Le "Pot'âgé" de la Résidence Reine Fabiola est un potager urbain qui se veut convivial, intergénérationnel, "biodiversifié" et pédagogique.
Philosophie générale du projet
"Mettre les mains dans la terre, planter une graine, arroser, regarder sortir les pousses et les feuilles, cueillir les fleurs, récolter les fruits et les légumes sont autant de gestes simples qui permettent à chacun d’être en contact avec la nature. Cultiver son jardin, c'est se sentir responsable de son environnement naturel."
Description générale du projet
Le projet comprend un espace naturel "intégré" composé de 4 bacs potager adaptés aux résidents de la Résidence Reine Fabiola (RRF), un compost, des jardinières à aromates et un récupérateur à eau de pluie. Des chicons sont également cultivés dans les caves de la RRF. Une zone d'agrément composée de bancs entoure le potager. Le projet inclut toute une série d’acteurs et de partenaires : les services communaux de la voirie et du Plan vert, l'école primaire Sainte-Bernadette, l'épicerie sociale de la Croix Rouge (section Auderghem), l'asbl Good Planet et l'asbl Le Début des Haricots.
Il s'adresse à divers publics cibles : les résidents et leurs familles, les usagers du CPAS, les élèves et les professeurs de l'école Sainte-Bernadette, les travailleurs et la direction du CPAS, le voisinage et le grand public.
Les produits cultivés et récoltés sont transformés lors d'ateliers de cuisine organisés par l’ergothérapeute de la Résidence.
Le "Pot'âgé" est, avant tout, un outil de sensibilisation à l'agriculture urbaine. À ce titre, il accueille les ateliers "Cultiver en ville" et, au cours de l'année 2018, un programme de 11 animations nature a été proposé.
En bref, ce jardin potager se veut un lieu de rencontre et de convivialité ouvert non seulement aux résidents qui peuvent y jardiner dans des bacs adaptés, mais aussi à leur famille, aux personnes du quartier, aux élèves des écoles et crèches voisines et aux usagers du CPAS.
Objectifs généraux du projet
- Transformer le parc de la RRF en un endroit agréable à vivre, un endroit de rencontre chaleureux, de stimulation et d’échanges, d’apprentissages variés et surtout un lieu de préservation du milieu naturel ;
- Initier des changements de comportement favorables au respect de l’environnement et à l’adoption d’une alimentation plus saine en éduquant à l’environnement et au développement durable par des actions de sensibilisation, des animations ou des chantiers collectifs d’entretien du jardin, et promouvoir de grands enjeux tels que l’écocitoyenneté, l’écologie, l’agriculture urbaine et l’alimentation durable ;
- Promouvoir la biodiversité en ville ;
- Promouvoir et re-créer les liens intergénérationnels, interculturels et solidaires à travers la réalisation d’un travail collectif qui nécessite une écoute et un respect mutuel mais aussi de l’échange et du partage pour tisser des liens sociaux à long terme ;
- Faire réapparaître chez les personnes âgées et/ou défavorisées des motivations pour des activités individuelles et collectives, renforcer l’estime de soi, prendre des initiatives en proposant un cycle d’activités liées au jardinage qui permettent de s’épanouir sur le plan psychique et physique (réduction du stress, stimulation de l’activité physique, amélioration du cadre de vie et de l’état de santé ressenti) ;
- S’inscrire dans une dynamique d’amélioration de la sécurité alimentaire de la RRF sur le long terme ;
- Éveiller ses sens et sa créativité et apprendre autrement, de manière active, transversale et collective.
Apprentissages & conseils
- Ouvrir le projet à d’autres publics : voisinage, personnes âgées non-résidentes (centre de jour, personnes aidées par le Service d’Aide à Domicile) ;
- Développer le jardin potager : établir un plan de culture, aménager davantage l’espace, laisser la place à la nature ;
- Faire vivre le "Pot’âgé" : organiser des ateliers de lecture, faire entrer le potager à l’intérieur de la RRF (semis, plantations dans les chambres, photos grand format dans les couloirs de la résidence) ;
- Supports : acquérir du matériel, installer une cuisine dans le local d’ergothérapie, constituer une bibliothèque, engager des stagiaires ou un article 60 pour l’entretien du potager ;
- Ateliers & animations : organiser les ateliers en alternant théorie et pratique, moments pour les adultes et les enfants, moments à l’intérieur et à l’extérieur, tenir compte de la mobilité des résidents, mieux communiquer les horaires aux résidents (annonce par haut-parleur), réaliser planning spécifique du projet, faire l’inventaire des attentes/envies et des compétences/ressources des résidents. Thèmes :
- Reconnaître/identifier la faune et la flore,
- L’association des cultures
- La culture en bacs
- La culture des pommes de terre
- Greffes et boutures des arbres fruitiers
- Ateliers "souvenir" (les résidents apprennent aux enfants)
- Cultiver en fonction des saisons ;
- Partenariat avec les écoles : organiser des rencontres animatrices-professeurs préalables aux ateliers, bien choisir la classe, travailler les thématiques en classe avant, adapter les animations au groupe.
Conseils et recommandations plus généraux
- Tenir compte des délais administratifs dans le planning du projet ;
- Travailler en partenariat ;
- Avoir une personne qui s’occupe de la coordination du projet ;
- Être présent lors des travaux pour s’assurer de leur bon déroulement ;
- Bien communiquer sur le contenu des animations, leur déroulement et le public à qui elles s’adressent ;
- Inclure tous les acteurs dès la définition du projet pour assurer la mobilisation, l’adhésion et répondre aux attentes et besoins.
Résultats
- Organisation d'un cycle de 11 ateliers "Nature, compost et vie du potager" en collaboration avec les asbl Good Planet et Le Début des Haricots ;
- Accueil des Rencontres Good Food et des ateliers "Cultiver en ville" ;
- Inauguration du projet en présence des partenaires et des différents publics cibles ;
- Planification, suivi et évaluation participative du projet ;
- Mise en place de 6 ateliers cuisine Good Food avec l’épicerie sociale de la Croix-Rouge.
- Nombre de personnes touchées directement par le projet : environ 320.