1502 Lembeek +32 (0)2 365 06 70 contact@intergrow.be 
  • PYPE BV Meensesteenweg 260 B-8890 Dadizele +32 56 50 15 50 info@pypeagt.be 
  • DURANET BVBA Stationsstraat 107 B-8400 Oostende +32 (0)59 55 19 90 info@duranet.com 
  • HOWITEC BV Hichtumerweg 25 NL-8701 PG Bolsward + 31 85 11 29 000 info@howitec.nl 
  • PLASTICENTRE Rue de L’Artisanat 11 B-7900 Leuze-en-Hainaut +32 (0)69 53 20 60 info@plasticentre.be

ENGRAIS & AMENDEMENTS

PHYTO & LUTTE BIOLOGIQUE

MATERIEL D’ELEVAGE

  • VITAL CONCEPT SAS Avenue de Landas, 2 Boîte 2 B-1480 Tubize +32 (0)2 355 65 18
  • SANAC NV Menensesteenweg 305 B-8940 Wervik +32 (0) 56 300 311 info@sanac.be 
  • AGRO P.E.S. Berlaarbaan 117 B-2860 Sint-Katelijne-Waver +32 (0)15 55 70 60 info@agropes.be

FORAGE

CONTAINER MARITIME

  • CETEM CONTAINERS NV, Luithagen 9 B-2030 Antwerp +32 (0)3 541 10 12 info@cetem.be 
  • BELGIUM CONTAINER TRADING BVBA Nieuwelandenweg 5 B-2030 Antwerpen +32 (0)3 294 03 97 info@bctinternational.be 
  • MECHANIC INTERNATIONAL SPRL Meerstraat 27 B-1730 Asse +32 (0)2 453 13 07 info@m-i.be 

MATERIEL D’OCCASSION

 

Que faut-il savoir au sujet de l'urbanisme de mon terrain ?

Descriptif du contexte

De nombreux projets agricoles naissent en région bruxelloises. Ceux-ci s’implantent en fonction de la disponibilité de terrain, voire de toiture sans tenir compte de l’affectation du sol. Ces aménagements nécessitent des infrastructures qui impactent le paysage. Elles doivent donc faire l’objet d’une approbation au niveau communale ou régional avant leur mise en œuvre.

L’affectation du sol

En Belgique, le sol est affecté à une fonction. Ce statut est accompagné d’un texte de loi qui définit ce qu’un occupant est en droit d’y faire. Si une autre fonction est souhaitée, celle-ci peut déroger à l’affectation en accord avec les instances communales et/ou régionale.  

A Bruxelles, c’est le Plan Régionale d’Affectation du Sol (PRAS) qui fait loi. Les terrains destinés à l’agriculture sont repris en vert claire au document graphique. (https://urbanisme.irisnet.be/lesreglesdujeu/les-plans-daffectation-du-sol/le-plan-regional-daffectation-du-sol-pras/pdf/pras-gbp-1708.pdf).

Voici ce que dit la loi sur les zones agricole :

« Ces zones sont destinées à l’agriculture, au sens général du terme en ce compris l’horticulture, la sylviculture et le pâturage. Ces zones peuvent comporter les constructions indispensables à l’exploitation et au logement des exploitants.
En cas d’inexploitation, les actes et travaux admissibles en zone verte sont autorisés après que ceux-ci auront été soumis aux mesures particulières de publicité.
Lorsque des raisons sociales, écologiques ou économiques le justifient et moyennant plan particulier d’affectation du sol, ces zones peuvent, en cas d’inexploitation, bénéficier des prescriptions applicables dans les autres zones d’espaces verts, à l’exclusion des zones de cimetières et des zones de sports ou de loisirs de plein air. »

Toutefois ces terrains sont peu nombreux en région bruxelloise. S’installer à Bruxelles en agriculture est probablement sur un terrain qui a une autre affectation qu’agricole. Cela n’empêche pas de faire des projets agricoles, toutefois les démarches administratives sont plus conséquentes et votre projet aura besoin d’être défendu auprès des instances communales et à la région.

Les installations concernées

En région bruxelloise, la majorité des aménagements nécessitent un permis d’urbanisme avec architecte. La présente fiche soutient les démarches de base dans l’aménagements d’un terrain à la culture agricole sans l’intervention d’un architecte et permettant à tout un chacun d’introduire soi-même les documents nécessaires.

Il s’agit principalement de l’installation de serres tunnels et d’équipements de rangement sans fondation. Ces aménagements sont peu encrés au sol et donc aisément réversible.

Le plan de masse

Le plan masse est la principale information graphique de cette demande urbanistique. Il est réalisé à une échelle de 1 pour 500 ou pour 1000. Il permet d’en saisir le rapport à l’environnement extérieur du terrain et son organisation globale.

De manière générale, l’environnement extérieur est renseigné sur 50 mètres autour des limites de la parcelle concernée. Les voiries sont dessinées et nommées. Ainsi que l’(es) accès depuis l’espace public.  Le nord y est renseigné ains que l’échelle du dessin. Les volumes des constructions environnantes sont dessinés avec, soit le nombre d’étage en cas d’habitation, soit une hauteur approximative.

Plus particulièrement, la circulation sur la parcelle et l’éventuelle zone de stationnement sont à communiquer. L’implantation des serres, l’équipements de stockage et le plan des surfaces de culture peut être renseigné afin que le projet puisse être compris par les lecteurs. Le dessin présente aussi l’implantation les arbres existants avec une approximation de leur circonférence, ainsi que les plantations projetées.

Point d’attention à l’aménagement paysager de votre projet agricole

L’essentiel pour une activité de production agricole professionnel est l’ergonomie au travail, favorisez les déplacements réguliers les plus court possible. Permettre des livraisons des matières à acheminer sur les cultures le plus proche de leur destination. Ensuite viennent les questions paysagères tout en veillant au contrôle social. Si vous refermer le site sur lui-même, il sera à l’abri des personnes mal intentionnées.

D’un point de vue paysager, il est préférable de rassemblez les serres et infrastructures sur une même zone. Le maintien du paysage sur les cultures visibles depuis l’espace public est un atout au projet, sans être une attraction aux promeneurs, cette visibilité est une communication, une sensibilisation, une forme d’invitation à s’en mêler.

La présence d’arbres, de haies, de petits fruits, en plus que de vous apporter des denrées supplémentaires, ponctuent les étendues maraîchères. Elles offrent une légère zone d’ombrage favorable à la culture si elle est ponctuelle et taillé en relevant la couronne, son impacte est dérisoire sur les cultures, voir favorable en période caniculaire. Sur le plan paysager, ces sujets nourrissent le paysage.

Si la pratique du paillage synthétique est de mise, préférez les toiles vertes qui contraste moins dans le paysage à d’éventuelle toiles noires ou bâches blanches.

Pour un bon voisinage, au-delà d’une bonne communication, veillez à ce que la mobilité soit intégrer à votre projet global de manière à ce que vos visiteurs n’incombent pas à la mobilité et au stationnement du quartier.

Plan de détails

Les plans des infrastructures renseignent sur les ouvrages plus particulièrement. Ces documents graphiques sont réalisés à l’échelle 1 pour 50. Il s’agira du plan des serres en renseignant les dimensions vues en plan et en élévations. Ils doivent être situé afin qu’au plan de masse, le lecteur puisse voir l’orientation dans lequel ces infrastructures sont installées.

Les démarches administratives

Une fois vos plans d’aménagements finalisé, une rencontre avec le service urbanisme et environnement est un prérequis à toute démarche administrative.

Une fois le projet présenté, il vous sera demandé au minimum de déposer au service urbanisme de la commune, les documents suivants :

  • La demande de permis d’urbanisme (annexe 1) précisant les types d’actes et travaux envisagés, signé par le demandeur,
  • La note explicative détaillant les principales options du projet. Dans la mesure où les actes et travaux projetés comportent des éléments susceptibles de nuire au voisinage, la note reprendra les dispositions prévues pour y remédier ;
  • Les photos significatives du bien et du voisinage, permettant à l’autorité d’évaluer correctement la situation ;
  • Les plans (plans de localisation, d’implantation, de réalisation, de détails, de synthèse) ;
  • Les renseignements relatifs au titre de propriété du bien ;
  • Le cas échéant, la preuve du paiementdes frais de dossier ;
  • Lorsque le demandeur n’est pas propriétaire du bien ou lorsqu’il est copropriétaire, l’avertissementau(x) (co)propriétaire(s);

Quelques clés pour la réalisation des documents administratifs

  • La demande de permis d’urbanisme (Annexe1).

Cadre 1 : vos coordonnées ;

Cadre 2 : vous trouverez sur Brugis ou Cadgis (https://eservices.minfin.fgov.be/ecad-web/#/)l’information cadastrale de la-les parcelle(s) cadastrale(s) ;

Cadre 3 : s’apparente au titre de la demande – « implantation de 2 serres tunnels de 30*7m et d’un container de stockage des outils de productions » ;

Cadre 4 : à priori, coché 1.2 ;

Cadre 5 : à priori, dernière proposition ;
Cadre 6 : les surfaces parcellaires sont disponibles sur Cadgis ;
Cadre 7 : à priori, il s’agit d’artisanat, la mention « agricole » n’y est pas (encore) représentée ;
Cadre 8 : information présente en fonction du projet ;

Cadre 9 : à priori, hors propos ;

Cadre 10 : afin de renseigner ce cadre, il est préférable de prendre information auprès du service urbanisme ;

Cadre 11 : au minimum les documents de 1 à 7 et autres documents juger utile à la compréhension du projet ;

Cadre 12 : à priori, sans objet ;

Cadre 13 : en fonction du cadre 10, date et signature.

  • La note explicative :

La note explicative à pour ambition de communiquer largement sur les intentions du projet. Elle permet d’en visualiser son ampleur et par là, les impacts que le projet va générer sur différents aspects : sociaux, économiques, paysager, de mobilités, environnementaux… Il est bien de quantifier ce qui peut l’être. Il n’y a pas d’information inutile pour autant qu’elle soit bien structurée.

  • Les photos significatives

Les photos aident à comprendre le contexte dans lequel le projet souhaite se mettre en place. Les photos sont larges. Elles sont accompagnées d’un plan de prise de vue.

  • Les plans

Les plans comprennent un plan de situation à grande échelle (1/5000), approximativement un rayon de 500 mètres du projet. Les cartographies disponibles sur internet donnent bien l’information.

  • Le(s) titre(s) de propriété(s)

L’information est à prendre sur le site du Service Public Fédéral Finances.

https://finances.belgium.be/fr/contact/je-souhaite-obtenir-un-titre-de-propri%C3%A9t%C3%A9 )

  • La preuve de paiement

Lors d’un dépôt de demande de permis d’urbanisme, des frais administratifs sont sollicité en fonction des communes. La preuve de paiement de ces frais fait partie des documents à renseigner pour qu’une demande de permis d’urbanisme soit recevable.

  • L’avertissement au(x) propriétaire(s)

Ce document n’a pas lieu si le demandeur est aussi le propriétaire du terrain. Si ce n’est le cas, il est nécessaire d’informer le propriétaire qu’une demande de permis d’urbanisme est déposée sur un bien lui appartenant.

Lorsque des documents sont produits, ils doivent être accompagné d’un « cartouche », élément qui reprend le nom du demandeur, l’adresse de la demande, l’objet de la demande la date et le cas échéant, une signature du demandeur.

Les documents finalisés, ils sont à déposer au service urbanisme de la commune en nombre d’exemplaires renseigné par le service.

Le permis d’environnement

Dans les démarches d’aménagement d’un projet agricole, il se peut que des équipements nécessitent un permis d’environnement. La réalisation d’un forage et l’installation d’une chambre froide en font l’objet. Il est bien de se renseigner auprès du service environnement de la commune avant de mettre en œuvre l’installation.

Communes

  • Anderlecht

Rue de Veeweyde 100 à 1070 Bruxelles

Urbanisme :
Tél. : +32 (0) 2 558 08 51
E-mail : urbanisme@anderlecht.brussels

Environnement :

Tél. : +32 (0) 2 558 08 56

E-mail : environnement@anderlecht.brussels

Site web : www.anderlecht.be

  • Auderghem

Rue Emile Idiers 12 à 1160 Bruxelles

Tél. : 02/676.48.11

Site web : www.auderghem.be/

  • Berchem-Sainte-Agathe

33 Avenue du Roi Albert à 1082 Berchem-Sainte-Agathe

Urbanisme :

Tél. : 02/464 04 12 ou 02/464 04 99

E-mail : urbanisme@berchem.brussels

Environnement :

Tél. 02/464 04 41

E-mail : environnement@berchem.brussels

Site web : berchem.brussels/fr/

  • Etterbeek

Avenue des Casernes, 31/1 à 1040 Etterbeek

Tél. : +32 (0) 2 627 21 11
Site web : www.etterbeek.irisnet.be

  • Evere

Square S. Hoedemaekers 10 à 1140 Bruxelles

Urbanisme :

Tél : 02 247 62 22

urbanisme@evere.brussels

Site web : evere.brussels/fr

  • Forest

Rue du Curé, 2 à 1190 Bruxelles

Urbanisme :

Tél : +32 (0) 2 348 17 21 – (0) 2 348 17 26

E-mail : urbanisme@forest.brussels

Environnement :

Tél : 02 348 17 14 – 02 348 17 27

E-mail : permisenvironnement@forest.brussels
Site web : www.forest.irisnet.be/fr/

  • Ganshoren

Avenue Charles Quint, 140 à 1083 Bruxelles

Tél. : +32 (0) 2 465 12 77
e-mail : ganshoren@ganshoren.brussels
Site web : www.ganshoren.be

  • Ixelles

Chaussée d’Ixelles 168 à 1050 Bruxelles

Tél. : +32 (0) 2 515 72 10
E-mail : amenagementterritoire@ixelles.brussels

Site web : www.ixelles.irisnet.be

  • Jette

Rue Léon Theodor 108 à 1090 Bruxelles

Urbanisme :

Tél. : +32 (0)2 422 31 47/48/49/56

E-mail : urbanisme.1090@jette.brussels

Environnement :

Tél. : +32 (0)2 422 31 51/55

E-mail : environnement@jette.brussels
Site web : www.jette.irisnet.be

  • Koekelberg

Place Henri Vanhuffel, 6 à 1081 Bruxelles
Urbanisme :

Tél. : +32 (0)2 600 15 26
E-mail : urbanisme@koekelberg.brussels

Environnement :

Tél. : +32 (0)2 600 15 84

E-mail : environnement@koekelberg.brussels

Site web : www.koekelberg.be

  • Molenbeek-Saint-Jean

Rue du Niveau, 7 à 1080 Bruxelles

Urbanisme :

Tél. : +32 (0)2 412 37 34

E-mail : urbanisme@molenbeek.irisnet.be

Site web : www.molenbeek.be

  • Saint-Gilles

Place M. Van Meenen 39 à 1060 Bruxelles

Urbanisme :

Catherine AVAKIA

Tél. : +32 (0)2 536 02 15

E-mail : urbanisme.1060@stgilles.brussels

Environnement :

Tél. : +32 (0)2 536 03 13

E-mail : jmbaeten@stgilles.brussels

Site web : www.stgilles.irisnet.be

  • Saint-Josse-ten-Noode

Av. de l’Astronomie 12-13 à 1210 Bruxelles

Urbanisme et environnement :

Anne Winterberg

Tél. : +32 (0)2 220 27 76

E-mail : awinterberg@sjtn.brussels

Site web : www.stgilles.irisnet.be

  • Schaerbeek

Place Colignon à 1030 Bruxelles

Urbanisme et environnement :

Tél. : +32 (0)2 244 75 11

E-mail : urbanisme@1030.be

Site web : www.schaerbeek.be

  • Uccle

Rue de Stalle 77 à 1180 Bruxelles

Urbanisme :

Tél. : 02/605.13.00

E-mail : info.urbanisme@uccle.brussels

Environnement :

Tél. : 02/605.13.50

E-mail : environnement@uccle.brussels

Site web : www.uccle.be/fr/services-communaux

  • Ville de Bruxelles

Boulevard Anspach 6 à 1000 Bruxelles

Urbanisme :

Tél. : +32 (0)2 279 29 29

E-mail : urb.ru-si.275@brucity.be

Environnement :

Tél. : +32 (0)2 279 29 29

E-mail : urb.permisenvironnement@brucity.be

Site web : www.bruxelles.be/

  • Watermael-Boitsfort

1 Place Gilson, 1170 Bruxelles

Urbanisme :

Tél. : +32 (0)2 674 74 32

E-mail : urbanisme1170@wb1170.brussels

Environnement :

Tél. : +32 (0)2 674 74 32

E-mail : environnement@wb1170.brussels

Site web : www.watermael-boitsfort.be/

  • Woluwe-Saint-Lambert

Chaussée de Stockel 80 à 1200 Bruxelles

Urbanisme :

Tél. : +32 (0)2 761 28 14

E-mail : urb.sted@woluwe1200.be

Environnement :

Tél. : +32 (0)2 761 28 13/15/49

E-mail : pe.mv@woluwe1200.be
Site web : www.woluwe1200.be

  • Woluwe-Saint-Pierre

Av. Ch. Thielemans 93 à 1150 Bruxelles

Urbanisme :

Tél. : +32 (0)2 773 06 36

E-mail : urbanisme@woluwe1150.be

Environnement :

Tél. : +32 (0)2 773 06 32

E-mail : permisenvironnement@woluwe1150.be

Sites web : www.woluwe1150.irisnet.be

Liens utiles

Les informations réglementaires de la plateforme Goodfood.brussels ( https://www.agricultureurbaine.brussels/acteurs/conseils-sur-les-informations-reglementaires/ ) ;

L’accompagnement entrepreneurial de Bruxelles (https://hub.brussels/fr/) ;

Toute l’information urbanistique en région bruxelloise (https://urbanisme.irisnet.be/) ;

Les permis d’environnement (https://environnement.brussels/le-permis-denvironnement) ;

La liste coordonnée des installations classées (https://app.bruxellesenvironnement.be/listes/?nr_list=IC_LIST) ;

L’aide à l’installation agricole (https://www.haricots.org/spip.php?rubrique4).

Je souhaite développer un potager sur une toiture. Quels conseils ?

Dans la mise en place d’un potager sur une toiture, plusieurs paramètres sont à prendre en compte : la législation urbanistique en vigueur, la capacité de portance de la structure de support et le choix de la pratique culturale à utiliser. Entreprendre une telle démarche nécessite un savoir-faire et des compétences spécifiques.
Pour plus d’informations concernant les personnes ressources qui peuvent vous aider dans une telle démarche, consultez la fiche info « Qui peut m’aider dans la recherche des techniques de production de plantes et de leur intégration dans, au-dessus et autour du bâtiment ? »

En dehors du cadre technique, le type de projet mis en place dépendra de la motivation initiale. Il est donc fondamental de se poser les bonnes questions avant de se lancer dans l’aventure.

Urbanisme et législation

Dans la création de projets sur toiture, il est indispensable de passer au préalable par une analyse technique, urbanistique et réglementaire. Il est essentiel de s’informer de la conformité de la toiture aux réglementations de sécurité, normes incendies et règlements urbanistiques. Un garde-corps et un accès sécurisé seront généralement exigés. Vous retrouverez les démarches à suivre dans la fiche info « Dans un projet d’agriculture urbaine, quelles autorisations sont nécessaires ? » et la fiche info « Quel permis et quelle réglementation pour l’installation d’infrastructures sur toiture ? », rubrique Informations réglementaires.

Portance 

La portance d’une toiture est la charge supportable par celle-ci. Elle comprend toujours une marge de sécurité permettant à la toiture de résister à nos conditions climatiques. Mais il faut se poser certaines questions techniques avant d’y installer son potager :

Ma toiture peut-elle supporter une charge, non envisagée lors de la construction de l’immeuble ? Comment la toiture est-elle actuellement accessible, quelles transformations sont nécessaires pour rendre effective son utilisation ?

Le choix du système mis en place, son échelle et son dimensionnement dépendront de cette capacité de portance. En effet, le poids d’un jardin potager va dépendre de la technique utilisée. Pour plus d’informations, consultez la fiche info « Quel est le poids de jardins potagers ? »

Un avis d’expert·e dans le domaine, type ingénieur·e en construction (techniques spéciales) ou architecte, est indispensable pour évaluer cette capacité de portance.

Choix du système d’agriculture urbaine

Une culture sur toiture est une forme d’agriculture hors sol et plusieurs modes de production sont envisageables. Ces différentes techniques sont reprises dans la fiche info « Où et comment peut-on produire des plantes alimentaires dans un projet immobilier ? »

En plus de la portance du toit, votre choix sera orienté par les conditions dans lesquelles s’insérera le potager :

Exposition au soleil

L’exposition est un paramètre déterminant pour la croissance des végétaux. Elle conditionne également l’apport en eau nécessaire à la bonne croissance des plantes. Une toiture ombragée aura tendance à rester humide et sera favorable au développement de mousse. Au contraire, une toiture bien exposée au soleil devra en fonction des végétaux choisis être arrosée régulièrement.

Un conseil : pour choisir l’emplacement idéal où installer vos cultures, une observation des zones d’ombre et de soleil à plusieurs moments de la journée est primordiale, ainsi que la connaissance du temps d’ensoleillement.

Besoin en eau

Le végétal a besoin d’eau pour sa croissance. Il est donc primordial de le choisir en fonction des conditions environnementales du site. Un bon plan de plantation permet de limiter les apports en eau nécessaires. Il est également primordial de prévoir un système de récupération de l’eau de pluie.

Plus d’informations sont disponibles dans la fiche « Irrigation – techniques d’économies d’eau »

Type de substrat

Le substrat est le support racinaire des plantes. Il en existe plusieurs qui ont tous des propriétés différentes : terre végétale, terreau, billes d’argile… Leur connaissance permet d’apporter une réponse la plus juste possible aux objectifs d’aménagements.

Le contenant de votre substrat peut varier en fonction des objectifs de production, de la portance de la structure d’accueil… Il est alors possible de cultiver en bacs, en pots, dans des sacs géotextiles, sur des couches de substrat en continu, dans des objets de récupération (bouteilles, gouttières…).

Prise au vent

Le vent est un paramètre souvent négligé dans le développement d’un potager en toiture. Pourtant, passé une certaine hauteur et selon la configuration urbanistique des environs, l’ancrage des végétaux est indispensable pour assurer la sécurité des personnes sur le site.

En dehors des facteurs environnementaux, les typologies de cultures en toiture varient en fonction des objectifs de production à atteindre. Il est donc important de connaître ses besoins car ceux-ci conditionnent le développement et l’agencement du projet.

Liens et ressources :

 

Peut-on considérer l'agriculture urbaine comme facteur positif au niveau de l'environnement ?

Les impacts de l’agriculture urbaine, qui permet une réintroduction de la végétation en ville et le renforcement des réseaux écologiques urbains, se ressentent au niveau social, économique et environnemental. Le degré de l’impact dépend du niveau d’intégration de son fonctionnement dans le tissu urbain et du modèle qui est développé. Au niveau environnemental, les influences positives peuvent être nombreuses :

Biodiversité : outre son aspect esthétique, l’agriculture urbaine apporte un support pour de nombreuses espèces vivantes. Les fleurs et plantes favorisent la présence d’insectes, qui attirent à leur tour les oiseaux. La flore urbaine permet aussi de préserver les pollinisateurs, qui sont essentiels au développement de la végétation. C’est donc un microbiotope qui se développe dans les projets agricoles des villes et qui participe au maillage vert de celles-ci.

Promotion de pratiques respectueuses de l’environnement

Réduction des concentrations en COlors de la photosynthèse, qui est réalisée par tous les végétaux, le CO2 est capté et transformé en O2. Cela permet de diminuer, certes faiblement mais ce n’est pas négligeable, l’empreinte écologique des villes.

Régulation de la température des villes : la présence de végétation offre des espaces de fraîcheur qui compensent les îlots de chaleur caractéristiques des villes.

Isolation des bâtiments : une toiture verte offrira une protection thermique qui permettra de maintenir la température de support de toiture relativement constante durant toute l’année, été comme hiver.

Recyclage (eau, énergie, déchets) : les systèmes fonctionnent généralement en cycle fermé. Les apports extérieurs sont alors limités et les déchets sont revalorisés localement.

Absorption des eaux de pluie : de par la végétalisation de friches, de talus, de toits, et de certains murs, l’agriculture urbaine favorise l’infiltration, l’évapotranspiration et le ralentissement des eaux pluviales vers le réseau d’égouttage (lorsqu’il s’agit bien d’une irrigation par eaux pluviales).

Attention toutefois en pleine terre d’appliquer les bonnes pratiques en la matière pour ne pas favoriser l’érosion sur les terrains en pente, en cas d’absence de couvert végétal après récolte par exemple.

Amélioration de la qualité des eaux : les toitures végétalisées jouent un rôle de filtre naturel pour épurer les eaux. Les substances nocives (poussières, benzène, Pb, Cd, Cu…) contenues dans l’eau de pluie sont captées dans les toitures végétales, dépolluant naturellement l’eau de pluie restituée.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre – fonctionnement en circuits courts : l’agriculture urbaine tend vers l’autosuffisance alimentaire. Au-delà de ce concept un peu utopique, cette agriculture a pour objectif de recréer des circuits courts entre producteurs et consommateurs. Cet objectif est un vrai atout pour l’environnement puisqu’il réduit considérablement l’empreinte carbone liée au transport et à la distribution des produits agricoles.

Retrouvez-les dans le Guide bâtiment durable.

 

Quel est le poids des jardins potagers ?

Le poids d’un potager dépend fortement de la technique utilisée (voir la fiche info « Où et comment peut-on produire des plantes alimentaires dans un projet immobilier ? » pour un panorama des techniques). En hydroponie le poids par m² sera souvent inférieur à celui de bacs potagers et à celui d’un système aquaponique. Avant d’installer une quelconque structure, il est donc primordial de dimensionner correctement son système et de s’assurer que la structure d’accueil (toiture, balcon) peut accueillir une telle charge.

Bac potager

Bac Potager – Xavier Claes

Le poids des bacs potagers variera en fonction de leur profondeur, du type de matériau utilisé et de leur état de saturation en eau. Il est conseillé de prévoir une profondeur de minimum 20 à 30 cm pour les cultures maraîchères classiques. Dans ce cas, un jardin potager pèsera au minimum 150 kg/m² si la terre est sèche et son poids peut dépasser les 400 kg/m² selon son état de saturation en eau. Pour réduire la charge de votre potager, il vous est possible d’utiliser des matériaux plus légers tels que les sacs en géotextile. Si vous souhaitez cultiver des arbres fruitiers, il vous faudra prévoir une épaisseur de substrat plus importante que celle nécessaire à la culture de légumes et de petits fruits.

Hydroponie 

Hydroponie – Université Gembloux Agro-Biotech

Il s’agit d’une technologie assez récente de production hors sol. Les plantes sont cultivées sur un substrat neutre et inerte et sont régulièrement alimentées par une solution nutritive enrichie en nutriments et éléments minéraux. Les installations d’un jardin potager hydroponique peuvent avoir un poids inférieur à 150 kg/m² en fonction de la technique choisie. C’est le cas de la technique de culture sur film nutritif (en anglais Nutrient Film Technique ou NFT).

Aquaponie

Aquaponie – Université Gembloux Agro-Biotech

En aquaponie, culture de plantes (hydroponie) et élevage de poissons (pisciculture) sont combinés et fonctionnent en système fermé. Les déjections des poissons sont transformées via des bactéries en éléments nutritifs assimilables par les plantes. La culture aquaponique peut s’installer partout puisqu’elle ne tient pas compte du sol. Il faut néanmoins veiller au poids de la structure qui peut vite être important.En effet, pour les bassins de poissons, la hauteur d’eau peut dans certains cas atteindre 1 mètre correspondant à 1000 kg/m².

Toiture potagère

Les toitures potagères sont encore peu répandues dans le paysage urbain contrairement aux toitures végétales de type non productif, intensives ou extensives, qui sont de plus en plus présentes sur les bâtiments. Dans les deux cas, la toiture est couverte d’une membrane résistante à la pénétration des racines, d’une couche de drainage et d’une couche filtrante empêchant les sédiments fins de s’infiltrer dans le système de drainage. Ces différentes couches servent de séparation entre la couche étanche de la toiture et le substrat qui accueillera les plantes cultivées, et qui est généralement de type organo-minéral dans le cas d’une toiture potagère. À la différence d’une toiture verte, une toiture potagère sera constituée d’espèces à vocation productive, cultivées de la même manière qu’en pleine terre. Le poids d’une toiture potagère sera globalement le même que celui d’un potager en bacs et dépendra de la hauteur de terre.

 

Où se former dans la recherche des techniques de production de plantes et de leur intégration dans, au-dessus et autour du bâtiment ?

Formez-vous avec le Guide Bâtiment Durable (www.guidebatimentdurable.brussels) et accédez aux formations et séminaires de Bruxelles Environnement (www.environnement.brussels/formationsbatidurable).

Formation « Agricultures urbaines et bâtiments durables »

Bruxelles Environnement donne régulièrement (+/- 1 fois par an) la formation « Agricultures urbaines et bâtiments durables » (Durée : 2 jours). L’objectif de ce module de formation est d’apporter des notions de base en matière d’agriculture urbaine ainsi que les modalités techniques à respecter pour rendre possible l’intégration de l’agriculture urbaine au sein du projet immobilier.

Formation destinée aux pros du bâtiment et de la ville actifs en Région bruxelloise et plus spécifiquement : les maîtres d’ouvrages professionnel·les, les promoteurs et promotrices immobilièr·es, les entrepreneur·es, les conceptrices et concepteurs.

Programme détaillé, renseignements et inscription ici.

 

Quel permis et quelle réglementation pour l'installation d'infrastructures sur toiture ?

Il est tentant de profiter des nombreux toits plats inutilisés pour développer l’agriculture en ville. Dans ces projets innovants, une analyse technique, urbanistique et réglementaire est indispensable, comme étape avant toute autre investigation et montage de projet.

La matière est très complexe, n’hésitez pas à poursuivre vos investigations en consultant les professionnels spécialisés. Vous pouvez aussi consulter le service de l’Urbanisme de votre commune, celui-ci organise des permanences régulières à l’attention de ses citoyens. Voici une base de réflexion, en 3 étapes :

  • Vérifier l’affectation légale de la zone concernée
    Les activités productives sont admises de façon plus ou moins restreinte selon les zones du PRAS (voir fiche info « Où et quel projet peut-on développer selon la planification bruxelloise ? »). Des seuils sont établis : en zone à prédominance résidentielle 250m² d’activités productives sont admis, tandis que si l’on est en zone d’industrie urbaine, l’activité productive est l’activité première de la zone.
  • Le bâtiment convient-il ?
    Questions techniques importantes : la toiture peut-elle supporter une charge, non envisagée lors de la construction de l’immeuble ? Comment la toiture est-elle actuellement accessible, quelles transformations sont nécessaires pour rendre effective son utilisation ? Il est essentiel de s’associer à un bon architecte pour ces questions.Et quelles sont la qualité patrimoniale du bien, les mesures de protection ? Des spécialistes en patrimoine peuvent vous orienter.
  • Comment introduire une demande de permis d’urbanisme ?
    L’intervention d’un architecte est requise, l’agriculture sur toit ayant des incidences sur la structure de l’immeuble. Celui-ci pourra faire des propositions quant aux adaptations nécessaires au bâtiment existant (accessibilité, cabanon, garde-corps…), il pourra anticiper les questions techniques et aider pour les démarches administratives. À savoir, il s’agira également de vérifier si un permis d’environnement est demandé (voir fiche info « Pour quelles installations un permis d’environnement est-il nécessaire ? »).
  • Quelles sont les règles d’application ?
    Le Règlement régional d’Urbanisme est d’application : En titre 1, il comprend des prescriptions relatives aux toitures. Ce règlement n’a cependant pas été rédigé en tenant compte de ces fonctions ré-émergentes en ville. Certaines communes disposent d’un Règlement communal d’Urbanisme (RCU) ou de Règlements zonés (RCUZ).

Liens et ressources :

Documentation

FAQ Agriculture urbaine - Modèles économiques

Vous cherchez des informations afin de lancer votre projet en agriculture urbaine et développer votre modèle économique pour une approche durable ?

Retrouvez ici les réponses à vos questions grâce aux FAQ du Facilitateur en Agriculture Urbaine, tant pour l’agriculture en pleine terre que hors sol.

 

Quels sont les avantages pour le·a promoteur·rice immobilier·ère de l'intégration d'installations d'agriculture urbaine au bâtiment ?

De par ses bénéfices sociaux, écologiques et économiques, l’agriculture urbaine (AU) est un outil idéal pour donner une valeur ajoutée aux projets immobiliers et à leurs utilisateur·rice·s. En effet, les projets d’agriculture urbaine offrent un cadre de vie exceptionnel qui sera très apprécié par les riverain·e·s et autres acteur·rice·s qui en bénéficient.  

En ce qui concerne les plus-values pour le·a promoteur·rice immobilier·ère liées à l’introduction de projets verts, on retrouve les points suivants : 

  • Meilleure isolation sonore des bâtiments (toitures végétalisées, murs végétaux) ;
  • Limitation des coûts liés à la législation environnementale en fonction des communes (récupération des charges urbanistiques) ;
  • Augmentation de la valeur du bâtiment grâce aux certifications (BREEAM, Batex…). Pour le BREEAM par exemple, l’agriculture urbaine peut intervenir sur 11 critères différents. Le bâtiment se vendra ou se louera ainsi plus rapidement (Supply, Demand, and the Value of Green Buildings, RICS, 2012) ;
  • Dans les grandes mégapoles et villes densément peuplées, la proximité des parcs et espaces verts augmente de 2 à 5 % les prix moyens des logements en 2020 ;
  • Meilleure intégration paysagère qui améliore la valeur du patrimoine immobilier ;
  • Valorisation de surfaces qui ne seraient pas encore aménagées dans un projet se déroulant en plusieurs phases. Il est possible de créer une zone de culture sur un espace destiné à la construction tant qu’il n’est pas aménagé. Plusieurs années peuvent parfois séparer la mise en œuvre des différents bâtiments d’un même projet ; 
  • Possibilité de remporter des marchés en se différenciant de la concurrence ;
  • Réponse aux demandes, voire aux exigences des pouvoirs publics : certains cahiers des charges intègrent maintenant une demande explicite d’AU ou un travail sur la résilience alimentaire du projet ;
  • L’agriculture urbaine est aussi un moyen de travailler et gérer différents aspects environnementaux abordés dans tout projet immobilier :  
    • Temporisation et valorisation des eaux de pluie, réduction de facto de la taille du bassin d’orage. En toiture, l’agriculture urbaine peut retenir jusqu’à 50 % d’eau de pluie sur base annuelle ;
    • Préservation ou mitigation de la biodiversité, renforcement du maillage vert ;
    • Compensation CO2 ;
    • Réduction des îlots de chaleur ;
    • Isolation des étages supérieurs en cas d’agriculture urbaine en toiture : une toiture verte offrira une protection thermique qui permettra de maintenir la température de support de toiture relativement constante durant toute l’année, été comme hiver. Les toitures végétalisées et irriguées peuvent engendrer une économie d’énergie perdue par le toit allant jusqu’à 47 % et de 38 % dans le cas de jardins non irrigués (Jacquet 2011, « Performance énergétique d’une toiture végétale au centre-ville de Montréal », Centre d’écologie urbaine de Montréal) ;
    • Dans une logique d’économie circulaire, la création de compost permettant de valoriser les déchets organiques est un atout (la moyenne belge est de 66 kg de déchets organiques par personne par an !) ;
    • Amélioration de la qualité des eaux :les toitures végétalisées jouent un rôle de filtre naturel pour épurer les eaux. Les substances nocives (poussières, benzène, Pb, Cd, Cu…) contenues dans l’eau de pluie sont captées dans les toitures végétales, dépolluant naturellement l’eau de pluie restituée ;
    • Dans des cas d’introduction de serre en toiture, cela peut être d’autant plus pertinent si les activités du bâtiment dégagent de la chaleur et du CO2 qui peuvent être récupérés et valorisés pour chauffer la serre et/ou l’enrichir en CO2. Des panneaux photovoltaïques peuvent aussi y être intégrés.
  • Dans des projets mixtes ou ouverts sur le quartier, l’AU est un outil puissant de cohésion sociale et de création de liens. Un même espace peut accueillir des publics variés et remplir plusieurs fonctions : pédagogique pour les écoles, thérapeutique pour les maisons de soin et de repos, créateur de lien social au sein d’un quartier, sensibilisateur à la consommation de produits non transformés, activités connexes liées : gestion d’un compost, cours de cuisine, production d’herbes médicinales, etc. L’agriculture urbaine trouve sa place dans des projets immobiliers variés : résidentiel, bureau, commercial, santé, mixte, etc. 

Pour les habitant·e·s de l’immeuble ou du quartier, de nombreux avantages existent également. L’agriculture urbaine permet dans un environnement toujours plus minéral de réintroduire du « vert » dans la ville. Lorsqu’un projet immobilier intégrant de l’agriculture urbaine est bien pensé et construit en prenant en compte les besoins des occupants des immeubles (logements, bureaux, restaurants…) et du quartier, les avantages en retour peuvent être nombreux. C’est une manière de se réapproprier l’espace des villes et de l’utiliser à sa manière. 

D’un point de vue social, la présence d’un espace vert, productif ou non, stimule les rencontres intergénérationnelles et interculturelles entre les habitant·e·s du quartier, les occupant·e·s d’un immeuble, les travailleurs·ses d’une entreprise... Ainsi, les plus jeunes y verront un espace de jeux et de loisirs tandis que les plus âgé·e·s profiteront de cet îlot de paix, rare en milieu urbain. Ce sera l’occasion pour tou·te·s de se reconnecter à la nature, aux rythmes saisonniers et de développer sa créativité au travers d’une activité manuelle. Ce sera pour tou·te·s un espace pédagogique, où chacun·e  pourra se former selon ses envies et acquérir de nouveaux savoir-faire. 

La présence de végétation offre un aspect esthétique à la ville, influençant positivement le bien-être de chacun, comme cela a été démontré par plusieurs études. Au-delà de son impact sur le stress et l’anxiété, la présence d’un projet d’agriculture urbaine permet à chacun d’entretenir une activité physique régulière, de produire et de consommer des fruits et légumes sains, de proximité et à prix raisonnable. Les impacts sur la santé sont donc non négligeables. 

Le fait de produire soi-même en circuit-court, de fonctionner en cycle fermé en revalorisant ses déchets et d’utiliser des méthodes respectueuses de l’environnement impacte directement l’empreinte écologique en la réduisant. 

Plusieurs projets immobiliers sont déjà organisés autour de projets verts :

  • La Cité modèle de Laeken (Bruxelles) est un exemple d’un ensemble de logements sociaux ayant intégré l’agriculture et les espaces verts dans le tissu urbain avec des ruches, un potager, un verger… ;
  • Le projet de la Ferme du Chant des Cailles (Watermael-Boitsfort), où le quartier environnant s’anime autour d’un espace de maraîchage professionnel, de bergerie et de potagers collectifs ;
  • Le projet Refresh/Lagum, situé sur la toiture du Colruyt d’Etterbeek (Jourdan), permet de nourrir les habitant·e·s du quartier grâce à de l’auto-cueillette, mais également de les sensibiliser grâce à des ateliers sur le jardinage urbain et la transformation de légumes ;
  • Le projet URBI Leaf permet de dynamiser le quartier des Tanneurs grâce à leur vitrine explicative sur les micro-pousses. Les citoyen·ne·s se montrent intéressé·e·s et s’informent sur les techniques de production indoor lorsqu’ils passent devant le magasin ;
  • Le projet Peas&Love, situé sur le toit du Caméléon à Woluwe-Saint-Lambert permet aux citoyen·ne·s d’avoir leur propre parcelle cultivée, ce qui les nourrit mais les sensibilise également aux produits de saison. Ils proposent également des ateliers de transformation ainsi que des Team Buildings pour les entreprises du quartier. 
  • Au niveau européen, le projet GROOF a recensé toutes les serres agricoles en toiture : https://www.urbanfarming-greenhouse.eu/mapping-of-rtg 

Duchemin et al. (2008), Urban agriculture: multi-dimensional tools for social development in poor neighbourhoods

Liens et ressources : 

 

Comment valoriser la proximité de la ville dans mon projet professionnel ?

La proximité de la ville offre de multiples opportunités pour des projets agricoles. Nous en soulevons quelques-uns mais cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive.  

  1. La vente directe Le soutien citoyen au projet
  2. Le soutien citoyen au projet
  3. Les projets annexes à la production 

1. La vente directe 

Contrairement à des projets ruraux disposant de grands terrains mais souvent de peu de client·e·s dans les environs, la proximité de la ville permet d’être au plus proche des mangeur·euse·s. Outre la vente directe sous forme de paniers pour les maraicher·ère·s, la ville est également riche en magasins bio, en coopératives citoyennes, en marchés durables et bien sûr en réseaux de vente en circuit-court. De plus, les modèles économiques des micro-fermes montrent généralement que la vente directe doit faire partie du business modèle, il faut donc absolument profiter de la proximité avec les acheteur·euse·s. Cela permet également de réduire votre temps de livraison et vos coûts logistiques.

Une piste intéressante est également l'autocueillette. Cette approche permet de partager le terrain dans un cadre clair. Elle permet aux producteur·rice·s de se focaliser sur la production et aux consommateur·rice·s de bénéficier de l'accès à un espace vert, ouvert et naturel, ce qui est plutôt rare en ville. Cette approche permet aussi de fidéliser la clientèle et d'augmenter le niveau de conscience du public ainsi que sa propension à payer un prix juste. Attention toutefois que pour pouvoir proposer de l’autocueillette, il faut avoir un terrain de minimum 0,5 ha (voir FAQ 4 – quelle est la surface minimale pour un projet viable ?) et que les terrains de cette superficie à Bruxelles se trouvent en général dans les communes situées aux extrémités de la ville et éloignés des habitations (Nerpeede, Anderlecht, Jette, …).  

2. Le soutien citoyen au projet 

La participation citoyenne peut offrir un réel soutien à l'agriculture urbaine (AU). Typiquement, l'agriculture urbaine, de par sa petite échelle, est peu mécanisable et est donc intensive en travail manuel. La participation citoyenne peut offrir un réel soutien à cette dimension de l'agriculture urbaine. Elle nécessitera évidemment un encadrement et potentiellement même de la formation.  

Les liens entre un projet professionnel et la participation citoyenne obligent aussi à se poser la question de savoir comment légalement ouvrir un tel projet à la participation sans qu'elle soit perçue comme du travail non déclaré. La Fédération Agriculture Urbaine travaille activement sur cette question.

3. Les projets annexes à la production 

On le sait aujourd’hui, l’agriculture urbaine permet d’apporter énormément de services à la ville en dehors de la production alimentaire en tant que telle. C’est ce que l’on appelle la multifonctionnalité, par exemple la sensibilisation et l’éducation des citoyens. L’AU rend aussi certains services écosystémiques comme la préservation de la biodiversité, la réduction des îlots de chaleur, etc. Ces services permettent de développer des activités au plus près des mangeur·euse·s et citoyen·ne·s qui sont nombreux. Parmi ces activités qui peuvent être monétisées on retrouve par exemple la réalisation de stages pour enfants, des formations à l’agriculture, des team buildings ou « mise au vert » pour les entreprises, des diners insolites sur le champ, des ateliers de sensibilisation pour des écoles, des ateliers de production ou de transformation, etc.

Point d'attention sur la communication dans un contexte urbain

Pour profiter de manière optimale de la proximité de la ville, il est important d’établir une bonne communication vers le quartier autour du terrain qui est souvent le premier cercle de consommateur·rice·s.  

Il est conseillé d’établir cette communication dès le moment où un contrat de mise à disposition des terres est obtenu et qu'un plan d'entreprise est clair, et avant toute modification du terrain qui risque de susciter des questionnements dans le quartier.  

Il peut être utile de repérer les personnes « d’influence » dans le quartier et de parler avec elles du projet et de ses avantages pour le quartier pour qu'elles puissent relayer ensuite l'information auprès du reste de la population. Des affiches et des panneaux peuvent être disposés à des endroits stratégiques où les riverains ont l'occasion d'échanger sur le sujet : des bars, des librairies, des coins de rue, etc.  

Commencer par une réunion d'information en soirée à un endroit neutre ne permettant aucune confusion avec d'autres projets ou intérêts politiques est une possibilité. Les centres culturels se prêtent très bien à ce type de réunions ou, si le temps le permet, le terrain en question est la meilleure solution. 

Les réseaux sociaux ne sont pas à négliger non plus, notamment les groupes liés au quartier dans lequel vous êtes implanté·e (par exemple « La Schaerbeekoise » pour Schaerbeek, « les bons plans d’Ixelles », etc. Les groupes des communes « en transition » sont intéressants aussi ainsi que le journal de la commune par exemple). 

Le GEL Agriculture Urbaine du Village Partenaire peut vous aider à établir un plan de communication qui correspond à votre projet et à vos valeurs.

 

Quelle est la surface minimale pour un projet viable ?

La question de la taille minimale de l’exploitation dont il faut disposer pour qu’un projet soit viable est une question qui est régulièrement posée. Pour y répondre, il est indispensable de définir les grandes lignes du projet car la rentabilité dépend de nombreux facteurs. Les combinaisons sont variées et dépendent autant du site exploité que de la gestion mise en place et des produits sélectionnés. 

Lorsqu’on souhaite mener à bien un projet agricole en milieu urbain, l’accès à la terre est souvent une donnée qui imposera des limites, en région bruxelloise comme dans bien d’autres villes. Il y a cependant des projets récents qui ont vu le jour et occupent des surfaces inutilisées, aussi bien dans des caves que dans d’anciens bureaux, sans oublier les toits, les friches ou les entrepôts. Attardons-nous cependant sur la question et tentons de dégager sur quels critères nous pourrions-nous baser pour évaluer la surface minimale nécessaire pour mener à bien un projet agricole urbain.

Pour déterminer la surface nécessaire à un projet, il faut analyser divers critères qui auront une incidence sur l’espace à cultiver. En voici une liste non exhaustive : 

  • La nature du projet : agriculture pleine terre ou agriculture hors-sol ? 
  • Le type de surface cultivable (pleine terre, cave, toit, mur, entrepôt, …) couplé à des considérations en matière de température et d’orientation ; 
  • Les coûts de revient (intensité et technicité, main-d’oeuvre indispensable à l’activité de production) ; 
  • La distance avec le public cible et les impératifs logistiques ; 
  • Le type de produits, de culture et de système de production choisis ; 
  • Les caractéristiques de production (main-d’oeuvre, accès,…) ;
  • Le contexte dont le projet a besoin (client à proximité, atelier de transformation, …)  
  • Le modèle économique du projet, c’est-à-dire ses canaux de vente (paniers, autocueillette, horeca,…)

Commençons déjà par différencier les projets en pleine terre, les projets en hors sol en extérieur et les projets indoor :

  1. Les projets d’agriculture urbaine en pleine terre  

Si certains agriculteurs en pleine terre implantés à Bruxelles renseignent une surface exploitée s’étendant de 1500 m2 (15 ares) à un hectare (100 ares), d’autres, implantés en milieu rural, ont besoin de plus d’espace pour rendre leur projet viable. Un réseau de petites surfaces proches les unes des autres avec des rotations courtes ou la culture de produits à forte valeur ajoutée offre une réponse différente à cette question de la surface minimale nécessaire. 

En maraichage avec un modèle de paniers de légumes ou de vente des restaurants/épicerie, on parle de minimum 15 ares pour 1 ETP. Cependant, un maraicher Bruxellois a démontré qu’avec 20 ares il faisait vivre 2 ETP sur un modèle de légumes à haute valeur ajoutée vendus aux restaurants autour de sa ferme.

Par contre, en autocueillette, il faut prévoir une plus grande surface étant donné la diversité de légumes à produire pour satisfaire ses mangeurs (courges, pommes de terre, carottes,…) et on parle donc en général de 0,5 ha minimum, mais la plupart des maraichers utilisant ce modèle à Bruxelles tournent plutôt autour de 1 hectare.

En ce qui concerne la tisanerie, à Bruxelles les porteurs de projet cultivent sur des surfaces entre 5 et 15 ares. Cependant, les différents business modèles montrent qu’à nouveau, la production de tisanes seules n’est pas suffisante et qu’elle doit être combinée à des services ou à la production d’autres produits d’herboristerie (cosmétiques, produits bien-être,…).

  1. Les projets en hors sol en extérieur (sur toiture ou sur terrains pollués)

En ce qui concerne les projets en hors sol en extérieur, la surface minimale nécessaire dépend fortement du type de production et ensuite des canaux de vente.

Si c’est pour faire du maraichage « classique », on parlera de 1500m2 comme en pleine terre. Par contre, en fonction de la technique hors-sol (hydroponie horizontale ou verticale, aéroponie horizontale ou verticale, culture sur substrat reconstitué en toiture, en bacs) et du type de légumes/herbes cette surface peut-être fortement réduite. La production de légumes peut varier de 35 à 100kg du m2 en fonction de la technique utilisée. Par exemple, chez Peas&Love à Bruxelles, ils cultivent des légumes sur des tours sur une surface de 1200m2 au total.

Si c’est pour produire des produits à plus haute valeur ajoutée, comme des poissons ou des micropousses, cette surface peut à nouveau être réduite.

A titre d’exemple, un projet bruxellois cultive 800m2 en toiture (chemins compris) n’arrive pour l’instant pas à rentabiliser son modèle alors que le projet ‘Plantation’ de Cultivate à Paris a une serre de 1200m2 en hydroponie à côté de 1500m2 en maraichage hors sol, et emploie 8 ETP. A noter que leur site fait 7.000m2 et que leur business modèle comprend des team buildings et des activités connexes à la production agricole (cours de yoga, ateliers de cuisine,…).

Une étude menée par le CRETAU au Québec a recensé les fermes maraichères sur toit et montre que l’une des fermes est viable avec 520m2 mais reçoit un soutien financier de la part du gestionnaire de l’immeuble. Suite à l’analyse des données financières de 4 fermes sur toi, ils estiment que la rentabilité d’un projet est plus facilement atteignable avec minimum 2000m2 de surfaces cultivées. Cependant, ils insistent fortement sur le fait qu’il ne faut pas baser le modèle économique sur la production et qu’il est essentiel de diversifier les sources de revenus avec des ateliers, des évènements, des restaurants champêtres etc.

Enfin, un autre projet parisien, sur le toit de l’Opéra,  les « Bien élevées » https ://bienelevees.com cultive du safran (culture à très haute valeur ajoutée) sur 200m2  seulement et est viable. L’organisation d’évènements et de « journées récoltes » payantes fait cependant intégralement partie de leur business modèle.

  1. Les projets indoor

L’agriculture verticale a émergé à Bruxelles, associée à des productions atypiques comme la production d’insectes (Little Food, projet qui a malheureusement mis un terme à ses activités), de champignons (Eclo (ex Champignons de Bruxelles), Permafungi,…), de production de poissons en aquaponie (BIGH) ou encore de micropousses (Urbileaf, Eclo, BIGH, …). En Amérique du Nord ou au Royaume-Uni, on retrouve aussi la production verticale de légumes feuilles. Dans ce cadre, de petites surfaces de 50m2 voire moins permettent des cultures intensives. Aujourd’hui, la surface minimale ne se calcule donc plus uniquement en m2 mais aussi en m3. 

Certains projets Bruxellois indoor sont viables sur une surface de 50m2.

Attention, toutes ces données sont partagées à titre indicatif et ne sont en aucun cas des conclusions générales. Chaque modèle a une taille minimale qui lui est propre et aucune considération générale ne peut être tirée en Europe ou à Bruxelles à ce jour.  

Les données relatives à la taille minimale propre à chaque projet sont entre les mains des entrepreneurs actifs dans le secteur.

A vous d’aller à leur rencontre avant de monter votre projet ! Vous pouvez voir les différents projets bruxellois ainsi que leur superficie sur la carte de Bruxelles Environnement :  Atlas (environnement.brussels)

Notons que certaines facultés d’agronomie comme le Cretau, Innoviris, le CRAU de Gembloux et le laboratoire d’agroécologie de l’ULB mènent également des recherches sur ces questions. Nous vous conseillons de vous renseigner sur l’état d’avancement de leurs recherches.    

Liens et ressources :

 

Quelle diversification idéale pour mon projet ?

La diversification des produits, activités et services est souvent préconisée comme méthode de rentabilisation pour des projets en milieu urbain. Ceci est évidemment lié à la surface réduite et donc à l'optimisation de son utilisation. Chaque diversification demande des ressources humaines (des compétences), des ressources financières (les investissements) et techniques (les infrastructures).

Nous distinguons deux types de diversification : verticale et horizontale. La diversification verticale concerne la diversification des types d'activités et la diversification horizontale concerne la diversification à l'intérieur de chaque activité, par exemple le nombre de types de légumes dans l'activité de la production primaire de légumes.

La diversification verticale inclut entre autres :

  • production primaire de légumes et petits fruits ;
  • production de fleurs à couper ;
  • production de plantes aromatiques et médicinales ;
  • production de champignons ;
  • la transformation de ces produits ;
  • des services d'animation et de formation ;
  • des services de mise à disposition du terrain pour d'autres activités liées au bien-être, à la production artistique, etc.

La liste n'est pas exhaustive.

La diversification horizontale cherche à maximiser la diversité des produits (pour chacun des exemples) afin d'avoir une offre attirante et pour augmenter aussi la résilience (dans toutes ses dimensions) du projet.

Il est toutefois important de chercher à équilibrer les avantages qu'apporte la diversification en termes de rentabilité et d’attractivité et les désavantages en termes de besoins supplémentaires ou de surconsommation de travail. Pour mener cette recherche d'équilibre, nous conseillons fortement de s'inspirer de projets existants et rentables, pour analyser comment ils font aujourd'hui et comment ils ont pu historiquement développer leur diversification.

Certaines structures comme Diversiferm sont spécialisées en cette matière.

Liens et ressources :

 

Comment tester son projet sans prendre de risque ?

Lorsque vous voulez démarrer un projet d’agriculture urbaine, il est très important de limiter les risques liés à son lancement. Par exemple, les investissements initiaux doivent être réduits et nous allons vous conseiller d’investir le moins possible vos fonds propres dans votre projet, mais plutôt de faire appel à des subsides/primes/aides à l’investissement, crédits ou investisseurs.

Pour tester votre projet en limitant les risques, la méthodologie Lean Start Up est très intéressante. Développé par Eric Ries en 2008, cette méthodologie permet de tester une version "béta" de son projet tout en se basant sur la demande des clients et le marché existant. Vous trouverez plus d’informations ici

Il est également très important de faire une étude de marché avant de lancer votre projet, afin de bien vérifier l’adéquation de votre idée sur le marché urbain. Par exemple, si vous voulez produire des micropousses, vérifiez bien que le marché ne soit pas déjà saturé avec les acteurs existants. Pour réaliser une étude de marché complète, le GEL Village Partenaire peut vous accompagner.

Enfin, ne mettez pas trop de ressources dans le développement d’un site internet, d’un logo ou d’une identité visuelle, tout cela peut se faire dans un second temps et de manière « artisanale », lorsque vous générez déjà un petit chiffre d’affaire. Beaucoup d’entrepreneurs dépensent beaucoup d’argent avant même d’avoir validé leur proposition de valeur sur le marché et c’est une erreur. Vous pouvez investir dans votre projet une fois que celui-ci est validé et que vous générez un petit chiffre d’affaire.

Une fois votre projet prêt à être lancé et avant même de créer une structure officielle, il existe plusieurs moyens tester son activité avant de créer une société qui demandera des investissements, en fonction de votre statut actuel :

  • La SMART : la smart est une société coopérative qui vous permet de facturer vos services ou de vendre vos produits de manière ponctuelle. Si vous êtes demandeur.se d’emploi ou salarié.e, ce statut peut être intéressant car vous n’avez pas besoin de payer de cotisations sociales ou de prendre un comptable, la SMART gère tout ça pour vous en échange de 6% de votre chiffre d’affaire.
  • Job Yourself : Job Yourself est une coopérative d’activité qui vous permet de tester votre projet à temps plein durant 18 mois tout en gardant vos allocations de chômage et droits sociaux. Votre chômage est gelé est vous n’avez plus d’obligation de recherche d’emploi. C’est donc un statut qui correspond uniquement aux demandeurs d’emploi. A nouveau, ce statut est très intéressant car en plus de garder votre chômage, vous ne devez pas payer de cotisations sociales ni de comptable, le tout en échange de 10% de votre marge brute (revenus – frais avant impôts). Beaucoup de porteurs de projet en agriculture urbaine sont passés (ou sont actuellement) chez Job Yourself. Job Yourself vous permet aussi de ne pas avoir besoin de votre gestion de base durant la période de test. Plus d’informations ici
  • Tremplin indépendant : Si vous êtes demandeur d’emploi, le statut de tremplin indépendant vous permet de lancer votre projet tout en gardant vos allocations de chômage durant 12 mois. Vous devez rester disponible sur le marché de l’emploi pendant cette période et être apte au travail. Cependant, attention, votre bénéfice net imposable ne peut pas dépasser les 4000 euros sur l’année, c’est donc un statut intéressant pour le démarrage mais il atteint rapidement ses limites. Plus d’informations sur T158 | Documentation | ONEM
  • Le statut d’indépendant complémentaire : Pour bénéficier du statut d’indépendant complémentaire, il faut avoir un emploi en tant que salarié à mi-temps (19h/semaine) et un projet qui ne nécessite pas une implication à temps plein dans sa phase de démarrage. Le statut d’indépendant complémentaire est très intéressant car il est peu coûteux en cotisations sociales (tout dépend bien sûr de votre chiffre d’affaire et revenu) et très facile d’un point de vue administratif. 

Liens et ressources :

 

Quelle forme d'entreprise utiliser pour mon projet d'agriculture urbaine ?

Le choix de la forme d’entreprise est un point crucial pour lancer votre projet dans les meilleures conditions. Avant de commencer, il faut savoir que pour chaque forme d’entreprise, il y a des avantages et des inconvénients, c’est donc une décision qui n’est jamais facile à prendre et pour laquelle il faut bien peser le pour et le contre.

Une fois votre projet testé et votre proposition de valeur validée, vous avez 2 grandes possibilités pour la forme d’entreprise : être en personne physique ou en personne morale. La seule condition pour pouvoir lancer son activité est de prouver davoir des connaissances de gestion de base. Pour cela, il existe 3 possibilités :

  1. Le diplôme :

    · d’enseignement supérieur (université, haute école,…)

    · d’enseignement général ou professionnel secondaire supérieur en commerce, en comptabilité, en vente ou en administration postérieur au 30 septembre 2000.

  2. La pratique professionnelle : prouvée au moyen de pièces justificatives (attestation d’un employeur, contrat de travail…) ;
  3. L’examen devant le Service du Jury central.

Aperçu des formes d’entreprises :

 

  • Personne physique : Indépendant en personne physique, indépendant complémentaire, association de faits
  • Personne morale : SRL (société à responsabilité limitée), ASBL (association sans but lucratif), SA (société anonyme)
  • Entre personne morale et physique : La société simple 

Personne physique : 

  •  Avantages : c’est assez « facile » de s’inscrire en tant qu’indépendant en personne physique, il y a peu de formalités, beaucoup moins de frais, d’administratifs et les prises de décisions sont plus faciles.
  • Inconvénients : il n’y a pas de distinction entre votre patrimoine privé et le patrimoine professionnel, c’est-à-dire qu’en cas de dettes ou de faillite, votre patrimoine privé peut être impacté. C’est aussi plus difficile de constituer un capital important (crédit,…), il n’y a pas de continuité de l’entreprise en cas de décès de l’entrepreneur et l’accès au bail à ferme est plus difficile

L’indépendant en personne physique est un homme ou une femme qui exerce son activité indépendante sous la forme juridique d’une entreprise individuelle. Cette activité peut s’exercée à titre principal ou complémentaire (voir description plus haut).

Exemples d’entrepreneurs bruxellois qui sont en personne physique à titre principal : Hierba Buena, Cycle Farm, Urbi Leaf, Smala Farming,…

L’association de fait représente 2 indépendants (ou plus) en personne physique qui s’associent et qui ont un numéro de TVA en commun. La responsabilité est limitée, elle n’est pas soumise à certaines obligations mais ne jouit pas non plus de certains droits :

• Ne peut pas posséder de biens

• Ne peut pas engager du personnel

• Ne peut pas signer de contrats (baux,…)

• Ne peut pas recevoir des subventions publiques ! (il faut que la subvention soit au nom de l’un des indépendants en personne physique)

Exemple d’entrepreneurs bruxellois qui sont en association de fait : L’Eldoradis

Personne morale : 

  • Avantages : c’est une entité juridique bien distincte, il y a donc une distinction entre les patrimoines. Si vous êtes à plusieurs dans le projet, c’est plus facile de rassembler le capital sous une personne morale avec un pacte d’associés, la société reste active en cas de décès, c’est plus facile de reprendre d’autres exploitations qui demandent un apport en capital et l’accès au bail à ferme est facilité, de plus certaines aides publiques sont uniquement pour les personnes morales.
  • Inconvénients : créer une personne morale demande des frais de constitution (plus ou moins en fonction du type de structure choisie), l’administration est assez lourde (CA, AG, déclaration des comptes à la Banque Carrefour des Entreprises,…), il est parfois difficile de prendre des décisions à plusieurs et les frais de comptable sont plus élevés qu’en personne physique
  • La SRL (société à responsabilité limitée) est généralement considérée comme la forme légale de société la plus appropriée à une petite ou moyenne entreprise. Une SRL peut être constituée par une ou plusieurs personnes. La SRL a une personnalité juridique propre qui est distincte de celle des actionnaires ou de l’actionnaire unique. Elle dispose également d'un patrimoine propre. C’est en principe une société privée : les parts sont en principe nominatives (le propriétaire est nommément désigné, il est donc possible de l'identifier) et les possibilités de céder ces parts sont limitées sauf dispositions contraires des statuts. C'est une société à responsabilité limitée : les actionnaires s’engagent uniquement à concurrence de leur apport. En cas de faillite de la société, les créanciers ne peuvent émettre aucune prétention sur le patrimoine propre des actionnaires. Les statuts doivent être rédigés par acte notarié.

Il n’y a pas de minimum imposé pour les capitaux propres de départ mais ceux-ci doivent être suffisants à la lumière de l’activité envisagée.

La revente est facile, il est possible de rétrocéder des bénéfices aux actionnaires et un seul actionnaire suffit pour la création. Cependant, il y a une certaine lourdeur administrative et les actions ne sont pas librement cessibles, il faut à chaque fois passer devant le notaire.

Exemples d’entreprises bruxelloises qui sont en SRL : BIGH, Eclo

La SC (société coopérative) est une personne morale avec composition pluripersonnelle obligatoire : un minimum de trois fondateurs/coopérants. La SC est réservée aux ‘véritables’ coopérations. L’objet principal doit être de satisfaire aux besoins des actionnaires et/ou de développer leurs activités économiques/sociales.

Les coopérants peuvent entrer et sortir librement, sans trop de formalités (même si des restrictions peuvent être prévues dans les statuts). La SC permet de créer un projet communautaire et d’avoir des beaux échanges avec les coopérateurs.

L’avantage est l’aspect communautaire, la coopérative est également un outil intéressant pour lever des fonds grâce aux coopérateurs. Les associés (coopérateurs) peuvent entrer et sortir librement. Les inconvénients sont le fait de devoir obligatoirement être 3 fondateurs, la gestion administrative et comptable est assez lourde et l’aspect humain peut s’avérer très complexe lors de la prise de décision. Si vous décidez de vous lancer dans l’aventure de la coopérative, il est important de se faire accompagner sur l’aspect collaboratif et collectif de son projet. Pour cela, il existe de nombreuses structures, n’hésitez pas à contacter le Guichet d’Economie Locale du Village Partenaire !

Exemples d’entreprises bruxelloises qui sont en SC : Le champ de Cailles, La Finca, Permafungi,…

L’ASBL (association sans but lucratif) est un groupement de personnes physiques ou morales qui poursuivent un but désintéressé. Il faut au minimum 2 fondateurs pour créer une ASBL et depuis 2018 il n’y a plus de limitation des activités (à but lucratif ou non). Il est obligatoire de tenir une comptabilité et de déposer ses comptes annuels et budget mais pas de les publier. Attention, il n’y a pas de distribution de bénéfices, les bénéfices réalisés doivent être réinvestis car le but recherché est un but désintéressé. De plus, en cas d’arrêt de l’ASBL, le patrimoine qui subsisterait suite à la liquidation de l’ASBL ne peut pas être réparti entre les membres. Il doit être donné à une autre association poursuivant le même but.

Une ASBL est peu couteuse à la constitution (150 euros), si le patrimoine est inférieur à 25.000 euros, l’ASBL ne paie pas d’impôts et il y a plus de possibilités de subsides avec cette structure juridique. Les banques sont plus frileuses en cas de demande de crédit.

A côté de tout cela, il existe également la Société Simple, qui n’a pas de personnalité juridique :

La Société Simple : Une société simple est une forme de société qui est soumise à peu de règles contraignantes. Pour constituer une société simple, vous devez être au minimum deux associés (ou « partenaires ») physiques ou morales, et vous vous engagez avec une responsabilité solidaire. Vous nouez une collaboration entre

partenaires et fixez des accords spécifiques à cet effet dans un contrat de société simple. Par ailleurs, une société simple n’a pas de personnalité juridique et ne peut donc pas être déclarée en faillite.

Du fait de son caractère peu réglementé, la société simple est souvent utilisée par les entreprises agricoles familiales. Plus d’informations se trouvent ici : https://www.liantis.be/fr/devenir-independant/forme-juridique/societes/…

Exemples d’entreprises bruxelloises qui sont en Société Simple : Mish Mash

Liens et ressources :

· https://www.liantis.be/fr/devenir-independant/forme-juridique/societes/…

· https://economie.fgov.be/fr/themes/entreprises/creer-une-entreprise/dem…

· https://www.belgium.be/fr/economie/entreprise/creation/types_de_societe

· Données du GEL AU (Village Partenaire) et de la FédéAU sur l’Agriculture Urbaine à Bruxelles

 

Quels canaux de communication pour mettre en avant mon projet ?

Pour mener à bien son projet il est crucial de savoir communiquer, car aussi génial soit-il, il ne se suffit pas à lui-même. Il faut le mettre en lumière pour toucher un maximum de gens et ainsi attirer les personnes près de chez vous qui souhaitent consommer différemment, mieux, et qui seront vos prochains clients !

Pourquoi communiquer sur votre projet ?

1. Attirer des clients : Communiquer afin de constituer rapidement une clientèle fidèle et gagner du temps sur le champ.

2. Construire votre réseau local : Vos clients ne sont pas les seuls acteurs que vous devez attirer : vous aurez besoin d’un tissu local dense et solidaire pour soutenir votre projet, de vos voisins à vos futurs salariés, bénévoles ou woofers.

3. Vous mettre en lumière : Votre projet et votre démarche se démarquent par les valeurs qui le portent et peuvent intéresser des journalistes ou des relais locaux.

4. Soutenir la cause : C’est aussi un moyen de porter la voix du mouvement agroécologique, de lui donner de la visibilité médiatique pour l’amplifier et de faire bouger les lignes !

Un célèbre dicton dit « Une entreprise qui ne communique pas est une entreprise morte ! ». Que faire quand on a n’a ni le temps ni le budget pour communiquer ?

On va à l’essentiel et on priorise.

Où communiquer?

L’image ci-dessus offre une vue d’ensemble de toutes les possibilités et les choix de communication possible offert par les différents canaux de commercialisation.

1. Site Internet :

a. Étapes : Réfléchir au contenu du site ; acheter un nom de domaine ; créer le site via une plateforme comme Wordpress ou Wix ; rédiger du contenu et choisir une image ; rajouter le lien sur tous vos supports de communication.

b. Budget : ça varie entre quelques centaines et quelques milliers d’euros en fonction de la complexité du site.

c. Temps : au moins 2 semaines de mise en forme, puis quelques heures mensuelles pour le mettre à jour.

2. Référencement (Google My Business) :

a. Étapes : Créer un compte Google My Business ; localiser votre ferme sur la carte et renseigner les champs demandés ; mettre à jours les horaires, les contacts, etc.

b. Budget : Gratuit.

c. Temps : Comptez moins d’une heure.

3. Facebook :

a. Étapes : Créer une page officielle sur Facebook ; rédiger ses premiers « posts » (garnir la page) ; inviter ses connaissances à « liker » la page ; 1 à 2 posts par semaine pour commencer.

b. Budget : La création et le partage de la page est gratuit ; possibilité de créer une publicité ponctuelle pour renvoyer vers votre page (+/- 30euros pour une semaine).

c. Temps : Au moins 2 heures pour la création de la page (choix des photographies, rédactions des infos pratiques) ; puis 2 heures semaines pour son animation régulière.

4. Instagram :

a. Étapes : Créer compte Instagram au nom de votre ferme ; mettre à jour ses informations (photo, location, description avec #hastags comme #ferme #agriculture #permaculture) ; photo pour garnir la page (vue de la ferme, zoom sur une culture ou un animal).

b. Budget : La création et le partage du compte est gratuit ; possibilité de faire une publicité (comme sur Facebook).

c. Temps : Quelques minutes pour la création du compte ; puis quelques minutes/semaines pour prendre photos et les partager. (Attention : ça nécessite une régularité hebdomadaire sinon l’algorithme ne vous affichera plus). Il est également possible de lier Facebook et Instagram puisque les deux applications appartiennent au groupe Meta, et de gagner ainsi du temps en postant le même contenu sur les deux réseaux sociaux.

5. Newsletter :

a. Étapes : Avoir une base de donnée de contact mail ; choisir son logiciel de création de newsletter (ex. Mailchimp ou Sendinblue) ; déterminer la fréquence d’envoi (pas plus de 1x/mois pour éviter de ‘spammer’ ses clients, ou bien toutes les semaines si vous avez un panier de légumes à annoncer) ; rédiger le contenu, choisir la photographie ; envoyer la lettre.

b. Budget : Le logiciel de création en général jusqu’à 500 contacts.

c. Temps : ½ journée pour apprendre à maîtriser le logiciel ; puis 2h pour rédiger le contenu et choisir photographie ; 1h/mois pour mettre à jour votre base de contact.

6. Média Locaux :

a. Étapes : Des journalistes peuvent vous contacter spontanément (via votre page Facebook/site internet) ; il faut préparer l’interview et des réponses à l’avance pour mieux véhiculer vos idées; Attention à bien mener l’interview et pas l’inverse ; n’oubliez pas d’envoyer mail de remerciement au journaliste.

b. Budget : En général gratuit, sauf si vous passez par une agence de presse.

c. Temps : Au début il faudra 1/2h pour préparer votre entretien, ensuite vous le connaîtrez par cœur ; comptez plusieurs heures pour le montage d’une vidéo de 5 minutes ; garder le contact des journalistes pour éventuellement les relancer quand vous avez des nouveautés à communiquer sur votre activité.

7. Flyers et flocages :

a. Étapes : Trouvez un graphiste pour faire des visuels ou utiliser Canva ; trouvez un imprimeur ; distribuer les tracts dans tous les commerces locaux où vos clients peuvent potentiellement aller.

b. Budget : La création et l’impression pouvent aller de quelques dizaines à quelques centaines d’euros ; la distribution est « gratuite » si vous le faites vous-même mais ça prend du temps.

c. Temps : Quelques heures de recherche d’un graphiste et communication avec lui (ou bien quelques heures sur Canva) ; En une semaine support peuvent être prêts. Prévoir du temps pour la distribution.

8. Évènements :

a. Étapes : Organisation = bien choisir date ; communiquer sur tous vos supports ; bien calibrer la main d’œuvre nécessaire pour l’organisation ; préparer le plan de la visite et les éléments que vous souhaitez partager.

b. Budget : Outre le temps passé et les éventuels produits dégustés, l’évènement peut être gratuit si des bonnes volontés peuvent vous aider ; attention la communication autour de l’évènement peut être payante (tracts, etc.).

c. Temps : un certain temps mais dépendra de l’ambition de votre évènement.

Quoi communiquer?

- Vos motivations et démotivations, l’histoire de votre projet, votre engagement etc.

- Vos informations commerciales (vos prix, produits, canaux de commercialisation, etc.).

- La démarche sociale et environnementale de votre projet.

- Vos réalisation principales : construction, lancements, photos de grandes étapes.

- Vos actualités : concours, partenariat, vos récoltes, naissances d’animaux.

Les réticences :

« Je ne suis pas photogénique / je n’aime pas me mettre en avant »

Nulle obligation de vous mettre particulièrement en avant si vous n’aimez pas ça. Vous pouvez parfaitement partager des images de la ferme, du lieu, de vos animaux, de vos cultures... Si vous avez l’impression de n’avoir rien à dire, c’est faux ! Vous êtes le porteur de projet, sans vous il n’existerait pas ! Comment parlez-vous de votre projet à vos proches ? Avec passion et détermination ? Et bien il suffit de faire pareil ;-)

« je n’utilise pas Facebook et Google pour des raisons éthiques ».

On comprend...mais c’est dommage ! Google est le 1er moteur de recherches, c’est là que vos clients vont venir vous chercher …Pareil pour Facebook ! Ne pas y être serait comme de se passer des pages jaunes ou d’une carte de visite pour un commercial. De plus, ces nouveaux outils vous permettent de mettre en lumière votre voix militante auprès d’un plus large public...et donc d’accélérer la transition.

Les outils 

 

Liens et ressources :

· Données du GEL AU (Village Partenaire) et de la FédéAU sur l’Agriculture Urbaine à Bruxelles

· « Pourquoi et comment communiquer sur ma ferme » Petit guide à l’usage des fermes agroécologiques – Ferme d’Avenir – 2020

· https://jbk-agricomm.fr/strategie-de-communication-agricole

· https://wikiagri.fr/articles/les-10-points-cle-de-la-communication-de-lagriculture-et-des-agriculteurs-!/10264

 

Quelle stratégie de commercialisation adopter en agriculture urbaine ?

Contexte :

La vente directe ou semi directe fait partie inhérente des facteurs de réussite des producteurs en Agriculture Urbaine (AU). Il est important de noter que la concurrence est de plus en plus élevée car l’offre de légumes bio se généralise. Les chances de survie sans système de commercialisation performant sont pratiquement nulles. Il faut aussi savoir que le circuit-court peut reproduire une logistique énergivore, donc prenez bien le temps de réfléchir à votre stratégie de commercialisation en amont.

 

Définition :

- La vente directe est caractérisée par l’absence d’intermédiaire entre un producteur et son client.

- Le circuit-court se différencie de la vente directe par la présence d’un seul intermédiaire entre le producteur et le client final.

- La vente indirecte se caractérise par la présence de plusieurs intermédiaires entre le producteur et le client final (ex. transformateur, distributeur, supermarché).

Les différents canaux de ventes :

Généralement il n’arrive pas qu’un producteur ait un seul canal de vente, mais bien une combinaison de plusieurs canaux bien utilisés.

Certains canaux nécessitent plus de compromis que d’autres : quasi nécessité de faire de l’achat-revente (c’est le cas de la plupart des systèmes paniers et des magasins à la ferme par exemple) ou encore de faire beaucoup de déplacements ;

La vente indirecte n’est pas forcément inhumaine : les porteurs de projets ne s’identifient pas souvent à ces canaux, pour diverses raisons ou croyances. Les témoignages recueillis (travail avec des magasins et de la restauration) montrent que ces partenariats peuvent être très enrichissants, parfois plus que certains types de vente directe.

Il faut avoir un système de production qui correspond au système de commercialisation. Le système de commercialisation doit représenter MAXIMUM 20% de votre temps (50% avec les récoltes comprises).

 

Stratégie de commercialisation :

Il arrive très rarement qu’un seul et unique modèle de commercialisation suffise. Dans la majeur partie des cas, ce sont une multitude de canaux que les producteurs choisissent.

Très souvent, durant la phase de construction des canaux de commercialisation, qui peut durer 2 à 3 ans, la plupart des producteurs saisissent naturellement toutes les opportunités qui s’offrent à eux. Parfois, ce n’est même que lorsque la production est là que la recherche de débouchés commence. En effet, en phase de lancement, il faut déjà tenir compte des travaux d’aménagements, des apprentissages, des travaux des champs. Le producteur prend alors n’importe quelle opportunité afin de ne pas perdre sa production, avec des rapports quantité/temps/déplacement très souvent désavantageux.

La formule suivante permet de quantifier la rentabilité d’un canal : 

rentabilité d'un canal = Chiffre d'affaire HTVA / Nb heures de commercialisation (hors récolte)

Le graphique ci-dessus représente les choix de canaux de commercialisation de deux maraichers de l’espace-test Graines de Paysans en 2017, et leur Chiffre d’Affaire (CA) par rapport aux heures de commercialisations (CA/h).

Nombre de canaux recommandés :

- Généralement, 3 à 6 canaux coexistent dans une phase de lancement, puis une sélection s’opère pour n’en laisser que 2 principaux.

- Différents canaux permettent de réduire les risques et offrent donc une meilleure résilience.

- S’il n’y a qu’un seul canal de vente avec une multitude de clients c’est bon aussi. L’important est de ne pas baser ses ventes sur seulement 1 ou 2 gros clients car c’est dangereux.

Conclusion :

- Il est primordial de réfléchir à sa stratégie de commercialisation en amont.

- Il faut bien évaluer chaque canal en fonction de sa logistique, du temps requis par ce canal et de sa rentabilité.

- Il est important de retenir qu’il n’existe pas de combinaison « idéale », tout dépend de votre projet, de vos ambitions et de vos valeurs. Il existe autant de combinaisons que de projets.

Tableau récapitulatif de tous les canaux de vente :

 

Liens et ressources :

· https://innoviris.brussels/fr/documents/ultratree-linstallation-de-proj…

· Analyse du potentiel de la vente directe en maraîchage selon différents types de systèmes d’abonnement – Etude de trois cas en Fédération Wallonie-Bruxelles – Innoviris. Auteurs : Hervé Léonard, en collaboration avec François Wiaux – Projet de recherche Ultra-Tree, Co-create financé par Innoviris (2015-2018).

· Données du GEL AU (Village Partenaire) et de la FédéAU sur l’Agriculture Urbaine à Bruxelles

Documentation

1 hectare pour Bruxelles pour des GASAP'sociaux

Le Réseau des GASAP a toujours voulu toucher toutes les franges de la population. Mais ce n’est pas si simple. Depuis cette année, nous portons un projet pilote grâce au financement de Bruxelles Environnement : 1 hectare pour Bruxelles. L’idée vient de producteurs et productrices et de mangeurs et mangeuses qui se sont dit justement qu’il faudrait s’associer et réserver environ 1 hectare réparti sur leurs différents champs pour produire des légumes à destination de personnes fragilisées.

Depuis, nous avons déjà pu constater qu’il faudrait que le projet puisse s’appuyer encore plus sur des personnes issues des publics cibles. Or, ces personnes étant déjà dans des situations de fragilité, il est difficile de leur demander un engagement aussi conséquent que dans les autres groupes GASAP. Par ailleurs, le paiement anticipé des paniers comme il se pratique auprès des producteur·rice·s est aussi un frein. Car les publics fragilisés ont déjà du mal à payer la somme dans sa totalité au moment où elles achètent le panier ; ainsi, si elles doivent le payer à l’avance, c’est impossible. Toutefois, ce système de solidarité envers les producteur·rice·s est précieux. En effet, notre projet vise en réalité un deuxième groupe de personnes fragilisées : les producteur·rice·s ! Ces dernier·ère·s touchent en effet des sommes misérables pour des temps de travail hebdomadaire pouvant atteindre les 80h.

Notre défi est donc double : comment soutenir des personnes fragilisées dans leur quête de mieux se nourrir, d’avoir une meilleure santé et de sentir que la société les considère, et en même temps comment ne pas précariser plus les producteur·rice·s en cherchant les petits prix ? Il s’agit de ne précariser personne. Car si on augmente les prix pour sortir les producteur·rice·s d’une certaine précarité, comment peut-on espérer faire société ? Comment peut-on prétendre vouloir inclure tout le monde ? De l’autre côté, si l'on oblige les producteur·rice·s à baisser drastiquement leur prix, quelle vie leur laissons-nous, si ce n’est une vie de misère ? Peut-on également développer une société en précarisant ceux et celles qui nous nourrissent ?

C’est à toutes ces questions que nous cherchons à répondre. Et cela, nous le faisons dans une optique de recherche-action. Recherche car nous nous fédérons et inspirons de l’existant avec les initiatives portées par la FdSS, VRAC, etc. Action, car nous avons déjà deux antennes qui ont démarré à Anderlecht et Forest.

Projets inspirants