Pour ce projet d’alimentation durable soutenu par Bruxelles Environnement, l’ASBL Le début des haricots a visé haut : c’est le toit de la Bibliothèque Royale (KBR), que l’association a transformé en potager naturel ! Le projet « Potage-Toit » est une expérience nouvelle en Belgique qui mixe habilement économie locale et sensibilisation du public.
Un espace de production et de découverte
Aux commandes de « Potage-Toit » : une équipe d’agronomes à l’esprit citoyen et aux idées novatrices. Assistés de valeureux bénévoles, ils ont installé, sur le toit plat de la bibliothèque, un potager naturel et intensif avec légumes, plantes aromatiques et petits fruits, en faisant honneur aux espèces sauvages et indigènes, de sorte à favoriser la biodiversité. La production est utilisée en cuisine par la cafétéria de la bibliothèque, dont la terrasse donne sur le jardin (en matière de circuit court, difficile de faire mieux !). Le surplus est vendu sur place, soit à des restaurants Slow Food, soit aux consommateurs.
« Potage-Toit » est également un espace de découverte où, plusieurs fois par semaine, chacun peut venir se salir les mains en participant à la culture, acheter des légumes, des plantes à repiquer, des sacs de culture… ou simplement s’informer. Ce projet pilote en Belgique a démontré qu’à partir d’espaces plats inutilisés, il est possible de d’implanter l’alimentation durable au cœur de la ville et au plus près des citoyens.
Méthodes de culture
Pour simplifier l’installation et limiter les coûts autant que le poids, les végétaux sont plantés dans des bacs ou des sacs de culture. Combinant à la fois haut rendement et entretien minimal, ils permettent une production importante sur une superficie limitée.
Les objectifs du Potage-Toit :
- La valorisation des espaces plats et inutilisés en ville
- La production hors-sol de légumes dans le milieu urbain
- La sensibilisation à l’auto-production citoyenne, à la production locale et à la « filière-courte » (pas d’emballages, pas de transport)
- La prise de conscience par rapport à une alimentation saine, aux produits de saisons, et la recréation du contact perdu avec la terre
- La création d’espaces verts où il n’y en a pas
- L’aide à la bio-diversité en ville (plantes mellifères, sauvages et indigènes adaptées )
- L’utilisation maximale des ressources disponibles sur place (énergie solaire, eau de pluie, déchets de la cuisine, etc.)
- La prise de conscience par chacun qu’il n’est pas difficile de faire son propre « Potage-toit », même à toute petite échelle