Un système qui vire à l’aigre
Agriculture polluante, surpêche menaçant la biodiversité, industrie et transports énergivores, emballages générant des montagnes de déchets, etc. Notre alimentation d’aujourd’hui, faisant la part belle aux produits fortement transformés, aux protéines animales et au gaspillage, est responsable d’un quart de notre impact environnemental.
Et les conséquences ne sont pas seulement écologiques. Nos aliments voyagent autour de la planète dans un système mondialisé qui provoque aussi des désastres économiques et sociaux, touchant l’ensemble des populations :
- Disparition de l’agriculture familiale ;
- Exploitation des pays du Sud ;
- Instabilité des marchés de matières premières ;
- Famines et malnutrition ;
- Explosion des maladies liées à l’agriculture et à l’alimentation ;
- Perte de nombreux savoir-faire ;
- Etc.
La liste des dysfonctionnements graves est longue et l’alimentation constitue désormais un enjeu de société majeur.
Avec 15 kg d’aliments gaspillés par personne et par an, plus de 10 % d’obésité et plus de 30 000 personnes qui dépendent de l’aide alimentaire chaque année, la Région bruxelloise est pleinement concernée par ces défis. Nourrir près d’un million deux cent mille habitant·e·s et des centaines de milliers de navetteurs·euses quotidien·ne·s est une tâche considérable. Mais le potentiel de la stratégie Good Food l’est tout autant, en termes de dynamisme économique, d’emplois, de plus-values sociales et de qualité de vie pour les Bruxellois·es !
Des recettes pour tous les goûts
Les solutions sont en effet connues et la capitale belge a déjà bien entamé sa transition vers un système alimentaire plus respectueux des humains et de la planète.
Peu à peu, les Bruxellois·es intègrent dans leurs habitudes, chacun·e selon son rythme et ses moyens, les principes de base d’une alimentation saine et durable :
- Des produits locaux et de saison ;
- La réduction des protéines animales et l’introduction d’alternatives végétales ;
- Des produits issus de l’agriculture biologique ;
- Des produits bruts et frais ;
- Des achats en circuit court ;
- Le renoncement aux espèces menacées et le choix de produits provenant de la pêche durable ;
- Des produits issus du commerce équitable pour ce qui vient du Sud (café, thé, fruits exotiques, etc.) ;
- Sans oublier l’indispensable lutte contre le gaspillage - un moyen efficace de libérer un peu de budget pour s’offrir des produits de qualité.
Autant de pistes variées qui offrent un savoureux cocktail d’originalité, de qualité et de saveurs, pour tous les âges, tous les palais et toutes les bourses !
Un menu collectif
En écho à cet intérêt citoyen, c’est l’ensemble de l’environnement alimentaire de la ville qui doit évoluer et, pour relever ce défi, la contribution de tou·te·s les acteurs·rices est indispensable :
- Productrices et producteurs locaux ;
- Entreprises agroalimentaires ;
- Commerçant·e·s ;
- Restaurateurs·rices ;
- Pouvoirs publics ;
- Entreprises ;
- Crèches, écoles et universités ;
- Maisons de repos, centres de soins et hôpitaux ;
- Associations et lieux de vie collectifs ;
- Mouvements de jeunesse ;
- Salles de spectacles et organisateurs·rices de festivals ;
- Etc.
En fonction des activités et missions de chacun·e, l’enjeu consiste à faire évoluer l’offre, mais aussi à exploiter les formidables outils pédagogiques et les précieux espaces de plaisir et de convivialité que recèle le thème de l’alimentation.
Que vous soyez citoyen·ne, entreprise, acteur·rice du public ou association, découvrez et inspirez-vous de la richesse des ressources présentées sur le portail Good Food ! Projets inspirants, services d’accompagnement, associations, formations, appels à projets, outils, etc.