La stratégie Good Food 2 vise à amener plus de produits locaux, durables et de saison dans les assiettes des Bruxellois.es. Comment atteindre cet objectif Good Food tout en dynamisant l’économie ? Une étude, réalisée par Sytra pour le compte de Bruxelles Environnement, recommande de renforcer le développement de quatre filières alimentaires porteuses : les légumes, les fruits, les céréales et les légumineuses.
Le soutien aux producteurs et transformateurs Good Food vise à avoir un impact positif sur l’économie et l’emploi bruxellois. En cela, les stratégies Good Food et Shifting Economy (transition économique de la Région) se rencontrent parfaitement. Il s’agit de renforcer les filières alimentaires locales et durables, tout en alignant l’offre Good Food avec la demande des consommateurs bruxellois.
La production et la transformation des produits Good Food génèrent un impact environnemental réduit. Il s’agit, notamment, de préserver la biodiversité et les sols et de réduire au maximum l’utilisation de produits chimiques dans la phase de production.
Pour identifier comment avancer concrètement, la Région a mandaté un bureau d’étude et de recherche afin d’identifier les filières alimentaires à soutenir en priorité. L’étude pointe quatre filières porteuses : les légumes, les fruits, les céréales et les légumineuses.
Good Food et potentiel économique
Pour la réalisation de cette étude, différents critères d’évaluation des filières alimentaires existantes ont été utilisés : le TAA (ratio entre l’offre et la demande), la part de volume consommé en bio, le potentiel de croissance bio, la surproduction bio, les recommandations du Conseil supérieur de la santé (CSS), l’impact positif sur l’emploi et l’économie, les habitudes alimentaires et le soutien des autres régions du pays.
Dans l’ordre, la filière “légumes” obtient le plus de points, suivie des “fruits”, des “céréales” et des “légumineuses”.
La viande bovine obtient également un score élevé, équivalent à celui des céréales et des légumineuses grâce à l’importance de l’activité agricole en Belgique et l’activité économique qu’elle génère en Région bruxelloise. Cependant, la viande n’occupe pas une place prioritaire dans l’assiette Good Food. Le Conseil supérieur de la santé recommande d’ailleurs de limiter sa consommation. Aussi, la filière bovine n’a pas été identifiée comme prioritaire.
Les quatre filières retenues - légumes, fruits, céréales et légumineuses - présentent, elles, des résultats intéressants, à la fois par la place qu’elles occupent dans l’assiette Good Food et par leur potentiel de développement économique.
Des chiffres parlants
Le Taux d’approvisionnement théorique (TAA) est un indicateur important. Il montre la disponibilité d’un produit sur le sol national (100 % équivaut à l’équilibre parfait entre l’offre et la demande). Les quatre filières identifiées ont actuellement chacune un TAA inférieur à 100 % : 80% pour les légumes, 57 % pour les fruits, 39 % pour les céréales et 0 % pour les légumineuses (très peu de surface de production). Cela signifie que, pour chacune de ces filières, il est actuellement nécessaire de recourir à l’importation, et une marge de progression est possible.
Les légumineuses, les œufs, les légumes et fruits frais et les pommes de terre sont actuellement les produits les plus consommés en bio. La Flandre et la Wallonie ont mis en place des plans de développement de la production biologique et l’Europe a fixé un objectif de 25% de production bio pour 2030. Selon les acteurs du secteur, toutes les filières ont dès lors un potentiel de développement important si la demande suit. Les quatre filières identifiées ont une part de production bio existante qui gagnerait à être soutenue et développée par des marchés plus importants et stables.
Pour chacune de ces filières, la Région bruxelloise devra à la fois soutenir les acteurs économiques existants et faciliter la transition d’acteurs traditionnels pour un meilleur approvisionnement de Bruxelles en produits durables et de qualité.
Un plan d’actions sera proposé prochainement pour aider ces secteurs à se développer et à se transformer en filières de qualité - à découvrir prochainement sur goodfood.brussels !