Ter info: dit inspirerende project is alleen beschikbaar in het Frans
Le Réseau des GASAP a toujours voulu toucher toutes les franges de la population. Mais ce n’est pas si simple. Depuis cette année, nous portons un projet pilote grâce au financement de Bruxelles Environnement : 1 hectare pour Bruxelles. L’idée vient de producteurs et productrices et de mangeurs et mangeuses qui se sont dit justement qu’il faudrait s’associer et réserver environ 1 hectare réparti sur leurs différents champs pour produire des légumes à destination de personnes fragilisées.
Depuis, nous avons déjà pu constater qu’il faudrait que le projet puisse s’appuyer encore plus sur des personnes issues des publics cibles. Or, ces personnes étant déjà dans des situations de fragilité, il est difficile de leur demander un engagement aussi conséquent que dans les autres groupes GASAP. Par ailleurs, le paiement anticipé des paniers comme il se pratique auprès des producteur·rice·s est aussi un frein. Car les publics fragilisés ont déjà du mal à payer la somme dans sa totalité au moment où elles achètent le panier ; ainsi, si elles doivent le payer à l’avance, c’est impossible. Toutefois, ce système de solidarité envers les producteur·rice·s est précieux. En effet, notre projet vise en réalité un deuxième groupe de personnes fragilisées : les producteur·rice·s ! Ces dernier·ère·s touchent en effet des sommes misérables pour des temps de travail hebdomadaire pouvant atteindre les 80h.
Notre défi est donc double : comment soutenir des personnes fragilisées dans leur quête de mieux se nourrir, d’avoir une meilleure santé et de sentir que la société les considère, et en même temps comment ne pas précariser plus les producteur·rice·s en cherchant les petits prix ? Il s’agit de ne précariser personne. Car si on augmente les prix pour sortir les producteur·rice·s d’une certaine précarité, comment peut-on espérer faire société ? Comment peut-on prétendre vouloir inclure tout le monde ? De l’autre côté, si l'on oblige les producteur·rice·s à baisser drastiquement leur prix, quelle vie leur laissons-nous, si ce n’est une vie de misère ? Peut-on également développer une société en précarisant ceux et celles qui nous nourrissent ?
C’est à toutes ces questions que nous cherchons à répondre. Et cela, nous le faisons dans une optique de recherche-action. Recherche car nous nous fédérons et inspirons de l’existant avec les initiatives portées par la FdSS, VRAC, etc. Action, car nous avons déjà deux antennes qui ont démarré à Anderlecht et Forest.