Lorsque des citoyens se retrouvent autour de l’envie de changer le monde 'à coup de cuillère', l’idée d’une cantine de quartier leur semble une évidence. Le projet de KOM à la maison est de proposer un lieu de rencontre entre voisins, un espace de convivialité et de partage, une cantine durable, participative et à prix libre, et enfin, une cuisine pleine de bon sens et de goût.
- Une cantine participative et durable
L’idée est née de plusieurs constats, parmi lesquels la difficulté de créer du lien en ville, faute d’espaces de sociabilisation accessibles et fédérateurs, l’urgence écologique, et le manque d’accessibilité que peuvent représenter certains restaurants de par leur coût élevé. En découvrant Les Petites Cantines en France, Alix Rijckaert, l’une des initiatrices de KOM à la maison, rêve d’ouvrir une cantine de quartier similaire près de chez elle. Elle sera rejointe par Christina Lescot, qui avait également découvert Les Petites Cantines, et par huit autres citoyens, principalement Etterbeekois. « KOM à la maison joue sur les mots. Viens à la maison, viens découvrir tes voisins, viens changer le monde avec nous. »
- Une cantine durable
Le principe de KOM à la maison est simple. Les cuisiniers du jour – des bénévoles de tous âges et de tous horizons – préparent un menu et partagent à midi le repas avec d’autres convives. Les menus sont végétariens, élaborés à partir de produits de saison issus du circuit court, ainsi que d’invendus de commerces etterbeekois. Une attention particulière est apportée au zéro déchet, que ce soit au moment des achats ou durant la préparation des repas (utilisation maximale des produits, compostage, etc.).
- Une cantine pour tous
Ce projet vise à lutter contre l’isolement et à favoriser la mixité. Les plats sont simples et permettent de s’approprier des notions de cuisine durable tout en découvrant des produits locaux souvent méconnus. C’est une cuisine de partage coordonnée par un 'maître kok'. Chacun se sent libre d’apporter son grain de sel et son bagage personnel. Pour Alix Rijckaert, la cuisine participative permet « des petits déclics, efficaces et concrets. Il y a une immédiateté dans la cuisine. Tout le monde met vite la main à la pâte, fait connaissance, échange. Il y a une entraide naturelle et spontanée. »
- Les banquets de KOM à la maison
L’association, qui a ouvert en novembre 2020 les portes de son restaurant à Etterbeek, a décidé d’organiser des banquets de quartier à prix libre. Sept banquets d’une cinquantaine de couverts ont été organisés dans différents lieux à Etterbeek depuis mai 2019 et ont permis de tester et faire connaître le projet, mais aussi de mobiliser un réseau de bénévoles. Ils ont mis en lumière la force du projet. Qu’ils soient bénévoles ou mangeurs, tous ont pris conscience de la capacité individuelle et collective à agir en faveur d’une société plus durable et plus solidaire.
- Le concept du prix libre
Le coût de revient moyen d’un repas, environ 10 €, est annoncé et affiché, mais chacun des convives est libre de payer ce qu’il veut : ceux qui le peuvent sont inciter à payer plus, ce qui permet à ceux qui n’ont pas les ressources de venir manger en payant moins, voire rien. Lors des banquets, ce prix d’équilibre de 10 € a été globalement atteint, alors même que des convives ont pu bénéficier de la solidarité du groupe en payant bien moins.
« Pour nous, la Good Food, c’est prendre conscience que le local est un levier de transition et de changement sociétal. C’est créer des ilots de résilience dans les quartiers. »
Belgique
Personnes de contact : Alix Rijckaert et Christina Lescot