Appel à projets 2024 - Accessibilité de la Good Food

En lançant une nouvelle édition de l’appel à projet « Accessibilité de la Good Food », la Région de Bruxelles-Capitale (via un partenariat entre Bruxelles Environnement et la COCOF) souhaite soutenir l’émergence de projets développant des actions structurelles qui favorisent l’accessibilité de la Good Food, notamment au sein des quartiers peu approvisionnés en Good Food accessible.

Si vous travaillez dans le secteur associatif, que vous déployez vos actions et activités sur la Région bruxelloise et souhaitez développer un projet qui vise l’amélioration de l’accessibilité de la Good Food, et avez besoin d’un soutien financier pour accompagner sa mise en œuvre, participez à l’appel à projets Good Food 2024 !

Retrouvez toutes les modalités de l’appel dans le document de présentation.

Une note d’intention est attendue pour le 20 juin 2024 (étape obligatoire) et le dossier de candidature finalisé est attendu pour le dimanche 18 août 2024.

 

L’appel en un coup d’œil

  • Qui est concerné ? L'appel à projets s'adresse à toutes les associations actives en Région de Bruxelles-Capitale.
  • Objectif : Cet appel à projets a pour objectif de soutenir des projets qui permettent d’améliorer l’accessibilité de l’alimentation Good Food. Les projets répondront aux objectifs et principes de la stratégie Good Food.
  • Quoi ? Les projets sélectionnés peuvent demander un soutien financier de 50.000 € jusqu’à 75.000 €. Les projets peuvent s’étaler sur deux ans maximum (24 mois) après l’entrée en vigueur du subside.
  • Comment participer ?
    • Première étape (obligatoire) : Envoyez-nous une note d’intention de votre projet au moyen du formulaire prévu à cet effet pour le jeudi 20 juin 2024 à 12h, à info@goodfood.brussels. Un retour personnalisé aux porteurs de projet sera réalisé durant la première semaine de juillet.
    • Deuxième étape : Envoyez-nous votre candidature au moyen du formulaire prévu à cet effet. Le dossier de candidature doit être envoyé par e-mail pour le dimanche 18 août à minuit, à info@goodfood.brussels.
  • Des questions ? info@goodfood.brussels

Photo © Gaëlle Henkens

Soutiens publics

Attestation de contrôle cuisines centrales (pro)

L’attestation de contrôle Good Food pour les cuisines centrales s’adresse aux cuisines centrales qui produisent chaque jour un grand nombre de repas destinés aux cantines des écoles, crèches, maisons de soins, entreprises... dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Le label Good Food a entre autres pour objectif d’encourager les cantines publiques et privées à fonctionner de manière plus durable. Il n'existe pas de label de ce type pour les cuisines centrales, bien qu'elles soient souvent un fournisseur important de ces cantines.

Une attestation a donc été créée avec les objectifs suivants :

  • Indiquer qu'une cuisine centrale est en mesure d'offrir aux cantines qu'elle fournit une gamme répondant aux exigences du label Good Food ;
  • Faciliter l'accès au label pour les cantines.

Ainsi, contrairement au label cantine, l’attestation de contrôle ne compte pas plusieurs niveaux ("fourchettes"). Plus d'infos sur le label Good Food pour les cantines

 

Fonctionnement

Première condition d'accès

Être une cuisine centrale qui fournit une ou plusieurs cantines dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Avantages pour la cuisine centrale

Vous pouvez faire réaliser (partiellement) gratuitement un audit indépendant qui mène à un rapport complet énumérant tous les critères Good Food auxquels votre entreprise peut satisfaire.

Ce rapport peut s’avérer un outil de marketing intéressant. Il peut aider les cantines qui recherchent une cuisine centrale pouvant répondre aux critères Good Food.

Critères

Le système d’attestation de contrôle fait la distinction entre les critères pour les cuisines centrales et les critères pour les cantines livrées :

Conditions d'obtention de l’attestation de contrôle

La cuisine centrale doit prouver que son offre alimentaire peut répondre aux critères légaux du label cantines Good Food.

Pour être clair, il n'est pas obligatoire que toutes les cantines fournies par la cuisine centrale répondent aux critères Good Food.

Engagements

En tant que cuisine centrale, vous vous engagez à fournir à l'inspecteur tous les documents justificatifs qu'il vous demandera avant, pendant et après l'audit. Vous vous engagez également à rester disponible pendant toute la durée de l'attestation et à fournir tous les documents demandés par Bruxelles Environnement et/ou l'inspecteur.

Bruxelles Environnement et l'organisme de contrôle s'engagent à ne pas divulguer de données personnelles ou économiques.

Validité de l’attestation

  • 2 ans à compter de la date de délivrance pour les cuisines centrales n'ayant pas la même personnalité juridique que les implantations qu’elles livrent  : la cuisine centrale fournit plusieurs clients et exécute plusieurs contrats et/ou marchés publics.
  • 3 ans à compter de la date de délivrance pour les cuisines centrales ayant la même personnalité juridique que les implantations qu’elles livrent : la cuisine centrale fournir plusieurs cantines au sein d'une même entité (ex: une crèche communale livrant d'autres crèches de la même commune).

Renouvellement de l'attestation

Au moins trois mois avant la fin de la période de validité (voir point précédent), vous pouvez demander le renouvellement de l'attestation en introduisant à nouveau un dossier de candidature. Un nouvel audit complet est effectué, en partie administratif et en partie sur place.

Prix de l’attestation de contrôle

En 2024, l’attestation de contrôle était gratuite pour tout le monde. Il en est de même en 2025, sauf pour les cuisines centrales n'ayant pas la même personnalité juridique que les implantations qu’elles livrent.  Dans ce cas, les 13 premières heures de contrôle resteront gratuites mais dans le courant 2025, les heures de contrôle supplémentaires seront facturées au tarif horaire en vigueur à ce moment-là (sur demande). La date du changement de tarif sera communiquée ici.

 

Documents

Si le résultat de l'audit est positif, l'organisme de contrôle vous fournira les documents suivants :

1. L’attestation de contrôle

L'attestation résume les résultats pour chacun des critères Good Food sur lesquels la cuisine centrale a été contrôlée.

Elle est également publiée sur le portail Good Food.

2. Liste des cantines éligibles au label cantines Good Food

Cette liste précise, pour chaque cantine bruxelloise (ou groupe de cantines) fournie par votre cuisine centrale, si son offre répond ou non aux critères obligatoires du label Good Food. Les points d’amélioration sont spécifiés.

La liste permet d'identifier facilement les cantines qui pourraient demander le label Good Food par le biais du système de candidature simplifié. Elle n'est pas publiée et est disponible uniquement sur demande pour les cuisines centrales.

Facultatif : le rapport de contrôle

Si vous souhaitez obtenir plus de détails sur les résultats de l'audit de votre cuisine centrale, vous pouvez demander un rapport plus détaillé auprès du helpdesk.

Remarque

Sur demande, un dossier de candidature déjà en grande partie complété peut être remis aux cantines qui souhaitent obtenir le label Good Food et qui sont clientes auprès d'une cuisine centrale ayant obtenu une attestation de contrôle. Le dossier contient les résultats de l'audit de la cuisine centrale.

Ce document n’est pas publié et n’est pas transmis à la cuisine centrale. Il est transmis aux cantines décrites ci-dessus sur demande uniquement.

 

Communication au sujet de l’attestation de contrôle

L’attestation de contrôle n'est en aucun cas un label, mais un élément de preuve pouvant convaincre les cantines de travailler avec la cuisine centrale. Par conséquent, la cuisine centrale ne peut pas non plus faire référence à un label dans sa communication.

Une communication est toutefois possible à l’égard des cantines bruxelloises fournies par la cuisine centrale. Bruxelles Environnement met un template à votre disposition à cet effet et approchera elle-même les cantines éligibles au label Good Food de manière proactive.

Pour plus de détails sur les procédures et les conditions, voir le document "Dispositif d’attestation de contrôle des cuisines centrales – document explicatif".

 

Demander une attestation de contrôle

  • Pour soumettre votre candidature en tant que cuisine centrale, remplissez le dossier de candidature et l’annexe et envoyez-les par courrier électronique à l'adresse suivante : helpdeskcantine@environnement.brussels
  • Vous recevrez ensuite un lien vers un fichier partagé où vous pourrez rassembler toutes les pièces justificatives demandées. Vous pouvez également obtenir de l'aide à ce sujet auprès du helpdesk.
  • Une fois que Bruxelles Environnement aura reçu le dossier complet, un organisme de contrôle indépendant l'examinera et programmera un audit de la cuisine centrale.

Une description plus détaillée du dossier de candidature est disponible dans ce document.

Soutiens publics

Label Cantine Good Food (pro)

À Bruxelles, plus de 73 millions de repas sont servis chaque année dans les entreprises, administrations, écoles, universités, crèches, hôpitaux et maisons de repos. Autant de cantines qui peuvent solliciter le label Cantine Good Food. Découvrez comment l’obtenir.

Les restaurants de collectivité sont de plus en plus nombreux à prendre conscience de l’importance d’une alimentation durable. Ils proposent des produits locaux et de saison, concoctent des menus végétariens et mènent des actions pour limiter le gaspillage. Un engagement que Bruxelles Environnement souhaite encourager par l’octroi d’un label qui se veut évolutif. Le label permet de guider les cuisines collectives vers des pratiques plus durables.

 

Cantine ou resto ?

Le label Cantine Good Food concerne la restauration qui vise une collectivité, autrement dit une cantine. Elle se distingue des restaurants par 3 éléments :

Un service destiné à la collectivité 

La cantine fournit un service à une collectivité (école, entreprise, administration, hôpital, crèche, maisons de repos…), contrairement aux restaurants, qui proposent une offre aux particuliers. 

Un repas quotidien, généralement le midi

La plupart des cantines proposent exclusivement un repas à midi. Toutefois, dans certains secteurs (hôpitaux, maisons de repos, certaines entreprises), elles peuvent servir jusqu’à 3 repas/jour pour répondre aux besoins du personnel (l’offre n’étant pas destinée au grand public).

Une offre restreinte

La cantine gère d’importants volumes de repas, ce qui implique une offre restreinte. Les restaurants disposent d’une carte plus étendue.

 

Un label évolutif, de une à trois fourchettes

Le label octroyé aux cantines comprend une, deux ou trois fourchettes. Chaque niveau correspond à des critères de plus en plus diversifiés, pour une alimentation savoureuse, saine et respectueuse de l’environnement.

1ère fourchette : les critères obligatoires du Label Cantine Good Food

L’obtention de la 1ère fourchette est liée au respect des critères obligatoires, tels que :

  • Proposer une quantité minimale de produits biologiques, une offre végétarienne et des produits de saison.
  • Lutter contre le gaspillage alimentaire.
  • Informer et sensibiliser la clientèle à l’alimentation durable.

2e et 3e fourchette : des critères optionnels

Pour obtenir la 2e et 3e fourchette, la cantine doit répondre à des critères optionnels, démontrant un engagement plus approfondi. Par exemple : l’origine des œufs, la mise à disposition d’eau du robinet, l’offre de produits socialement responsables, etc.

 

Les étapes pour obtenir le label

Important : si une cantine fait appel à une cuisine centrale* pour la préparation et la livraison des repas servis à ses consommateurs, la procédure de candidature pour obtenir le label cantine Good Food est différente et simplifiée par rapport aux cantines qui produisent leurs repas sur place. La procédure spécifique est décrite dans le document 'Cantine Good Food livrée par une cuisine centrale – Procédure'.

* Une cuisine centrale est une cuisine produisant des repas à destination de cantines de collectivités qui se situent en dehors de son site de production. Cela implique donc la préparation d’un grand nombre de repas par jour qui sont majoritairement livrés dans des cantines (une partie des repas produits peut en effet être consommée dans la cantine de la cuisine centrale).

1. Le formulaire de participation

Ce formulaire reprend les coordonnées de l’organisation et est signé par la Direction. Si l’organisation est installée sur plusieurs sites, un dossier doit être introduit pour chacun d’entre eux. 

2. L’accompagnement gratuit

Des consultants spécialisés proposent un accompagnement gratuit aux organisations candidates, pour les aider à obtenir le label. Un cycle de formations gratuites est également proposé.

3. Le dossier de candidature

Au plus tard un an après l’envoi du formulaire de participation, le dossier complet de candidature doit être introduit. Les dossiers de candidatures peuvent être introduits deux fois par an (au plus tard les 2ème lundi du mois de mars et d'octobre). Les critères et les documents peuvent évoluer. La cantine candidate doit télécharger la dernière version avant le remplissage du dossier.

Pour faciliter la procédure, nous avons créé deux nouveaux documents:

  • un fichier de candidature simplifié que vous devez remplir et signer.
  • un document d'autocontrôle  que vous devez compléter en fonction des critères auxquels vous répondez

Ces documents remplacent l'ancien dossier de candidature. 

Les critères et les documents sont régulièrement mis à jour. Il est donc important de télécharger les dernières versions du vade-mecum, du document d'auto-contrôle et du dossier de candidature lors de la préparation de votre dossier. Vous les trouvez en bas de cette page.

Les adaptations du vade-mecum sont effectuées une fois par an et sont d'application à partir du 2ème lundi d'octobre.

4. Le contrôle

Un contrôle est effectué par un organisme de contrôle indépendant après analyse du dossier. Une visite est prévue pour vérifier le respect des critères, les menus, les factures fournisseurs et les certifications le cas échéant.

5. Un label pour 3 ans

Le label est valable pour une période de 3 ans. Des contrôles peuvent être organisés au cours de cette période. Après ce délai, une demande de renouvellement peut-être introduite. Une chance supplémentaire d’augmenter le nombre de fourchettes !

 

Les cantines labellisées

Pour découvrir la liste des cantines labellisées Good Food, c'est par ici !

 

Prochaine date limite dossiers de candidature:

Lundi 13 octobre 2025

 

Soutiens publics

Let's Food

Le projet Let’s Food Cities vise à encourager la transition des villes vers des systèmes alimentaires territoriaux durables en favorisant l’échange de bonnes pratiques entre territoires.

Dans le cadre d'une mission d'accompagnement de Grenoble Alpes Métropole dans la structuration de la gouvernance du projet alimentaire interterritorial de la grande région grenobloise, Let's Food a réalisé une vidéo mettant en avant les expériences innovantes de 4 territoires européens en matière de gouvernance alimentaire territoriale :

  • Le Conseil agricole et alimentaire, Bordeaux Métropole (France)
  • La Conseil participatif de la stratégie Good Food, Région de Bruxelles Capitale (Belgique)
  • Le Conseil métropolitain des acteurs de l'alimentation, Nantes Métropole (France)
  • Le Conseill alimentari municipal, Mairie de Valence (Espagne)

 

Let’s Food a également réalisé plusieurs fiches analysant les initiatives en matière de gouvernance alimentaire dans différentes villes : BruxellesBordeauxNantes...

Découvrez ces contenus et bien d'autres encore sur le site de Let's Food !

Documentation

Fiches outils pour créer un resto participatif et solidaire

KOM à la maison est le premier restaurant participatif de Belgique. Tous les jours, des habitants y cuisinent et mangent ensemble. Les repas sont végétariens, concoctés à partir de produits de la ferme et d'invendus bios. Par l'expérimentation et le faire-ensemble, les convives découvrent les grands principes de l'alimentation durable et anti-gaspi, ils compostent et trient leurs déchets, boivent l'eau du robinet etc...

Projets inspirants

Affichage de prix différenciés

Vous êtes commerçant et vous souhaitez vendre vos produits en suivant un système de prix différenciés ? C'est possible, à condition de respecter les quelques règles détaillées dans cet article !

Dans l'objectif de rendre leurs produits accessibles à toutes les bourses, certains commerces choisissent d'adopter un système de prix différenciés. C'est par exemple le cas de la boulangerie Le Pain Levé, à Schaerbeek, qui vend ses pains en suivant un système "tricolore" :

  • Le prix mauve, c’est le prix du milieu, le prix de base, celui qui permet de faire tourner la boulangerie ;
  • Le prix bleu, inférieur de 20 % au prix mauve, est plus accessible et est destiné aux personnes moins privilégiées ;
  • Le prix orange, supérieur de 10 % au prix mauve, est destiné aux gens ayant plus de moyens et permet à la boulangerie de proposer le prix bleu.

Attention cependant : si vous choisissez d'adopter un système similaire, il vous faudra être attentif à la manière de communiquer cette information à vos clients.

La règle centrale est la suivante : pour un produit spécifique, un seul prix peut (et doit) être affiché.

Si vous appliquez un système de prix différenciés, vous devrez dès lors le communiquer de manière globale, et non pas produit par produit.

 

Ce qui est interdit

  • Afficher plusieurs prix différents pour un même produit :
    • Par exemple, si vous vendez un pain, vous ne pouvez pas afficher devant celui-ci une étiquette où il serait inscrit "3,20 € / 4 € / 4,40 €".

 

Ce qui est autorisé

  • Afficher, dans le magasin, une communication expliquant le système de prix différenciés de manière globale :
    • Par exemple : "Prix mauve = prix de base ; prix bleu = - 20 % ; prix orange = + 10 %".
  • Afficher des exemples illustrant comment ce système s'applique, sans que ces exemples soient explicitement liés à un produit spécifique :
    • Par exemple : "Si le prix mauve est de 4 €, alors le prix bleu est de 3,20 €, et le prix orange est de 4,40 €."
Réglementation

ENTIER

ENTIER, l’ASBL qui réunit éleveurs et restaurateurs  

ENTIER est né de la volonté de Restaurateurs de se regrouper pour accéder en direct à des approvisionnements de qualité pour une viande éthique, locale et durable. Leur objectif est de se lier avec les éleveurs belges, relocaliser l’approvisionnement et simplifier la chaîne logistique, mais aussi de s’assurer d’une qualité environnementale et gustative reflétant un terroir aujourd’hui peu mis en avant.

ENTIER vise à reconnecter l’offre et la demande de viande respectueuse de l'environnement, éthique et locale, et surtout à donner à chaque acteur les compétences nécessaires pour créer son propre approvisionnement, de manière indépendante et durable.

Pour cela, nous conduisons trois activités principales :

1. Réseau

Nous vous fournissons un portefeuille d'agriculteurs belges producteurs de viande de qualité et éthique (volaille, porcin, bovin, ovin). Nous aidons l'agriculteur à promouvoir son élevage, ses pratiques et ses produits auprès de restaurateurs soucieux de qualité, prêts à se mouiller pour participer à l'équilibre carcasse. Vous faites partie d'un collectif de chefs qui ont tous pour souhait de soutenir nos éleveurs, avec un achat en toute transparence : c'est l'éleveur qui vous facture directement.

2. Formation

Notre but est de vous former, ainsi que votre équipe, à travailler la totalité des viandes produites dans une carcasse (+/- 6 formations par an sur Bruxelles). Les formations varient : désossage du porc, cours de charcuterie... L'éleveur fait partie du processus d'apprentissage, le boucher et les restaurateurs aussi !

3. Communication

À travers nos événements de rencontre, et désireux de recréer des liens et de l'engagement auprès des citoyens, nous mettons en place des outils de communication vous permettant de sensibiliser votre clientèle en salle et sur les réseaux, afin de promouvoir votre éthique partagée auprès de l'éleveur et de la filière. Ici, on mise tout sur l'humain, la rencontre, on ne promeut par une pratique au détriment d'une autre, on invite chaque citoyen à se rapprocher de l'éleveur, du boucher, de vous, pour mieux comprendre la richesse des métiers de la filière.

 

Nos objectifs

Recréer des liens directs

En 2021, nous avons initié ENTIER à Bruxelles avec l'implication de 15 chefs et éleveurs bios. Aujourd'hui, plus de 50 acteurs nous ont rejoint et nous souhaitons élargir notre champ d'action aux restaurants des grandes villes wallonnes. Chaque semaine, de nouveaux acteurs de la restauration s'insèrent dans l'aventure pour recréer des connexions avec les producteurs locaux de viande biologique : bouchers, gérants de magasins, traiteurs, etc.

Avec eux, le projet ENTIER vise à :

  • Prospecter, créer et animer des liens commerciaux et relationnels entre des chefs engagé·e·s et des producteurs de viande certifiée biologique ;
  • Faciliter la mise en place de filières courtes et durables, grâce à la formation, au partage d'expériences et de compétences, et à la prise en compte par les chefs de l'ensemble de la filière ;
  • Utiliser les talents de communication des chefs et leurs canaux / réseaux populaires pour promouvoir le mouvement Slow Meat, l'agriculture de qualité, la prise de conscience de nos responsabilités en matière de consommation ET de l'importance du maintien d'une activité d'élevage.

Valoriser l'ENTIER

ENTIER tente de changer le regard des consommateurs et des professionnels de l'alimentation sur la consommation de viande.

En Belgique, peu de professionnels et de consommateurs cherchent encore à valoriser autre chose que les "morceaux nobles" et la viande hachée. En formant des chefs et des bouchers et en remettant l'accent sur le travail de la charcuterie, nous voulons réduire le gaspillage alimentaire et redécouvrir des pratiques alimentaires vertueuses. En créant une relation directe entre les agriculteurs biologiques et les chefs, nous relocalisons la production de viande grâce aux méthodes d'agriculture les plus durables possibles.

En sensibilisant les consommateurs par l'intermédiaire des chefs, nous voulons leur faire prendre conscience que la viande est une ressource rare, qui implique l'abattage d'un animal et dont le gaspillage doit être évité à tout prix. Nous voulons montrer que la consommation de viande mérite d'être repensée dans une perspective de résilience et de durabilité.

Coopération et auto-détermination

ENTIER a été conçu et mis en place pour proposer une façon structurée et dynamique d'interagir entre les chefs, les bouchers et les producteurs. ENTIER n'agit qu'en tant que facilitateur pour renforcer les relations entre ces acteurs et permettre à la communauté d'avoir un meilleur accès à l'agriculture biologique.

ENTIER est une association à but non lucratif dont l'objectif est de développer des relations commerciales entre ces acteurs, en construisant des ponts entre les différents domaines d'expertise et de besoins.

Mené par une équipe de chefs et d'éleveurs, ce projet a été construit et restera un outil fait pour les chefs et les éleveurs qui souhaitent participer à la transition du système alimentaire et agricole avec les consommateurs et les producteurs.

Solidarité, durabilité, éducation

Solidarité

En donnant des perspectives commerciales aux éleveurs locaux de produits durables, les chefs leur donnent la possibilité de vivre décemment de leur travail, de renouer avec leur savoir-faire traditionnel et d'apporter leur travail de qualité dans l'assiette du consommateur. Les chefs assument leurs responsabilités et leur solidarité avec les producteurs.

Durabilité

Faciliter la mise en place de filières viandes courtes et durables tout en valorisant l'ENTIER est un double bénéfice environnemental. Les chefs n'utilisent aujourd'hui que 1 % de la carcasse de l'animal. Valoriser un animal entier dans l'assiette du consommateur, qui plus est provenant d'une filière de production biologique non intensive, a un impact positif majeur sur la pérennité de notre système agricole, sur nos habitudes de consommation et évidemment sur les émissions de GES de l'élevage.

Éducation

La communication d'une alimentation de qualité et durable est construite avec les producteurs afin de bien comprendre et de partager les conséquences de ses techniques sur son environnement, son écologie. La diffusion de cette prise de conscience est gérée par les chefs qui agissent en tant qu'ambassadeurs auprès des consommateurs. C'est la communauté qui reproduit et atteint un impact suffisant pour voir des changements dans nos habitudes de consommation.

 

En pratique

Aujourd'hui, ENTIER a la forme d'une ASBL, au sein de laquelle nous demandons à chaque membre une participation financière (cotisation) de 450 € à l'année (déductible dans vos frais). Nous rêvons d'un modèle de coopérative à l'avenir, pour engager encore davantage de citoyens (professionnels et particuliers) dans notre démarche.

Les administrateurs fondateurs de l'ASBL, pour certains, vous sont déjà connus : Denis Delcampe du Tournant, Sara Lenzy de chez Entre Nous, Michel Borsy des Éleveurs, Dominique Jacques de l'Union Nationale des Agrobiologistes Belges (UNAB) et Vincent Pautré (Beef TAKE, MesRillettes, ENTIER) et Laura Duchenne comme co-fondatrice.

Illustration
Catégorie
Public cible
Langues
Français
Adresse

Rue de Mérode 29
1060 Saint-Gilles
Belgique

Téléphone
+32 478 50 91 53
Email
laura@entier.be

Identification de filières porteuses Good Food

Étude, Sytra, 2024, 147 pages

 

Contexte

Les stratégies Good Food 2 (SGF2) et Shifting Economy ont pour ambition de développer l’approvisionnement de Bruxelles en produits Good Food, et ce en stimulant et en structurant l’offre (belge) et la demande (bruxelloise) pour ces produits.

Dans ce cadre, une étude a été réalisée par Sytra afin d’identifier les filières:

  • Qui peuvent être transformées en filières Good Food ;
  • Qui peuvent avoir un impact positif sur l’économie et l’emploi bruxellois ;
  • Qui ont une plus-value pour la Région et sa population.

 

Méthode d’identification des filières porteuses

Une série de huit critères – quantitatifs et qualitatifs - d’évaluation ont été considérés pour identifier les filières :

  • Assiette Good Food (GF) et recommandations du Conseil Supérieur de la Santé (CSS)
  • Part de volume consommé en bio
  • Potentiel de croissance bio
  • (Sur)production en bio
  • Habitudes alimentaires des Bruxellois
  • Activités économiques et création d’emploi en Région de Bruxelles-Capitale
  • Cohérence entre régions
  • Taux d’auto-approvisionnement théorique (TAA)

Un système de score est établi pour évaluer les différentes filières. Ces filières sont ensuite classées via une cotation allant de 5 à 0.

 

Résultats de l’étude

L’analyse, par Sytra, des différentes informations et des critères d’évaluation a permis de donner un score à chacune des filières.

Les filières obtenant le plus haut score sont, dans l’ordre d’importance, les légumes (31), les fruits (28) et enfin les céréales, les légumineuses et la viande bovine (respectivement 24).

Il n’est pas surprenant de trouver le secteur de la viande bovine haut dans le classement étant donné l’importance de l’activité agricole qu’il représente en Belgique et l’importance de l’activité économique de cette filière en RBC. Cependant, la viande n'a pas une place importante dans l'assiette Good Food. La viande bovine figure par ailleurs dans les groupes alimentaires à limiter dans les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé (CSS). En outre, la plupart des stratégies européennes poussent à l’adoption de nouveaux régimes (avec plus de protéines végétales et moins de viande) et d’une assiette durable. C'est pourquoi, après concertations entre Bruxelles Environnement, Sytra, et le cabinet Maron, il a été décidé de ne pas faire de la filière de la viande bovine une filière prioritaire.

Les 4 autres filières, à savoir les légumes, les fruits, les céréales et les légumineuses, occupent une place majeure dans l’assiette Good Food et les recommandations alimentaires du Conseil Supérieur de la Santé. Elles font déjà partie des habitudes alimentaires de la population de la RBC et assurent en ce sens une pertinence de l’appui de la RBC à leur développement vers des filières de qualité. À l’échelle nationale, la production de fruits, légumes et céréales est présente dans les différentes régions. Les 4 filières ont une part de production bio existante qui gagnerait à être soutenue et développée par des marchés plus importants et stables. Par ailleurs, elles disposent toutes d’un potentiel de développement en bio important étant donné que leurs activités de production et transformation, ainsi que leur consommation, sont soutenues et encadrées par les stratégies des régions flamande et wallonne. Finalement, la filière céréales est, elle, associée à la plus grande activité économique en termes d’emplois et établissements. Les autres filières présentent des résultats plus faibles sur cet aspect mais sont en voie de développement, notamment grâce à des soutiens de la RBC (BeCircular).

Etudes

La double transition de l’agriculture urbaine : regard croisé entre propriétaires et agriculteurs

Maarten Roels, Terre-en-vue, Janvier 2020

Loin d’être déjà une pratique courante, l’agriculture urbaine est une activité émergente à Bruxelles. Cette dynamique fait partie d’une transition socio-économique et écologique qui vise une meilleure utilisation des ressources dont notamment la terre nourricière, une production et une consommation locale, un respect pour l’homme et la nature, et une meilleure distribution des richesses. Ce processus de transition est impulsé par une convergence de volontés de changement de différents acteurs innovants tels que des institutions publiques, des citoyens / consommateurs, et des entrepreneurs. Nous aborderons ici le rôle des propriétaires des terres et des agriculteurs dans la transition vers une ville plus résiliente grâce à l’essor de l’agriculture (péri)-urbaine.

Les propriétaires de terres agricoles – quel rôle dans la transition ?

Jusqu’il y a peu, il n’existait pas de politique foncière et agricole pour les terres agricoles de Bruxelles. Le maintien de ces espaces était principalement inspiré par la volonté de garder des espaces ouverts non-bâtis offrant une qualité paysagère dans le tissu urbain, d’avoir des réserves foncières pour des projets de développement de logements, ou encore par l’espoir de voir transformer dans le PRAS, ou dans des PPAS, des zones agricoles en zones résidentielles générant ainsi une plus-value importante.

Jusqu’il y a peu, il n’existait pas de vision politique agricole et alimentaire à Bruxelles encourageant les propriétaires publics et privés à choisir un agriculteur durable plutôt qu’un autre. Il n’y avait donc peu d’éléments encourageant les propriétaires à orienter l’utilisation des terres agricoles dans un sens ou un autre. Il est à noter aussi que la demande croissante pour des produits locaux, frais et issus d’agriculture biologique est un phénomène relativement récent. Précédemment, l’absence d’une telle demande n’encourageait pas les propriétaires à chercher des agriculteurs qui pouvaient répondre à cette demande.

En outre, la Loi sur le Bail à Ferme de 1969 interdit au propriétaire terrien de limiter la liberté de culture choisie par son locataire (cf. Art 24). Donc même si un propriétaire préfère soutenir un agriculteur bio, l’agriculteur titulaire du contrat de bail à ferme garde la liberté de cultiver ce qu’il veut et comme il veut, et souvent cela veut dire comme il a fait depuis des décennies et comme il a appris de ses parents, ses conseillers, et ses professeurs d’agronomie. De plus, en tant que titulaire d’un bail à ferme, il ne peut que recevoir son congé pour faire place à un autre agriculteur selon un nombre de conditions strictes. Sans changement de vision et de volonté des agriculteurs, les propriétaires ont donc peu de marge de manœuvre sur des terres occupées.

Malgré ce contexte historique peu favorable au développement de l’agriculture durable, plusieurs propriétaires de terres cultivables ont désiré installer des projets agro-écologiques sur leurs terres. La Commune d’Anderlecht a mis à disposition des terres (constructibles) au projet « Graine de Paysans », un espace test agricole (ETA) qui a vu le jour grâce au soutien du projet « BoerenBruxselPaysans »  financé par des fonds européens FEDER, ainsi que près de deux hectares à la coopérative Radiskale dont un des initiateurs émerge de l’ETA, SMALA Farming et Hierba Buona. La Commune de Jette a décidé de suivre cette exemple et d’autres communes comme Ganshoren et Uccle s’y préparent. La SCRL Le Logis – Floréal, à Bois-Fort, a permis à la Ferme du Chants des Cailles de voir le jour.

L’ULB, avec le soutien du Facilitateur Agriculture Urbaine et Bruxelles Environnement, prépare une mise à disposition de terres à un projet agroécologique avec un axe social important.

Les agriculteurs de Bruxelles

Depuis les années 1970, les « Boerkozen » ont presque tous disparu de la scène bruxelloise et sa périphérie, alors qu’il en restait encore autour de 2000 il y a 50 ans. Actuellement, plusieurs maraîchers continuent dans la périphérie, mais souvent sans connexion avec Bruxelles. Alors que les « Boerkozen » produisaient essentiellement des légumes pour Bruxelles et sa périphérie, aujourd’hui le paysage agricole Bruxellois est dominé par l’élevage et les grandes cultures (céréales, maïs et pommes de terres), les productions sont vendues en dehors de la ville et partent via la grande distribution. Ce changement a été fortement influencé par la politique agricole commune (PAC) de l’Union Européenne qui visait à augmenter la position de concurrence de l’agriculture en Europe sur le marché mondial en augmentant l’échelle des fermes et en se focalisant sur les productions que nous venons de citer, alors que celles-ci ne sont pas du tout adaptées au marché local de la ville. Les écoles agricoles dirigeaient les agriculteurs dans le même sens et les banques finançaient les investissements nécessaires, sachant qu’ils soutenaient un secteur économique avec peu de risques car subventionné par l’Europe.

Les agriculteurs n’étaient pas non plus encouragés à changer de pratiques car la demande en produits locaux était beaucoup moins importante que celle de la grande distribution. De plus, les agriculteurs n’avaient pas forcément toutes les compétences en terme de communication, logistique etc. que nécessitent un travail en circuit court. Les quelques agriculteurs qui souhaitent changer de pratique étaient souvent cadenassés dans leur mode de produire et de commercialiser par des contrats et des emprunts bancaires.

Ouvertures vers une transition agricole à Bruxelles

Aujourd’hui, plusieurs éléments créent des ouvertures vers une transition agricole à Bruxelles. La déclaration gouvernementale Bruxelloise 2019-2024 est un premier élément d’envergure. Elle identifie l’agriculture comme un axe de l’innovation économique au service de la transition et engage le gouvernement Bruxellois à soutenir le développement de l’agroécologie, ainsi que d’avancer vers l’objectif de créer une autonomie de 30 % de la consommation en fruits et légumes pour 2035. A l’heure actuelle, le bail à ferme est en cours de révision dans le cadre de sa régionalisation. Ceci crée des possibilités d’adapter le cadre juridique à la réalité du terrain. En même temps, une révision du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) est en préparation. Si ces deux révisions légales aboutissent et entrent en convergence avec la déclaration politique, ceci permettra de donner une impulsion claire aux propriétaires, tout en enlevant une série d’obstacles cités ci-dessus.

L’actuelle croissance de la demande de produits locaux, bio et frais ne font qu’encourager les agriculteurs à réorienter leurs pratiques. Des projets « phare » ont vu le jour il y a plusieurs années et prouvent que leurs approches sont viables. La Ferme du Chant des Cailles et Cycle Farm ont vu le jour il y a quelques années, et plus récemment le projet « BoerenBruxselPaysans » a permis à des projets comme RadisKale, Smala Farming, Hierba Buona, Les Garçons Maraichers de s’implanter à Bruxelles. Une transition est possible quand le cadre politique, la demande des citoyens et l’audace des entrepreneurs s’alignent. Plusieurs associations et coopératives se sont dotées des compétences nécessaires en terme de recherche, d’accompagnement, de formation ainsi que de facilitation, permettant à ces différents acteurs de collaborer dans un mouvement de transition.

Mais nous avons vu que certains obstacles sont difficile à contourner. Il s’agit de ce qu’on appelle les lock in. Ce sont des verrous qui ne permettent pas de changer de pratiques. Des situations de (sur)endettement en sont un exemple classique dans le secteur agricole.

Comment les agriculteurs conventionnels engagés dans des emprunts pour le financement de leurs machines et infrastructures et protégés par des baux à fermes peuvent participer à la transition ? Comment trouver des terres cultivables ? Il semble que la transition ne pourra que se faire si une vraie collaboration en terme de transition et transmission se fait entre la nouvelle et « l’ancienne » génération d’agriculteurs. Un travail de collaboration est également à mettre en place ou à approfondir avec les propriétaires afin d’identifier des terres qui se libèrent ou se libéreront prochainement, pour trouver des terres « oubliées » dans les abords des bâtiments et zonings, des infrastructures comme des serres à réaffecter, des parcs à réaménager, etc. Et si cette collaboration entre agriculteurs et propriétaires s’inspire d’une volonté commune de rendre notre ville plus belle et vivante, la transition agroécologique promet de nous émerveiller dans les années qui viennent.

Projets inspirants

Catalyser l’agriculture urbaine : une journée de co-création par et pour les producteurs

Le lundi 9 mars 2020 se sont rassemblées 45 personnes, producteurs pleine terre et hors sol, acteurs de l’accompagnement et de la recherche, lors d’un évènement participatif à l’initiative du Facilitateur Agriculture Urbaine et du projet FEDER BoerenBruxselPaysans.
Des représentants de l’administration et du cabinet du Ministre Alain Maron étaient présents afin de comprendre au mieux les réalités des producteurs et travailler ensemble à chercher des pistes d’action pour le développement de l’agriculture urbaine en Région Bruxelles-Capitale.

Les 3 priorités qui ont été dégagées sont :
– Reconnaître la multifonctionnalité de l’agriculture urbaine
– Faciliter l’accès à des formations techniques
– Créer et animer un réseau de producteurs

Les conclusions de ces travaux permettront d’alimenter la suite d’une stratégie Good Food adaptée aux besoins du secteur.

Retour sur la journée

Les ateliers facilités le 9 mars par les partenaires du Facilitateur Agriculture Urbaine et du projet FEDER BoerenBruxselPaysans, ont réuni 45 personnes, dont 10 producteurs et productrices pleine terre (Smala farming, Radiskale, 1082 nuances de saveurs, Houblons de Bruxelles, Hierba buena) et 6 producteurs hors sol (Urbileaf, ECNAM, BIGH, et Alaube).

Ci-dessous, nous reprenons quelques éléments des riches échanges qui permettront d’alimenter la suite d’une stratégie Good Food adaptée aux besoins du secteur.

Ateliers ‘Obstacles et solutions’ et ‘Multi-fonctionnalité’

Les échanges menés en groupes de travail ont remis notamment en évidence que l’agriculture urbaine est une activité économique atypique qui est intégré dans différents écosystèmes. D’une part, elle est intégrée dans le tissu social et démontre ainsi une grande porosité vers la société civile. Des citoyens participent en effet à la vie économique de la plupart des initiatives que cela soit en tant
que récolteurs, soutien ponctuel ou participant structurel aux activités de la ferme. D’autre part, elle fait partie de l’économie certes locale, mais néanmoins mondiale car elle offre des produits dont le prix est influencé par le marché mondial.

Ceci pousse les agriculteurs urbains à créer des modèles économiques innovants et se diversifier. La présence des citoyens est identifiée autant comme une ressource que comme un défi qui nécessite des compétences multiples.

Ceci oblige également les producteurs à se former. Le besoin de formations et d’échanges d’expertise et d’expériences semble un besoin pour la plupart des producteurs bruxellois. Plusieurs initiatives sont en route et des dynamiques existent à l’extérieur
de Bruxelles. Il est maintenant question d’avancer avec l’offre de formations et d’apprendre d’autres initiatives de partage de savoir-faire.

Toutefois, les charges que ce défi de formation s’ajoutent aux coûts de production, alors que les revenus sont limités par les prix trop bas des denrées alimentaires.

Les résultats de la première partie de la journée invitent également à court terme à réfléchir à des manières de réduire les coûts de
production-distribution 
par la mise en place de solutions logistiques, de mutualisation d’outils techniques et administratifs, à moyen terme d’une simplification administrative et une adaptation de la réglementation, et à long terme, d’ouvrir le débat sur la particularité de l’agriculture comme activité à la fois économique et citoyenne.

 

Un travail sur la reconnaissance et le soutien à la multi-fonctionnalité de l’AU a déjà été initié, suite au mémorandum initié par une série d’acteurs associatifs et de producteurs, et soutenu par le Début des Haricots.

En 2 mots, la multi-fonctionnalité de l’agriculture urbaine consiste à:

-Renforcer le capital social et humain

-Réduire l’impact sur l’environnement, et améliorer l’adaptation
au changement climatique

Les échanges du 9 mars soulignent l’importance de continuer/accélérer ce travail et d’être innovant sur la manière de financer ces fonctions complémentaires à la production et qui sont essentielles.

Par rapport à la mise en place d’un réseau de producteurs, selon certains producteurs, il semble que les producteurs pleine terre ressentent plus ce besoin que les producteurs hors-sols. Le premier groupe est plus large et croissant. Le deuxième groupe est plus réduit et visiblement déjà fort connecté. Leurs besoins ne semblent pas les mêmes sauf sur le point de la logistique. Le Ministre souhaite soutenir l’animation d’un réseau et une réflexion est en cours afin de créer un outil en adéquation avec les besoins des agriculteurs bruxellois.

‘Référentiel pour une agriculture urbaine durable‘

Pourquoi un référentiel de durabilité pour l’agriculture urbaine en RBC ?

Depuis plusieurs années, le secteur de l’AU se développe à travers des projets divers et variés, du maraichage en pleine terre à la culture sous serre sur toit en hydroponie, en passant par la production de champignons et de micro-pousses en cave.

La RBC souhaite avoir une vision plus claire de ce secteur et encourager les porteurs de projets vers plus de durabilité. Cette volonté était bien exprimée dans la stratégie Good Food : « En 2020, 100% des nouveaux projets de production agricole professionnels sont performants au niveau environnemental, économique et social ». C’est suite à cela que l’équipe du Facilitateur Agriculture  Urbaine a été mandaté pour élaborer un référentiel de durabilité.

Comment ?

Cet outil est issu d’un processus de cocréation entre les experts du Facilitateur Agriculture Urbaine (TeV, ERU, Green SURF, Groupe One) sur base d’outils de diagnostic de la durabilité de l’agriculture de référence :  le référentiel de durabilité CosyFood, IDEA (Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles), FADEAR (diagnostic agriculture paysanne) et le diagnostic de durabilité du réseau CIVAM.

Le défi principal est d’adapter ces outils très performants au contexte Bruxellois de l’AU. Ce point fut plusieurs fois soulevé lors de la journée de travail.

Le 9 mars, une première ébauche de projet a été présenté aux participants pour les informer que le FAU travaille sur l’outil et qu’il aura besoin dans un futur proche d’un feedback des producteurs. Il y a un véritable souhait de co-construire l’outil avec les producteurs, et également de se baser sur les études et outils pré-existants.

Pour qui ?

Il est également important que cet outil puisse être utilisé pour l’analyse pour une grande diversité d’activités : maraîchage, tisaneries, petite élevage, (pré-)vergers, mais également différentes pratiques de production hors sol. De plus, il y a le souhait que cet outil puisse être utile pour des publics-cible différents. Voici la triple finalité qui a été suggérée par les participants :

  1. Outil d’auto-évaluation par le producteur dans l’objectif d’améliorer sa production agricole (économie /écologique/sociaux) ;
  2. Outil pour les administrations permettant d’objectiver le niveau de durabilité d’un projet d’AU
  3. Outil d’analyse et d’accompagnement pour le FAU.

 

Projets inspirants