Cyril Benoit Gonin réside à Forest avec son fils de quatre ans et demi. Éco-jardinier pour la commune de Forest, Cyril travaille sur des projets de végétalisation en milieu urbain. Que ce soit au travers d’une cuisine la plus naturelle possible, d’achat de ses ingrédients dans une épicerie solidaire, de la culture de sa parcelle au potager Bempt ou de son intervention dans des jardins citoyens ou sauvages, Cyril met la nature et la vie sauvage au centre de ses choix.

 

  • Une nourriture pleine de  goût et de sens

Pour Cyril, avoir une parcelle à cultiver dans un potager urbain est à la fois un acte agricole, citoyen et humain. Une très grande mixité sociale des potagers bruxellois s’y traduit selon lui par des techniques et des variétés différentes de cultures dans chaque parcelle. On y vient non seulement pour travailler la terre, mais également pour créer du lien social et échanger des savoirs et savoir-faire.

« Il y a des spécialistes. Moi, je travaille sur les graines, donc je vais aller voir le spécialiste des choux par exemple. Je vais lui donner des graines de fleurs pour compléter son jardin. Lui, il va me donner des conseils sur les choux et des pousses de tomates qu’il a pris à un autre monsieur spécialisé dans les tomates. Et voilà, il y a là vraiment un brassage qui est juste, généreux, humble. »

  • L’épicerie solidaire par cohérence

Cyril a fait le choix de se fournir dans une épicerie solidaire qui propose des invendus de produits bio, afin d’avoir accès à des produits de qualité, de réduire le gaspillage alimentaire, mais aussi de bénéficier du côté humain du projet. Récupérer des invendus, c’est aussi découvrir de nouveaux produits et de nouvelles saveurs. Un challenge qui pousse à la créativité culinaire.

  • Transmettre

Il est primordial pour Cyril de transmettre à son fils cette attention écologique ‘de la graine à la graine’, ainsi que les valeurs humaines et solidaires qui en découlent. Cette transmission s’opère à travers des après-midi passées avec lui au potager ou dans des jardins, par l’éducation aux différents goûts, par la préparation des repas ensemble ou par les courses à l’épicerie solidaire.

« Pour moi, la Good Food, c’est un ensemble. Cela peut être à la fois le partage, la couleur dans l’assiette, les choix en matière d’aliments... C’est un challenge quotidien, le bien manger. Et ça demande un engagement… mais qui doit rester atteignable. Qui doit être possible pour tout un chacun. Mais pour moi, avant tout, le bien manger c’est se faire plaisir et faire plaisir à l’autre. Ça, c’est encore mieux. » - Cyril Benoit Gonin

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